Kezana - Tome 2 - Farah N-M - E-Book

Kezana - Tome 2 E-Book

Farah N-M

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Beschreibung

Descendante d’une lignée royale, gardée secrète depuis des générations, Kezana avait acquis les extrêmes pouvoirs des 7 secrets du Royaume d’Alfelowne. Seulement, son ancêtre, la redoutable sorcière Wadi, dont l’unique but est de se venger de sa propre famille, est prête à tout pour détruire la jeune femme. Cette dernière saura-t-elle, une nouvelle fois, faire face à ces nombreuses embûches machiavéliques, orchestrées par les Forces du Mal ?

 À PROPOS DE L'AUTRICE 

N-M Farah écrit ses premières notes dès l’âge de neuf ans. Élevée en grande partie par sa grand-mère, elle est fascinée par les contes que celle-ci lui racontait. Avec "La conjuration", elle signe le tome II de "Kezana".

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N-M Farah

Kezana

TomeII

Laconjuration

Roman

©LysBleuÉditions–N-MFarah

ISBN : 979-10-422-0602-4

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes2 et 3 de l’articleL.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privédu copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par lecaractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégraleou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (articleL.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que cesoit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articlesL.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Àmonrayondesoleil,Kissar,moncherépoux. Àmesenfants,ImranetMariam,lesprunellesdemesyeux.

Jevousaimetouslestrois. ÀElianeArmansa,monamiedetoujours.

Àmesparents,quej’aime,ManiraetAbdourahman. ÀLydie,masœurdecœur,qui atoujourscruenmoi.

Reposetpaixéternelsàvous.

ÀLaurenceChampliaud,quejeremercievivementpoursonaide entantquecorrectricecertifiée,pourleTome II.

Chapitre 1

Le fin stratège de la sorcière Wadi

Quelque part sur l’île de Goubouta, au royaume de Gawchane, deux silhouettes se faisaient face, à l’intérieur de cette immense grotte lugubre et inquiétante. L’une d’elles siégeait sur un trône, en hauteur, façonné de pierres, son visage était tendu et son regard menaçant. Elle tenait fermement, dans sa main gauche, un bâton recourbé, tandis que l’autre restait debout, silencieuse et impassible, à quelques mètres. Cette dernière portait autour de son cou, un médaillon argenté, qui étincelait, tel un diamant. N’arrivant pas à détacher ses yeux de cette splendeur, elle le contemplait, en le tournant et retournant plusieurs fois, dans ses mains émaciées.

Soudain, l’ombre assise laissa échapper de ses lèvres, quelques mots, comme un murmure :

— Qu’as-tufait,créaturehumaine?Net’avais-jepasaverti?

Lesyeuxrivéssursonmédaillon,lacréaturenesemblaitavoirprêté aucuneattentionàlapersonned’Abagongowe,l’antédiluvien,encore moinsàsonavertissement,elleréponditavecdésinvolture:

— Jen’aifaitqueprendrecequim’appartient,riendeplus!

Frustrée par l’insouciance et le comportement désobligeant de cettedernière,quin’étaitautrequelaredoutablesorcièreWadi, Abagongowe se leva d’un bond de son trône, donna un grand coup de bâton, si violent qu’il en fit trembler le sol. Plus rapide que l’éclair, il lui fit volte-face et, sur un ton frôlant l’hystérie, il proféra ceci :

— TUAS DÉSOBÉIDÉLIBÉRÉMENT ÀMES ORDRES! TU VAS DEVOIR RÉPONDRE DE TES ACTES !
— Pff!fit-ellediscrètement,toutenjouantaveclemédaillon.

Abagongowe portait une coiffe et une longue cape en plumes d’oiseau multicolore, au-dessus d’une tunique en lin, brodée en fils de diamants. Fourbe et mystérieux, l’Antédiluvien était un homme d’une grande taille, son visage fin et allongé lui donnait un air hostile et fier. Devenu démon, en vendant son âme Aux Forces du Mal, pour le pouvoir, Abagongowe était aussi imposant queTowfan, le Prince des Ténèbres et aussi redoutable, que la sorcière.

Soudain, ils ressentirent, derrière eux, une présence. Instantanément, ils se retournèrent et furent surpris par l’arrivée inattendue de Towfan, le Prince des ténèbres, qui, sans crier gare, se trouvait juste devant eux. Sa tête et son cou avaient des reflets bleu-vert métalliques. Son visage était celui d’un paon, muni d’un bec jaune et pointu. Autour de ses yeux violets translucides se trouvait une tâche dénudée, ainsi qu’une crête, sur sa coiffe brune et lisse,quitombaitjusqu’ausol.Ilportaitunegrandecapeverteetbleue,en velours, recouverte de lourdes pierres précieuses, qui traînaient derrière lui. Paradoxalement, sa posture imposante luidonnait un air à la fois élégant et terrifiant.

Aussitôt, la sorcière Wadi et Abagongowe baissèrent les yeux et s’inclinèrent face à leur Maître suprême.

— HonneuretGloireàvous,Oh,CherMaître! Towfan, qui assistait depuis un moment à la scène, leur afficha, en silence, un sentiment accusateur. Seul son regard glacial leur fit comprendre qu’ils avaient tout intérêt à l’informer de ce qu’il se passait réellement entre eux.

Suruntonmenaçant,ildemanda:

— Eh bien! Je serais curieux de connaître la raison de ce malentendu ?

Il régna, pendant deux à trois secondes, un silence malfaisant, dépourvu de toute émotion, dans cette grotte, aussi sombre qu’effrayante. La sorcière se décida enfin à répondre à son Maître, avec tact, dans le but de détourner sa pensée, elle enleva le collier autour de son cou et dit :

— Oh, Cher Maître! Ce n’est qu’une petite chamaillerie entre nous, rien de plus. Voici le médaillon, comme je vous l’avaispromis !

La sorcière Wadi le remit délicatement dans les mains de son Maître, et recula de quelques pas. Towfan jetait son regard vers le médaillon et le tournait une fois dans les deux sens :

— C’estdoncça,cefameuxmédaillon?
— Oh,CherMaître!Ilvousappartient,àprésent!

Elle osa lever les yeux et enchaîna sur un ton presqueconvaincant :

— Ordonnez, et il vous révélera les sept secrets d’Aytilla et de Cordowe !
— Es-tusûredetesaffirmations,créaturehumaine? Sespouvoirsferontdevous,leMaîtreabsolu!

Towfan paraissait sceptique aux allégations de la sorcière, il lui en fallait beaucoup plus pour le convaincre de la croire. N’étant pas dupe, il ressentit non seulement de la perfidie dans les propos de la sorcière Wadi, mais aussi une nervosité dans le comportement, chez l’Antédiluvien Abagongowe, car ce dernier avait du mal àdissimuler son anxiété. Le Grand Maître des Forces du Mal leur jeta un regard suspicieux. Aussitôt, la sorcière Wadi décela dans l’esprit de son Maître Suprême, une méfiance à leur égard. Déterminée plus que jamais, la vieille mégère devait à tout prix réussir à déjouer la situation, afin de rassurer le Prince des Ténèbres. De sa voix mielleuse, elle tenta le tout pour le tout :

— Portez-le et prononcez la formule secrète «Kan Ya Makan, Aftahe, Yazaman» cette incantation permettra d’ouvrir le livre d’Aytilla et de Cordowe, abritant les sept écritures sacrées des pouvoirs extrêmes des Forces du Bien et du Mal !

Hésitant et submergé par les doutes, le Prince des Ténèbres se laissa dissuader par les paroles de la mégère, mais il était surtout tenté par la curiosité des pouvoirs du médaillon. Towfan le contempla attentivement et put apercevoir l’éclat qu’exhalait celui-ci,lorsquesoudain,ilfût pris paruneétrangeetfulgurantesensation de brûlure, le touchant en pleine poitrine. Cette perceptioninattendue le fit presque sursauter. La sorcière et Abagongowe, stupéfaits à leur tour par ce phénomène inexpliqué, restaient silencieux et impassibles à ce mystère. Car de toute évidence, le médaillon reprend ses pouvoirs à toute personne étrangère, hormis les élues prédestinées à régner sur les sept royaumes d’Alfelowne. Mais, peu importe, la situation était une occasion inespérée pour la sorcière Wadi de mystifier le grand Maître, lui prouvant ainsi qu’il avaittort dedouter d’elle!L’enjeu prémédité delasorcièreWadi se déroulaità la perfection.Unsourirenarquoissedessina discrètement sur son visage hideux. Dans sa tête, elle se disait quesa manœuvre se passait exactement comme elle l’avait prédit.Envers et contre tous, la sorcière était prête à tout pour accomplir sa mission, celle de devenir un jour la souveraine des souveraines.

La sorcière Wadi agitait légèrement sa main droite, en direction de son Maître, afin de l’inciter à porter le collier autour de son cou, pour lui faire prononcer les cinq mots cabalistiques.

Mais, avant que Towfan ne passe le collier autour de son cou et ne prononce les cinq mots secrets du livre, il est interrompu brutalement par l’Antédiluvien Abagongowe, qui laisse échapper une voix presque tremblante :

— Non ! Oh, Cher Maître, je vous en conjure, ne l’écoutez pas ! Towfan,froidementsurprisparl’étrangeattitudedesonsoumis, fronçalessourcilsetluiordonnasur untoncolérique:
— Explique-toi !
— La sorcière Wadi eut comme un électrochoc, elle sut d’instinct qu’ils’agissaitd’unetrahisondelapartdesonméprisableépoux,au risque de faire échouer le plan parfait de la sorcière. Pendant que Towfan avait les yeux rivés sur Abagongowe, la sorcière Wadi profitait de cet instant pour lui jeter un regard percutant, afin de lui faire comprendre qu’il avait tout intérêt à se taire. Contrairement à elle qui n’en faisait qu’à sa tête et qui ne se souciait, guère des conséquences, Abagongowe appréhendait les représailles de ses Grands Maîtres, s’ils venaient à découvrir la véritable histoire du médaillon, qui était à l’origine de sa dispute avec la sorcière Wadi. L’Antédiluvien préférait tout avouer à son Maître Suprême, au sujet dumédaillon.Ainsi,ilpensaitévitertoutesleschargesoupeinesqui pourraient être retenues contre lui, s’il venait à être accusé par la partie adverse, les Forces du Bien : Oh, Cher Maître! Le médaillon ne vous révélera pas ses secrets ! Cela ne se peut pas !
— Tu n’en sais rien, pauvre fou! fustigea la sorcière Wadi, en le foudroyant du regard.

Towfan plissa les yeux, suspendit le médaillon au-dessus du vide et lui ordonna de s’expliquer :

— Parle!

La sorcière Wadi eut tout à coup le sentiment, que, bientôt, elle devrait répondre et assumer ses actes, qui entraîneraient des conséquences néfastes.Enragée,elle lança à Abagongowe unregard noir et inquiétant, une manière de lui faire comprendre qu’il avait intérêt à se taire. Mais ce dernier, ne voulant rien savoir, persévérait dans ses paroles :

— Le livre ne peut révéler ses secrets car il est lié à jamais à celles qui sont prédestinées à régner sur les sept royaumes d’Alfelowne, seules les femmes de la famille Almatar en sont les dignes héritières !
— Oh, Cher Maître, je fais partie de la famille Almatar! se justifia la sorcière Wadi.
— Exactement! Mais en partie par sa mère, seule l’héritière doit être issue d’une lignée de fils légitime !
— Towfan, furieux par cette révélation, lança son regardperçant sur la sorcière Wadi. Redoutant sa colère, cette dernière se jeta à terre, aux pieds de son grand Maître, et implora son pardon, avant d’être jugée : Oh, Cher Maître, je sollicite votre clémence. J’ai été jadis la premièrepetite-filleàavoirétéélue,lesoir demesquinzelunes,j’ai néanmoins assimilé quatre de ses connaissances! Je peux encore acquérir les trois autres, et vous en faire offrande, si vous m’en donnez la chance !
— Relève-toi,créaturehumaine!ordonnaTowfan.

La vieille sorcière Wadi s’exécuta et recula de quelques pas. Elle poursuivit, la tête baissée :

— Ma famille m’a trahie et m’a privé de mes droits. J’échafaude une stratégie de taille concernant ma vengeance !

Towfan aurait pu les foudroyer d’un seul geste et arracher leurs cœurs pour avoir volontairement fait acte d’assertion envers les Forces du Mal. Tel est le châtiment pour tous ceux qui osaient enfreindrelaloi! Durantquelquessecondes,le PrincedesTénèbres, pris d’une colère sulfureuse, finit par se calmer et trancha sur un ton déterminé :

— Soit, je t’autorise à mener ta quête, comme il te plaira. Cependant, et à compter de cet instant, tu as jusqu’à la moisson des âmes pour me rapporter les écritures sacrées. Passé ce délai, vous êtes condamnés !
— Oh, Gloire à vous, Cher Maître, croyez-moi, je ne manque jamais à mes promesses !

PendantquelesvieuxcouplesseprosternaientdevantleurMaître Suprême, Towfan jeta le médaillon aux pieds de la sorcière, avantde rebrousser chemin, et les laissa seuls, dans cette grotte sinistre et froide. Abagongowe ne perdit pas de temps, il voulut en savoir plus sur le stratagème de la sorcière Wadi, qui s’empressa de récupérer son bien.

— La moisson des âmes est dans un mois! Nous savons tous les deux qu’il te sera impossible d’honorer ton engagement ?
— Les trois choses que tu ne posséderas jamais son mon intelligence, mon courage et mon audace !
— Ilestvraique«lorsquelafemmeveut,lafemmepeut »!

Nousavonseudelachancequ’ilnenousaitpastués!

En colère, la sorcière lui fit face et lui rappela que ce n’était pas grâce à lui :

— «Je»nousaisauvés!Encoreunefois,tum’esredevable!

Traître!

— Tun’esqu’unesalehumainerépugnante!
— Répugnante, dis-tu? Pourtant, autrefois, tu me trouvais belle et attirante ! Je t’ai même donné deux merveilleux enfants !
— Ne détourne pas la conversation, si tu es si sûr de toi, dis-moi plutôt comment tu comptes t’y prendre pour nous sauver, alors que nous sommes voués à une mort certaine ?

Un sourire narquois se dessina sur les lèvres de la sorcière Wadi, elle contourna légèrement sa tête vers la gauche et s’adressa à une autre personne que lui.

Lavoieestlibre,monenfant ! Surprise!Cheintanasortitdesacachetteetfitsonentréeen répondant :

— Ouf!J’aicruqu’iln’allaitjamaispartir!Père,mère,mes respects à vous deux !

Abagongowesortitdesesgonds!Ilfronçalessourcilset s’adressa à la sorcière :

— Qu’est-cequ’ellefaitlà?Tuauraispumettrenotrefilleen danger, si Towfan l’avait aperçue !
— Blablabla!
— Père,nevousmettezpasencolère!
— Tun’auraispasdûquittertonterritoire!Onterecherche partout, tu pourrais être sévèrement punie, si l’on te trouvait ici !
— Nevousinquiétezpas,père,jesaisêtreprudente!
— Cela suffit! s’énerva lasorcière! Puis elle s’adressa à sa fille, j’aurais besoin de ton aide précieuse, mon enfant !
— Àvotreservice,chèreMère!
— Il mefaut les trois formulessecrètes dulivre sacré,mais, pour cela, tu devras exploiter tes pouvoirs, mon enfant !

Abagongowe comprit aussitôt le stratagème de la sorcière. Il s’y opposa fermement.

— N’ose même pas l’imaginer, créature infâme! Je te l’interdis formellement, tu m’entends ? Oser imaginer quoi, père? demanda Cheintana, en les regardant tous les deux, à la fois, l’air intriguée.
— Je veux que tu possèdes l’esprit de Kezana, elle seule détient les sept pouvoirs !
— Kezana? Je croyais qu’Iblasso l’avait tuée? s’étonna Cheintana.
— Peu importe! Mais pour cela, il te faudra traverser le passage secret et je t’y aiderai !
— Vous voulez dire que j’irai dans le monde des humains? s’excita Cheintana. Il paraît que les hommes sont très attirants et faciles à séduire.
— Écoute, ta mission est de mémoriser les trois dernières incantations dans son esprit, tu me les renvoies et, ensuite, tupourras faire tout ce qu’il te plaira, même de rester sur Terre !
— Vraiment?J’aivotrepromesse,mère?
— Oui,évidemment,madouceenfant!

Rien qu’à l’idée d’aller sur la Terre des hommes et de découvrir leur Monde, Cheintana jubilait, comme une enfant excitée, le lendemain de Noël, devant son cadeau, prêt à être déballé :

— Oh, merci, mère adorée, j’ai hâte de faire leur rencontre, et peut-être, épouser plusieurs d’entre eux, et fonder une grandefamille mi-humaine et mi-démon, s’extasiait-elle.
— Abagongowe en les écoutant, s’agaçait de plus belle, il s’interposa à nouveau : Rien ne t’arrête, pauvre folle! Tu es prête à tout, pour sauver ta misérable vie, quitte à utiliser ta propre fille, pour atteindre ton objectif ! dédaignait Abagongowe.

LasorcièreWadiluijetaunregardmalsainet lepointadudoigt:

— Écoute-moi bien, fils de Taibowe! Lorsque j’aurai accompli ma mission, qui est de sauver notre famille des ténèbres, tu me remercieras plus tard !

Abagongoweluiréponditsurlemêmeton:

— Te remercier de quoi, créature immonde? De m’avoir dupé et dénoncé auprès de Towfan, en m’obligeant à signer avec toi, lepacte faustien !
— C’est grâce à cette créatureimmonde, comme tu dis, que nous avons obtenu, non seulement les pleins pouvoirs, mais aussi, leur protection éternelle, en acceptant cet accord !
— Oui, mais à quel prix? Nous sommes sous leur emprise, àtout jamais, à devoir servir Towfan et la Mère-Reine !
— Tu as la mémoire bien courte! Nos Maîtres t’ont donné leur confiance, ils ont témoigné en ta faveur, sur tes proposaffabulateurs, à l’encontre de Cordowe, l’accusant de trahison, dans le but de lui prendre sa place ! Ne l’oublie jamais !
— Et j’en paie les conséquences aujourd’hui! Je te maudis, sorcière, et je maudis le jour où je t’ai rencontrée et fais de toi mienne !
— Blablabla!fit-elle,enluitournantledos! Père, je vous en conjure, accordez-lui votre confiance de vous prouver ses compétences, en révoquant l’acte qui nous délivrera de Towfan !
— Écoutetafille!Ingrat!persiflalasorcière.

Abagongowe, exaspéré par ces deux femmes, finit par les laisser seules, dans cette grotte, avant de tourner les talons, s’éclipsant dans ses appartements.

La sorcière Wadi, soulagée de le voir disparaître, s’adressa à sa fille, en la pressant :

— Viens avec moi, dépêchons, je dois te préparer avant ta mission !

Pendant ce temps, seule dans sa chambre, la tête sous la couverture,Kezanan’arrivaitpasà dormir.Elle étaitassaillieparles cauchemars atroces de la sorcière Wadi. Comment avait-elle pu réussir à lui dérober le médaillon ?

La jeune adolescente se sentait à la fois désemparée, triste et en colère, mais surtout, elle s’en voulait à mort de ne pas avoir pu sauver le collier.

Soudain, elle entendit comme un bruit de «cliquetis» à la fenêtre, elle releva la tête et se dressa, en jetant un coup d’œil furtif, puis un autre. Et là, elle vit l’oiseau.

— D’un bond énergique, elle sortit de son lit et alla ouvrir lafenêtre. L’oiseau entra immédiatement, se posa sur le sol et se métamorphosa, en un clin d’œil, prenant l’apparence de Maître Cordowe,l’Antédiluvien.Émuedelerevoir,Kezanasejetadansses bras et dit d’une voix tremblante : Jesuisdésolée,jen’aipluslecollier!

Maître Cordowe la saisit par les épaules et, de sa voixrauque, lui répondit :

— Je sais! Et maintenant, jeune fille, puis-je avoir un peu d’eau, s’il te plaît ?

Bouleversée, Kezana n’avait pas l’air d’avoir bien entendu la demande de Maître Cordowe, elle continua d’expliquer la situation, laissant échapper quelques larmes.

— Ça fait trois jours, maintenant! Je vous demande pardon, Maître, je n’ai pas su le protéger. D’abord, j’ai entendu un bruitdansle couloir,puis dans cette cave,la sorcièreWadi m’aattaquée! Ensuite, je me suis retrouvée piégée dans cette grotte avec elle… Moi, qui crainsles endroitssombres, j’ai eutrès peur.C’est arrivé si vite que je n’ai rien pu faire, comment a-t-elle réussi à me le voler, alors qu’il était bien caché, sous mon vêtement? J’ai failli la tuer, quand j’ai vu le collier, pendu entre ses doigts, mais elle m’a paralysé les muscles, lorsque j’ai été sauvée par Iblasso, et je mesuis retrouvée ici, chez moi, sans le médaillon…

Face aux flux de paroles accélérées de l’adolescente, Maître Cordowe avait mal aux oreilles. Il l’interrompit sur le champ, en lui lançant un regard éloquent, tout en douceur :

— Tum’asdonnésoif!Aurais-tuunpeud’eau,s’ilteplaît ?

Surprise par sa demande, Kezana le fixa à son tour, en ouvrant grandement les yeux et se moqua :

— Euh…Quoi?Del’eau?Oui,biensûr,j’aiça! Bien! Alors,jetesuis !
— D’accord,c’estparlà!

MaîtreCordowesuivitsespas,leplussimplementdumonde.

Kezana l’invita dans le salon, en attendant d’aller à la cuisine lui chercher un verre d’eau fraîche. Ses parents, qui regardaient une émission à la télévision, ne s’attendaient vraiment pas à une telle visite. Abraman, en le voyant subitement dans son salon, se leva de son fauteuil, le cœur battant d’émotions, et le salua respectueusement, d’un hochement de la tête. De sa voix rauque, Maître Cordowe prit la parole :

— Bonsoir,honorablesgens.

Meira, face à cette prestance divine, comprit aussitôt qu’il s’agissait de Maître Cordowe. Hésitante, elle essaya d’imiter son mari, en hochant respectueusement la tête. Kezana entra dans le salon, un verre d’eau à la main, et le lui tendit. Maître Cordowe la remercia d’un sourire, but d’un trait, puis dit :

— Elleestdélicieuse!
— Je vous en prie, Maître, voulez-vous prendre place? proposa gentiment Abraman, tout ému de le revoir.

Mais Maître Cordowe préféra rester debout, en s’agrippant à son bâton recourbé.

— Souhaitez-vous peut-être manger quelque chose? demanda Meira, d’une voix hésitante.
— Je vous remercie, mais si vous voulez bien, j’aimerais bénéficier de votre hospitalité, pour cette nuit, car je tombe de sommeil ! C’est un honneur de vous recevoir chez nous, Cher Maître, acquiesça Abraman, toujours le cœur battant d’émotions.

À vrai dire, Maître Cordowe occupait constamment l’esprit du père de famille. Il ne l’avait jamais oublié, encore moins, le jour oùil avait prêté serment à sa mère de garder les secrets et les mystères de sa famille, Almatar, sans négliger le coquillage en diamants, que lui avait offert le vieillard, lorsqu’il était adolescent. Puis, ses pensées furent interrompues par la voix de sa fille :

— Monlitesttrèsconfortable,luiditKezana.

Maître Cordowe, d’un geste délicat, posa sa main sur la tête de Kezana et dit d’une voix rassurante :

— Soisbénie,monenfant !Etn’aieaucunecrainte,toutira bien ! Demain est un autre jour !

Puis,ils’inclinafaceàsesparentsetpoursuivit:

— Sivousvoulezbienm’excuser?
— Oui,biensûr! réponditAbraman.
— Jevoussouhaiteuneexcellentenuit,honorablesgens!
— Àvousaussi,Maître!réponditMeira.

Abraman s’apprêtait à accompagner le vieillard vers la chambre de sa fille, lorsque cette dernière lui dit :

— Jem’enoccupe,papa!

D’accord!Bonnenuit,Maître! Pendant que Maître Cordowe suivait les pas de la jeune adolescente vers sa chambre, Abraman avoua à son épouse :

— Jesuiscurieux deconnaîtrelaraisondesavisite?La dernière fois, c’était pour prédire la venue de Kezana !
— C’estcertainementpourtamère,ellearrivedemain!
— Jenesaispas!Tusaisquoi?Demain,jen’iraipastravailler!
— Çaseraitbienlapremièrefois!

Devant la porte de sa chambre, Kezana embrassa respectueusement le dos de la main de son Maître, en lui souhaitant une excellente nuit. Ce dernier posa délicatement sa main sur satête, enlui donnantsa bénédiction,puis referma la porte derrièrelui.

Kezana rejoignit ses parents dans le salon et leur raconta endétail l’attaque de la sorcière, ces trois derniers jours.

Tout était clair dans l’esprit d’Abraman, il ressentit et comprit aussitôt la raison pour laquelle Maître Cordowe était venu leur rendre visite. Il posa ses mains sur les épaules de sa fille, et dit surun ton rassurant :

— Écoute, ma petite reine, la présence de Maître Cordowe n’est pasunhasard! Tout cequejepeuxtedire,c’est quetun’asrienàte reprocher, tu m’entends ?

Contrairement à son époux, Meira était morte de trouille pour sa fille unique :

— Elleaétéattaquéeparunesorcière,jecrainslepire!
— Maman, il y a une minute, j’avais très peur, mais plus, depuis qu’il est là, sans oublier que grand-mère arrive demain ! Vous avez peut-être raison! Que va-t-il se passer à présent? appréhenda Meira.
— Écoute,chérie! Toutcequeje peux dire pourl’instantest que nous patientons jusqu’à l’arrivée de ma mère !
— Situledis!

Ressentant l’angoisse de sa mère, Kezana se blottit dans ses bras pour la rassurer. Meira serra très fort sa fille tout contre elle.

— Net’inquiètepas,maman!
— D’accord!Jet’aime,mapuce!
— Jet’aimeaussi,maman!J’iraidormirchezKim,cettenuit!
— Ellesaitquetuviens?
— Oui,jeluiaienvoyéunSMS,ellem’attend !
— À une seule condition, que ton père t’accompagne, il se faittard !
— OK! Papa,tuveuxbien?

Connaissant le côté craintif de sa femme, Abraman essaya de la taquiner un peu.

— Etsi,àmonretour,jemefaisaisattaquerparunesorcière? Meira le regarda perplexe, puis elle finit par répondre :

Voussavezquoi?Jeviensavecvous! Abraman et Kezana poussèrent un petit rire discret, face à la naïveté de Meira, qui, sans tarder, alla chercher sa veste.

Il était bientôt sept heures du matin, lorsque Maître Cordowe huma la bonne odeur de la galette dorée. Il se réveilla et sortit de sa chambre. Il se dirigea dans la cuisine et vit Meira qui concoctait un bon petit déjeuner, tandis qu’Abraman, Kezana, Kim et Kévin disposaient sur la table, des assiettes remplies de victuailles. Contents de le voir, ils lui firent un sourire radieux, puis embrassèrent respectueusement le dessus de sa main.

— Bien le bonjour, respectables gens, fit-il poliment, en hochant légèrement la tête ! Content de les voir aussi.
— Avez-vousbiendormi,Maître?demandaAbraman.
— Comme un oiseau dans son nid! répondit-il, en déployant ses bras dans les airs à plusieurs reprises, laissant tomber quelques plumes multicolores, sur le carrelage. Les trois adolescents s’empressèrent de les ramasser. Meira, amusée par le geste étonnant du vieillard, regarda son mari, en souriant. Abraman se projeta quelques années plus tôt, revivant la même scène, lorsqu’il était lui -même adolescent,ilse voyaitramasser lesjoliesplumes del’oiseau.

Il se rappela aussi la révélation faite par le «Ghourghour », devant ses deux familles respectives: Mounfarah et Almatar, où il prédisait l’arrivée de la dernière souveraine des sept Royaumes d’Alfelowne, du nom de Kezana, qui saurait braver les deux forces, le Bien et le Mal. Mais aussi, lorsque l’oiseau lui annonçait, queplus tard, il aurait une fille. Le père de famille fut ramené à laréalité, par le vacarme quefaisaient les trois jeunes adolescents, tout excités par l’arrivée de l’oiseau sacré. Évidemment, la famille Mounfarah, ainsi que Kim et Kévin,avait deviné qu’il s’agissait bien du messager de Maître Cordowe, prenant la forme de ce dernier, afin de leur annoncer un événement futur.

Maintenant, il était question pour eux de savoir quelle était sa prémonition ?

À la fin du repas, Abraman et Maître Cordowe allèrent à l’aéroport de Marignane, pour chercher Grand-mère Aleya, qui devait atterrir dans une heure, sur le sol Marseillais (France).

Meiraprofitadecemomentpouralleraucentrecommercialfaire quelques courses, accompagnée de Kezana,Kim et Kévin. Arrivésà la caisse, Kezana eut tout à coup comme des crampes au ventre, elle comprit aussitôt qu’il y avait urgence, elle en informa sa mère :

— Jevaisauxtoilettes,jevousrejoinsàlavoiture!

Meira et Kim comprirent qu’elle venait d’avoir sa période menstruelle.

Au moment où Kezana franchit la porte des toilettes, elle fut assaillie à la gorge par une ombre noire, sous la forme d’une fumée, ressemblant étrangement à celle d’un humanoïde, qui réussit aussi vite que l’éclair à pénétrer son corps, par la bouche, restée entrouverte par l’asphyxie.

Aussitôt, Kezana tomba à terre et perdit, quelques secondes, connaissance.

Reprenant peu à peu ses esprits, Kezana se releva et sentit sa gorgesèche,elle se précipita verslelavabo pour boireun peud’eau, sans trop comprendre ce qu’il venait de lui arriver. Elle se regarda un instant dans le miroir, soudain, la glace lui renvoya comme un flash, le portrait de Cheintana, qui affichait un sourire sournois et un regard malveillant. Elle crut même un instant entendre son rire sarcastique. La jeune adolescente, éprouvant une peur bleue, ferma instinctivement les yeux, une seconde, et lorsqu’elle les ouvrit à nouveau, l’enchanteresse avait disparu, laissant voir le reflet de la jeune souveraine, qui remarquait son visage, très pâle. Meira et ses amis qui chargeaient les courses dans le coffre de la voiture aperçurent Kezana avançant vers eux, en déambulant d’un pas indolent. Sa mère lui demanda :

— Toutvabien,machérie?

Kezana ne répondit pas, sur un air presque désinvolte, elle se contenta de les regarder, sans même prendre la peine de les aider à décharger les sacs de courses. Elle s’installa à l’avant de la voitureet claqua fortement la porte. Ils restèrent tous les trois étonnés par son attitude, Kévin interrogea :

— Qu’est-cequiluiprend?
— Eh ! Ça te casserait un bras de venir nous aider ? Persifla Kim. Meira,connaissantparfaitementlessautesd’humeurdesafille lorsqu’elle est en pleine période menstruelle, répondit :
— Elleestjusteunpeufatiguée!Finissonsviteetrentrons!

À ce moment précis, la mère et les deux amis, ignorant totalement l’agression physique que venait de subir Kezana, quelques minutes plutôt, dans les toilettes par cette forme noire démoniaque, au reflet de Cheintana, finissaient de ranger les courses dans le coffre sans se douter une seule seconde du danger qu’encourait la jeune fille.

De retour dans l’appartement, Kim et Kévin aidèrent Meira à ranger les courses dans la cuisine,tandis que Kezana allait s’allonger sur le canapé. Soudain, elle sentit son estomac se soulever, suivi d’unhaut-le-cœur. Elle bondit du sofa et courut cracher dans le lavabo de la cuisine,une substance épaisse et filante, decouleurverte et jaune.

Meira pensait que l’effet des crampes au ventre la rendaitmalade,elleluitendituncomprimépourlesdouleursdesrègles, avec un verre d’eau. Kezana ne tenait presque pas sur ses jambes, Kiml’aidaàs’allongersurlecanapédusalon.Justeàcemoment-là, on sonna à la porte de l’appartement.

Kévin alla ouvrir, grand-mère Aleya entra la première, elle salua tout le monde, contente de les revoir.

Juste derrière elle se trouvait Abraman, tirant derrière lui lavalise à roulettes de sa mère, suivi de Maître Cordowe. Kezana se jeta dans les bras de sa grand-mère.

— Grand-mère,jesuiscontentedetevoir!
— Tum’asl’airtoutepâle,monange! Toutvabien?
— Oui,grand-mère,j’aijuste…mestrucs.Tusais?
— Ah,jevois!

Juste après les embrassades, grand-mère Aleya profita d’un moment pour allumer de l’encens, immergé dans un brûle-parfum électrique, en argent massif, afin de bénir le logement, ainsi que la famille, contre le mauvais sort. Maître Cordowe, ou plutôt son représentant, huma avec plaisir l’odeur agréable que diffusait le mélange, entre le Oud et le Musc.

Puis, il remarqua que Kezana, à plusieurs reprises, se bouchaitles narines de manière succincte et discrète. Comme si la senteur parfumée de la fumée la dérangeait.

Maître Cordowe ressentit immédiatement un mauvais présage, il plissa les yeux et se mit à lire dans ses pensées, mais c’était à peine s’il pouvait voir dans son esprit, alors, il s’approcha de plus près. Il la fixa droit dans les yeux, et en voyant ses pupilles dilatées, il comprit aussitôt que la jeune fille était en danger ! Immédiatement, il prit l’encensoir dans les mains et souffla la fumée vers le visage de Kezana, afin de voir sa réaction.

Elle se mit à tousser avec une forte intensité, et poussa un gémissement sourd. Meira, craignant pour sa fille, dit :

— Kezanaestallergiqueàlafumée!

Ne connaissant pas encore l’origine du danger, Maître Cordowe jugea qu’il était urgent de réagir. Par la pensée, il informa grand- mère Aleya du risque qu’encourait la jeune souveraine. Aussitôt,elle alla discrètement chercher dans sa valise, une petite bouteille en verre, noire, opaque, contenant de l’eau bénite, la versa dans un verre, et prit quelques gorgées dans sa bouche.

Sans crier gare, grand-mère Aleya cracha l’eau sur le visage desa petite-fille. Instinctivement, cette dernière ressentit comme une brûlure, poussa un cri effrayant, et se couvrit avec ses deux mains.

— Aidez-moiàlatenir,ordonna-t-elle.

Horrifiée par la scène, Meira se cacha la bouche pour ne pas hurler. Abraman, Kim et Kévin avaient du mal à la maintenir, car Kezana se débattait comme une hystérique. Tant bien que mal, ils réussirent à la maîtriser.

Maître Cordowe s’accroupit près d’elle, et mit sa main droite sur son front :

— Ne me touche pas, sale traître! railla la jeune fille,d’une voix aiguë et mielleuse.

Maître Cordowe baragouina quelques incantations ancestrales, avant qu’elle ne perde connaissance. Ils reconnurent la voix, à l’exception de Meira et Abraman. Kim et Kévin braillèrent en chœur, en tremblant :

— Cheintana?Commentest-cepossible?
— Mettons-ladanssonlit,ordonnagrand-mère Aleya.

Inconsciente, Abraman prit sa fille dans ses bras et la posa délicatement sur son lit. Il la couvrit avec sa couverture, et refermala porte, avant de rejoindre les autres dans le salon.

— Qu’arrive-t-ilàmafille?demandaMeira,ensanglots.
— ElleestpossédéeparCheintana,affirmagrand-mèreAleya.
— Possédée?s’écriaMeira,complètementeffrayée.
— Commentest-cearrivé?QuiestCheintana?interrogea Abraman, la gorge serrée.

Levisagetenduetsérieux,grand-mères’adressaàMeiraet Abraman, en toute franchise :

— Écoutez-moi bien! Cheintana est une enchanteresse, je suis quasiment certaine que sa mère, la sorcière Wadi, est à l’origine de ce maléfice !

MaîtreCordoweetgrand-mèreAleyapromirentqu’ilsferaient tout ce qui est en leur pouvoir pour sauver la jeune souveraine !

— Oh!Mondieu,NON!s’écriadenouveauMeira, horrifiée.
— Lors de son engagement, la sorcière Wadi a assimilé quatre incantations de nos écritures, que la Déesse Aytilla et moi-même avons dissimulées dans le médaillon. Elle a demandé à sa fille de la posséder,afin delirelestrois restantes,et de les lui révéler! affirma Maître Cordowe. Assoiffée de vengeance contre sa propre famille Almatar,pour l’avoir révoquée de son titre de souveraine, Wadi était prête à tout pour avoir le pouvoir ! ajouta grand-mère Aleya.
— Si elle fait partie de la famille Almatar, pourquoi l’avoir détrôné ? interrogea Abraman !
— Ellel’estenpartie,par