Le voyage de Phoebus, le fœtus - Evelyne Christ - E-Book

Le voyage de Phoebus, le fœtus E-Book

Evelyne Christ

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Beschreibung

Entre découverte et apprentissage, Phœbus et Aya connaîtront de merveilleuses aventures ponctuées de rencontres avec des personnages colorés, mais aussi avec des végétaux, des animaux et des minéraux, des éléments tous empreints de sagesse. Leur objectif : trouver le trésor qui se cache derrière les montagnes.


À PROPOS DE L'AUTEURE


Evelyne Christ s’intéresse à tout ce qui touche à l’humain et aux techniques de connaissances de soi telles que la sophrologie, l’astrologie, la numérologie ou la médiumnité. Grâce à l'écriture, elle partage son expérience et sert de guide aux personnes qui veulent se découvrir.

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Evelyne Christ

Le voyage de Phœbus, le fœtus

Conte

© Lys Bleu Éditions – Evelyne Christ

ISBN : 979-10-377-6965-7

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Jour 1

Le fœtus baigne dans une lumière orange dorée. Il est à l’abri, se laisse porter par la douce chaleur qui l’entoure. Il se sent bien, ne se pose pas de question, il est en sécurité dans sa bulle. Mais voilà, parfois il se sent seul et trouve qu’il ne se passe pas grand-chose.

… Alors lui vient l’idée de taper contre la paroi qui l’entoure en utilisant ses pieds et ses mains car il entend des bruits sourds venant de l’extérieur… Pas de réaction, visiblement personne ne l’entend, personne ne se rend compte de sa présence. Il accentue un peu les mouvements, espérant enfin se faire remarquer mais rien. Déçu et résigné, il renonce et s’endort dans sa bulle, se disant qu’il réessaiera le lendemain.

Jour 2

Il reprend ses investigations et se lance une nouvelle fois à l’assaut de l’inconnu… Toujours rien. Lui qui a envie de communiquer se retrouve une nouvelle fois face à lui-même, solitaire. Il ne manque de rien, si ce n’est d’attention ; rien que d’une petite attention, quelque chose, un geste qui lui ferait penser qu’à l’extérieur on l’a entendu.

— S’il ne se passe rien, eh bien, décide-t-il, je vais prendre moi-même l’initiative de vivre une belle aventure !

C’est à ce moment-là que commence sa vraie histoire…

— L’aventure, l’inconnu, ça doit être fascinant, plutôt que d’être tout seul dans ma bulle, même si elle est confortable, se dit-il…

Et voilà que sa conscience s’emballe, il est déjà ailleurs, dans un autre monde, prêt à vivre cette magnifique expérience… Excité à l’idée de découvrir autre chose que sa bulle qui, même si elle le protège, tout compte fait, l’emprisonne, il se dit qu’il va pouvoir expérimenter la liberté ! Quand il était « là-haut », avant de s’incarner, il avait déjà goûté à cette sensation innommable, tellement elle était forte ! Il prend conscience aujourd’hui qu’il peut à nouveau connaître cette sensation, même si elle se manifeste sous une autre forme.

Il n’est déjà plus dans sa bulle – même si physiquement il y est toujours présent – mais sa conscience s’est évadée…

Qu’a-t-il envie de vivre ? Quel scénario souhaite-t-il mettre en place ?

Son âme le guide.

Jour 3

L’aventure commence. Timidement, sa conscience sort de la bulle. Au départ, il se sent un peu perdu dans cette immensité, loin de son cocon lumineux. Le soleil vient tout juste de poindre à l’horizon. Un soleil d’un jaune orangé éclatant qui l’encourage à avancer. Il est tout seul, une fois de plus, face à lui-même. Tout autour de lui une nature un peu aride, avec au loin des montagnes. Un chemin rocailleux se présente. Serait-ce ce qu’on nomme le désert ? Sa démarche est hésitante, il trébuche et manque de tomber à plusieurs reprises. Une petite voix lui susurre à l’oreille : « Je vais te proposer un petit jeu pour t’apprendre à trouver ton équilibre, tu vas voir, c’est simple : »

Bien campé sur tes deux pieds largement écartés, tu vas fermer les yeux et prendre plusieurs grandes inspirations et expirations… Puis, tu vas imaginer que tu es un arbre, avec des racines qui partent de tes pieds pour s’étaler et s’enfoncer profondément dans la terre jusqu’à ce qu’elles rencontrent le centre de cette même terre d’un rouge éclatant. Là, tu vas imaginer que cette couleur rouge remonte dans tes racines jusqu’à la plante de tes pieds, le long de tes chevilles, de tes mollets, de tes genoux, de tes cuisses jusqu’à ton centre d’énergie situé entre tes deux jambes, au niveau de ton périnée. Ce centre d’énergie porte le nom de chakra racine. Puis cette lumière rouge va remonter jusque dans ton ventre, un peu en dessous de ton nombril jusqu’à ton deuxième centre, appelé chakra ombilical ou hara, de couleur orange. Le filet de lumière rouge poursuit son petit voyage et remonte maintenant jusqu’en dessous de ta poitrine pour rejoindre le 3e centre d’énergie appelé plexus solaire, d’un jaune éclatant. Il remonte ensuite jusqu’à ton cœur où loge ton 4e centre d’énergie, aussi appelé chakra du cœur.

Tu vas imaginer à présent un fil au-dessus de ta tête qui monte en direction du ciel, le plus haut possible, comme si tu voulais toucher le ciel et recueillir son énergie que tu vas faire redescendre jusqu’au sommet de ta tête (le chakra couronne) et pénétrer dans ton corps entre les deux yeux (le centre d’énergie du 3e œil), puis au niveau de ta gorge (chakra de la gorge) et enfin jusqu’à ton cœur. Là, les énergies du ciel et de la terre vont se rencontrer, fusionner et rayonner dans tout ton thorax et dans toutes les directions… Te voilà à présent ancré à la terre, connecté au ciel et centré dans ton cœur.

Toi aussi lecteur, tu es invité à faire autant de fois que tu le souhaites ce petit exercice. Pour y accéder, connecte-toi à internet en scannant le QR Code ou en cliquant sur le lien à la fin du livre.

C’est avec une démarche plus déterminée qu’il reprend son chemin. Aucun signe de vie, mis à part quelques cactus par-ci, par-là. Il avance dans l’espoir de rencontrer rapidement âme qui vive, ne serait-ce qu’un animal… Il marche pendant un long moment, parfois assailli par le doute et un sentiment de solitude, quand soudain au bord du chemin, il voit briller une magnifique pierre de couleur rouge/brun, dans laquelle se projette un rayon de soleil. Intrigué, il la prend dans ses mains, la retourne dans tous les sens, s’attardant avec douceur sur ses aspérités lorsqu’il entend une voix émanant de la pierre :

— Ne crains rien, aie confiance, je suis le grenat et avec moi tu seras toujours en sécurité. Garde-moi dans ta poche, je ferai le chemin avec toi.

Fort de cette nouvelle expérience, il poursuit sa route jusqu’à distinguer au loin une petite forêt. Il se sent immédiatement attiré par cette masse verte en forme de couronne. En s’approchant, il se rend compte que ce sont en fait des palmiers. L’invitation est trop belle, il presse le pas en direction de cet îlot verdoyant. La fatigue, la faim qui l’assaillaient ont disparu comme par magie. Plus il avance et plus il sent une énergie nouvelle l’envelopper, l’énergie de la vie. Il découvre un charmant village constitué de petites cahutes, toutes fermées. Il est vrai qu’il est encore tôt et que le soleil vient juste de se lever. Il avance en direction d’une place avec en son centre une fontaine, au bord de laquelle il s’assoit. Bientôt bercé par le bruit de l’eau, les yeux mi-clos, il ne voit pas l’homme qui vient à sa rencontre.

Vêtu de sandales confortables, d’une longue chemise d’un blanc immaculé, celui-ci s’installe à côté de lui dans le silence. Un calme surprenant se dégage de ce lieu magique, comme si le temps était suspendu… Il fouille dans sa poche pour toucher sa pierre rouge et se sent confiant, détendu, même s’il ne sait pas où son voyage va le mener. Un léger bruit le fait tressaillir, il ouvre les yeux pour constater qu’il n’est pas seul.

— Quel bonheur, je vais enfin pouvoir communiquer…

L’homme le dévisage, lui fait un léger sourire et lui souhaite la bienvenue.

— Mais que fais-tu là tout seul ?

Phœbus, intimidé, ne répond pas de suite. Même si cet homme lui inspire confiance, il est un peu sur ses gardes. Il se demande comment il va pouvoir lui expliquer son aventure.

— Je te sens triste, si tu me racontais je pourrais peut-être t’aider, partager ta peine. Je sens qu’au fond de toi il y a quelque chose qui te fait souffrir.

Phœbus hésite et puis se lance.

— C’est vrai, je suis un peu triste. Il y a quelques jours encore, j’étais dans mon cocon, dans ma bulle. J’y étais bien mais je me sentais un peu à l’étroit et j’avais envie d’aller voir ailleurs. J’ai tapé à la paroi plusieurs fois, personne ne m’a répondu, aucun mouvement. Alors je me suis senti seul, un peu abandonné et je me suis dit que j’allais retrouver ma liberté, vivre d’aventures et faire le plein d’expériences,

— En quoi puis-je t’aider ? As-tu faim ?

— Oui, mais ce n’est pas cela le plus important, j’ai surtout envie qu’on m’écoute, qu’on s’occupe de moi, même si je parais très indépendant.

— Tiens, je vais te faire visiter notre village. Si tu veux, tu pourras y rester le temps que tu voudras. Il est encore tôt mais quelques maisons sont ouvertes et certains habitants sont déjà à pied d’œuvre. Tu vois, là-bas le boulanger, il se lève très tôt, il est très heureux de pouvoir fournir le pain et son odeur se répand dans tout le village. C’est très agréable. Là-bas, c’est la petite épicerie, dans quelque temps elle va ouvrir et proposer tous les fruits et légumes que nous récoltons dans cette oasis. Oui car nous sommes tout seuls et nous devons subvenir à nos propres besoins car ensuite c’est le désert dès que nous nous aventurons en dehors de notre village. Et il nous faudrait marcher très loin pour atteindre le suivant. Alors, nous avons tout ce qu’il faut sur place. Là, c’est une boutique qui vend des épices, des épices de chez nous, pour donner de la saveur à notre cuisine. Tu sais, nous attachons beaucoup d’importance à nos cinq sens. Notre village est toujours très coquet, les odeurs qui s’y dégagent sont parfumées ; entre les épices, les fleurs et les arbres, c’est un havre de paix. Puis nous avons aussi quelques oiseaux qui avec leurs chants mélodieux emplissent l’air. Nous vivons en parfaite osmose avec la nature. Nous faisons la cuisine, chacun à notre tour et nous partageons nos repas, chacun pouvant exprimer ses propres goûts et en faire profiter les autres. Là, tu vois, c’est un atelier, un atelier pour les artistes. Nous avons ceux qui vont peindre l’oasis ; il y a également un potier qui travaille la terre, il y a un artiste qui sculpte les troncs des palmiers. Veux-tu rester quelques jours pour voir le fonctionnement de notre oasis ou es-tu pressé de partir ?

— Non, j’ai tout mon temps et je serais heureux de rencontrer des gens, des gens aimants…

— Alors, bienvenue dans notre village ! Et puis, je te présenterai tout à l’heure à la personne de ma famille qui se fera un plaisir de t’accueillir ; tu pourras connaître et expérimenter ce qu’est la solidarité, la bienveillance, l’amitié. Tu feras aussi la connaissance de notre chatte, Aya.

Devant tant de gentillesse et de compassion, Phœbus sent soudain les larmes lui monter aux yeux. Aussitôt, telles des gouttes de pluie, elles perlent le long de ses joues. Il ne sait pas réellement pourquoi il pleure, comme si une tristesse montait en lui sans en connaître l’origine. La magie du lieu, la bienveillance d’Ismaël, le Sage, a certainement fait remonter en lui des choses qu’il avait enfouies dans son cœur. C’est la 1re fois qu’il peut vraiment se confier à quelqu’un. On l’écoute. Aya, la chatte les a rejoints, elle a l’air de regarder Phœbus avec étonnement, elle s’est installée à côté de lui, comme si elle voulait en faire son ami et lui envoyer du réconfort. Assise bien droit, elle commence à se frotter contre sa jambe et Phœbus entend :

— Je suis ton amie. N’aie pas peur de me dire ce que tu as sur le cœur. C’est normal d’être triste, tu sais, mais ça ne dure pas. C’est important de s’exprimer et de ne pas garder ça pour soi. Alors, si tu veux et si mon maître est d’accord, je parcourrai la route avec toi, je quitterai mon village car je crois que c’est ma destinée de faire un bout de chemin avec toi. Et puis, tu ne seras plus seul, tu pourras te confier, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, c’est ça un ami ! Nous partagerons des moments joyeux, ludiques, des moments magiques. Est-ce que tu veux bien que je t’accompagne ?

L’animal avait parlé à voix haute et son maître entendu la proposition. Alors, étonné de ce merveilleux cadeau, Phœbus se tourne vers Ismaël pour avoir son approbation. Un large sourire illumine son visage et il lui dit :

— Aya t’a choisi, je n’ai rien à dire. Même si je suis son maître, elle ne m’appartient pas. Tu as trouvé ta compagne de route, je sais que tu en prendras bien soin comme elle prendra bien soin de toi. Vous formerez une équipe, une équipe d’amour, de complicité, de joie, de rires, de légèreté. Elle va transformer ta vie, comme tu vas transformer la sienne : c’est ça la complicité ! Moi je suis un vieux sage, toi tu es jeune et plein de promesses ; ce sera une magnifique expérience pour toi et pour Aya.

— Ton atelier d’artistes me plaît bien ; j’aimerais y retourner, tu crois que je pourrais m’y intégrer ?

— Bien sûr, écoute ton cœur. Il te dira où est ta place… Eh bien, allons-y.

— Je crois que j’aimerais peindre…