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Petit Coyote, enfant de la tribu Hopi, est le principal héros de ce conte à l’époque des Premières Nations d’Amérique.
Il étudie pour devenir « homme médecine » comme son grand-père.
Dans cette perspective, il doit et va faire une quête pour faire partie du monde des adultes.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Jeannine Forget est primée au Festival international de littérature pour
Petit Coyote ainsi qu’au 23e, 24e, 25e concours « Contes et légendes ». Indépendamment, elle a également obtenu le 1er prix pour un autre conte.
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Seitenzahl: 38
Jeannine Forget
Petit Coyote
Conte
© Lys Bleu Éditions – Jeannine Forget
ISBN:979-10-377-1734-4
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Dessins: Corentin Hochet
Cette histoire raconte comment vivaient et étaient éduqués les enfants en pays indiens. C’était il y a bien longtemps…
Autrefois, en Amérique du Nord, les tribus indiennes étaient les habitants de ce pays.
Le monde des enfants indiens était différent du nôtre. Dès leur plus jeune âge, ils apprenaient à respecter la nature et tout ce qui les entourait.
Pour accéder au monde des adultes, ils devaient faire une quête et la réussir. Ainsi, ils prouvaient qu’ils avaient grandi… Et ils pouvaient avoir une place lors des cérémonies à côté des adultes.
Il y a bien longtemps, sur les bords d’une rivière dans le Colorado, vivait Petit Coyote et sa tribu Hopi. Ses ancêtres avaient installé le village auprès d’une source pour l’approvisionnement en eau. C’était un peuple paisible. Petit Coyote était le fils du chef Hopi. Sa maman venait de la tribu « Les Hommes du Coyote ». Ils vivaient dans le grand bassin à l’abri des montagnes.
Autrefois, à la suite d’un déplacement de sa tribu pour le grand rassemblement au cours duquel avaient lieu les cérémonies, sa mère avait rencontré le chef Hopi. Elle avait été donnée en mariage au chef Hopi, après les services rendus par celui-ci au chef des Hommes du Coyote. Sa mère avait prénommé son fils ainsi à cause de sa petite taille par rapport aux autres enfants de son âge.
Petit Coyote était un fils sage. Son défaut c’était de passer ses journées à rêver, à méditer assis au bord de la rivière. Il tentait d’imaginer où finissait la rivière tout en regardant les poissons sauter hors de l’eau pour attraper quelques moucherons en guise de nourriture. Son père pensait qu’il aurait dû l’appeler rêveur lorsqu’il le voyait en pleine méditation.
Petit Coyote aimait découvrir. Mais hélas, il n’était pas très aventureux. Pas comme les autres enfants du village qui accompagnaient leurs pères à la pêche au saumon, à la chasse du daim ou du petit gibier. Ils apprenaient aussi le tir à l’arc. Petit Coyote n’aimait pas tuer le gibier. Il se contentait d’apprendre à se servir de sa fronde, et à se servir de sa hache pour couper du bois.
Assis au bord de la rivière, il songeait aux histoires que lui racontait son grand-père le soir à la veillée. Son grand-père était un chaman et un homme médecine très réputé. Il possédait non seulement le pouvoir de guérir les maladies du corps, mais aussi de les prévenir grâce aux cérémonies. Toutes les cérémonies étaient fondées sur un mythe ou une légende. Petit Coyote était toujours très attentif lorsque son grand-père lui apprenait la connaissance des plantes et aussi leur utilité pour soigner les maladies. Mais il était également très attentif à tous les récits, aux chants, aux prières et aux danses qui étaient exécutées autour d’un grand feu. Son grand-père lui racontait qu’il avait connu le temps où les hommes et les animaux parlaient entre eux.
L’histoire qu’il préférait était celle de l’ours au museau et aux pieds blancs. Cet ours invincible protégeait sa famille grâce à sa taille impressionnante. Il aimait cette histoire car son grand-père racontait qu’autrefois, l’ours blanc avait été un homme. C’était un grand chasseur qui aurait été changé en ours par un méchant sorcier, à la demande des autres chasseurs jaloux de ses exploits à la chasse. Cet ours vivait maintenant dans la toundra bordée par des falaises, très loin du village des Hopis. Son grand-père racontait aussi qu’il l’avait rencontré un jour en cherchant d’autres plantes pour soigner les gens de son village. Il était arrivé au bord d’une falaise et il l’avait aperçu en bas, dans la toundra, parmi de nombreux ours. L’ours blanc au museau et aux pieds blancs était le plus grand et le plus féroce du groupe.