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- Herausgeber: Publishroom
- Kategorie: Gesellschafts- und Liebesromane
- Sprache: Französisch
- Veröffentlichungsjahr: 2019
Une journée rythmée comme la vie, avec ses hauts, ses bas, et ses coups de gueule.
Il y a ce clochard croisé tous les matins en face de l'Institut Pasteur, dont on finit par imaginer qu'il a fait partie de la vénérable institution. On arrive au boulot avec son flot de vagues, ma collègue et tous les autres qu 'on voit sans les regarder vraiment, mais dont on partage sans doute les mêmes ondes.
Il y a tous ces trucs personnels, pas si persos que ça tant ils sont universels... Une journée passe finalement comme une vie.
C'est du pareil au même, quand on est du genre sensible.
Une série de chroniques pour se libérer des frustrations du quotidien, mais aussi se livrer, un peu, aux gens qui nous entourent.
EXTRAIT DE
11h30 : Ma collègue
Les collègues, on passe plus de temps avec eux qu’avec mari et enfants
Quand j’y pense, ça me fiche un coup !
Ma collègue, elle a le sourire le matin, elle me donne la pêche et m’offre un café
Le lendemain c’est à mon tour et ça me fait super plaisir
Ma collègue est source d’inspiration, notamment vestimentaire
Elle a toujours écouté la météo et me fait part des derniers potins
Ma collègue est là sans être là, ce n’est pas comme si elle comptait plus que ça
D’ailleurs quand elle n’est pas là, je n’en fais pas forcément cas
Ma collègue, elle dit : « le copier-coller, c’est l’invention du siècle »
Elle dit aussi « la voiture c’est la liberté »
« Les relations sexuelles, c’est le ciment du couple »
Ma collègue, elle m’apprend des trucs et peut-être moi aussi parfois,
Je bois ses paroles
Elle ne sait pas ça : elle est ma journée
Ma collègue, elle planifie ses week-ends et ses vacances comme pas deux
Ma collègue est d’une efficacité redoutable !
À PROPOS DE L'AUTEUR
Norvégienne par sa mère, Autrichienne et Polonaise par son père,
Marguerite Aubry est née à Strasbourg il y a 48 ans. Elle a d’abord travaillé dans la communication, et l’industrie pharmaceutique, avant de se reconvertir en nounou suite à la naissance de ses propres enfants. Fan de Gainsbourg, de Prévert, des Grosses Têtes et de Françoise Dolto, elle a la ferme intention d'allier l'écriture, devenue viscérale, à une mission dédiée à la petite enfance baptisée "Les enfants pages". Les mots pour soigner les maux, on n'a rien trouvé de mieux.
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Seitenzahl: 27
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NOUS : SOUS LE CIEL
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Prendre la vie comme elle vient : en pleine gueule
8h15 : La chasse d’eau
Lequel des deux se fout le plus de ta gueule ?
Ton patron qui te siffle comme son clebs dès que ça lui chante, ou bien ton mari qui te prend pour une boniche ?
Lequel des deux te prend le plus pour une conne ?
Ton patron qui te sous-paye, gagner moins – travailler plus, ou bien ton bonhomme qui laisse traîner ses caleçons en attendant que tu les ramasses docilement ?
Lequel des deux prend le plus l’abus de ta personne pour une norme ?
Ton boss qui a toujours une dernière missive pour toi cinq minutes avant de partir, ou bien ton Jules qui laisse les chiottes dégueulasses après son passage et te confond avec sa mère ?
Lequel des deux prend le plus les femmes pour ses inférieures ?
Ton patron qui reluque ton cul mais ne te mettra jamais aux responsabilités, ou bien ton mari qui « cinq-à-sept » gaillardement ?
Lequel des deux se la coule la plus douce sur ton dos ?
Ton chef adoré qui te refile dare-dare tout ce qui le fait suer, ou bien ton petit mari dont le dos a pris la forme du canapé et les doigts la forme de la télécommande ?
Pourquoi tout ce qui est sale et inintéressant te concerne-t-il toi et pas eux ?
Pourquoi accepter cet état des lieux ancestral ?
Ne les laisse pas te résumer aux tâches ingrates
Ne les laisse pas écrire ta vie à ta place
Tu prends le mari, tu prends le patron
Tu mets ces deux-là bien au fond des chiottes et tu tires la chasse
Have a nice day !
8h45 : Ligne 62
Ligne 62, il y a le monde entier
Ligne 62, les mères de famille débordées, les vieux qui s’ennuient, les étudiants de Tolbiac, le chauffeur énervé
Il y a aussi, les yeux dans le vague, merde je n’ai pas fermé la porte à clef, la liste des courses, ne pas oublier le RDV de mercredi 14h00
Ligne 62, tout y passe
« Asseyez-vous Madame
Mais non je ne suis pas vieille ! »
« Laissez-donc votre place, vous voyez bien que Madame est enceinte ! »
Ligne 62, au milieu, il y a les coucous de Sainte-Anne qui débarquent comme les alliés, les fous-alliés
Celui-là compte bien allumer le feu avec l’aide de Johnny !
Pourvu qu’il ne s’approche pas du bébé, croisons les doigts
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Ligne 62, vue imprenable sur les gens et la diversité sociale, enfin surtout sur la France d’en bas, quand même
Ligne 62, gros plan sur les visages burinés par la vie, les petits sourires qui en disent long, les paroles qu’on s’adresse à soi-même
Bougez avec la RATP, ligne 62 c’est l’éclate
« Elles nous font chier avec leurs poussettes, je te lancerais un vaste programme de stérilisation, moi ! »
Ligne 62, c’est toujours blindé
Ligne 62, on se marche dessus, ça pue la sueur et les vapeurs bon marché
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Ligne 62, le vague à l’âme
La larme déferle sur sa joue
