Erhalten Sie Zugang zu diesem und mehr als 300000 Büchern ab EUR 5,99 monatlich.
En 1960, Boubou a dix ans. Il vit avec sa famille à Malaucène, une petite bourgade située au pied du mont Ventoux. Un jour, un vieux monsieur lui raconte plusieurs légendes dont celle concernant les joyaux cachés au Moyen Âge dans une grotte par le prieur de l’abbaye de Saint Baudile. Avec sa sœur, son meilleur ami et Maïka, sa fidèle chienne, il décide de partir à la recherche de ce trésor. Dans une chapelle, unique vestige de l’abbaye, une porte secrète s’ouvrirait sur un souterrain menant à la source du Groseau. Cette information conduit nos trois enquêteurs dans de nombreuses aventures. Parviendront-ils à résoudre l’énigme ?
À PROPOS DE L'AUTEURE
Après avoir œuvré durant trente-deux ans au sein des services de renseignements français, en tant que commissaire de police,
Chantal Lesieur-Lauzeral écrit ce livre destiné aux enfants dès huit ans. Il s'agit de son troisième roman publié en lien avec sa profession. Elle a créé cette histoire pour sa petite-fille à qui elle voulait transmettre ses passions de l’enquête, de la lecture et de l’écriture.
Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:
Seitenzahl: 52
Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:
Chantal Lesieur-Lauzeral
Le trésor de l’abbé Monfand
D’après les contes et légendes
du mont Ventoux
Roman
© Lys Bleu Éditions – Chantal Lesieur-Lauzeral
ISBN :979-10-377-4367-1
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
À mes deux petits-enfants : Zoé et Rafaël
De la même auteure
(Romans pour adultes)
Bien que s’inspirant de l’histoire de la commune de Malaucène et des légendes des Alpilles, ce livre n’est qu’une fiction.
Prologue
Connaissez-vous la légende du portail Saint-Jean ? Je vais vous la raconter telle que me l’a contée, un soir d’hiver au coin du feu, un vieux monsieur demeurant à Malaucène. Il s’appelait Hippolyte Leroy.
L’histoire se passe près de ce petit bourg, situé au pied du Mont Ventoux. À un kilomètre au-dessus d’une source, dénommée Groseau, se trouve un magnifique arc de pierre, taillé dans le rocher. La légende veut que, chaque année à Noël, s’y ouvre un portail quand sonne le premier coup de minuit. Apparaît alors un long couloir au fond duquel trône une fabuleuse chèvre d’or qui resplendit de tous ses feux. Attirés par la magie de ce phénomène et par la lumière, les rares passants, vu l’heure de la nuit, se précipitent dans la grotte. Bien mal leur en prend. Car à la fin de la lecture du texte de l’évangile faite par le prêtre du village à la messe de minuit, la porte de pierre se referme sur eux les empêchant de sortir.
Hippolyte complétait son récit en ajoutant un autre qui n’est pas sans intérêt : figurez-vous qu’au IXe siècle une nuit de Noël, alors que les terribles Sarrasins envahissent la Provence, ils s’en prennent au monastère de Saint-Baudile voisin de la grotte du Groseau. Eh bien, on dit que l’abbé du prieuré aurait cherché à sauver les joyaux de l’abbaye en les cachant dans un lieu dont il aurait gardé le secret ! Bien plus tard, le monastère fut détruit. Lorsqu’on le reconstruisit, on retrouva un mystérieux parchemin abîmé par le temps qui semblait indiquer que le trésor avait été dissimulé dans une caverne. Apprenant l’existence de ce document, un jeune berger se dit qu’il s’agissait peut-être de la grotte du Groseau. Aussi, le soir de Noël, se mit-il en route en direction de l’arc de pierre qui se dégagea alors que les moines célébraient la Nativité. Il décida d’entrer. Ce fut pour son plus grand malheur car la malédiction se répéta : fasciné par ce qu’il contemplait, le pâtre oublia de sortir à temps et la porte se referma sur lui, préservant dans son antre les secrets de la chèvre d’or et du trésor de Saint-Baudile.
Hippolyte avait pour habitude de conter ces vieilles légendes aux enfants de Malaucène qui l’écoutaient avec des étoiles plein les yeux. Un jour, le récit parvint aux oreilles de Boubou.
Boubou est un nom bizarre qui ne figure dans aucun calendrier. Or, au siècle dernier, existait un petit garçon que tout le monde appelait ainsi. Ceci mérite une explication : lorsque l’enfant naquit, son grand-père se précipita à la maternité afin de faire sa connaissance. En le découvrant endormi dans son berceau, il s’exclama : « Oh, quel joli petit bout ! » Ce fut ainsi qu’il devint Boubou. Il faut dire que les grandes personnes n’ont pas toujours conscience qu’un bébé grandit et qu’un tel prénom peut être difficile à porter à l’âge adulte.
Mais n’en concluez pas que notre petit bonhomme fut tombé dans une mauvaise famille. Son père, un grand monsieur à moustache, soignait les animaux. Il était l’unique vétérinaire de Malaucène. Aussi était-il très occupé. Il rentrait tard, souvent quand Boubou était couché. Pour autant, chaque dimanche, il l’emmenait jouer au ballon sur le terrain de football mis à la disposition des habitants par la mairie. Boubou attendait ces moments de complicité avec impatience.
Sa mère, qui avait fait les mêmes études que son père, avait arrêté de travailler pour s’occuper de ses enfants ainsi que le faisaient de nombreuses femmes à cette époque. Elle était douce et attentionnée. Et elle sentait bon, l’odeur de jasmin. Elle avait pour habitude de dire qu’elle pourrait se priver de beaucoup de choses, excepté de son parfum.
Boubou avait aussi une grande sœur prénommée Pauline, née deux ans avant lui. Elle était vive et gaie. Ils s’entendaient bien et partageaient leurs secrets. Ils se parlaient de leurs « amoureux », de leurs joies, de leurs inquiétudes et de leurs peines. Plus tard, naquirent deux petits frères, Paul et Jules. Jumeaux, ils se ressemblaient comme deux gouttes d’eau. Mais chacun avait sa propre personnalité. Paul était volontaire et indépendant. Il se mettait souvent en colère et dominait Jules qui était d’un naturel calme et affectueux. Enfin, il y avait Maïka, la petite chienne Jack Russel de la famille. Elle était très attachée à Boubou et le suivait partout, sauf à l’école bien entendu.
L’histoire que je vais vous raconter se passe en 1960 alors que Boubou a dix ans. Pour vous situer plus précisément l’époque, c’était juste un an après la création de la poupée Barbie. La vie était en ce temps-là bien différente de celle que nous connaissons aujourd’hui. Imaginez un monde avec une seule chaîne de télévision diffusée en noir et blanc, sans téléphones portables, Internet ou réseaux sociaux. Impensable