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Plongez dans l'univers révolutionnaire d'Olympe de Gouges avec
Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Ce pamphlet audacieux et visionnaire, rédigé en 1791, éclaire les inégalités de genre de l'époque et offre une voix puissante à la cause féminine. Portée par la passion et la conviction, cette déclaration courageuse revendique les droits des femmes avec une éloquence qui résonne encore aujourd'hui.
À travers ses pages, Olympe de Gouges aborde avec verve et éloquence des thèmes cruciaux tels que l'égalité, la liberté et la justice pour les femmes. Elle brise les chaînes de l'oppression avec des arguments percutants, faisant appel à la raison et à l'émotion pour révéler les injustices de la société patriarcale de l'époque. Sa plume engagée fait écho à travers les siècles, incitant à la réflexion et à l'action.
Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est bien plus qu'un simple manifeste, c'est un cri de ralliement pour l'égalité des sexes et la dignité humaine. En plongeant dans cet ouvrage fondateur du féminisme, vous découvrirez le courage et la détermination d'Olympe de Gouges, une voix avant-gardiste qui a ouvert la voie à des générations de femmes luttant pour leurs droits. Une lecture incontournable pour quiconque aspire à un monde plus équitable et inclusif.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Née en 1748,
Olympe de Gouges s'est élevée contre les injustices de son temps avec une passion inébranlable. Écrivaine et militante, elle est surtout connue pour sa
Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne en 1791, un manifeste audacieux appelant à l'égalité des sexes. À une époque où les femmes étaient souvent exclues du débat public, elle a osé défier les conventions et réclamer leurs droits fondamentaux. Sa plume incisive a également critiqué l'esclavage et les inégalités sociales, faisant d'elle une voix progressiste et courageuse. Malheureusement, son engagement en faveur de la justice lui a valu la guillotine en 1793. Aujourd'hui, Olympe de Gouges est célébrée comme une pionnière du féminisme et une défenderesse infatigable de l'égalité.
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Seitenzahl: 23
Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne
Olympe de Gouges
– 1791 –
A la Reine
Madame,
Peu faite au langage que l’on tient aux Rois, je n’emploierai point l’adulation des Courtisans pour vous faire hommage de cette singulière production. Mon but, Madame, est de vous parler franchement ; je n’ai pas attendu, pour m’exprimer ainsi, l’époque de la Liberté ; je me suis montrée avec la même énergie dans un temps où l’aveuglement des Despotes punissait une si noble audace.
Lorsque tout l’Empire vous accusait et vous rendait responsable de ses calamités, moi seule, dans un temps de trouble et d’orage, j’ai eu la force de prendre votre défense. Je n’ai jamais pu me persuader qu’une Princesse, élevée au sein des grandeurs, eût tous les vices de la bassesse.
Oui, Madame, lorsque j’ai vu le glaive levé sur vous, j’ai jeté mes observations entre ce glaive et la victime ; mais aujourd’hui que je vois qu’on observe de près la foule de mutins soudoyée, & qu’elle est retenue par la crainte des loix, je vous dirai, Madame, ce que je ne vous aurois pas dit alors.
Si l’étranger porte le fer en France, vous n’êtes plus à mes yeux cette Reine faussement inculpée, cette Reine intéressante, mais une implacable ennemie des Français. Ah ! Madame, songez que vous êtes mère et épouse ; employez tout votre crédit pour le retour des Princes. Ce crédit, si sagement appliqué, raffermit la couronne du père, la conserve au fils, et vous réconcilie l’amour des Français. Cette digne négociation est le vrai devoir d’une Reine. L’intrigue, la cabale, les projets sanguinaires précipiteroient votre chûte, si l’on pouvait vous soupçonner capable de semblables desseins.
Qu’un plus noble emploi, Madame, vous caractérise, excite votre ambition, et fixe vos regards. Il n’appartient qu’à celle que le hasard a élevée à une place éminente, de donner du poids à l’essor des Droits de la Femme, et d’en accélérer les succès. Si vous étiez moins instruite, Madame, je pourrais craindre que vos intérêts particuliers ne l’emportassent sur ceux de votre sexe. Vous aimez la gloire : songez, Madame, que les plus grands crimes s’immortalisent comme les plus grandes vertus ; mais quelle différence de célébrité dans les fastes de l’histoire ! l’une est sans cesse prise pour exemple, et l’autre est éternellement l’exécration du genre humain.
On ne vous fera jamais un crime de travailler à la restauration des mœurs, à donner à votre sexe toute la consistance dont il est susceptible. Cet ouvrage n’est pas le travail d’un jour, malheureusement pour le nouveau régime. Cette révolution ne s’opérera que quand toutes les femmes seront pénétrées de leur déplorable sort, & des droits qu’elles ont perdus dans la so