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Le regard sur la société permet d'identifier des groupes de personnes en situation de handicap, qu'elles soient handicapées ou valides. Chaque individu présente à la fois des besoins individuels et communs, ainsi que des qualités humaines et professionnelles. C'est ainsi que l'égalité et la différence trouvent leur sens, et la diversité devient la norme.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Régis Simonnet use de la littérature pour transmettre. Transmettre le fond de sa pensée, quand il s’agit de société, de solidarité et de bienveillance. Transmettre, quant aux métiers dédiés à l’action sociale, sanitaire ou médico-sociale. Transmettre pour échanger, grandir et mieux vivre ensemble, dans notre monde difficile où être est bien plus dur qu’avoir.
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Seitenzahl: 40
Régis Simonnet
Handy, cap... pas cap ?
Roman
© Lys Bleu Éditions – Régis Simonnet
ISBN : 979-10-377-9599-1
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Prologue
Handy voit son handicap ignoré, pour finalement être lui-même ignoré de beaucoup. Pour tant de monde, il s’agit d’une catégorie administrative de personnes différentes. Pour Handy, il s’agit d’un combat pour vivre ou survivre. Situation de rejet, c’est brutal et les raisons très diverses.
Pour le commun des mortels, le handicap initie un regard de pitié, de compassion, de fuite. C’est une vision misérabiliste. Le pire est quelquefois dans la législation. La personne est placée au classement de sa déficience. Dès lors, sa citoyenneté n’est plus égale aux autres. Elle est « à part ». L’assignation catégorielle caractérise ce qui devient le quotidien d’Handy et de tant d’autres : se battre pour exister !
Handy a 14 ans quand son Papa meurt dans un accident de voiture. L’émotion est immense. Ce sont alors des crises d’angoisse, de stress, de plus en plus nombreuses malgré les consultations médicales. Sous une forme de contre-pied, Handy construit une personnalité euphorique, énergique, hyperactive, sans réel motif, seulement pour être admis. Zéro inhibition. Zéro retenue de langage. 100 % d’échecs scolaires ou affectifs. L’entourage, jusqu’aux professeurs, ne veut pas le déstabiliser, pensant le protéger. Zéro dialogue de vérité.
Il faut attendre 1 an ½ de plus, d’errements médicaux, pour qu’un psychiatre diagnostique un trouble complexe, le trouble bipolaire de type 2. La situation de handicap est avérée. Elle est, de plus, invisible.
Handy va de mal en pis. Il alterne entre des moments hypomaniaques et des épisodes dépressifs. Sa vulnérabilité est source d’extrême fragilité. Le risque suicidaire est majeur. Les traitements ont vocation à réduire le nombre de cycles maniaco-dépressifs au cours de chaque année. Les neuroleptiques classiques et le lithium sont administrés pour être pris chaque jour. Très souvent, il en résulte des complications par des maladies rénales, cardiovasculaires et surtout, une espérance de vie réduite de 10 ans.
De l’âge de 16 à 30 ans, pendant 14 ans d’un parcours de rétablissement, le nombre de cycles maniaco-dépressifs est passé de 10 à 5, avec suffisamment de maîtrise pour contrôler les crises. C’est un résultat qui permet d’envisager une vie sociale, professionnelle et affective.
Contrairement à l’idée fréquente du handicap liée à la motricité ou aux sensoriels, avec des évidences dysfonctionnelles, Handy souffre d’une limitation ou imperfection des possibilités d’interaction. L’entourage « de tous les jours » ne comprend pas. Les rejets au pluriel sont subis depuis cette condition humaine du domaine du vivant… son vivant !
Une force de rétablissement comme celle d’Handy rencontrera-t-elle une force d’engagement pour, ensemble, être unies au profit du bien-vivre ?
Handy est né à Biarritz en 1992. Il doit son prénom à une chanson-titre de 1986, d’un groupe de rock, formé de deux chanteurs et musiciens, dont les parents sont fans. Un H est ajouté pour une prononciation à la phonétique « américaine, plus rock ». Il est et restera fils unique. Carine, la Maman et Yvon, le Papa travaillent dans un grand palace de la ville. La première en qualité de cuisinière et le second à la réception. L’établissement est doté d’une crèche d’entreprise. Ainsi, Handy, dès l’âge de 9 mois, s’y retrouve de 8 h à 15 h 30, 5 jours sur 7, en alternance avec le jour de repos de sa Maman qui travaille en brigade, après un court congé parental. Cette organisation familiale est très appréciée par le couple, le Papa pouvant aussi être avec son fils un jour par semaine. Handy restera à la crèche jusqu’à son entrée en maternelle, à 3 ans.
Ce passage par cette première école est exceptionnel. Pédagogie interactive. Relations soignées entre les enfants. Pratique des sports nautiques dès que la météo le permet, notamment le surf sur le spot biarrot à la réputation mondiale. Très vite, Handy est repéré pour son sens de l’équilibre et de son acuité à choisir la « bonne vague ». Également, pour une figure dont il a la maîtrise comme peu d’autres surfeurs de son âge. Le club local devient sa «