Tendresses impériales - Napoléon Bonaparte - E-Book

Tendresses impériales E-Book

Napoléon Bonaparte

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Beschreibung

A l'occasion du bicentenaire Napoléon 1821-2021, nous avons le plaisir de rééditer pour la première fois depuis sa parution originale en 1913, trente lettres composant un recueil épistolaire rare et peu connu des spécialistes de Napoléon, connu sous le titre de "Tendresses impériales". Ces courriers retracent l'amour naissant entre le jeune Bonaparte, alors encore général, et la future impératrice Joséphine.

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Seitenzahl: 25

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Sommaire

LETTRES DU GÉNÉRAL EN CHEF : DE L'ARMÉE D'ITALIE

LETTRE I

LETTRE II

LETTRE III

LETTRE IV

LETTRE V

LETTRE VI

LETTRE VII

LETTRE VIII

LETTRE IX

LETTRE X

LETTRE XI

LETTRE XII

LETTRE XIII

LETTRE XIV

LETTRE XV

LETTRE XVI

LETTRE XVII

LETTRE XVIII

LETTRE XIX

LETTRES DE BONAPARTE : PREMIER CONSUL

LETTRE XX

LETTRE XXI

LETTRE XXII

LETTRE XXIII

LETTRE XXIV

LETTRE XXV

LETTRES DE NAPOLÉON : EMPEREUR

LETTRE XXVI

LETTRE XXVII

LETTRE XXVIII

LETTRE XXIX

LETTRE XXX

TENDRESSES IMPÉRIALES

LETTRES DU GÉNÉRAL EN CHEF

DE L'ARMÉE D'ITALIE

LETTRE I

À Joséphine, à Milan.

Je reçois ta lettre, mon adorable amie; elle a rempli mon cœur de joie. Je te suis obligé de la peine que tu as prise de me donner de tes nouvelles; ta santé doit être meilleure aujourd'hui; je suis sûr que tu es guérie. Je t'engage fort à monter à cheval, cela ne peut pas manquer de te faire du bien.

Depuis que je t'ai quittée, j'ai toujours été triste. Mon bonheur est d'être près de toi. Sans cesse je repasse dans ma mémoire tes baisers, tes larmes, ton aimable jalousie, et les charmes de l'incomparable Joséphine allument sans cesse une flamme vive et brûlante dans mon cœur et dans mes sens. Quand, libre de toute inquiétude, de toute affaire, pourraije passer tous mes instants près de toi, n'avoir qu'à t'aimer, et ne penser qu'au bonheur de te le dire et de te le prouver? Je t'enverrai ton cheval; mais j'espère que tu pourras me rejoindre. Je croyais t'aimer il y a quelques jours; mais, depuis que je t'ai vue, je sens que je t'aime mille fois plus encore. Depuis que je te connais, je t'adore tous les jours davantage: cela prouve combien la maxime de La Bruyère, que l'amour vient tout d'un coup, est fausse. Tout, dans la nature, a un cours et différents degrés d'accroissement. Ah! je t'en prie, laissemoi voir quelquesuns de tes défauts; sois moins belle, moins gracieuse, moins tendre, moins bonne surtout; surtout ne sois jamais jalouse, ne pleure jamais; tes larmes m'ôtent la raison, brûlent mon sang. Crois bien qu'il n'est plus en mon pouvoir d'avoir une pensée qui ne soit pas a toi, et une idée qui ne te soit pas soumise.

Reposetoi bien. Rétablis vite ta santé. Viens me rejoindre; et, au moins, qu'avant de mourir, nous puissions dire: «Nous fûmes tant de jours heureux!!»

Millions de baisers et même à Fortuné, en dépit de sa méchanceté.

Bonaparte.

LETTRE II

À Joséphine, à Milan.