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Avril, les vacances de printemps commencent. Les maîtres d’Arthur et de Catline, partis en voyage, les ont laissés à la maison. Cependant, pas question d’attendre leur retour en restant les pattes croisées ! Les voilà donc dans une aventure remplie de découvertes, de rencontres mais aussi de dangers…
À PROPOS DE L'AUTEURE
Erin Dorme souhaite être écrivaine depuis des années. Son rêve devient une réalité grâce à Un séjour dehors, un roman riche en rebondissements.
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Seitenzahl: 79
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Erin Dorme
Un séjour dehors
Roman
© Lys Bleu Éditions – Erin Dorme
ISBN : 979-10-377-7276-3
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivante du Code de la propriété intellectuelle.
— À bientôt Catline ! lança Juliette de l’autre côté de la haie.
— Et surtout, ne fais pas de bêtises ! rigola Martin à son tour.
Et oui ! Martin et Juliette partent en famille au Futurland pendant une semaine car ce sont les vacances d’avril mais il y a un problème. Ils se sont rendu compte trop tard que l’hôtel qu’ils avaient réservé est interdit aux animaux de compagnie (bien sûr, Catline est une chatte). Mais au lieu de l’emmener à la pension pour chat, ils préfèrent la laisser à la maison car Catline ne supporte pas d’être enfermée dans une cage ou un espace d’un mètre carré, et c’est pareil pour Arthur, le chat des voisins de droite et aussi le meilleur ami de Catline.
Donc bref, Catline attend… elle fixe du regard les deux jeunes adolescents qui montent dans le taxi de couleur jaune.
— À BIENTÔT, CATLINE ! crièrent en cœur les adolescents par la fenêtre du taxi qui démarrait.
Il se mit à bourdonner et émit un petit crachat de fumée avant que Catline puisse suivre du regard la voiture s’en aller. Une fois hors de vue, elle fonça vers le trou dans son jardin – trou qu’elle avait creusé avec Arthur pour passer facilement d’un jardin à l’autre –, l’emprunta et se retrouva dans le jardin de la maison d’Arthur. Elle regarda autour d’elle mais le jardin était désert, pas un seul bruit, mis à part le bruissement des branches du pin sous le coup du vent léger. La jeune Mau égyptienne avait cru s’attendre à ce que son ami Arthur l’attende sous le pin de son jardin ou bien sur le pas de la porte de sa maison, mais non. Il n’était tout simplement pas dans son jardin. Elle resta indécise sur la prochaine chose à faire car comme elle avait attendu son ami dans son jardin lors de leurs premières aventures, elle s’attendait à ce que Arthur en face de même.
Alors elle l’appela :
— Arthur ! Arthur !
Pas de réponse. Alors Catline l’appela encore.
— Arthur !
— …
— ARTHUR !
…
— Whouaaa… tiens, salut Catline, bâilla Arthur encore à moitié endormi lorsqu’il sortit enfin la tête par la chatière. Désolé, je dormais encore parce que j’ai veillé très tard hier.
Le Rex de Cornouailles rejoignit la Mau égyptienne, et ils commencèrent à discuter de leurs récentes nouvelles.
— Enfin, je n’en pouvais plus d’attendre le départ ! soupira Arthur en regardant le ciel d’un air rêveur.
— C’est que nous n’avions pas pu partir la dernière fois, rajoute Catline.
— Cette fois-ci, nous avons intérêt à bien nous amuser.
— Et trouver de nouveaux endroits.
— Oh oui, surtout de nouvelles cachettes !
— Et au fait, on attend quoi pour partir ? demanda soudainement la chatte.
— Rien ! cria Arthur en rigolant.
— Où va-t-on maintenant ? demanda Arthur.
— Au parc Marchancour, déclara Catline sans hésitation. Il est super et il reste encore des endroits que nous n’avons pas encore explorés.
— Le parc Marchancour, répéta Arthur. Bonne idée !
Alors les deux chats sortirent de la maison pour prendre le chemin du parc, tous les deux souriant grâce aux jeux auxquels ils vont pouvoir jouer. Pendent la bonne dizaine de minutes de marche, ils discutèrent de la météo qu’ils espéraient être bonne, puis les voilà à l’entrée du parc.
— Nous n’avons jamais exploré cet endroit ! déclara Arthur après un instant de réflexion en désignant une direction. Et il paraît qu’elle est pleine de saules pleureurs, continua-t-il devant l’hésitation de son amie qui finit tout de même par hocher la tête.
Une fois dans la partie du parc indiqué par Arthur, Catline regarda autour d’elle. Saules pleureurs, baies, noix, coureurs, plaines et buissons fleuris remplissaient le beau paysage. Puis, elle entendit le son de l’eau qui coule au loin. Elle ferma les yeux et commença à imaginer de quelle étendue d’eau cela pourrait bien provenir. Cela ne pourrait pas être une rivière ni même un lac, le son était trop faible. C’était quelque chose de plus petit, comme… comme un ruisseau. Voilà, le bruit qu’ils entendaient provenait d’un ruisseau.
Alors elle proposa :
— J’entends un bruit de ruisseau à l’ombre là-bas, on pourrait peut-être y aller ?
— Vraiment ? s’étonna Arthur en regardant autour de lui.
Il ferma alors les yeux pour écouter lui aussi, puis quelques secondes plus tard, il rouvrit les yeux en disant « Bonne idée ! »
Ils trottèrent ensuite jusqu’au cours d’eau, hésitèrent un peu, puis le ruisseau se transforma tout d’un coup en une piscine à obstacles géniaux. C’était tellement amusant ! Après avoir couru, sauté, nagé et s’être mouillés, les chats, fatigués, goûtèrent aux baies cueillies dans les buissons, et après un interminable silence où seuls les mâchouillements et les bruits d’eaux qu’ils entendaient arrivaient à les convaincre qu’ils n’étaient pas en train de rêver, Arthur, soudain inquiet, demanda tout bas :
— Tu crois qu’Alvin est aussi dans le parc ?
— Je ne crois pas, répondit Catline insouciamment.
Alvin, c’est le voisin d’en face de Catline et le pire ennemi des deux bons amis. Dès qu’il en a l’occasion, le gros chien les pourchasse – au moins 5 tentatives de capture par semaine –. Il faut dire que le Saint-Hubert les déteste par-dessus tous. Si un jour vous le rencontrez et que vous lui demandez quelle est son activité préférée, il répondrait à coup sûr avec un sourire menaçant : « Pourchasser Arthur et Catline ! »
— Bon, je vais me débarbouiller, annonça Catline après s’être rendu compte du nouveau silence qui s’était installé.
Elle se dirigea vers le ruisseau et au moment où elle allait retenir sa respiration pour plonger la tête sous l’eau, un grand « Splach » suivi d’un plus petit « Coââ » retentit soudain juste devant elle. Elle était à présent toute mouillée. Une grenouille avait dû atterrir là et l’éclabousser au passage. « Au moins, comme ça s’est fait », pensa Catline en rejoignant Arthur.
— Où est allée ta maîtresse pour les vacances ? demanda-t-elle.
— Et les tiens ? répondit Arthur soudain de mauvaise humeur.
— Martin et Juliette ? Ils sont allés au Futurland mais tu n’as toujours pas répondu à ma question.
— Léa est allée à l’écomusée de Lewarde, marmonna Arthur dans un soupir.
— Et ?
— Et c’est tout, rouspéta-t-il.
— Mais… commença Catline avant de se taire.
Arthur la regardait mécontent. Apparemment, il fallait changer de sujet.
— Faisons autre chose, lui conseilla Catline, mieux vaut ne pas être de mauvaise humeur dès le début des vacances.
— Tu as raison, marmonna Arthur. Euh… et si on allait se promener ? J’ai justement trouvé…
— Whouaf !
Arthur n’eut même pas le temps de terminé sa phrase qu’un aboiement, non, un terrible aboiement retentit derrière eux. Cet aboiement-là, ils le connaissent très bien. Ils auraient pu le reconnaître entre mille ! Alors ils mirent une éternité à se retourner contre l’inévitable, c’est-à-dire contre :
— Alvin
— ALVIN !
— Je t’avais bien dit qu’on trouverait Alvin dans ce parc ! cria Arthur tandis qu’ils couraient à travers les grandes plaines du parc en essayant désespérément de fuir le Saint-Hubert.
— Tais-toi et cours ! rétorqua-t-elle.
Le gros chien était plus rapide et commençait à gagner du terrain, il fallait vite trouver une stratégie ! Mais ce n’est pas facile de réfléchir lorsqu’on est déjà occupé à fuir un chien deux fois plus gros que soi…
— Et si on se cachait dans les buissons ? proposa Arthur qui, apparemment, n’a toujours pas compris la situation.
— Primo, je ne suis pas sûr que tu aies compris le fait qu’Alvin ait un odorat légendaire, répliqua Catline. Deuzio, il n’est plus qu’à cinq mètres de nous, donc pour sauter dans un buisson sans se faire repérer, il n’y a simplement aucune chance.
— Que faire alors, grimper dans un arbre ?
— Mais oui ! Les chiens, ça ne grimpe pas aux arbres, mais nous, si.
— Super ! ironisa Arthur, plus qu’à trouver un arbre… assez grand. Mais il n’y avait dans le paysage que buissons, buissons et que des buissons.
— Là, un chêne ! s’écria soudain Catline.
— Nous sommes sauvés !
— Encore un petit effort, poursuit-elle.
L’arbre n’était plus qu’à 3 mètres ! Non, plutôt 2, 75 mètres, 2 mètres, 1, 50 mètres, 1 mètre…