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En commençant mes études le premier pas m’a plu si fort, Le simple fait de la conscience, ces formes, la motilité, Le moindre insecte ou animal, les sens, la vue, l’amour, Le premier pas, dis-je, m’a frappé d’un tel respect et plu si fort, Que je ne suis guère allé et n’ai guère eu envie d’aller plus loin, Mais de m’arrêter à musarder tout le temps pour chanter cela en chants extasiés.
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Table of Contents
NOTE DU TRADUCTEUR
MON LEGS
EN COMMENÇANT MES ÉTUDES
EN TOURNÉES A TRAVERS LESÉTATS
J’ENTENDS CHANTER L’AMÉRIQUE
NE ME FERMEZ PAS VOS PORTES
UNE FEMME M’ATTEND
SORTIE DE LA FOULE, OCÉAN QUI ROULE
COMBIEN DE TEMPS FUMES-NOUS TROMPÉS NOUS DEUX
JE VOUS AI ENTENDUS, DOUX ET SOLENNELSCHANTS DE L’ORGUE
POUR TOI, O DÉMOCRATIE
CHRONIQUEURS DES ÂGES FUTURS
VOUS NE TROUVEREZ ICI QUE DES RACINES
CITÉ D’ORGIES
A UN ÉTRANGER
EN CE MOMENT OU JE SUIS SEUL
EN FENDANT DE LA MAIN L’HERBE DES PRAIRIES
DÉBORDANT DE VIE A CETTE HEURE
SUR LE BAC DE BROOKLYN
UN CHANT DE JOIES
A VOUS
A LA FRÉGATE
AUX RICHES QUI DONNENT
CITÉ DES VAISSEAUX
L’ÉTRANGE VEILLÉE QU’UNE NUIT J’AI PASSÉESUR LE CHAMP DE BATAILLE
LE PANSEUR DE PLAIES
DONNEZ-MOI LE SPLENDIDE SOLEIL SILENCIEUX
O GARS DES PRAIRIES AU VISAGE TANNÉ
RÉCONCILIATION
IL Y AVAIT UNE FOIS UN ENFANT QUI SORTAITCHAQUE JOUR
LA MORGUE
CET ENGRAIS
A UN RÉVOLUTIONNAIRE D’EUROPE VAINCU
LA VOIX
A CELUI QUI FUT CRUCIFIÉ
A UNE FILLE PUBLIQUE
MIRACLES
QUE SUIS-JE, APRÈS TOUT
COSMOS
QUI VEUT APPRENDRE MA LEÇON ENTIÈRE?
TOUJOURS CETTE MUSIQUE AUTOUR DE MOI
OH TOUJOURS VIVRE ET TOUJOURS MOURIR
A QUELQU’UN QUI VA BIENTOT MOURIR
L’INVOCATION SUPRÊME
TOI, GLOBE LA-HAUT
VISAGES
A UNE LOCOMOTIVE EN HIVER
MANNAHATTA
TOUT EST VÉRITÉ
EXCELSIOR
PENSÉES
INTERMÉDIAIRES
ESPRIT QUI AS FAÇONNÉ CETTE NATURE(Ecrit àPlatte Cañon, Colorado)
AU SOLEIL COUCHANT
AU MOMENT OU ILS TIRENT A LEUR FIN
ADIEU!
HAUTAINES TES LÈVRES, RAUQUE TA VOIX, O MER
REMERCIEMENTS DANS MA VIEILLESSE
VOUS N’ÊTES PAS, O MES CHANTS,QUE DE MAIGRES RAMEAUX
APRÈS LE SOUPER ET LA CAUSERIE
A LA BRISE DU COUCHANT
L’ORDINAIRE
Poèmes de Walt Whitman
Walt Whitman
2018 - Anna Ruggieri
Parmi les papiers laissés par le poète se trouve cette note de sa main: «Introduire dans quelque poème un passage à l’effet de dénoncer et de menacer qui que ce soit qui, traduisant mes poèmes en une autre langue, ne traduira paschaque versetet, cela, sans rien ajouter ni retrancher.»
C’est surtout aux faiseurs d’éditions expurgées—abhorrées par lui—que cette menace s’adressait. Mais alors même que nous comprendrions l’avis ci-dessus en sa plus large acception, la publication de morceaux choisis d’un livre que son auteur nous invite à considérer, non comme un simple recueil, mais comme un tout vivant dont l’intégrité lui importait «pour des raisons», semble néanmoins justifiée par d’autres raisons, sans que celles-ci soient nécessairement irréductibles à celles-là. La plus évidente de nos raisons est le désir de donner, sous un format de poche et à un prix très modique, un aperçu des Poèmes de Walt Whitman au public nombreux et précieux pour lequel les sept cents pages compactes de la version complète desFeuilles d’herbe(toute son œuvre poétique, c’est-à-dire la matière d’une dizaine de moyens volumes de vers) constituent un obstacle que ce public n’ose franchir sans savoir si l’effort en vaut la peine.
Toutefois, si cette publication nous paraît justifiéeen principe, il est certain qu’elle ne le sera pleinement que dans la mesure où on la tiendra surtout pour une sorte d’introduction à la connaissance du livre entier, qui vaut bien davantage que n’importe laquelle, ou la somme même, de ses parties. Celuiqui ignore Walt Whitmantrouvera ici assez de substance pour avoir un avant-goût de sa personnalité et de son art. D’autre part, le lecteur qui ne trouvera en ce choix rien qui lui parle spécialement ne trouvera probablement guère davantage dans le livre complet.
Nous désirons aussi qu’il soit bien entendu que les «morceaux» qui suivent n’ont pas été «choisis», parce que supérieurs au reste, à notre avis. Notre sélection a d’abord été déterminée par des nécessités matérielles: désirant, en effet, ne donnerque des pièces entières, les longs poèmes se trouvaient à peu près exclus d’un aussi mince volume. Et, en choisissant parmi les autres, nous avons peut-être été guidés par une certaine préférence, non pour les plus beaux, mais pour les moins ardus, ceux qui ne déroutent pas le lecteur au premier contact et où il a accès de plain-pied,—comme plus efficacement préparatoires à la diffusion et à la compréhension d’une œuvre dont nombre de lecteurs jusqu’ici ont su admirer les proportions, la nouveauté, l’accent, mais dont trop peu encore ont senti toute la beauté profonde, l’intensité d’émotion et ce que nous serions tenté d’appeler la musique intérieure.
A vous, qui que vous soyez, (en baignant de mon souffle cettefeuille-ci, pour qu’elle lève—en lapressant unmoment de mes mains vivantes;
—Tenez! sentez à mes poignets comme bat mon pouls!comme le sang de mon cœur se gonfle et se contracte!)
Je vous lègue, en tout et pour tout, Moi-même, avecpromesse de ne vous abandonner jamais,
En foi de quoi jesigne mon nom,
Walt Whitman
(Deux Ruisseaux, Edition 1876.)
En commençant mes études le premier pas m’a plusi fort,
Le simple fait de la conscience, ces formes, lamotilité,
Le moindre insecte ou animal, les sens, la vue,l’amour,
Le premier pas, dis-je, m’a frappé d’un telrespect et plu si fort,
Que je ne suis guère allé et n’ai guère euenvie d’aller plus loin,
Mais de m’arrêter à musarder tout le temps pourchanter cela en chants extasiés.
Lesen Sie weiter in der vollständigen Ausgabe!
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