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Depuis les jeux antiques, les techniques de dopage ont évolué parallèlement à la science et à la médecine. De nos jours, les portes du dopage génétique sont ouvertes. L’Intelligence Artificielle a fait son entrée. Dans les armoires, des produits vendus au marché noir, la criminalisation sur fond de trafics, des complots financiers et des corps de femmes et d’hommes bafoués, salis, détruits. Le sport devient un problème de santé publique. Il génère la mort qui supplante l’interdit. Qu’y a-t-il outre la passion ? Qu’en est-il du sport des jeunes ? La France est-elle une nation sportive au-delà de la « starisation » de quelques-uns ? Ainsi, le pire doit amener le mieux, souvent à coups de millions. Qui tire les ficelles ? L’enjeu a-t-il dépassé définitivement le jeu ?
À PROPOS DE L'AUTEUR
Régis Simonnet a exercé pendant de nombreuses années auprès de femmes et d’hommes du monde du sport de haut niveau, amateurs et professionnels. Il a été un pratiquant, un entraîneur, ou encore un manager général et un coach personnel. Ainsi, il a été témoin de choix qui font naître l’idolâtrie ou l’indifférence, menant parfois à la mort. Les forces et les faiblesses humaines, tous domaines confondus, restent des sources inépuisables de ses récits.
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Régis Simonnet
Le sport… ça pique !
Roman
© Lys Bleu Éditions – Régis Simonnet
ISBN : 979-10-422-3908-4
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Du même auteur
Collection Les Liaisons de Cause à Effet
Le Lys Bleu Éditions :
L’Art des Polars
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Quand le sport est au plus haut, l’argent fait de même.
Bernard Boucheix de Reyvialles
Le terme « performance » confirme des contours flous. Ceci en remontant aux avant-gardes artistiques du début du siècle passé, autant qu’en soulignant sa dimension esthétique, sociale, juridique et politique. Jérémy, jeune psychologue du sport, aborde ainsi son intervention auprès de joueuses et joueurs de tennis de haut niveau ; 15 athlètes de ce sport qui a été démocratisé par l’émergence de milliers de terrains, jusque dans des cités populaires. L’une d’entre eux, Mirabelle Schulz, ne se voit pas classée au-delà de la 10e place mondiale, dans 1 an et demi au plus tard. Elle a 16 ans et le temps presse, alors que d’autres jeunes filles de sa génération lui occasionnent beaucoup de nuits blanches. Elle occupe actuellement le 18e rang. Viendra ensuite la conquête du podium de la « WTA », l’association internationale des joueuses de tennis. Toute sa famille a pris le parti de ce challenge.
4 autres membres aux rôles très établis, entre ses 2 parents et 2 frères plus âgés, accompagnent la progéniture sur le « circuit » international, au mieux des activités et impératifs de chacun.
Une équipe qui entoure et rassure Mirabelle, conseillée par un coach à temps plein, renforcée d’un kinésithérapeute à mi-temps et d’un diététicien au quart-temps. Globalement, l’engagement financier est de 300 000 € par an depuis 2 ans. Il a été précédé par un budget annuel de 35 000 € entre les 8e et 15e années de Mirabelle. Pour assumer cette somme totale de 580 000 €, la maison familiale a été vendue et une location de 55 m² a été négociée chez la grand-mère paternelle de Mirabelle. Quelques belles victoires ont permis un retour sur investissement de l’ordre de 400 000 €.
Taieb Ben Jeddou, journaliste sportif pour le quotidien du département d’origine de Mirabelle, la Moselle, présente cette jeune fille et son entourage par le biais de reportages qui soulignent l’abnégation, l’humilité et les efforts de toutes et tous. Ainsi, il veut proposer des valeurs fortes aux lecteurs de ses rubriques. Il ne néglige pas l’impact que peut avoir cette description d’abord humaine. Elle doit inciter des sponsors à rejoindre Mirabelle, quand sera venu le temps des équipements et frais de déplacements pris en charge par ces investisseurs de l’économie du sport. Pour cela, le classement mondial ciblé devient un enjeu incontournable.
Mirabelle vient de perdre son 3e match, au « Challenger » de Metz, devant une grande partie de sa famille et de ses amis. Alors que la presse sportive nationale vient de lui prédire son ascension après 2 victoires, dont 1 contre une jeune joueuse polonaise mieux classée qu’elle, il faut vite effacer cette défaite. Embarquement immédiat pour Imatra, camp d’entraînement finlandais à la frontière russe, situé à 3 heures de route d’Helsinki, lieu du prochain tournoi international, 1 semaine plus tard.
Les journées sont très remplies. 3 entraînements, 1 de musculation et 2 de tennis par jour. Heures de repas particulièrement bien positionnées pour assurer le meilleur ratio entre un bol alimentaire suffisant et une digestion complète avant les efforts intenses. Coucher 21 heures. Les sourires du début de stage s’atténuent pour laisser place aux énervements, colères et pleurs, en milieu de semaine. Mirabelle voit son jeu se dérégler. Elle n’a plus de repères. Elle est exténuée. Les soirées sont raccourcies pour se mettre au lit à 20 heures. Il reste 2 jours de stage et la confiance est très entamée.
Fabrizio Mauro, le coach d’origine italienne, préconise le passage du Docteur Irina Mikhaïlov, ancienne joueuse de tennis de niveau interrégional en Biélorussie. Elle est installée à 30 km du camp et pourra donner un diagnostic plus précis, voire de préconiser des examens approfondis.
L’ordonnance se présente sous la forme d’un feuillet neutre. Le Docteur évoque une fin d’ordonnancier et un renouvellement rendu difficile par la fermeture de l’imprimerie en attente d’être reprise après un dépôt de bilan datant de 6 semaines. Au-delà de prescriptions connues de Mirabelle et de son entourage, celle du Roxadustat ne l’est pas du tout. Il est présenté comme pouvant booster le métabolisme, sans crainte pour le contrôle antidopage. En cette saison 2014/2015, le Roxadustat n’est pas inscrit dans la liste des produits interdits. La prise d’un comprimé 3 fois par jour peut débuter immédiatement. Une plaquette de 20 est remise à Mirabelle, sortie de la trousse du Docteur.
La fin du stage se situe la veille de début de tournoi, après le déjeuner. Mirabelle est très agitée par des rougeurs et démangeaisons sur une grande partie de corps. Elles entraînent des douleurs musculaires, notamment aux jambes. Il a décidé de déclarer forfait pour le tournoi d’Helsinki et de se rendre au centre hospitalier universitaire Meilahti de cette même ville.
De nausées de plus en plus fréquentes, en résultats constatés d’hypertension, les 2 infirmiers, présents dans l’ambulance fonçant toute sirène hurlante, détectent une thrombose veineuse profonde.
Les kilomètres diminuent pendant que la migration de petits caillots issus de la fragmentation chemine vers le cœur puis dans les poumons. L’embolie pulmonaire est la cause de la mort de Mirabelle, à quelques encablures de l’hôpital.
Fabrizio ne peut plus joindre le Docteur Mikhaïlov depuis un numéro qui ne semble plus attribué. L’ITF, « International Tennis Federation » et la WTA déclarent ne pas connaître Irina Mikhaïlov, au-delà d’une licence régionale de 1992, dans un des clubs de Minsk. Emilien, le frère aîné, et Georges Schulz, le père, présents depuis l’arrivée à Imatra, sont dévastés, sans voix, mais aussi, sans entendre les propos de l’interprète décrivant, avec application, les procédures et démarches à suivre.