Ses Guerriers Cyborg - Grace Goodwin - E-Book

Ses Guerriers Cyborg E-Book

Grace Goodwin

0,0

Beschreibung

La surfeuse professionnelle Mikki Tanaka na aucune intention de quitter Hawaii, son île bien-aimée, les vagues, l'océan, le merveilleux monde marin quelle protège comme la prunelle de ses yeux. Ses prises de position véhémentes contre lestablishment lenvoient derrière les barreaux. La solution ? Dix ans de taule ou Épouse Interstellaire à perpète. Plus déterminée que jamais à tenter l'aventure, direction lespace et la Colonie et épouser non pas un, mais deux guerriers dominateurs super sexy.Surnen, guerrier Prillon et médecin réputé, attend son épouse depuis des années. Banni sur la Colonie, il a perdu tout espoir, jusqu'à ce qu'une beauté terrienne aux cheveux noirs fasse à nouveau battre son cur. Mais ce médecin hyper autoritaire adore le protocole, tout régenter, dans la vie et sous la couette. Le Capitaine Trax, bras droit et guerrier impitoyable, cautionne son comportement. Dommage! Leur nouvelle partenaire a tout dune rebelle, une vraie tête brûlée, assoiffée d'une violence surprenante et excitante. Sa propension à semer le trouble met la Colonie en danger, ils feront tout pour la sauver.Absolument tout.

Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:

Android
iOS
von Legimi
zertifizierten E-Readern
Kindle™-E-Readern
(für ausgewählte Pakete)

Seitenzahl: 283

Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:

Android
iOS
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



Ses Guerriers Cyborg

Programme des Épouses Interstellaires: La Colonie - 8

Grace Goodwin

Ses Guerriers Cyborg

Copyright © 2020 by Grace Goodwin

Tous Droits Réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite ou transmise sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, électronique ou mécanique, y compris photocopie, enregistrement, tout autre système de stockage et de récupération de données sans permission écrite expresse de l’auteur.

Publié par Grace Goodwin as KSA Publishing Consultants, Inc.

Goodwin, Grace

Ses Guerriers Cyborg

Dessin de couverture 2020 par KSA Publishing Consultants, Inc.

Images/Photo Credit: Deposit Photos: fxquadro, Angela_Harburn

Note de l’éditeur :

Ce livre s’adresse à un public adulte. Les fessées et toutes autres activités sexuelles citées dans cet ouvrage relèvent de la fiction et sont destinées à un public adulte. Elles ne sont ni cautionnées ni encouragées par l’auteur ou l’éditeur.

Table des matières

Bulletin française

Le test des mariées

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 5

Chapitre 6

Chapitre 7

Chapitre 8

Chapitre 9

Chapitre 10

Chapitre 11

Chapitre 12

Épilogue

Contenu supplémentaire

Le test des mariées

Ouvrages de Grace Goodwin

Also by Grace Goodwin

Contacter Grace Goodwin

À propos de Grace

Bulletin française

REJOIGNEZ MA LISTE DE CONTACTS POUR ÊTRE DANS LES PREMIERS A CONNAÎTRE LES NOUVELLES SORTIES, OBTENIR DES TARIFS PREFERENTIELS ET DES EXTRAITS

http://gracegoodwin.com/bulletin-francais/

Le test des mariées

Programme des Épouses Interstellaires

VOTRE compagnon n'est pas loin. Faites le test aujourd'hui et découvrez votre partenaire idéal. Êtes-vous prête pour un (ou deux) compagnons extraterrestres sexy ?

PARTICIPEZ DÈS MAINTENANT !

programmedesepousesinterstellaires.com

1

Umiko « Mikki » Tanaka,

Centre de Recrutement des Épouses Interstellaires, Terre

Des guerriers m'entouraient, pas uniquement les deux qui me caressaient, d'autres, debout, mataient à l’autre bout de la pièce. Ils fredonnaient quelque chose, le murmure sourd de voix graves me procurait une sensation de ... sécurité. Aussi étrange que cela puisse paraître, ces guerriers avaient juré de me protéger. Au péril de leur vie si besoin. Des combattants extraterrestres aguerris affrontant la Ruche. Ils ne badinaient pas avec la sécurité. Ils étaient neuf autour de nous, mon partenaire les avait choisis personnellement, leur avait fait jurer de me protéger quoi qu'il arrive à l'un d’entre eux.

Comment le savais-je, mystère, mais le corps dans lequel je vivais ce rêve—ou quoi que ce soit d'autre—s'en moquait. En fait, elle était hyper excitée à l'idée que ses partenaires la baisent en public ...

Hein ? C'était quoi ce bordel ?

Baiser ? En public ?

Sentir leurs bites en moi—non, en elle et…

—Acceptes-tu d’être mienne, partenaire ? Te donnes-tu à moi et à mon second librement, ou préfères-tu choisir quelqu’un d’autre pour époux principal ?

Époux principal ? C'était quoi ce bintz ? Et pourquoi, oh pourquoi, étais-je si excitée ? Un homme—non, pas un homme, un extraterrestre, cela faisait partie du test en cours, j'en avais désormais la certitude—un extraterrestre suçait mon mamelon. L'autre, les mains sur mes hanches, se plaça de telle sorte que sa verge en érection tombe pile devant ma chatte, alors qu'il parlait.

Ce corps—mon corps, à cet instant précis—crevait de désir pour cet extraterrestre, je—elle—acquiesça, essaya de faire en sorte qu’il la pénètre. Je me cambrais, fis ressortir ma poitrine à l’attention de l’extraterrestre agenouillé à nos côtés. J'étais entourée de mes partenaires, leur désir me montait à la tête, une espèce de rêve commun pour le moins étrange.

Je savais ce qu'ils attendaient de moi. Je les sentais psychiquement. Et leur désir, ce désir brut et envers moi, me faisait—non, à elle—lui faisait perdre la tête. Elle ne contrôlait plus rien, impossible de l'empêcher de supplier malgré mes tentatives.

—Oh oui. Baisez-moi. Je vous en supplie. Non, elle suppliait. Pas moi.

Le second délaissa mes seins, je fis la moue jusqu'à ce qu'il se positionne derrière moi, sa bite glissa entre mes fesses, afin de s'assurer que je les accueillerais tous les deux en même temps. J’en avais envie. Vraiment. À en mourir. J'étais si excitée que penser et m’exprimer était mission impossible. Ces guerriers étaient à moi. À moi. Je voulais que tout le monde le sache. Je voulais que tous me voient en train de les baiser.

—Partenaire, tu dois accepter avant qu'on puisse te posséder. Acceptes-tu que je couche avec toi ?

Il voulait que je parle ? Encore ? Il était dingue ou quoi ? Le corps dans lequel j'étais s'anima au son de sa voix, ma chatte pulsait, se languissait de sa bite.

Les chants gagnèrent en intensité et je me demandai si les guerriers ici présents étaient excités par cette débauche sexuelle ? Moi ? Je n'aimais pas me montrer en public mais ce que je voulais à cet instant précis n'avait visiblement pas d'importance, la femme qui avait pris possession de mon corps tel un fantôme s'exprima à ma place.

—J'accepte votre proposition, guerriers.

—Nous allons par conséquent te posséder selon le rituel consacré. Tu m’appartiens, et je tuerai tout guerrier qui osera te toucher.

Tuer ?

Ce n'était pas un peu poussé ?

—Que les dieux en soient témoins et te protègent.

Les autres guerriers, ceux qui mataient, parlèrent d'une seule voix, comme en réponse à un sermon à l'église, alors que le guerrier devant moi me pénétrait profondément, m'empalait sur sa queue. Je poussai un cri.

Celui derrière moi donna un coup de rein, mon corps partit en tilt, bientôt terrassé par un orgasme. J’étais sur le point de hurler lorsque cela se produisit. Je sentais le cri monter dans ce corps—dans ma gorge.

Non.

Et non.

Trois fois non.

Non pas que ces deux extraterrestres ne soient pas hyper bandants. J’avais besoin de cet orgasme autant que l’air qu’on respire mais pas comme ça.

Le peep-show n'était pas mon truc, je ne comptais pas me rabaisser au point de baiser en public.

Non et non.

Je poussai un cri en sentant la deuxième bite me pénétrer. Là. L'orgasme allait crescendo, j’étais à deux doigts de jouir, je me retenais, faisais durer le plaisir. Je ne comptais pas me lâcher devant…

La scène s’évanouit et je poussai un soupir de soulagement. Dieu merci. Je n’aurais jamais pu ... Non. Point barre.

—Ça va mieux, ma belle ?

Une voix grave apaisa mes nerfs à vif, je poussai un soupir de soulagement. Dans ce nouveau rêve, j’étais agenouillée par terre. La joue reposant sur une cuisse musclée. Je souriais et me frottais contre lui comme un chat. Je me sentais hyper bien. J'étais toujours excitée, je cherchais le contact, mais il n'y avait plus ce groupe de crétins qui chantaient en regardant ces deux extraterrestres me faire l'amour. Non, putain. Nous étions seuls.

À la maison.

Comment le savais-je, mystère. J'acceptais la vérité alors que sa main caressait tendrement mes cheveux. Un geste apaisant, relaxant. Il ne m'ignorait pas. Au contraire. Son attention était uniquement focalisée sur moi.

Je me sentais prête, apaisée suite à notre dernière partie de jambes en l’air, le corps dans lequel j’étais incarnée savait qu'ils m’appartenaient.

Eux. Les extraterrestres. J'étais toujours dans ce test bizarre. Mon esprit bourdonnant étrangement, presque comme un bruit de fond qui voulait s’immiscer en moi, s'introduire dans le rêve. Telle la sonnerie agaçante d’un réveil interrompant mon sommeil, détruisant l'atmosphère paisible que j'éprouvais lorsque cet immense extraterrestre me caressait.

Je devais admettre que c'était agréable. Je ne m'étais pas sentie aussi bien depuis des mois. La prison, très peu pour moi. Personne n’y allait de gaieté de cœur mais je n'étais pas destinée à être enfermée en cage. J'avais besoin de sentir le vent sur mon visage, le soleil sur ma peau.

Mais ce n'était pas moi. C'était elle. Une autre femme. C’était elle que ce grand extraterrestre caressait, pas moi.

Je décidai de lâcher prise pour une fois. Je le laissais s’occuper de moi, j’accueillais ses pensées, les faisais miennes.

J’exerçais un métier passionnant, prenant. Mes pensées étaient comme les onglets d'un navigateur, vingt ouverts à la fois. J’étais stressée H24. J'avais besoin de temps pour y voir clair, passer une soirée à la maison.

En leur compagnie.

Avec eux ?

Je regardai autour de moi mais ne vit rien. Je le sentais, je sentais le coussin doux sous ma joue se déplacer pour plus de confort.

Pas un coussin, un homme. Un extraterrestre.

Mon extraterrestre.

Non, son extraterrestre. Elle—moi—en avait à nouveau deux à disposition.

Comment était-ce possible ? C'était un rêve. Enfin je crois. J'avais chaud même si j'étais... zut, de nouveau nue.

J'aurais dû être consternée. Je m'en voulais d'être comme ça. Je ne m’étais jamais agenouillée devant personne. Nue, pour ne rien arranger.

—Ça va mieux ? demanda l'extraterrestre d’une voix grave et basse, on aurait dit du coulis au caramel sur de la glace, j’allais fondre.

Je hochai la tête contre la jambe du premier. Ce n'était pas moi. Impossible. C'était un rêve. Le test. Ce devait être un rêve, drôle de manière de juger mes aptitudes. Je ne ferais jamais ça. Et pourtant. J'étais cette femme-là. Comblée. Ça n'avait aucun sens.

—Oui.

Pourquoi aurais-je dû me sentir mieux ? Je m’arrêtai et réfléchis. J'étais rentrée du travail, quel qu'il soit, la tête remplie de tâches accomplies ou incomplètes. J’avais l’habitude. Je n’en avais jamais fini. Une pression constante, des délais permanents. Mais j'étais elle et je comprenais. Nous étions identiques.

Non ! J'étais Mikki. Pas cette femme.

Et pourtant oui.

On m'avait accueillie avec des baisers, des caresses, on m'avait déshabillée.

Je l'avais laissé faire.

Non, ce n'était pas lui qui avait fait ça. C'était quelqu’un d’autre.

Un autre que lui avait retiré tous mes vêtements et m'avait fait asseoir aux pieds de l'autre homme.

—Notre partenaire a besoin de calme et de détente après sa journée, dit-il.

Il m'avait attirée contre lui afin que je me blottisse sur ses genoux, à même le sol, auprès de mon autre partenaire. À proximité, j'avais posé ma joue sur la cuisse de l'autre, comblée et apaisée. Puis, ils m'avaient entourée. Pris dans leurs bras. Me calmaient. Me caressaient.

—Oui, elle est prête, ça se voit. Deuxième voix masculine.

Celle dont les mains m'avaient effleurée tout en me déshabillant, tout en faisant office d’oreiller. Je frémissais d'impatience, les sachant tous deux si proches. D'impatience ?

Il avait dit quoi, là ? Notre partenaire ? J'avais deux partenaires?

—Debout, ma belle. Assieds-toi sur mes genoux.

Il me souleva facilement des cuisses de l’homme et, au lieu de m'asseoir de côté et me blottir contre lui, me retourna, je le chevauchais, dos contre sa poitrine, je ne le voyais pas. Je sentais sa chaleur, sa force me pénétrer.

—Magnifique.

Des mains s’approchèrent et caressèrent ma peau nue. Mes cuisses, mon ventre, mes seins, plus bas, jusqu'à ma chatte. Ses doigts glissèrent facilement dans mon sexe avide, j'étais trempée. Le plaisir déferlait sous ses caresses, j’avais le diable au corps.

—Oui, je gémis en sentant un doigt me pénétrer, filer droit sur mon point G. Mes yeux étaient fermés, à moins que le rêve m’empêche de voir. Peu importait qu’ils soient réels ou pas. C'était trop bon pour s’en priver. Envolée la bande de guerriers bouche bée qui me gâchaient le plaisir.

—Regarde sa chatte béante, dit l’homme qui me tenait sur l'autre, écoutait visiblement le mouvement de succion et de va-et-vient de ses doigts dans mon vagin.

—Comme prévu.

Le deuxième homme, celui duquel je m’étais levée, acquiesça sur le champ. Je me fichais qu'il me regarde me contorsionner nue sur les genoux d’un autre. Que la main d’un autre se retrouve entre mes cuisses grandes ouvertes.

L'homme derrière moi me masturbait à l'aide de son doigt, impossible d’oublier le bruit humide de mon excitation. Il écarta ses genoux, ce qui eut pour effet d’écarter mes cuisses encore plus grand. Je réalisai à quel point j'étais petite—ou combien il était grand—lorsque d'un geste je glissai sur son corps. Sa bite dure et épaisse se pressait dans mon dos. Il ne fit rien, continua simplement à me besogner.

J'étais sur le point de jouir, rien qu’avec ses mains. Un gémissement se fit entendre, cette femme savait que ce n’était pas impossible. Pourquoi étais-je d'accord ? Cela n'avait aucun sens. Je luttais, corps et âme.

Il écarta sa main, asséna une claque humide et cuisante sur ma chatte.

Je criai et frémis sous la brûlure torride. Mon clitoris en feu entra douloureusement en érection à son contact. Je me cambrai et poussai un gémissement alors que la brûlure de la fessée se muait en une chaleur exquise.

Putain de merde, c'était bandant. Comment ? Je sentais tout. La fessée cuisante et sensuelle, la façon dont mon corps encaissait le choc, adorait ça. J'en avais besoin.

—Ne pense à rien ma belle, à rien hormis mes caresses.

Il caressa ma peau tendre avant d’introduire son doigt en moi. J'étais vachement plus humide qu'avant, sa main était couverte de ma mouille toute chaude.

—Ton esprit ne pense à rien, il ressent uniquement. Tu es belle quand tu succombes au plaisir, avec nous pour témoins. Quand nous te donnons du plaisir.

Oh. C'était logique. Il ne prenait rien. Il donnait. À moins que je ne veuille vraiment, vraiment plus penser à rien. Je ne faisais que penser, encore penser, toujours penser dans cette foutue cellule de prison. J'étais épuisée de combattre contre tout l’univers. D’affronter ma peur. D’affronter tout et tout le monde en même temps.

J'arrêtai de lutter contre le désir du corps de cette femme qui laissa échapper un doux gémissement. Elle était comme moi, fatiguée de penser. Elle se savait en sécurité avec ses partenaires si elle se laissait aller. Elle le savait avec une certitude jamais connue auparavant—c'est ce que je voulais. Vraiment.

Je sursautai en sentant ses mains sur mes cuisses écartées.

—Chut, répondit l'autre. Il me touchait lui aussi, entre mes jambes écartées. Je sentis son souffle puis sa langue alors qu'il léchait mon désir sur ma peau. Oh merde.

Deux à la fois ? J'allais vraiment faire ça ? Elle allait le faire ? Pas moi. N'est-ce pas ? Pas moi.

Je n'avais jamais été caressée par deux hommes en même temps. Je n'avais jamais imaginé que j'aimerais ça. Mais putain, j’avais envie d’eux. J’aurais voulu que ça dure éternellement.

La main qui masturbait ma chatte s'écarta, je sentis l’air frais sur ma peau échauffée.

Quelque chose de dur s’immisça dans les replis de ma vulve, me pénétra avant de ressortir plus bas vers mon…

—Oh !

Un plug anal, qu’il enduisait de ma mouille. Je criai alors qu’il enfonçait l'objet dans mes fesses. Il me dilata, avant de le glisser très facilement, parfaitement lubrifié, avant que je puisse m’y opposer. On ne m’avait jamais rien mis à cet endroit, sauf dans la première partie du rêve. Pas dans la vraie vie. Je ne devrais pas aimer ça, mais maintenant... je ne voulais pas qu'il le retire. C'était trop bon. Oh mon Dieu, j'avais quelque chose dans le cul et j’adorais ça.

Elle adorait ça. Ce corps excité au possible rêvait de ressentir la suite.

—C’est bien ma belle, dit celui entre mes cuisses. Tu te dilates à ma perfection, nous apprécions ta réactivité. On va bientôt te baiser ensemble. Tu te languis de sentir deux sexes en toi, n'est-ce pas, ma belle ?

—Oui, je gémis tandis qu’une langue léchait mon clitoris.

Mes hanches se mirent à onduler de leur propre chef, l'incitant à continuer.

Il ne me déçut pas. Impossible de décrire ce qu'il me faisait. Sa bouche, sa langue et ses doigts étaient sur moi, en moi, me poussaient à l'orgasme avec une habileté impitoyable. Une langue qui virevoltait et léchait, une bouche qui suçait et embrassait, des doigts qui baisaient et caressaient. Pendant que mon anus se faisait dilater et pénétrer.

Je haletais. Je gémissais. J’étais en nage, excitée au possible.

—Je vais jouir, m’écriai-je. Oh mon Dieu, c’est trop bon.

La bouche s’écarta sur le champ, je tendis la main pour attraper sa tête et faire en sorte qu’il continue.

—Non, ma belle. On pinçait mes tétons en même temps. Pas fort, mais suffisamment pour faire en sorte que je me concentre et reste excitée.

On me souleva et m’écarta de la source de chaleur dans mon dos, tout en demeurant sur les cuisses écartées du premier homme. Je le sentis dégrafer son pantalon dans mon dos, avant qu’on me soulève à nouveau, qu’on m’attire contre son corps musclé. Je sentis l’énorme protubérance de son sexe devant mon vagin, tandis que l’homme devant moi titillait mon clitoris et utilisait ses doigts afin d’écarter les lèvres de ma chatte et ménager un passage pour sa méga-bite.

Oh, je voulais le sentir en moi. Je savais qu'elle serait grosse, plus grosse que tout ce que j'avais connu auparavant. Et avec le plug...

—Oh mon Dieu, je poussai un gémissement alors qu'il m’empalait lentement.

Mes pieds ne touchaient plus le sol, j'étais entièrement à sa merci. Il ne me pénétrait pas, me dilatait centimètre par centimètre. Je me tortillais et bougeais afin de l’accueillir un peu plus à chaque fois.

Ses mains posées sur ma taille commencèrent à me soulever et m'abaisser, lentement, pour que j'aie le temps de m'adapter à un membre aussi gros.

Enfin, assise sur ses cuisses, j'étais si pleine que j'eus du mal à reprendre ma respiration.

—Penche-toi en avant, dit la voix derrière moi.

Je posai mes mains sur ses genoux à tâtons, et agrippai le tissu rugueux. Il avait dû ouvrir son pantalon juste assez pour sortir sa bite. Et me pénétrer. Il s’enfonça un peu plus profondément dans cette position, je poussai un gémissement.

—Ouvre, dit le second en prenant ma joue dans sa main, son pouce effleura mes lèvres, indiquant exactement ce qu'il attendait de moi. Sa main douce caressait ma peau de façon apaisante, en totale contradiction avec son ton impérieux.

J’obéis à ses ordres et ouvris la bouche, tandis qu'il me guidait. Pourquoi le laisser faire ? C'était de la folie. Faire l'amour avec un mec était une chose, mais recevoir l'ordre de faire une fellation à un autre en même temps ? Pourquoi ça m'excitait ? Pourquoi voulais-je lui faire plaisir ? Depuis quand me faisais-je un devoir de contenter un homme ?

Mais je me sentais bien. De plus, j'avais envie de faire ce qu'il me demandait, sa bite profondément en moi. Je voulais lui faire tout oublier. J'avais envie qu'ils se sentent tous deux aussi bien que moi et je savais, grâce à cette étrange connexion psychique, qu'il avait désespérément besoin de moi, qu'il souffrait, qu'il avait mal. Il s'était retenu pour que je prenne mon plaisir en premier.

Que cachaient ce désespoir et cette débauche sexuelle ? Désir. Vénération. Protection. Obsession. Amour. Je n'avais jamais rien ressenti de tel. Mon corps était à cran, avide. En feu. Mon cœur explosait, les sentiments étaient si forts que je criais en avançant pour réclamer ce qui m'appartenait, sceller notre union. Notre trio.

Je sentis sa chaleur intense sur mes lèvres et léchai son gland. Le goût de son sperme explosa sur ma langue. Oh oui, je l'excitais. Cette goutte de sperme était tout à moi, il me la donnait. Je léchais sa bite en érection comme un cornet de glace, avant de le prendre en bouche. Il était énorme, impossible de le prendre en entier, mais j'essayai. J'en avais envie. Mes hanches se mirent à onduler, ma chatte était prête à se faire baiser par sa bite.

J'avais deux sexes en moi. Dans ma bouche et dans ma chatte. Comme dans un film porno, mais je n'étais pas une star de cinéma pour adultes. Deux hommes me désiraient, avaient envie de moi. Ils ne m’utilisaient pas. Non, c'était spécial, étrange, décadent. J'étais le centre de l’univers de ces deux hommes, ils étaient mon cœur et mon âme. Nous nous procurions un plaisir mutuel.

Je ne pensais qu'à eux. À leurs désirs. Je les sentais, d'une certaine manière. Je savais combien je comptais pour eux. Je sentais leur plaisir et leur désir. Je sentais à quel point ils me trouvaient belle. Je me sentais vénérée. Adorée. Désirée. Protégée.

Pas étonnant qu'ils m'aient fait attendre tranquillement, histoire d'avoir les idées claires. Ils méritaient mon attention, et ce lien entre nous que je savais inhérent à ce mystérieux collier, était assez influent pour que je sois avec eux à cet instant précis.

Ils me parlaient, me murmuraient à voix basse des compliments et des mots crus. Je me sentais chouchoutée et coquine tandis que leurs bites coulissaient à l’intérieur et à l’extérieur de mon corps, mélange des plus torrides. Je savais ce qui se passerait. Je l'avais vu en rêve. Une baise officielle.

Soit ce n'était pas du sexe normal, soit je me trompais sur toute la ligne. Comment était-ce si incroyable, si sauvage, si trash et pourtant si agréable ? J'allais jouir mais je ne pouvais pas parler la bouche pleine.

Je suivais le rythme des battements de mon cœur, je cédais au plaisir, à la débauche, à la lumière aveuglante, au bonheur absolu en contractant les muscles de mon vagin sur sa bite, mes joues se creusaient sous l'effet de succion, des giclées de sperme chaud jaillirent. Me remplissant, corps et âme.

—Putain de merde, dis-je en me tortillant sur le fauteuil inconfortable, en tirant sur mes poignets.

L'orgasme me secouait mais je savais que je ne rêvais plus. C'était terminé. J'étais seule sur le fauteuil de test.

Non, pas seule, je clignai des yeux et aperçus la gardienne surveillant l’examen. Elle était assise derrière une table toute simple, sa tablette devant elle.

Je léchai mes lèvres, ma bouche soudainement sèche. Je sentais le sperme épais sur ma langue, j’en sentais encore le goût. Mais ce n'était pas réel.

Rien de tout cela n'était réel, j’eus soudainement les larmes aux yeux, sans raison aucune. Je savais depuis le début que cela faisait partie du protocole de test des Épouses Interstellaires. Je le savais. Pourtant, cette stupide technologie extraterrestre me trottait dans la tête, me donnait envie. Je m'étais sentie aimée. À part. Choyée. Enfin à ma place.

Après les derniers mois passés en procès et avocats, avec ce juge qui me regardait derrière son perchoir, sans parler des salopes que j'avais dû supporter en prison—le fait de m’être sentie aussi bien était presque cruel. J'étais désabusée, ces tests m'avaient épuisée, littéralement dépouillée de mes mécanismes de défense en quelques minutes.

Et puis merde.

—Un truc de ouf. C'est quoi ce test ?demandai-je, la voix rauque.

Ils avaient fait ça pour m'humilier ? Une torture spécialement conçue pour les criminels, afin de les forcer à se sentir encore plus mal qu'ils ne l'étaient lorsqu'assis dans une cellule de prison glaciale ?

—C’est le test des épouses, répondit la Gardienne Bisset.

Son badge indiquait YvonneBisset. Une femme petite guère plus âgée que moi, même pas trente ans. Elle était belle, typée européenne. Yeux bleu clair, cheveux blond foncé aux ondulations naturelles. Un léger accent, un anglais parfait d’où pointaient ses origines françaises.

L'autre femme, la responsable, était la Gardienne Égara. Je me tournai vers elle, des deux, c'est celle qui semblait le mieux s'y connaître. Elles avaient à peu près le même âge à mon avis, mais la Gardienne Égara dégageait une forte personnalité, et j'aimais ça. J'avais eu mon quota de mensonges dans la salle d'audience —de la part des avocats du procureur et de mon avocate —pour être vaccinée à vie. Tout son être respirait la vérité. La Gardienne Égara.

Elle représentait tout ce qu'Yvonne Bisset n'était pas. Cheveux brun foncé. Yeux gris. Expression sévère. Ses cheveux tirés en arrière en un chignon strict conféraient un air sévère à ses pommettes. Elle était belle mais dégageait quelque chose de tragique, là où Yvonne Bisset semblait la perfection incarnée.

La Gardienne Bisset était en formation, du moins c'est ce qu'on m'avait dit avant de me donner les sédatifs. Elle rejoindrait Paris dans un nouveau centre de recrutement pour futures épouses, dans lequel ils enverraient encore plus de criminelles dans l'espace, pour être prise en sandwich entre deux extraterrestres chauds bouillants, jusqu'à ce qu'elles en perdent la raison.

Et c'est exactement ce qui m'était arrivé. J'avais oublié que j'étais moi, j'étais devenue elle. Quelle qu'elle soit. La veinarde.

Je ne paniquais jamais, je ne perdais jamais mon calme. Je n'avais pas survécu aussi longtemps contre l'océan impitoyable en tant que surfeuse de niveau mondial en perdant mon calme lorsque les choses se gâtaient.

Mais ce rêve ? Ces deux femmes avaient gâché ma vie. M'avaient détruite. J'étais gênée et pas très contente de moi.

—Est-ce qu’une des épouses vous a déjà poursuivis pour harcèlement après que vous les ayez contraintes à des relations sexuelles ? murmura la Gardienne Bisset d’un ton désagréable, la Gardienne Égara haussa ses sourcils bruns illico.

—Vous a-t-on forcée ?

Je me remémorais le rêve, le souvenir obsédant de ma chatte bourrée à craquer, la sensation de brûlure dans mon cul avec ce plug anal.

Et merde. Je n'allais tout de même pas me forcer et lui mentir.

—Non, mais ils m'ont ordonné de faire des choses.

— Ce sont des mâles dominants. La plupart des hommes des autres planètes sont forts et exigeants. Le mâle alpha typique. La Gardienne Bisset laissait sous-entendre que cette information me ferait plaisir, comme si les extraterrestres dominateurs et autoritaires étaient mon truc.

Super génial.

—Vous n'avez pas répondu à ma question. Était-ce normal ?

La Gardienne Bisset consulta sa tablette.

—En fait, je n'ai jamais eu de volontaire qui se soit autant débattue durant les examens. Habituellement, les sujets de test cèdent et le rêve prend le dessus, permet l'accès au subconscient afin de recueillir les données nécessaires pour trouver le partenaire idéal. Mais nous avons dû vous soumettre au protocole secondaire.

—C'est à dire ?

Sans parler du fait qu'elle venait de me traiter de sujet de test, comme un vulgaire rat de laboratoire.

Elle soupira comme si je la saoulais grave. Rien à foutre. Je voulais savoir ce qu'elle entendait par protocole secondaire. Aucun partenaire ne me convenait ? J'étais anormale ? Quoi ?

2

Docteur Surnen Syrzon, Service Scientifique, Dispensaire, La Colonie

L'organisme qui se déplaçait sous le microscope se tordit et s'étira, engloutit totalement la cellule Prillon saine flottant dans le milieu de culture à proximité. Ce truc si minuscule, si fascinant, rendait les guerriers malades. Il ne tuait pas mes patients mais l'infection rendait malade de vigoureux combattants dans la fleur de l'âge. Ma mission consistait à l'identifier, la comprendre et l'éradiquer. Pas seulement pour ici, sur la Colonie, mais pour toute la Coalition. J'y étais presque.

—Dr Surnen ? Tu es attendu en salle de transport numéro 2.

Le Capitaine Trax se tenait à l'entrée de mon laboratoire. C'était le second que j'avais choisi—si jamais j'avais la chance d’épouser une femme—c’était un ami fiable. Il était enclin à réagir de façon excessive, son instinct de guerrier rendait chaque affaire pressante. Il avait grandi à bord d’un cuirassé, se battait depuis qu'il était assez grand pour tenir un pistolet laser, prenait des décisions hâtives auxquelles je préférais réfléchir un peu plus longuement.

J'étais médecin, chercheur. Nous appliquions tous deux le protocole à la lettre— moi, en tant que scientifique, lui, en tant que combattant impitoyable—nous estimions que les règlements garantissaient notre sécurité. Mais les trajets fréquents effectués vers la salle de Transport 2 pour vérifier l'arrivée des fournitures médicales devenaient usants. J'étais occupé et à deux doigts de mettre un point final au traitement qui viendrait à bout de cette maladie et accaparait tout mon temps.

Je ne quittai pas des yeux la cellule infectieuse qui continuait de dévorer la cellule Prillon désormais affaiblie, ne pris pas la peine de lever la tête pour répondre à Trax. J'ajoutai une goutte de liquide sur la lame et contemplai mon échantillon de sérum en train de tuer la bactérie. Je souris.

—Envoie un technicien. Je suis occupé.

Sa profonde expiration fut son unique preuve d'agacement à mon encontre.

—Surnen, joue pas au con.

Ainsi que le ton de sa voix. Le choix des mots.

—Je suis occupé.

Deux guerriers Prillons reposaient dans des modules ReGen et une demi-douzaine d'autres étaient en quarantaine dans leurs quartiers. Un autre que moi se chargerait de l'inventaire.

Je m'attendais à ce que Trax s'en aille, fasse ce que j'avais demandé et demande à un des médecins d'inspecter la nouvelle cargaison. Au lieu de cela, il s'avança plus avant dans la pièce.

—Tu refuses de m'accompagner en Salle de Transport Numéro 2 ?

—Oui, merde à la fin, aboyai-je. Fous le camp. J'ai déjà huit guerriers hors circuit avec cette putain d'infection, je suis en train de mettre le traitement au point. Je te le répète, je suis occupé. J'ai des choses plus importantes à faire qu'inspecter l'arrivage de la dernière cargaison.

—Excellent.

Sa gaieté piqua ma curiosité, je finis par lever les yeux et le regardai par-dessus mon microscope.

—Ton bonheur fait plaisir à voir. Je lui indiquai la porte d'un signe de tête Et maintenant, file.

—Dr Surnen de Prillon Prime, tu viens de refuser de te rendre en salle de transport pour accueillir ta nouvelle partenaire, je demande officiellement à ce que les droits et privilèges d'Époux Principal me soient transférés. Ordinateur, veuillez enregistrer les date et heure de ma demande.

Une voix douce et féminine émanait d'un haut-parleur près de la porte.

—Confirmé, Capitaine Trax. Votre demande a été traitée et envoyée à Prillon Prime pour examen.

—Pardon ?

C'etait quoi ce bordel ?

—Fais-moi savoir quand tu auras terminé de faire mumuse, Surnen. Tu peux être mon second. Je m'occuperai de notre femme pendant que tu travailleras. Ne t'inquiète pas pour sa sécurité ou son bonheur. Je m'assurerai qu'elle soit bien baisée et protégée par un collier Prillon, je comblerai tous ses désirs pendant que tu sauveras le monde."

Sur ce, il s'inclina solennellement, tourna les talons et me laissa bouche bée derrière mon bureau.

Pardon ?

Mon esprit se mit lentement en branle. Quand je travaillais, la moindre pensée, le moindre sentiment, la moindre émotion se focalisaient sur la tâche à accomplir. L'échantillon de sérum ainsi obtenu permettrait peut-être de se passer des caissons ReGen pour guérir les guerriers. Une seule dose de sérum devrait permettre de se prémunir d'autres infections. Les informations et le traitement que je mettrais au point seraient téléchargés dans la base de données médicales de la Flotte de la Coalition et diffusés à la Flotte pour aider d'autres guerriers désireux d'épouser des humaines. La Terre étant la seule planète où les femmes étaient prêtes à accepter comme des compagnons des hommes brisés bannis sur la Colonie, trouver un remède était d'une importance capitale, le microbe étant une maladie humaine qui s'était adaptée à son nouvel environnement : les non-humains de la Colonie.

Avec autant de planètes en constante interaction, mon combat pour endiguer de nouvelles souches de maladies m'occupait nuit et jour, une bataille permanente au sein de la Flotte de la Coalition, un combat que je m’efforçais de gagner.

Je me battais contre ce que je pouvais, en utilisant mon intellect et ma capacité à me concentrer pour trouver un remède à toutes les maladies de la galaxie. D'autres planètes m'envoyaient souvent des échantillons de nouveaux organismes et de nouvelles maladies, cherchaient à les comprendre et les éradiquer. Je refusais de pourrir sur cette planète en m'apitoyant sur mon sort. Hors de question.

J'avais passé suffisamment de temps à pleurer la mort de mes parents à cause de la nature rebelle de ma mère et du manque d'envie de mes deux pères à la retenir. Elle s'était bien amusée. Je devais l'avouer. Ma mère avait vécu sa vie comme si chaque jour était le dernier, faisant fi des règles de prudence élémentaire—et du règlement. Ils étaient morts pour elle, mes pères avaient cédé à tous ses caprices.

J'étais devenu orphelin à douze ans, mes parents ayant enfreint les protocoles de la Flotte de la Coalition. Déterminé à ne pas laisser les autres faire les mêmes erreurs ou subir les mêmes conséquences, j'avais effectué des études de médecine sur Prillon Prime pour apprendre à sauver les autres. Je n'avais pas de famille, peu d'amis, tout tomberait à l'eau si j'étais capturé et contaminé par la Ruche.

Routine. Objectif. Études. Règles. Règlement. Ordre. Tout ce que ma mère détestait viscéralement étaient les seules choses capables de me sauver.

J'avais une mission. Une mission importante. Sauf que...

Trax avait sûrement plaisanté concernant l'arrivée d'une compagne.

L'arrivée d'une femme compatible avec moi était impossible. Carrément impossible. J'avais fait le test, une chance existait sur le plan statistique, mais j'avais abandonné tout espoir d’obtenir une Épouse Interstellaire depuis des années. Des années.

Et pourtant ...

—Opérateur, aboyai-je. Ici le Docteur. Mettez-moi en contact avec la Salle de Transport Numéro 2.

—Contact établi, Docteur, répondit l'opérateur.

J'entendais des voix par le haut-parleur. Trop de voix pour une banale livraison de fournitures médicales.

—Ici Dr Surnen.

—Surnen ? C'est Rachel. Qu'est-ce que tu fous, bon sang ? Pourquoi t'es pas là ? Magne-toi !

Cette humaine avait été affectée au gouverneur de la Base 3 et à son second, le Capitaine Ryston. Nous n'étions pas amis à son arrivée sur la Colonie. Loin de là. Lors de son accouchement, elle m'avait pardonné d'avoir appliqué le protocole à la règle à son arrivée, d'avoir insisté pour procéder à des examens médicaux qu'elle refusait de subir.

—Oh mon Dieu, c'est hyper cool. J'ai trop hâte de la rencontrer !

Cette voix appartenait à une autre humaine, Lindsey, sauf erreur. Elle était arrivée à la Colonie avec sa mère et son jeune fils, avait épousé un Chasseur Everian. J'avais également mis au monde son nouvel enfant. J'avais la double casquette d'obstétricien et bactériologiste.

—Qu'est-ce qui se passe ici ? Mon cœur se mit à tambouriner dans ma poitrine, mais je refoulais toute trace d'excitation. C'était sûrement un piège. Mon esprit tournait au ralenti, encore entièrement absorbé par l'analyse génétique. Passer d'un sujet à l'autre de façon aussi radicale était difficilement acceptable. Une femme. Pour de vrai ?