7,99 €
PRO'MSSS explore les secteurs médicaux-sociaux, sanitaires et sociaux à travers une affaire policière. Il met en lumière les professionnels, parfois exceptionnels mais parfois éloignés du détail et de la solidarité. L'histoire nous rappelle l'importance de l'éthique collective pour garantir la vérité et répondre aux besoins de rétablissement des personnes accompagnées ainsi qu'aux demandes légitimes de leur famille.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Régis Simonnet use de la littérature pour transmettre. Transmettre le fond de sa pensée, quand il s’agit de société, de solidarité et de bienveillance. Transmettre, quant aux métiers dédiés à l’action sociale, sanitaire ou médico-sociale. Transmettre pour échanger, grandir et mieux vivre ensemble, dans notre monde difficile où être est bien plus dur qu’avoir.
Das E-Book können Sie in Legimi-Apps oder einer beliebigen App lesen, die das folgende Format unterstützen:
Seitenzahl: 34
Régis Simonnet
PRO’MSSS
Roman
© Lys Bleu Éditions – Régis Simonnet
ISBN : 979-10-377-9585-4
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
À 6 h 30, Aude frappe à la porte du logement d’André, résident de la Maison d’Accueil Spécialisée (MAS) « Les Roses » de Biot, dans les Alpes Maritimes. André apprécie ce moment, où Aude, prenant son service pour les premiers entretiens des chambres et sanitaires des résidents, lui accorde ce temps d’échanges et de partage du café qu’il a pris soin de préparer. Il considère cela comme le privilège de « l’ancien », arrivé à l’ouverture du site en 2008. L’heure est propice alors que les autres résidents préfèrent le passage d’Aude à partir de 7 h.
Aude insiste, percevant un rayon lumineux sous la porte et n’entendant pas le retour d’André l’invitant à entrer. Ce dernier, âgé de 79 ans, est appareillé. Pour dormir, il ôte ses prothèses auditives. Une troisième et dernière fois avant d’utiliser le badge et de passer discrètement la tête à la porte entrebâillée. Ouverture qui fut suivie d’une telle poussée sur la porte, que celle-ci claqua très fortement contre la cloison de la chambre voisine. Sa résidente de crier pour avoir été réveillée. Mais rien ne pouvait couvrir les cris d’Aude alors qu’elle trouvait André allongé sur le tapis jouxtant son lit, la tête ensanglantée. Il était inerte, le corps recroquevillé. Les cris, si persans, amenèrent la cuisinière, Cathy, à traverser promptement la salle à manger pour rejoindre le couloir des chambres de l’aile A du bâtiment où se trouve le logement d’André. Aude était à genoux, à quelques mètres d’André, effarée, les yeux hagards, dans un état second.
Cathy, referme la porte du logement pour éviter que la voisine d’André et d’autres résidents n’y pénètrent. Elle est tout aussi profondément émue. Elle tient la main d’Aude tout en lui frottant le dos de l’autre. Quelques minutes, seules. Un silence pesant, mais respectueux et nécessaire. Vient alors le moment de mettre en œuvre les règles qui s’imposent devant une telle situation. Celles relevant du décès d’un résident, dans un établissement médico-social. L’organisation nocturne, jusqu’à 8 h de chaque journée d’une semaine de 7 jours, repose sur l’astreinte, qui oblige à répondre aux situations particulières, voire à se déplacer vers l’établissement. Elle est administrée par le Directeur et partagée auprès des cadres. C’est le Directeur qui est le cadre concerné en ce mardi de la troisième semaine de septembre. Cathy lui téléphone pour l’informer, et Patrick de réagir à partir de la synthèse de la situation en mettant d’abord la police et le médecin attaché à l’établissement au courant, avant de prendre la route pour rejoindre la MAS. Le trajet est de 35 minutes. Avant de sortir de son garage, il appelle Sylvain, en formation d’éducateur spécialisé et référent d’André.