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Okyora & Eggyo - La mouche à lumière magique raconte la rencontre extraordinaire entre Okyora, un petit garçon originaire du village d’Okayana, et Eggyo, une mouche à la lumière magique. Celle-ci apprend à ce dernier qu’il a été choisi pour sauver leur pays menacé de disparition. Les deux amis vont tout faire pour intégrer la garde royale afin de se mettre au service de la reine Lumia. Ils vivront alors de merveilleuses aventures dans la cité d’Illuminéa...
À PROPOS DE L'AUTEUR
À travers
Okyora & Eggyo - La mouche à lumière magique,
Romaric Yango-Sindo fait appel à l’esprit d’éveil des plus jeunes, à la sauvegarde de l’environnement, à la protection des animaux, mais aussi aux valeurs d’entraide et de solidarité… Ce livre est le premier d’une série…
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Romaric Yango-Sindo
Okyora & Eggyo
La mouche à lumière magique
Roman
© Lys Bleu Éditions – Romaric Yango-Sindo
ISBN : 979-10-377-3717-5
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
À mon père, Alexandre Désiré, pour ses précieux conseils.
À la mémoire de ma mère, Yvonne, et de mon frère Grâce à Dieu.
À ma chère femme, Noëlla, qui a cru en moi et m’a soutenu dans l’écriture de ce livre. Elle a su m’inspirer et me motiver.
À mes enfants, Brenda Gwenaëlle, Ivana, Ryan, Marielle, Oriane, Lyna et Ketsya, qui m’ont encouragé et donné la force d’aller jusqu’au bout de ce projet.
À mes frères et sœurs, Natacha, Amandine, Aphrodite, Ramus, Dany.
À mes neveux et nièces, Bertiane, Aphélia, Talya, Antony, Noé, Bradley, Dania, Ranen, Ronlee, Razaya, Yoah, Evan.
Dans le village d’Okayana, à la tombée de la nuit, tous les enfants du village font la chasse aux mouches à lumière.
C’est le rendez-vous à ne pas manquer tous les soirs, sinon Papyoka était toujours là pour nous le rappeler.
Pourquoi cet intérêt pour ce coléoptère ?
Les mouches à lumière produisent de la lumière lorsque le ciel se couvre de son grand manteau noir.
À ce moment-là, scintille dans l’obscurité, une petite lumière étincelante faisant s’estomper peu à peu cette obscurité, laissant ainsi la place à la lumière qui montre sa dominance.
La nature nous dévoile tous ses trésors qui étaient enfuis dans l’obscurité, attendant le lever du soleil pour se montrer.
Comme tous les matins, j’entends les coqs du village chanter « cocorico, cocorico, cocorico, cocorico », cela signifie qu’il est l’heure de se lever du lit, le soleil vient de montrer son bout de nez.
Tout à coup, j’entends mon prénom qui retentit dans toute la maison, je reconnais cette voix parmi mille autres. C’est la voix de Papyoka, « Okyooooooraaaaaa ! Okyooooooraaaaaa ! », je n’attendis pas la troisième fois pour me hisser hors de mon lit, les yeux grand ouverts rivés vers le ciel.
Toute la fatigue de la veille avait disparu, me voilà sur mes deux pieds, reboosté par toute l’énergie acquise durant les 8 heures de sommeil réparatrices de la veille.
Mon premier réflexe à cet instant est de rassembler toutes mes affaires d’école avant de partir assister à l’enseignement pédagogique de Monsieur Moyaniou.
Je prends ensuite le sac en écorce de bois et de lianes, confectionné spécialement par Mamioka pour y ranger toutes mes affaires.
J’ai intérêt à ne rien oublier à la maison si je ne veux pas qu’il m’arrive la même chose que la semaine dernière.
Savez-vous ce que j’ai vécu la semaine dernière ?
La semaine dernière, j’avais oublié mon cahier de leçon à la maison, Monsieur Moyaniou n’était pas très content ce jour-là.
Il m’a regardé droit dans les yeux, les sourcils bien remontés, le regard vif, la craie dans sa main droite indexant le fond de la classe avec la craie, me demanda de recopier 100 fois « je n’oublierai plus mon cahier de leçon à la maison ».
Monsieur Moyaniou m’avait ordonné d’aller au fond de la classe, afin d’exécuter ma punition.
Depuis ce jour, je vérifie tous les matins plusieurs fois mes affaires d’école avant même d’aller me brosser les dents, comme ça, je suis sûr de ne rien oublier…
Ensuite, je me brossai les dents avec le bâton d’ark, extrait de l’arbuste Salvadora que Mamioka avait préparé pour moi.
Je mets mes vêtements en tissus-pagnes, le haut était fleuri sur un fond jaune et ses 2 grosses poches, très pratiques au-dessus de la poitrine pour y ranger les petites trouvailles de la journée.
Le pantacourt fleuri également sur un fond jaune avec ses 2 grosses poches latérales qui descendaient jusqu’à mes mollets, laissant ainsi le vent m’envahir de son air frais.
Une fois les habits enfilés, je regarde sous mon lit et j’aperçois cette magnifique paire de sandales en peau de vache qu’on appelle « Lèkè », que Mamioka m’avait confectionnée.
Je mis donc ma paire de sandales Lèkè et là, j’entendis Mamioka crier mon prénom, elle cria tellement que l’écho retentit dans toute la maison.
— Okyoooooooraaaaa, Okyoooooooraaaaa ! viens prendre le petit déjeuner avant de partir à l’école !
Mamioka vient de dire le mot magique « petit déjeuner », on ne me le redit pas 2 fois.
C’est l’un de mes moments préférés de la journée.
Je prends soudain une grande inspiration et au moment d’expirer, je pousse un énorme cri pour m’assurer d’être bien entendu par Mamioka.
Je me précipitai aussitôt dans la salle à manger pour voir ce que m’avait préparé Mamioka, c’était un véritable festin, comme d’habitude sur la table à manger se trouvait un bol de bouillie de riz au lait bien chaud, et à côté un plateau de beignets bien chauds et un verre d’eau.
Inutile de vous dire que c’était très délicieux, de peur de vous mettre l’eau à la bouche…
J’en ai fait qu’une bouchée, tellement que c’était bon.
Après avoir terminé le petit déjeuner, il va bientôt être l’heure d’aller à l’école, et soudain j’entendis au loin « Okyora, on est là, tu es prêt ? On t’attend ! », ce sont mes deux compagnons de route kumasica et Yoyasha, ils sont tous les deux dans ma classe en cours élémentaire 2.
Je prends aussitôt mon sac que je mets sur mon épaule et rejoins mes compagnons de route.
Nous prenons ensuite la route de l’école.
L’école est située dans le village de Makoumadé, à 2 kilomètres à pied de notre village.
Nous devons marcher au moins pendant 35 minutes à pied pour arriver à l’école de Makoumadé.
Le temps était radieux, le ciel aussi bleu que la mer, le soleil bien jaune, brillait de tous ses rayons comme de l’or, on pouvait sentir sa chaleur sur nos visages.
Il y avait un vent silencieux qui faisait valser les feuilles sur les arbres de la gauche vers la droite comme si les arbres nous disaient bonjour.
Nous sommes actuellement en saison de Kobourou, c’est la période de l’année qui dure 6 mois durant laquelle il fait extrêmement chaud dans la journée au village, mais heureusement que nos maisons sont construites de pailles et de briques en terre cuite, ce qui permet de conserver une petite fraîcheur à l’intérieur.
Le matin et le soir, on a droit à un petit peu d’air frais.
La température en journée pouvant atteindre les 50 ° Celsius, avec une chaleur étouffante si bien que le soir la température a vraiment du mal à descendre.
Avec cette chaleur, nous avons développé une activité qui nous permet de nous rafraîchir tous les jours en rentrant de l’école.
C’est le passage obligé aux différents marigots et fleuves qui regorgent encore d’eau pendant cette période.
Au moment où nous traversions la forêt verdoyante de Tiobika, avec ses longues branches remplies de feuilles qui forment une toiture verdoyante au-dessus de nos têtes, laissant pénétrer par endroit les rayons de soleil, nous tombions nez à nez avec une antilope qui se trouvait arrêtée en plein milieu du passage.
Elle venait nous dire un petit bonjour à sa manière, et d’un signe de la tête nous invita à la suivre, puis retourna dans la forêt.
Hier c’était un lapin que nous avions croisé, avant-hier un sanglier, la fois d’avant un pangolin, bref tous les jours, nous croisions un animal différent.
Nous essayons chaque fois de communiquer avec eux mais nos efforts restent vains mais nous gardons espoir d’y arriver un jour, ce qui ne nous empêchait pas de les aimer et de jouer avec eux quand nous n’étions pas pressés de nous rendre à l’école.
Cela me rappelle la fois où j’ai rencontré une famille des cervidés, la biche.
Cela s’est passé exactement à cet endroit de la forêt juste à côté du grand châtaignier situé au cœur de la forêt.
Ce matin-là, en allant cueillir des champignons pour Mamioka, je fis la rencontre étonnante d’une biche dans sa robe majestueuse de colories panachées de marron et de blanc, je me sentis attiré agréablement. Je ressentais à cet instant son envie de vouloir à ce que je la suive.
Elle se mit à effectuer plusieurs types de sauts : un saut de biche, un saut cosaque et un saut écart.
Je ressentais intérieurement son angoisse, j’avais l’impression de communiquer directement avec elle en télépathie.
Elle se mit ensuite à sauter dans la direction opposée à travers tous les arbres et arbustes s’enfonçant ainsi dans la forêt.
L’appel était de plus en plus fort que je décidai de la suivre du haut de mes 2 petites jambes, mon rythme cardiaque s’accélère à ce moment-là, la poursuite commence.
J’eus l’impression que mon cœur allait sortir de ma poitrine, tellement que c’était intense.
Je n’avais aucune idée de la manière dont cette course allait se terminer pour moi, mais j’avais la ferme certitude que cette biche avait besoin de mon aide et il était de mon devoir de lui venir en aide.
Je m’accrochais sur son pelage panaché de marron et blanc, pour ne pas perdre de vue sa trace.
Je ne sais pas à quelle vitesse courait cette biche, mais une chose était sûre, je ne faisais pas le poids face à elle.
Nous avions parcouru au moins 1,5 km dans la forêt, je continuai la course autant que je pouvais, la fatigue commençait à me gagner peu à peu, mais l’envie d’aider cette biche était plus forte. Soudain, la biche s’arrêta, c’était la délivrance pour moi, je poussai un ouf de soulagement, je pouvais enfin souffler un peu.
La biche se remit ensuite à sauter à nouveau, mon repos était de courte durée, je repris de plus belle. J’étais de nouveau envahi par le désir de porter secours à cette biche, oubliant ainsi mon état de fatigue corporelle.
Cette reprise de course fut de courte durée, loin de me déplaire…
La biche s’arrêta 100 mètres plus loin, et regarda dans ma direction.
Je ne suis plus qu’à 50 mètres, puis 30 mètres, puis 10 mètres de la biche. Au moment où je me retrouvais nez à nez avec elle, soudain j’entendis un râlement à proximité de la biche.
Le râlement était de plus en plus accentué, je tendis alors bien l’oreille afin d’en localiser la provenance. C’était de plus en plus persistant.
Une fois localisé avec mon ouïe, la provenance de ce râlement, je scannais avec mes yeux tous les alentours du lieu.
Plus je me rapprochai de la biche et plus les râlements se rapprochaient également.
Me voici maintenant à l’emplacement d’où venaient ces râlements, à 1 mètre de la biche, juste derrière un arbuste.
Je vois plein de feuilles d’arbres sur le sol et en soulevant les feuilles, miracle ! un faon caché par les feuilles d’arbustes au fond d’un petit trou essayant de s’en exfiltrer mais il trébuchait systématiquement pour se retrouver au fond du trou.
Je me précipitai pour le secourir.
Au vu de mon visage, les râlements s’étaient estompés, comme-ci le faon était apaisé, rassuré par ma présence.
J’éprouvai également la même sensation envers lui, nous étions tous les deux en symbiose totale.
Je me penchai vers lui et avec mes petites mains, l’attrapa dans mes bras, tout à coup, il y a eu un moment de silence total. Le vent s’arrêta de souffler, les arbres restaient immobiles, comme-ci toute la forêt attendait ce moment et saluait mon courage.
Ce moment a duré environ 1 minute, mais c’était tellement intense que pour moi le temps s’était complètement arrêté à cet instant-là.
Je ressens toujours un frisson quand je parle de cette histoire.
Je déposai le faon auprès de la biche, les deux se sont mis à sauter dans la forêt pour retrouver le reste de la colonie.
Ce n’est pas tout, il s’est passé ensuite quelque chose d’encore plus extraordinaire. Après avoir fait à peine 10 mètres, la biche et son faon se retournèrent dans ma direction, me fixèrent du regard et là j’entendis une voix qui dit « merci », cela a duré deux petites secondes.
Ne me demandez pas comment ni pourquoi, car je serai même aujourd’hui incapable de vous répondre.
Je me demande toujours si je n’ai pas rêvé ce jour-là, mais non c’est vraiment ce qui s’était passé. La biche et le faon m’ont bien dit « merci » et ont ensuite disparu dans la forêt.
C’était magique !
Depuis ce fabuleux moment, je garde espoir de les revoir un jour.
Nous ne sommes plus qu’à quelques pas de l’école de Makoumadé, le soleil vient de quitter complètement son lit et commence à monter de plus en plus haut dans le ciel pour prendre sa position majestueuse.
Nous voilà enfin arrivés dans la cour de l’école, la cour était remplie d’élèves de tous horizons car l’école de Makoumadé était la seule école de la région. Tous les enfants des villages environnants venaient à Makoumadé, certains venaient de beaucoup plus loin que nous, mais tous étaient heureux de se retrouver à l’école.
À peine arrivée, j’aperçois nos amis Kouneta, Picato, Zaza.
— Bonjour, les amis ! lançais-je.
Et là c’est parti pour un petit moment de discussion passionnante où chacun racontait ses exploits de la veille ainsi que ses fascinantes rencontres du matin pendant le trajet de l’école.
On était tous tellement captivés par les petites histoires des uns et des autres qu’on oubliait même qu’on était à l’école, et tout à coup vient le moment du récit le plus attendu par tous les élèves, « la chasse aux mouches à lumière ». Chacun se mit à raconter sa technique de chasse, ainsi que le nombre de mouches à lumière attrapées la veille, village après village.
La mouche à lumière, encore appelée ver luisant qui appartient à la famille des lampyridés, sert à éclairer nos villages et nos maisons.
La mouche à lumière permet surtout aux élèves d’étudier quand le soleil se couche et laisse la place à la nuit.
Grinnnnnnnng, grinnnnnnnng, grinnnnnnnng ! C’est la sonnerie de l’école qui annonce l’heure de rentrer dans la classe, à ce moment-là nous devions tous nous regrouper devant nos classes respectives, former deux rangs en file indienne et attendre que l’enseignant Monsieur Moyaniou nous laisse entrer dans la classe.
Monsieur Moyaniou se tenant à l’entrée de la classe, d’une voix forte se mit à crier.
Je regagnai ensuite ma place située au premier rang de la classe.
Ce jour-là Monsieur Moyaniou nous a instruits sur le respect de la nature, le bien fait de l’écosystème sur notre environnement, comment l’homme doit faire pour préserver cette richesse et y vivre en parfaite harmonie tout en assurant sa protection ?
J’ai appris aujourd’hui que toute activité négative de l’homme a un impact sur l’écosystème et peut causer un dérèglement climatique qui aura une grave conséquence sur l’environnement.
J’ai pris conscience du rôle que j’ai à jouer dans la protection de l’environnement.
Tout un chacun doit prendre conscience qu’il a un rôle important à jouer pour préserver la nature.
Le changement climatique touche toutes les régions du monde.
Les calottes glaciaires polaires fondent et le niveau des océans est en hausse.
Dans certaines régions, les phénomènes météorologiques extrêmes et les précipitations sont de plus en plus fréquents, tandis que d’autres sont confrontées à des vagues de chaleur et des sécheresses de plus en plus extrêmes.
Une sensibilisation doit être faite auprès des habitants de tous les villages car il y va de la survie de l’humanité.
Tous les élèves ont décidé de changer leurs habitudes, de devenir les défenseurs de la nature et vont œuvrer dans ce sens dans leur village respectif.
Grinnnnnnnng, grinnnnnnnng, grinnnnnnnng ! C’est la sonnerie de l’école qui annonce la fin de la classe.