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Famille décomposée est la saga d’un foyer qui n’a pas seulement l’apparence d’une communauté de personnes réunies par des liens de parenté. Ce ménage est surtout une institution juridique, économique et sociale. Son territoire est celui du « pas vu, pas pris », aromatisé au piège qui se referme sur soi : liaisons de cause à effet.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Régis Simonnet use de la littérature pour transmettre le fond de sa pensée et partager ainsi les bienfaits qu’elle lui procure. En effet, celle-ci est son catalyseur cognitif et l'aide à renforcer sa culture au sens du mode de penser et de vivre.
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Seitenzahl: 51
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Régis Simonnet
Famille décomposée
Les liaisons de cause à effet
Roman
© Lys Bleu Éditions – Régis Simonnet
ISBN :979-10-377-5094-5
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Riton, qui se dit « rangé des autos », habite au bout du chemin de la Digue, au Ranquet. Ce petit bout de paradis d’Istres, connu des anciens du « milieu marseillais » qui l’ont habité avant et après la dernière guerre. L’histoire rappelle que le Ranquet a été le domicile officiel, peu ou prou, de dames de « bonne compagnie », comme on se plaît à le dire. C’est ainsi que Mado est apparue dans le quartier en 1975. Elle a donné naissance à deux enfants, dont Jean-Baptiste, dit « Jeanba », il y a 34 ans. Il est aujourd’hui éducateur spécialisé dans une association prenant, notamment, en charge les personnes « addictes ». Le frère de Mado, Francis, est un parlementaire reconnu des Bouches-du-Rhône, collant à l’histoire du département et des villes majeures depuis 30 ans. Son fils, Emmanuel, dit « Manu », cousin de Jeanba, de deux ans son aîné, est inspecteur de police à l’Évêché, en attente d’une promotion promise pour quitter Marseille et rejoindre le « 36 » à Paris, au sein de la PJ (Police Judiciaire).
La saga débute sur cette présentation d’une famille qui n’a pas que l’apparence d’une communauté de personnes réunies par des liens de parenté. Cette famille est surtout une institution juridique, économique et sociale. Son territoire est celui du « pas vu, pas pris », aromatisé au piège qui se referme sur soi.
Il est demandeur d’asile, tchétchène, âgé de 25 ans, arrivé à Marseille il y a deux ans. Le symbole de son pays est le loup. Le loup personnifie l’endurance, le courage, la fierté, la dignité et surtout la liberté. Aslan K. est un loup.
Il n’est pas question de parler à Jeanba de son addiction pour l’alcool… mais aussi pour quelques drogues dures. Certaines engendrent une dépendance physique ou psychologique. L’usage de celles-ci a pour conséquences de profondes perturbations physiques ou mentales. Pour désigner les substances ayant un effet sur le système nerveux, on parle plus généralement de psychotrope. Aslan K. souffre globalement de l’ensemble des maux. Il est dépendant de tous ces produits qui l’anéantissent. L’alcool a façonné le terrain. L’alcool est une substance psychoactive à l’origine de cette dépendance globale. Elle est également une substance toxique induisant des effets néfastes sur sa santé. « L’alcool dépendance » est à l’origine des dommages physiques et psychiques d’Aslan. Les psychotropes supplémentaires ont altéré ses fonctions du cerveau, des modifications de sa perception, de ses sensations, de son humeur, de sa conscience et d’autres de ses fonctions psychologiques et comportementales.
L’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration) a pris en compte la demande d’asile d’Aslan. Sur le plan administratif, Aslan a eu deux interlocuteurs : la Préfecture de Marseille, qui a statué sur ses conditions de séjour en France pendant l’étude de sa demande d’asile et l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides), qui a étudié les motifs de sa demande. Dans le cadre d’une procédure prioritaire, l’OFPRA devait répondre à celle-ci sous moins de trois semaines. Aslan a vu sa demande rejetée. Il attend maintenant depuis quinze mois une date d’audience en Cour d’appel d’Aix-en-Provence. Depuis, il se trouve en situation irrégulière sur le territoire français. Il vit dans l’anxiété quotidienne d’un retour en Tchétchénie. L’adresse postale connue des services de la Préfecture est celle « d’Extases de vie », association où Aslan revient pour la douzième fois rencontrer Jeanba, éducateur spécialisé. Il ne peut donc pas y avoir de courrier égaré. Son avocat recevra également une copie de la convocation.
En rentrant en Tchétchénie, Aslan s’attend à trouver la mort. Le mercredi 25 mars 2009, vers 7 h 30 du matin à Grozny, le défenseur du centre des Droits de l’Homme Mémorial : Akhmad R. a été enlevé en sortant de son domicile. Il a été retrouvé mort quelques heures plus tard en Ingouchie, atteint de deux balles dans la tête et la poitrine. Le 12 août 2009, le meurtrier a été puni par une faction rebelle. Il a été retrouvé pendu à un arbre bordant les rives de la Sunzha. Aslan était un membre actif de ce groupe. Recherché, il a fui le pays avec le souvenir du 1° octobre 1999. Ce jour-là, les troupes russes pénètrent sur le territoire tchétchène. Les parents d’Aslan furent tués. Ses 2 sœurs également, après avoir été violées. Le commandant russe a obligé Aslan, alors âgé de 13 ans, à assister au massacre, puis l’a amputé d’une main. Il a grandi avec l’idée de la vengeance. Elle interviendra par un retour construit avec l’OFII, au gré d’une formation politique et sociale qu’il rêve de mettre en œuvre à l’Institut des Sciences Politiques d’Aix-en-Provence. La violence physique n’est pas l’arme fatale. Prendre le pouvoir, auprès des leaders tchétchènes et renvoyer les dirigeants Russes chez eux, avec l’appui de l’ONU (Organisation des Nations Unies) est l’arme souveraine. Aslan est un loup.