Nuances - Sandrine Escriva - E-Book

Nuances E-Book

Sandrine Escriva

0,0
7,99 €

-100%
Sammeln Sie Punkte in unserem Gutscheinprogramm und kaufen Sie E-Books und Hörbücher mit bis zu 100% Rabatt.
Mehr erfahren.
Beschreibung

Nuances, recueil de 42 poèmes, navigue entre trois univers, notamment mondes intérieurs, mondes alentour et mondes imaginaires. À travers divers thèmes, l’auteure y explore le monde qui nous entoure sous le couvert d’une large palette d’émotions et crée une toile peinte aux couleurs de la vie...


À PROPOS DE L'AUTEURE


Sandrine Escriva est férue de peinture, de photographie et surtout d’écriture, cette dernière s’est imposée à elle de manière impétueuse. Depuis lors, elle navigue entre différentes formes d’art et rédige des recueils et des œuvres romanesques teintées de culture nordique.

Das E-Book können Sie in Legimi-Apps oder einer beliebigen App lesen, die das folgende Format unterstützen:

EPUB
MOBI

Seitenzahl: 34

Veröffentlichungsjahr: 2023

Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



Sandrine Escriva

Nuances

Recueil

© Lys Bleu Éditions – Sandrine Escriva

ISBN : 979-10-377-9173-3

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

La poésie est une aventure vers l’absolu.

Pedro Salinas

Mondes intérieurs

Besoin

Besoin furieux et viscéral

De le prendre contre moi,

Toucher sa peau,

Sentir son odeur,

Le serrer contre moi

Et penser qu’il n’y a

Rien de mieux au monde

Que ce moment d’amour fulgurant

Dont il faut profiter

Avant qu’il ne soit trop tard,

Avant qu’il grandisse et me rejette gentiment,

Avant qu’il préfère les autres femmes,

Mon fils,

Sa chair dans la mienne, à jamais.

Cassée

Membres broyés, je ne sens plus la douleur,

Os pulvérisés, je les regarde éparpillés au sol,

Colonne brisée, je ne peux plus bouger, j’ai peur,

Chair brûlée, à vif, le sang coule et colle,

Articulations écrasées, immobile, je ressens la fureur,

Crâne cassé, je sombre dans la nuit silencieuse, je m’affole.

Au réveil, du blanc m’entoure, mon âme est prisonnière,

Coincée dans une enveloppe défectueuse, mon esprit travaille,

Réparer, panser, fermer les plaies, rééduquer, me dire des prières,

Aller au plus profond de mes ressources pour que ça aille,

Je vis en rêve embrouillé mon retour à la vie et j’espère,

Je me relèverai, je me l’ordonne, dans mon mental plus de failles.

Composition d’os, de plastique, de chair et d’acier,

Je renais peu à peu, je ne ressemble plus à moi,

Mais cet hybride peut reprendre les rênes de mon destrier,

Il peut recommencer une autre marche sur un sentier plus étroit,

Il peut concevoir un lendemain, moins éclairé,

Mais où mon âme peut continuer de crier, j’y crois.

Alors, avec ce corps mosaïque malade, bâtard, non fini,

Je me promets de viser désormais le beau, l’essentiel,

Pour que d’un ramassis de douleur et de chair meurtries,

Je parvienne à mes sommets auxquels j’étais restée fidèle,

J’accomplisse mes rêves incontournables, nécessaires, infinis.

Chaînes

Les fers aux pieds j’avance encore,

Sans choisir ma destination,

En vain, on l’a choisie pour moi,

Mais ces autres chemins m’appellent.

Pieds et poings liés pour longtemps,

Mon histoire n’a pas de hasard,

N’a pas le piquant du défi ;

Conformisme opaque qui englue.

Des chaînes me blessent et me retiennent,

M’empêchent de courir au-delà,

Bifurquer sur un coup de tête,

Et aller à contre-courant.

Un boulet lourd derrière moi,

Rend mon pas pesant, prévisible,

S’ajustant à la trace laissée

Du mouton juste devant moi.

File discontinue de fantômes,

Grisâtres, vidés de substance,

Sans flamme, errant dans les cendres,

Sans but ni envies, ils se cherchent.

Je ne veux pas leur ressembler,

Briser mes chaînes et fuir au loin,

Se sortir de ce corps enclume,

Avant que ma tête devienne métal.

En hauteur

Regard d’horizon lointain fixant les sous-bois,

Paillettes de lumière verte évanescente,

Pupilles fixant l’onde bruissante qui foudroie,

La vallée gronde et les nuages électriques,

Frappent les cimes, se déversent et les hommes ploient.

Août n’est pas conciliant et le vent s’en mêle.

Près des falaises, les embruns viennent cingler la peau

Le froid nous surprend, nous vole nos mains incapables.

La houle commande aux vagues de se dresser haut

Comme des murs salés à l’assaut, inlassables,

Des misérables masures et des frêles bateaux.

Je suis là, spectateur de cette colère,

Assis en hauteur sur un roc, trempé, heureux,

De connivence avec Nature et Dieux fiers,