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Il était une fois Peggy, une histoire d’amitiés est le récit d’une petite chatte nommée Peggy, lâchement abandonnée par deux scélérats. Au cours de son périple, elle découvre ce que des amis, quels que soient leur âge, leur espèce ou leur couleur, sont prêts à faire pour l’aider à retrouver sa famille et un foyer chaleureux. Soutenue par ces derniers, Peggy avance dans sa quête avec plus de sérénité et de motivation.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Conteur bénévole au sein de l’association Lire et faire lire, Jean-Luc Mansuy s’est rendu compte que les enfants avaient toujours ce besoin de rêver, d’imaginer et de participer. Cherchant ainsi à leur transmettre le goût de la lecture, il souligne l’importance des valeurs telles que le vivre ensemble et le respect des autres.
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Seitenzahl: 47
Jean-Luc Mansuy
Il était une fois Peggy,
une histoire d’amitiés
Roman
© Lys Bleu Éditions – Jean-Luc Mansuy
ISBN : 979-10-377-6004-3
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Tous les chats nommés dans ce roman existent ou ont existé. Tous les autres personnages existent ou ont existé sous une forme humaine.
Seules leurs aventures ont été largement romancées… ou pas…
Ce roman est un hommage à tous les chats, les hommes et les femmes que j’ai eu la chance de croiser ces trois dernières années.
Rose
Combien de poètes ont vanté la rose ?
Il en est pourtant une qu’ils ne connaissent pas.
Celle-là cependant possède de grandes choses
Qu’elle ne dévoile qu’à celui qui la voit
Et la reconnaît en plongeant dans son âme.
Dès lors, subtilement, elle s’ouvre, s’épanouit,
Dévoile un cœur immense, charitable
Délaissant une certaine façade, qui s’enfuit.
Elle se transforme alors, toute douceur
Détonante de qualités et de connaissances.
Elle offre aux autres des tonnes de bonheur
En distribuant ses dons, avec bienveillance.
Quelle joie d’avoir trouvé cette rose,
Que personne ne pourra jamais cueillir.
Elle est présente parmi tant de choses,
Puisque cette Rose est une meilleure amie.
Suzanne Zahnen
Perdu dans la montagne
Il était une fois, perdu dans la montagne, au milieu d’une immense et sombre forêt, un tout petit animal, replié sur lui-même, tout noir et maigrelet. Blotti entre les grosses et noueuses racines d’un pin à crochet, il avait froid, il tremblait, il avait peur et… il pleurait.
Pour lui, la nuit avait été très longue. La pluie n’avait cessé de tomber. Le ciel était effrayant, un violent orage avait même éclaté. Seuls les éclairs avaient pu percer cette oppressante obscurité.
Il n’avait pas bien dormi, chaque coup de tonnerre l’avait fait sursauter.
Au petit matin, les gazouillis des passereaux le sortent de son sommeil. Et sur son dos, il sent déjà la chaleur des premiers rayons du soleil qui se faufilent timidement entre les branches des grands pins dressés vers le ciel, en libérant des senteurs fraîches et agréables de gâteau au miel.
— Je dois très vite essayer de retrouver mon village et ma famille, se dit-il.
Il se lève d’un bond, renifle et mange quelques myrtilles, puis s’avance sur un chemin en mâchouillant çà et là quelques brindilles.
On découvre alors que cet animal est… un chat au poil noir qui brille.
La rencontre avec Marmota
Chemin faisant, il arrive doucement aux abords d’une belle clairière. Le soleil l’éblouit et le bleu du ciel se reflète dans ses grands yeux verts.
Soudain, une ombre trouble sa rêverie et lui rappelle sa journée d’hier. Au-dessus de lui plane un grand et bel oiseau, majestueux et très fier.
— C’est un aigle royal. Viens ! Il ne faut pas traîner ici. Tu es en danger, lui dit une petite marmotte qui l’observe debout sur son terrier.
— Sous ses airs séduisants et flatteurs, ajoute-t-elle, tu n’es pour lui qu’un bon goûter.
— De ce genre de bellâtre, conclue-t-elle, tu devras toujours te méfier.
— Mais qui me parle ? dit-il en se tournant vers cette voix qu’il ne connaît pas.
— C’est moi, Marmota, suis-moi, on parlera plus tard. Il ne faut pas rester là, chuchote la marmotte avant de se glisser dans un trou en contrebas.
Le petit chat la suit sans hésiter, mais avec prudence, à petits pas.
Au bout d’un sombre tunnel, il découvre une grande chambre éclairée. Au centre, il aperçoit Marmota qui l’attend, debout et les bras croisés.
— Bienvenue dans mon terrier, dit-elle. Ici, nous sommes en sécurité.
— Assieds-toi donc sur ce tas de foin, tu seras plus à l’aise pour discuter.
Le petit chat regarde autour de lui. Il y a cinq trous et il est inquiet. Il se décide enfin à s’asseoir, mais, échaudé, il se tient aux aguets.
— Voyons !demanda-t-elle. Qu’est-ce que ce petit chaton faisait dans la forêt ?
— D’abord, je ne suis pas un chaton ! lui répond, vexé, le petit freluquet. J’ai déjà 6 mois,1 poursuit-il, je suis une fille, je m’appelle Peggy !
— Petite ingrate, lui dit Marmota. Tu pourrais au moins dire merci ! Ta susceptibilité te fait-elle oublier que je t’ai sauvé la vie ? Sans moi, tu serais déjà dans l’assiette de ce prédateur, à cette heure-ci.
Peggy se lève, bouleversée et des larmes brouillent son joli regard vert.
— Pardon Marmota, dit-elle avec dans la gorge des sanglots amers. Je n’suis qu’une enfant capricieuse, je t’ai blessée et je n’en suis pas fière. Mais tu sais, depuis que j’ai été abandonnée, hier, ma vie est un enfer.
— Viens contre moi et raconte-moi, lui dit Marmota en lui tendant les bras.
Peggy s’avance, tête et queue basses, et embrasse très fort Marmota.
Son regard s’illumine et, après un long soupir, elle retrouve sa voix, puis commence à raconter comment elle s’est retrouvée perdue dans ce bois.