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Maïa, Aurore, Charlie et Bénin, quatre adolescents, ont l’habitude de se réunir dans les bois d’un petit village situé dans une commune de Normandie. Malheureusement, la disparition soudaine de la mère de Maïa sème la panique au sein du groupe. Cette jeune fille, leader de ce quatuor, se donne donc pour mission de la retrouver. C'est alors qu'elle mettra tout en œuvre, entraînant ses amis vers un monde magique. Que leur réservera ce lieu jusqu’alors méconnu ? Atteindront-ils leur but ?
À PROPOS DE L'AUTEURE
Clémence Lechevalier nous invite à un rendez-vous fantastique avec ses personnages dans
Maïa et ses amis - Tome I - La face cachée de la Lune. Elle partage son monde créé pour offrir une échappatoire face aux réalités contraignantes de la vie.
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Clémence Lechevalier
Maïa et ses amis
Tome I
La face cachée de la Lune
Roman
© Lys Bleu Éditions – Clémence Lechevalier
ISBN : 979-10-377-6497-3
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Je dédie cette histoire à mon grand frère Quentin, sans qui nos jeux d’enfants n’auraient pas tant éveillé mon imagination.
À ma mère, première oreille attentive de cette histoire.
À mon père, que j’espère rendre fier à travers cet ouvrage.
À ma famille, premiers lecteurs de ce roman.
À toi, W., et à ton soutien sans faille,
ainsi qu’à tous ceux qui m’ont soutenue depuis les prémices.
Mais surtout, à tous les mal-lunés qui ouvriront ce livre.
En deux mille quatorze, dans un petit village de Normandie, Noath, force était de constater qu’il ne s’y passait jamais rien d’ordinaire. Cela faisait sa particularité.
Dès lors qu’on s’y promenait, on y observait une campagne des plus clichée : des vaches, des champs, et toutes les images de Normandie qui allaient avec.
Tout proche de la place des pins, et dans un renfoncement, se trouvait la famille Van Maanen. Harold Van Maanen, père de famille et paysagiste. Marianne Van Maanen, son épouse, commerciale de profession, et leur fille unique : Maïa, quinze ans.
Quelques dizaines de mètres plus loin, dans le lotissement le plus récent du village, était installée la famille typique de la classe moyenne. Le père, Pierre, opticien ; la mère, Claire, secrétaire de mairie (à Noath) ; leur fille Aurore et son frère Guillaume. C’était la famille Dupuis. Les habitants de ce lotissement entendaient à six heures chaque matin le chant des coqs qui venait du poulailler de la famille Alcaraz.
Famille vivant simplement, mais pleine de ressources, ils se nourrissaient des légumes de leur potager et des gibiers et poules de leur petit élevage. Isabelle Alcaraz, aide-soignante, gardait toujours dans sa poche le petit calepin ou elle notait les numéros de téléphone du voisinage. En effet, en vingt ans passés à Noath, elle et son mari avaient su se faire une excellente réputation quant à la qualité de leurs poulets, mais encore de leurs salades, radis et tomates. Juan Alcaraz était un travailleur manuel : il était menuisier. Leur fils cadet, Bénin, aidait également son père dans la même entreprise, pendant son temps libre. Ainsi, Bénin gagnait de l’argent de poche et ne manquait de rien. Linda, sa sœur aînée, était une jeune adulte qui avait obtenu son diplôme d’assistante de direction et exerçait ce métier dans la même entreprise de menuiserie.
De leur jardinet, on pouvait apercevoir la vieille bâtisse étroite et penchée qui se distinguait de tout le village par sa hauteur, sa couleur grisâtre et du doute qu’on pouvait émettre quant à la solidité de ses murs. Cependant, contrairement aux apparences, cette maison n’était pas abandonnée. Miranda Pépin, soixante-douze ans, y élevait son petit-fils Charlie, orphelin.
Toutefois, ce qu’il y avait derrière chaque porte de ces quatre familles, en apparence représentatives d’habitants lambda d’un village de campagne, était tout autre…
Contrairement aux apparences, les jeunes du village avaient besoin d’un lieu à part pour sortir de ce quotidien maussade.
Ce coin de fantaisie, ils l’avaient trouvé à quelques pas de leurs habitats respectifs. Un très joli endroit où coulait une rivière sous un pont, qu’on empruntait pour accéder à des grottes camouflées par de grands arbres centenaires. C’était dans ce bosquet que Maïa Van Maanen, une adolescente de quinze ans, leader née, avait l’habitude d’entraîner ses trois amis d’enfance, Aurore Dupuis, Charlie Pépin et Bénin Alcaraz dans des aventures.
Maltraitée durant son enfance, Aurore avait pris de sa mère le sens du sacrifice au sens premier du terme. C’est-à-dire qu’elle était capable de se mettre en péril pour sauver une personne qui lui était chère. Ses amis lui avaient déjà interdit de faire ça avec eux. C’était son pire défaut. Outre ce fait, elle était très maternelle notamment et surtout avec Charlie puisqu’elle était secrètement amoureuse de lui. Brillante, aussi, elle était capable de suggérer des idées pour que ses amis et elles sortent le mieux possible de certains ennuis qu’ils s’étaient très souvent créés eux-mêmes.
Blonde aux yeux bleus, ayant un corps fin et mesurant un mètre cinquante-cinq, elle aimait toujours porter des jupes vichy, des collants en laine s’il faisait froid, des mocassins vernis et des gilets sans manche qu’elle portait par-dessus ses chemises.
Bénin était l’âme sœur de Maïa, à qui elle n’avait jamais pu avouer ses sentiments. Il était grand, fort, têtu, et son obstination pouvait s’avérer parfois bénéfique notamment quand il s’agissait de garder ses positions. Seulement quand l’affaire était juste. Il était fou amoureux de Maïa.
Pour un adolescent de quinze ans, Bénin avait une corpulence plutôt remarquable : un mètre soixante-dix-sept, les épaules larges, un buste fort et des cuisses assez épaisses. Il aimait porter des vêtements sportifs de marque (des survêtements et des baskets) qu’il achetait avec l’argent qu’il gagnait via son job extrascolaire.
Charlie était, comme les deux précédents, un des amis d’enfance de Maïa. Orphelin et élevé par sa grand-mère paternelle, il avait toujours eu des réactions psychosomatiques quand il avait peur. Notamment des allergies, dues au fait qu’il culpabilisait de ne pas avoir été dans la voiture de ses parents avec eux le jour de leur accident. Outre son côté peureux, la grande force de Charlie était son intuition.
Blond foncé et cheveux bouclés, un mètre soixante-sept, les bras musclés et le corps trapu, Charlie avait le physique requis pour pratiquer son sport favori : le rugby. Sur le plan vestimentaire, Charlie aimait, comme son meilleur ami, porter des vestes de survêtement. Malheureusement, ses habits étaient usés et abîmés car sa grand-mère n’avait pas les moyens de lui en acheter des neufs.
En plus de son côté lead, Maïa était une amie bienveillante. Elle savait être une épaule sur laquelle ses amis pouvaient se reposer. C’était pour cette raison que chacun d’entre eux, ayant des caractères aussi différents les uns des autres, n’hésitait jamais plus d’une seconde quant à l’accompagner dans ses excursions.
Grande chevelure brune, yeux noisette, un mètre soixante-cinq, voilà à quoi ressemblait Maïa. Son style vestimentaire était simple et décontracté : elle aimait porter des tennis blanches, un jeans, et un sweat-shirt.
Indépendante, Maïa avait souvent été livrée à elle-même. En effet, sa mère, commerciale de profession, était souvent en déplacement, et son père, à la tête d’une entreprise de paysagiste. Ayant la tête sur les épaules et faisant preuve d’une grande maturité pour son âge, ses parents lui faisaient entièrement confiance.
Cependant, Maïa était en quête constante de l’affection de sa mère depuis son plus jeune âge. L’activité de Marianne étant chronophage, elles étaient passées à côté de moments importants, notamment des anniversaires. Maïa souffrait alors d’une carence affective maternelle.
Elle était également sujette à des changements d’humeur réguliers et pour l’instant inexpliqués, elle avait régulièrement tenté de prendre sur elle. Ce trouble n’avait pas encore été reconnu par les spécialistes qu’elle avait autrefois rencontrés, alors elle n’avait encore aucun traitement approprié.
Son espoir le plus profond était de pouvoir nommer ce problème qui empiétait bien trop sur sa vie.
Dans l’association Les Audacieux de Naec, elle était Éclaireuse. Grâce à cette fonction chez les scouts, aucun recoin de Noath n’avait de secret pour elle. Tout du moins, c’est ce qu’elle pensait…
Après sa dernière année scolaire au collège, les résultats étaient arrivés par la poste : Maïa avait obtenu son brevet avec mention.
Comme toujours, Maïa était avec son père quand elle avait appris la nouvelle.
Mais quand elle avait pris son téléphone portable pour demander à ses trois amis quels résultats ils avaient obtenu, l’adolescente avait eu l’heureuse surprise de recevoir un message de Marianne :
Félicitations, ma chérie ! Ton père m’a informée de la bonne nouvelle.
Comme prévu, je rentrerai demain à l’aube, et nous fêterons cette réussite le soir même.
Je t’embrasse.
Maman
Heureuse et trépignant d’impatience, Maïa s’était couchée juste après le dîner. Elle savait qu’à son réveil, sa mère serait rentrée.
Elle en avait rêvé, de la présence de sa mère auprès d’elle.
S’étant couchée vers vingt et une heures et ayant gardé le rythme scolaire, Maïa s’était levée aux alentours de sept heures du matin.
Marianne ne devait plus tarder.
Le dernier message écrit par Marianne :
« Pas d’inquiétude à avoir, ma chérie.
Je serai de retour à la maison dans moins de trente minutes. »
Au bout de quelques heures, toujours pas de nouvelles de Marianne, l’inquiétude montait. Le père de famille avait décidé d’attendre, connaissant sa femme, il ne s’en faisait pas. Il avait échafaudé quelques hypothèses quant à ce qui aurait pu arriver à son épouse, mais pas de scénario alarmant.
Mais le lendemain, Marianne n’était toujours pas rentrée : ils prévinrent alors la gendarmerie.
Après maintes recherches et des jours à ratiboiser les alentours, rien ne fut concluant.
Et puisque l’enquête de gendarmerie piétinait, Maïa décida d’investiguer en parallèle.
Tout d’abord, l’enquête de Maïa débuta dans la pièce où personne n’avait le droit d’entrer, pas même Harold : le bureau de Marianne.
Maïa n’avait jamais dérogé à la règle jusqu’alors, bien qu’elle aurait pu y accéder sans mal.
En effet, elle avait déjà entrevu sa mère glisser la clé de la porte de ce mystérieux bureau entre deux morceaux de pierre du mur juste à côté.
Elle attendit que son père parte au travail puis chercha dans le mur de pierre.
Trousseau en main, elle enfonça la clé et la tourna dans la serrure.
Une odeur de renfermé vint jusqu’aux narines de Maïa.
Elle tâta ensuite les deux murs qui entouraient la porte afin de trouver un interrupteur. Elle alluma finalement.
De grandes étagères où étaient posés des centaines de livres et un bureau remplissaient la petite pièce.
Avec ses doigts, Maïa survola les livres. Elle pouvait y découvrir des œuvres telles que : Monstre maudit de Zêta Léonie, en passant par Les mal-lunés, ces êtres dépravés de Tizar Oresme et Les secrets de la Terre blanche par Paul Ganymède.
Mais selon Maïa et bien que ces titres et noms lui paraissaient étranges, ils étaient trop poussiéreux pour que sa mère les ait utilisés récemment.
Elle voulait le dernier livre que sa mère avait ouvert.
Le bureau était également couvert de cinq millimètres de poussière.
Seul le gros ouvrage usé et posé dessus en était recouvert d’une fine pellicule.
Il s’appelait Terre blanche et avait été entièrement rédigé par Quetzal Mazardé.
Son papier interpella Maïa : il était blanc et scintillant.
Chapitre un : Les huit portes
Pour accéder à la Terre blanche, il faut passer par les portes situées aux quatre coins du monde.
Sur la Terre, il y a huit portes magiques qui mènent à la Terre blanche :
- Espagne : Andalousie, Aracena, grotte ;
- Afrique : Désert Jordanien, le Grand temple de Pétra ;
- Asie : Province de l’ouest du Sri Lanka, Dans le district de Kalutara, grotte de Fa Hien ;
- Amérique du Nord : Canada, Vancouver, Horne lake, grotte ;
- Amérique du Sud (deux portes) : Pérou, Machu Picchu, dans la grotte en dessous du Temple du Soleil et Bolivie, Tiahuanaco, dans les édifices de Puma Punku ;
- Grande-Bretagne : Salisbury, le Sanctuaire de Stonehenge ;
- France, Basse-Normandie, dans une grotte de Noath.
Au fil de sa lecture, Maïa découvrit que tout le monde ne pouvait pas y accéder. Il fallait avoir la tache de naissance en forme de croissant de Lune située derrière la nuque.
Aussitôt, Maïa courut dans la salle de bain. Elle leva sa longue chevelure et inspecta sa nuque grâce au miroir.
Elle avait une tache de naissance en forme de croissant.
La coïncidence était trop grande, il fallait qu’elle en parle à ses amis.
Elle leur passa un appel téléphonique, un à un, afin de leur donner rendez-vous l’après-midi même dans les bois de Noath.
À quinze heures, Aurore, Charlie et Bénin étaient tous les trois assis au bord du pont reliant les deux extrémités de la rivière du bosquet de Noath.
Charlie s’amusait à frôler l’eau avec ses chaussures usées en balançant ses jambes en avant et en arrière, jusqu’au moment où Aurore fut éclaboussée. Celle-ci gronda Charlie à tel point que ce dernier resta immobile.
Maïa arriva ensuite. Elle avait mis plus de temps à venir car elle portait, dans son sac à dos, l’énorme encyclopédie qui pesait sur son dos.
Elle sortit le gros ouvrage de son sac puis l’ouvrit.
Aurore et Charlie se regardèrent, interrogateurs. Voyant que leur amie était sérieuse, et même s’ils avaient trouvé sa question bizarre, ils regardèrent chacun la nuque de leur voisin.
Pensant que la meilleure explication à donner serait le premier chapitre de la Terre blanche