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Neuf contes qui portent l’esprit des enfants vers l’imaginaire des univers de Marie. S’y mélangent le rêve, l’émotion, l’amour, avec un soupçon de mystère et de fantastique… Un réel bouquet de sentiments qui fera pétiller les yeux de vos chers enfants.
Ils pourront à loisir colorier les illustrations pour personnaliser leur livre et interagir avec les adultes sur les questions qui sont posées à la fin de chaque histoire, pour que la lecture devienne un véritable moment de partage
À PROPOS DE L'AUTEURE
Native des Hauts de France,
Marie-Hélène COPPA est passionnée d’écriture depuis son plus jeune âge. Après avoir fait publier plusieurs recueils de poésie, elle s’est lancée en parallèle dans l’univers des contes pour enfants. Chacun de ces contes reflète de son extrême sensibilité et de son amour des mots qu’elle souhaite partager désormais avec les plus petits.
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Seitenzahl: 63
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Marie-Hélène COPPA
Voyages au Pays des Contes de Marie
Contes
Cet ouvrage a été composé en France par Libre 2 Lire
www.libre2lire.fr – [email protected], rue du Calvaire – 11600 ARAGON
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
ISBN papier : 978-2-490522-61-3ISBN numérique : 978-2-490522-62-0Dépôt légal : 2020
© Libre2Lire, 2020
« Viens avec moi, là où les rêves sont nés et le temps n’est jamais écrit. Juste, pense aux choses joyeuses et laisse ton cœur s’envoler, toujours, pour le pays imaginaire. »
Peter Pan, J.M. barrit
Il était une fois une petite fille qui portait le joli prénom de Pervenche. Elle raffolait de tout ce qui était sucré : bonbons, glaces et les bons gâteaux que sa maman préparait.
Légèrement ronde, elle était très mignonne avec ses longs cheveux bouclés et sa petite frimousse d’ange. Elle avait toujours le sourire et tout le monde l’appréciait tant elle était gentille, hormis quelques petits camarades d’école qui de temps à autre lui faisaient des réflexions sur son physique. Malgré tout, la fillette n’en prenait pas ombrage et elle avait bien raison. Elle se sentait très bien comme elle était.
Un jour la petite famille fut invitée chez des amis dans leur magnifique propriété à quelques kilomètres de leur domicile.
Pour l’occasion Pervenche avait revêtu sa plus belle robe et mis ses souliers vernis. Elle était belle comme un cœur.
C’est à bord de la voiture de son papa que trois quarts d’heure plus tard la famille arrivait au village de Neuville, là où résidaient leurs amis.
Sur la table du salon à l’apéritif, il y avait tant de bonnes choses que notre Pervenche dévorait déjà des yeux. Mais en petite fille bien élevée, il n’était pas question de se servir sans que la maîtresse de maison ne l’y ait autorisée.
Effectivement tous ces amuse-bouches étaient fort appétissants.
Les grandes personnes se mirent ensuite à évoquer des sujets de discussion qui ennuyèrent très vite la fillette d’autant qu’il n’y avait pas d’autres enfants avec qui elle aurait pu s’amuser. C’est alors que Madeleine lui proposa d’aller faire un petit tour dans le jardin. Il faisait un temps splendide, l’été s’installait doucement, le soleil brillait et Pervenche ne se fit pas prier.
Pervenche ne jugea pas cette recommandation utile, car il n’était nullement dans ses intentions de sortir de la propriété. Elle se trouvait assez grande pour savoir ce qu’il est bon de faire ou ne pas faire.
Une fois dehors elle fut émerveillée par la beauté du parc. Il était parfaitement entretenu. Elle y admira des rosiers de toutes les couleurs, des arbres majestueux sûrement centenaires pour certains, des allées de buis et surtout un joli bassin dans lequel elle aperçut des carpes. Elle prit place sur le rebord pour les admirer en train de nager paisiblement. Soudain elle ressentit au creux du ventre quelques gargouillis dont l’origine ne lui était pas inconnue. En réalité elle commençait à avoir faim ! Les amuse-bouches l’avaient mise en appétit. Elle continua malgré tout sa promenade quand elle distingua au fond du jardin une vieille porte vermoulue. La curiosité l’emportant, elle s’approcha et tourna la poignée elle aussi en piteux état. L’accès n’était pas fermé à clef.
Elle poussa la porte qui se mit à grincer.
Ce qu’elle découvrit à l’instant même lui arracha un petit cri d’admiration et de bonheur !
Là, devant ses yeux ébahis, s’offrait à elle un spectacle fabuleux tel qu’elle ne l’aurait jamais imaginé. Les arbres étaient en sucre d’orge, les fleurs en bonbons, dont certaines étaient saupoudrées de sucre glace. Au centre de ce jardin fantastique, elle aperçut une fontaine de laquelle coulait un flot de chocolat blanc. Des sucettes bordaient les allées. Un délicieux parfum de pâtisserie lui titillait les narines. Notre petite gourmande ne put résister bien longtemps. Tout cela était trop tentant. Alors elle se mit à déguster tout ce qui s’offrait à elle. Ses joues étaient toutes roses de plaisir. Elle se remplit l’estomac de tant de sucreries qu’au bout de quelques minutes elle n’en pouvait plus.
Repue, elle s’étendit sur le sol couvert d’un épais tapis de mousse et jonché de pâquerettes. Elle s’endormit le sourire aux lèvres.
Quelques instants plus tard, elle fut réveillée par les appels désespérés de sa maman :
Désormais tout le monde était à la recherche de la fillette. Persuadée qu’elle allait se faire gronder, Pervenche tenta de se relever afin de rejoindre sa famille, mais elle se sentit si lourde qu’elle n’y parvint qu’au bout de quelques secondes.
Elle reprit le chemin par lequel elle était arrivée, referma doucement la porte du jardin extraordinaire et rejoignit ses parents, tout en titubant.
Avant que l’enfant ne puisse répondre, elle fut soudainement prise de nausées. Tout ce qu’elle avait pris tant de plaisir à ingurgiter jaillit de sa bouche en jet magistral éclaboussant du même coup les jambes et les souliers de sa maman.
Son papa catastrophé l’emporta vite dans ses bras afin de regagner leur maison, s’excusant auprès de leurs hôtes pour ce malheureux incident. Eux aussi contrariés par l’état de l’enfant comprirent aisément le départ précipité de leurs invités. De retour chez elle la pauvre petite Pervenche fut malade pendant deux jours. Le médecin diagnostiqua une crise de foie. La pauvre était continuellement sujette à vomissements. Elle fut tellement souffrante qu’intérieurement « elle jura, jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus ! »
Les parents n’eurent aucune explication sur ce qui avait pu provoquer le malaise de leur fille et Pervenche gênée se garda bien de leur parler du jardin fantastique dans lequel elle était entrée. Elle se sentait bien trop fautive d’avoir cédé à la tentation.
Une fois remise sur pieds la petite Pervenche fut littéralement transformée. Depuis ce fâcheux incident elle mange désormais de tout, mais toujours avec modération. Elle ne se prive de rien, mais est juste devenue raisonnable.
Elle apprécie toujours les délicieux gâteaux de sa maman, les glaces et les bonbons, mais savoure ce qu’il faut sans aucun excès.
Sa maman ne s’explique en rien ce changement radical, mais sa fille est en bonne santé, c’est tout ce qui compte à ses yeux.
Depuis cette aventure, Pervenche est devenue une adolescente toujours aussi mignonne. Elle est également bonne élève et appréciée de tous ses camarades qui lui envient sa constante bonne humeur et sa joie de vivre.
Même si le temps a passé Pervenche garde au fond de sa mémoire le souvenir de ce merveilleux jardin dont elle est la seule à connaître l’existence et qui a bouleversé le cours de sa vie. Qui sait, elle n’y est peut-être pas entrée par hasard ! Mais là c’est une autre histoire…
FIN
Alors les enfants, ce récit, qu’en pensez-vous ?