Traitement homéopathique, guérison de cancers et de tumeurs métastasées - Jens Wurster - E-Book

Traitement homéopathique, guérison de cancers et de tumeurs métastasées E-Book

Jens Wurster

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Beschreibung

Comme tout homéopathe hahnemannien, le docteur Jens Wurster aborde le traitement du cancer d'une manière unique. Pour la première fois, des cancers guéris par homéopathie sont documentés en détail et de manière pratique. L'auteur décrit minutieusement la méthode de traitement homéopathique : le travail particulier d'anamnèse, la pratique du dosage, l'évaluation des réactions à l'administration du médicament, ainsi que de façon générale et pratique la prise en charge globale des malades. La compensation par l'homéopathie des effets secondaires de la chimiothérapie et de la radiothérapie est expliquée de manière concrète. De nombreuses études de cas parfaitement documentées viennent illustrer la capacité de l'homéopathie a traiter, et même guérir, les tumeurs métastasées. Tous les cas sont présentés avec des analyses et des répertorisations : bien détaillées, elles sont ainsi parfaitement compréhensibles. En révolutionnant le traitement homéopathique du cancer, la première édition de ce livre est devenue un classique dans toute l'Europe. Une édition française manquait cruellement. Grâce à une équipe de traducteurs issue de l'école "Planète Homéopathie", cet ouvrage est désormais accessible aux francophones. Dans cette nouvelle édition entièrement revue et augmentée, le parcours des patients est documenté sur une période de dix ans. De nouveaux acquis sur le traitement homéopathique du cancer pourront ainsi profiter à tous les lecteurs. Voilà de quoi donner de l'espoir à de nombreuses personnes qui semblent n'avoir plus aucune chance de guérison.

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SOMMAIRE

Introduction à la version française

Préface de Jens Wurster à la version française

PARTIE 1

Introduction et Traitement du cancer par homéopathie

Introduction à l’homéopathie : Préface du Dr. Dario Spinedi

Préambule et Introduction à la nouvelle édition 2015 révisée et enrichie de ce livre, 10 ans après sa première édition

Note importante à ceux qui critiquent l’homéopathie et à mes opposants en particulier

Introduction à l´homéopathie

Le traitement du cancer en homéopathie

La limite d’action d’un remède

Traitement du cancer par homéopathie, stratégie de traitement

1.

Choix des symptômes et des remèdes, valorisation des symptômes

2.

Hiérarchisation des symptômes

3.

Anamnèse des patients atteints de tumeurs

4.

Anamnèse en cas de douleur tumorale

5.

Quels symptômes sont spécifiquement pris en compte dans le traitement du cancer ?

6.

Totalité des symptômes ou remède de cancer ?

7.

Traitement des tumeurs non compliquées

8.

Traitement des tumeurs compliquées

Les dynamisations Q

Différence entre les dynamisations LM et Q

Evaluation des réactions aux dynamisations Q

Posologie des dynamisations Q

La méthode Plussing selon Ramakrishnan

Papillomavirus et cancérogenèse

PARTIE 2

Cas de cancer - études documentées

Cas 1 : Mélanome métastasé avec métastases dans l’aisselle

Cas 2 : Carcinome de la prostate avancé et inopérable

Cas 3 : Cancer du sein avec métastases pulmonaires multiples

Cas 4 : Carcinome thyroïdien folliculaire invasif

Cas 5 : Cancer métastasique du pancréas

Cas 6 : Carcinome naso-pharyngé métastatique

Cas 7 : Carcinome ovarien métastasé

Cas 8 : Mélanome avec métastases cutanées

Cas 9 : Cancer du sein non opéré - guéri par homéopathie

Cas 10 : Récidive de cancer du sein

Traitement organotrope des tumeurs compliquées

Cas 11 : Carcinome de la thyroïde avec métastases osseuses et pulmonaires

Cas 12 : MALT-Lymphome et tuberculose osseuse d’une dame sympathique et mélanome chez son chien

CONCLUSION

PARTIE 1

Introduction et Traitement du cancer par homéopathie

INTRODUCTION A LA VERSION FRANÇAISE

On pouvait lire en août 2019 sur le site de l´Ecole Planète Homéopathie le message suivant :

«Cela fait des mois que je cherche des informations au sujet du cancer. Je vous poste des liens vers des références, des livres et des séminaires des Dr. Dario Spinedi et Jens Wurster. C’est extrêmement enrichissant et formateur, et dans la plus pure ligne homéopathique. Un bonheur.»

Il fallait en savoir plus ! En particulier le livre de Jens Wurster, qui abordait le traitement et la guérison de cancers, nous a séduits tant nous paraissait important ce qu’il y avait à découvrir en termes de suivi du malade, de sélection des remèdes, d’ajustement des posologies et de cas cliniques détaillés et étonnants à découvrir, de patients atteints de cancers qualifiés d’incurables (à récidives, cancers métastasés généralisés etc.) ou ayant refusé les traitements conventionnels.

Et cela dans le plus grand respect et une profonde compréhension du socle inaltérable de l´homéopathie du Sixième Organon de l´Art de Guérir de Samuel Hahnemann, reflétant l’apprentissage rigoureux dont les traducteurs issus de l’école Planète Homéo ont eu la chance de bénéficier.

Oui, ce livre semblait contenir les informations que nous cherchions, mais il était en allemand !

Alors nous avons rapidement constitué un groupe informel pour nous lancer dans l’aventure de la traduction. Les multiples compétences -et pas seulement en homéopathie!- des membres de ce collectif de traducteurs, et surtout la confiance de l´auteur qui a accepté notre proposition, nous ont permis de réaliser cette traduction en quelques mois, animés par le même enthousiasme et les mêmes objectifs :

- accroître notre compréhension, nos connaissances et notre expérience en oncologie

- faire profiter le monde francophone de l’homéopathie pratiquée en clinique

- unir les homéopathes au-delà des frontières

- donner accès aux bienfaits de l’homéopathie à de plus en plus de patients

- montrer qu’une collaboration de différentes médecines est profitable, toujours dans le but d´apporter mieux-être et guérison à la personne malade.

Aujourd´hui, voici le livre en français. Cet ouvrage a beaucoup apporté à ses traducteurs et apportera certainement beaucoup à ses lecteurs.

Nous remercions chaleureusement le Dr Wurster de nous l´avoir confié en toute simplicité.

Le Collectif des Traducteurs avec la participation de Charles Tocanier

PREFACE DE JENS WURSTER A LA VERSION FRANÇAISE

Au printemps 2019, pendant mon séjour à Paris avec ma famille, j’ai visité le cimetière du Père-Lachaise pour me rendre sur la tombe de Samuel Hahnemann. Je me suis recueilli devant cette tombe pendant un moment, avec une admiration totale et une humilité profonde devant son travail. Je pensais à ce que ce médecin exceptionnel avait accompli dans sa vie et au grand nombre de personnes qu’il avait pu aider avec l’homéopathie. C´est grâce à son savoir que je travaille chaque jour et qu´il m´est possible d´aider tant de gens. Je suis resté là un moment dans un silence respectueux jusqu’à ce qu’une famille italienne avec deux enfants passe et que le père dise : « Oh, c’est la tombe de Samuel Hahnemann, le fondateur de l’homéopathie, je peux mettre ça sur Facebook.» » Je me suis dit qu’au moins il savait qui était Hahnemann. Mais alors son fils de dix ans environ demanda : «Papa, l’homéopathie, c´est quoi? ». La mère répondit «C’est une médecine ! ». Sur quoi le père dit : « C’est une médecine qui n’existe pas, donc ce n’est pas une médecine. » Puis la famille continua son chemin, et je me suis retrouvé bouche bée devant la tombe de Hahnemann et j´ai songé à l´ignorance des gens et à la fausse image de l’homéopathie qui est communément propagée. Alors je me suis dit que je trouverais la preuve scientifique du fonctionnement de l’homéopathie et que le travail de Samuel Hahnemann serait alors universellement reconnu.

Les succès de l’homéopathie, que je décris également dans ce livre, sont impressionnants. Même si les critiques la rejettent comme des cas isolés, il s’agit bien d´une evidence based medicine lorsque, dans des maladies cancéreuses graves, une forme spéciale de thérapie comme l’homéopathie permet d´obtenir des guérisons avec des suivis de plus de vingt ans.

Mon désir de pouvoir expliquer l’homéopathie de manière plus scientifique m’a conduit à une publication de 2018 du professeur Auguste Meessen, dans laquelle il faisait état de phénomènes de liaison de l’eau qui pourraient fournir un modèle explicatif de l’efficacité de l’homéopathie. J’ai ensuite donné une conférence à « United to heal » avec un compte-rendu très enthousiaste de cette publication. Puis j’ai écrit au professeur Meessen et depuis, nous sommes restés en contact. Il est l’un des rares génies encore en vie sur cette terre et il a déjà révolutionné les raisonnements physiques en de nombreux points. Découvert expérimentalement il y a plus de quarante ans par le Français Jacques Benveniste, le phénomène de la “mémoire de l’eau” a également été remis en question à maintes reprises par de nombreux critiques. Le prix Nobel Luc Montagnier lui-même a mené de nombreuses expériences sur la mémoire de l’eau et a soutenu les travaux de Beneviste.

Mais l’explication scientifique finale n’étant pas encore complète, le professeur Meessen, professeur de physique à l’UC Louvain en Belgique, s’est penché sur la question suivante : est-il vraiment possible qu´une substance dissoute dans de l’eau pure et contenant des molécules biologiquement actives, produise un changement permanent de cette eau pure lorsque la dissolution est effectuée simultanément avec succussions, selon le processus homéopathique ? Pour cela, il faudrait que les molécules d’eau puissent former des structures qui auraient le même effet. Cela semblait impossible, mais le Professeur Meessen a trouvé une explication rationnelle à cela. Il m’a écrit à l’époque : «Le secret repose sur des forces de liaison jusqu’alors inaperçues qui provoquent la formation de minuscules cristaux de glace dans l’eau liquide. Ces nanoparticules forment des chaînes dont la longueur est déterminée par des phénomènes de résonance et agissent donc également sur les récepteurs appropriés. Ainsi s´expliquent des résultats de mesure d´une importance capitale, et de nouvelles voies s´ouvrent pour la médecine et la pharmacologie, car non seulement les réactions biochimiques mais aussi les champs électriques alternatifs ont une fonction cruciale. Afin de comprendre les phénomènes particuliers de la mémoire de l’eau et de l’homéopathie, j’ai pu déchiffrer la première étape : il ne s’agit pas, comme on le croit et l’enseigne traditionnellement, de processus biochimiques. Les récepteurs sont excités par des champs alternatifs magnétiques. Ainsi, des molécules biologiquement actives ou même de simples ions peuvent déclencher la formation de chaînes de perles d’eau d’une certaine longueur et être remplacées par celles-ci «. Le résultat de ses réflexions a été publié en 2018 dans le Journal of Modern Physics « Water Memory Due to Chains of Nano-Pearls“ (2018)

Il le décrit ainsi dans son bref résumé: « La réalité expérimentalement prouvée de la mémoire de l’eau a été niée avec véhémence car ce phénomène n’a pas pu être expliqué dans le cadre des théories existantes. Nous montrons que les molécules d’eau peuvent former des nanocristallites dans lesquels elles sont fortement liées entre elles par des dipôles installés en parallèle. Comme les molécules biologiquement actives contiennent des parties électriquement chargées qui peuvent vibrer à de très basses fréquences, elles stimulent normalement leurs récepteurs spécifiques par résonance. Cependant, elles peuvent aussi créer des chaînes de perles d’eau qui vibrent à la même fréquence. Ces chaînes deviennent alors des supports d’information qui sont multipliés par des processus autocatalytiques et persistent même lorsque toutes les molécules actives ont été éliminées. »

C’est la preuve qu´Auguste Meessen a apportée de la manière dont les substances ultra-diluées, et potentialisées en même temps par des succussions successives, laissent derrière elles certains schémas d’oscillation dans l’eau et forment de longues chaînes de perles d’eau ainsi capables de véhiculer une certaine information. Cela explique le fonctionnement de l’homéopathie et la façon dont les informations peuvent être stockées dans l’eau. Ce sont des phénomènes que la physique moderne doit maintenant examiner plus avant, mais la preuve de l’efficacité de l´homéopathie est ainsi établie, et les expériences aussi bien de Beneviste que de Luc Monatagnier sont également confirmées.

Lorsque les premiers cas de COVID 19 sont arrivés dans mon cabinet à la fin du mois de février 2020, l´action merveilleuse de l’homéopathie s’est une fois de plus manifestée, car j’ai pu aider magnifiquement presque tous les patients grâce à l’homéopathie. 80 % ont été traités avec Bryonia et ils se sont rapidement rétablis. J’ai ensuite publié un résumé dans le numéro 10/2020 de la revue « Natur & Heilen » sur la manière dont j’ai traité plus de 70 patients atteints de COVID 19. En Allemagne, les succès de l’homéopathie dans les cas de Covid se sont rapidement répandus et certains médecins de maisons de retraite ont donné Bryonia à titre prophylactique. De bons résultats ont été obtenus.

En complément, j’ai prescrit de fortes doses de vitamine D, de zinc et un autre complément alimentaire que j’ai développé (Flu Immune, Energybalance). Ce dernier, contient, entre autres, des extraits de baies de sureau (qui empêchent l’absorption des coronavirus dans les cellules cibles) et de l’échinacée (qui renforce le système immunitaire et tue également les coronavirus in vitro). Et il contient de la vitamine C et du zinc. En raison des acides de fruits, le zinc est aspiré dans la cellule et aucun virus ne peut survivre.

Elle comporte en outre de l’extrait de cassis, composante très spéciale car il est le réservoir naturel de la forme bioactive naturelle de la quercétine. Ceci est très important car normalement la protéine S (Spike) du coronavirus se fixe au récepteur ACE2 des cellules immunitaires. Cependant comme la quercétine se fixe au récepteur ACE2, le virus ne peut s’y fixer et aucune infection ne se produit. De ce fait, la propagation du virus peut être contenue, même si l’on est infecté.

J´ai continué à être en contact avec le professeur Meessen et nous avons parlé des phénomènes de résonance et des travaux du Dr Rife, qui a réussi à guérir des patients cancéreux en les soumettant à certains champs de fréquences electromagnétiques, il y a de nombreuses années. Le professeur Meessen a pour la première fois pu démontrer scientifiquement, dans sa dernière publication «Virus Destruction by Resonance», comment les phénomènes de résonance sont créés par certains modèles d’oscillation, permettant ainsi de tuer également des virus. Il a également pu montrer que certaines fréquences peuvent faire osciller la protéine S du coronavirus de telle sorte qu’elle finit par se rompre et qu’un minuscule trou est créé dans le coronavirus, entrainant sa destruction.

De nombreuses voies s’ouvrent encore dans la physique moderne, mais plus on s’approche de niveaux biologiques moléculaires très profond, plus on se rapproche des enseignements de Hahnemann.

Jens Wurster, M.D. Minusio 28 déc. 2020

Littérature :

Meessen A., Water Memory Due to Chains of Nano-Pearls (2018) ,Journal of Modern Physics

Meessen, A. (2020) Virus Destruction by Resonance. Journal of Modern Physics , 11, 2011-2052.

Wurster, J. Behandlungserfolge bei Covid 19, Natur & Heilen 10/2020

PREFACE DU DR. DARIO SPINEDI

C´est avec joie que j´écris la préface de cet ouvrage qui est un guide pour le traitement des tumeurs par des remèdes homéopathiques.

Le livre contient une partie théorique et une partie pratique avec des exemples de cas. Dans la partie théorique, beaucoup d’éléments sont repris du savoir reçu en héritage des anciens Maîtres de l´homéopathie classique, de Hahnemann (les dynamisations et leurs fondements les plus importants) en passant par Kent (l’échelle de Kent) à Pierre Schmidt, qui a apporté en Europe tout le savoir de Kent, puis à Künzli de Fimmelsberg qui, à son tour, a enseigné sans relâche et durant plus de trente années la répertorisation et contribué au rayonnement des purs enseignements de Hahnemann et de Kent.

Pierre Schmidt et Künzli ont produit à la main la plupart des dynamisations Q des remèdes les plus importants que nous utilisons à la clinique. Nous trouvons également dans ce livre le savoir d´homéopathes spécialistes des tumeurs, tels que Burnett, Clarke, Grimmer, Eli Jones, Schlegel, H. Barthel, Pareek, Ramakrishnan et autres.

J’ai reçu de mon professeur, le Dr Künzli cet inestimable héritage avec une grande gratitude, et j’ai essayé de le transmettre dans de nombreux séminaires et groupes de supervision au cours des vingt dernières années. Pendant les dix années de travail à la Clinique Santa Croce, les observations après l’utilisation de dynamisations Q ont également été faites et systématiquement compilées, de façon analogue aux douze observations de Kent après l’administration des dynamisations centésimales CH.

Je suis donc particulièrement heureux que le Dr Wurster ait trouvé, en plus de l’importante charge de travail à la Clinique Santa Croce, l’énergie et le temps de publier cette partie théorique - dont il est important de respecter le principe dans le traitement de toutes les maladies chroniques –avec une attention particulière pour le traitement des tumeurs.

Ce qui me réjouit particulièrement, c’est l´étude de cas, qui, sur la base de considérations claires, est réalisée de telle manière qu’il est facile de comprendre pourquoi un remède a été administré.

Les étapes sont clairement définies :

une anamnèse complète

la collecte des symptômes

l’évaluation des symptômes

la recherche dans le répertoire

dans les cas difficiles, l’établissement d’une stratégie thérapeutique, chemin sinueux qui nécessite de passer souvent d’un traitement organotrope à un traitement constitutionnel

les considérations miasmatiques fondées sur la connaissance des signes cliniques du miasme

la connaissance des dommages iatrogènes causés à l’organisme par la radiothérapie et la chimiothérapie, et celle des médicaments homéopathiques destinés à les guérir.

La posologie des médicaments apparait alors clairement : dans la phase critique, lorsque le patient est encore dans une phase dangereuse de sa maladie, on administre dans certains cas pendant des mois, voire des années, surtout des dynamisations Q, comme dans les cas de métastase, de récidive de maladie tumorale, de force vitale sévèrement affaiblie, de thérapies affaiblissantes comme la chimiothérapie et la radiothérapie

Lorsque le patient est sorti de la phase critique, on passe à l’échelle de Kent avec des dynamisations centésimales CH.

Au cours des dernières années, nous avons acquis de la pratique pour toutes ces étapes avec d’innombrables patients à la Clinique Santa Croce. Nous en avons discuté chaque jour dans le cadre d’une supervision quotidienne au sein du groupe médical, ce qui nous a permis au fil des ans d’affiner de plus en plus notre vision et notre travail.

Les belles études de cas du Dr Wurster sont le reflet de cette collaboration et une carte de visite pour le travail réalisé dans notre clinique. Grâce à leur dévouement et leur abnégation, tous les collègues, hommes et femmes, ont contribué à ce que le Dr Wurster puisse présenter cet admirable travail, prédestiné à devenir un ouvrage standard en oncologie homéopathique.

Nous profitons de l’occasion pour le remercier une fois de plus pour son engagement considérable en tant que médecin de notre département et pour avoir fait connaître notre travail à un large public, dans l’espoir que le plus grand nombre possible de personnes traitées et affectées puisse en bénéficier.

Dr. Dario Spinedi

PRÉAMBULE et Introduction à la nouvelle édition (2015) révisée et enrichie de ce livre, 10 ans après sa première édition

Après l´accueil si enthousiaste de ma conférence sur le traitement des carcinomes métastatiques lors du 60e Congrès de la Ligue Mondiale pour l’Homéopathie à Berlin en 2005, il m´a été demandé à plusieurs reprises de la publier afin que les connaissances et les cas exposés ne soient pas perdus. Nous avons envisagé d’en faire un livret et d´enrichir la conférence en présentant les cas, de façon plus détaillée et orientée vers la pratique, de telle sorte que le lecteur intéressé puisse mieux appréhender notre raisonnement. En rassemblant ces cas et en les rédigeant, j’ai décidé d’ajouter de nombreux cas avancés de tumeurs que j´ai traités pour illustrer davantage l’approche des tumeurs complexes.

L’objectif de ce livre est de transmettre les fondements du traitement homéopathique du cancer et de rendre cette méthode compréhensible et assimilable, grâce à la théorie et aux études de cas précisément documentés avec des répertorisations détaillées.

Les réactions aux dynamisations Q et les stratégies de traitement en chimiothérapie et en radiothérapie m’ont semblé si importantes que je les présente également dans ce livre afin que de nombreuses personnes puissent bénéficier d’une bonne thérapie homéopathique. Il m’a semblé important de présenter clairement les difficultés qui peuvent survenir au cours du traitement du cancer et de montrer par des exemples quelle est ma façon de raisonner dans chaque cas. Lorsque vous traitez des patients atteints de cancer, vous souffrez beaucoup vous-même, ne sachant pas à l’avance quelle sera l’ampleur du chemin qui devra être parcouru avec le patient. Il est important de savoir identifier les différentes phases du traitement et de savoir les appliquer, afin de réussir, même dans des cas apparemment désespérés.

Après 17 ans de traitement homéopathique du cancer dans une clinique tessinoise dirigée par mon très estimé professeur, le Dr Dario Spinedi, et après avoir traité plus de 1 000 personnes atteintes de tumeurs, je souhaiterais maintenant transmettre mon expérience. Les connaissances que j’ai accumulées au fil des ans proviennent de la pratique clinique au chevet des patients et d’années de soins et de traitements. Il existe de nombreuses théories sur le traitement homéopathique du cancer, mais il n’y a probablement que quelques médecins aujourd’hui qui soignent presque exclusivement dans des conditions cliniques les patients souffrant de cette maladie. Ce serait un grand pas en avant si davantage de médecins commençaient à prescrire de l’homéopathie en cas de cancer.

L’homéopathie est souvent attaquée et déclarée inefficace, mais je vais illustrer ici par douze cas de tumeurs qu´il n´en est pas ainsi et que même dans les cas avancés, une guérison, ou au moins une amélioration de la qualité de vie, est possible. De façon similaire à celle du Dr J. Compton Burnett dans son livre «Fifty Reasons to be a Homeopath» où il a essayé de convaincre un médecin de l´efficacité de l’homéopathie au moyen de cas guéris, j’aimerais montrer ici avec mes études de cas, ainsi qu’avec la théorie correspondante, une voie par laquelle j´ai parfois réussi à guérir le cancer. Afin d´être sûr qu’il ne s’agit pas de cas spéciaux ni de guérisons spontanées de tumeurs, j’ai spécialement sélectionné des cas de cancer pour lesquels toutes les ressources thérapeutiques de la médecine conventionnelle avaient été épuisées et pour lesquels aucun espoir de guérison n´avait été laissé.

Les cas de cancer non encore métastasés sont plus faciles à traiter. Je voulais utiliser justement des cas avancés pour démontrer la puissance de l’homéopathie correctement appliquée. La plupart des cas présentés dans cet ouvrage ont été contrôlés par des médecins indépendants du Centre de Biologie Tumorale de l’Université de Fribourg pour s’assurer de l’exactitude du diagnostic, le stade et le cours de la maladie. Lors de la première édition de ce livre (2006), nous avions débuté depuis deux ans une étude avec l’Université de Fribourg et nous n´en connaissions pas encore les résultats. Lorsque l’étude s’est achevée en 2011 après plusieurs années, un résultat positif pour l’homéopathie a été constaté en ce qui concerne la qualité de vie chez les patients atteints de tumeurs avancées.

Le travail à la Clinique Santa Croce a été statistiquement étayé par une étude réalisée en coopération avec l’Hôpital Universitaire de Fribourg (Allemagne). Dans une analyse prospective portant sur plus de 600 patients atteints de tumeurs (260 traités homéopathiquement et 380 traités conventionnellement), il a été démontré que les patients traités par homéopathie avaient une qualité de vie nettement supérieure (Rostock et al. BMC Cancer 2011, 11:19 https://drive.google.com/drive/folders/1HU-4GalXH9q4tIvNkpdD7HzRc1KnjFD4F?usp=sharing, Classical homopathy in the treatment of cancer patients- a prospective observational study of two independent cohorts). Cette étude a reçu le prix Hufeland de la recherche en 2012.

Il y aurait une plus grande promotion de l’homéopathie si les compagnies d’assurance-maladie et les autorités sanitaires comprenaient l’ampleur des économies que son usage pourrait apporter. Il est intéressant de noter que ceux qui la critiquent le plus n’ont pas encore traité un seul patient par homéopathie et n’ont généralement aucune idée de ses principes. Personne ne peut porter un jugement sur une chose sans l’avoir examinée et étudiée. Je me réjouis donc particulièrement de tous les lecteurs à l’esprit critique que ce livre pourrait inciter à étudier l’homéopathie.

Qui a le cœur ouvert et l’esprit clair devrait choisir la voie qui lui convient après mûre réflexion. Avec ce livre, je voudrais inviter tous les médecins libres de préjugés à considérer l’homéopathie comme une thérapie possible pour soigner et parfois aussi guérir le cancer. Une interaction entre la médecine conventionnelle et l’homéopathie devrait avoir lieu dans l’intérêt du bien-être de nos patients, non pas l´une contre l´autre mais l´une avec l´autre. Je souhaite que l’homéopathie soit enseignée dans les universités et que nous puissions acquérir ainsi une nouvelle compréhension médicale.

Nous avons heureusement la possibilité, à l’aide d’un ensemble de symptômes caractéristiques qui nous donne des indications sur les remèdes à employer, de faire régresser les tumeurs, ou encore de faire une bonne prophylaxie du cancer en remettant en ordre les processus immunologiques perturbés dans l’organisme. Il est étonnant de constater que, chez de nombreux patients dont la tumeur a été réduite par l’homéopathie, aucun remède tumoral spécifique n’a été nécessaire, mais qu’un remède chronique a été choisi sur la base de l’ensemble des symptômes. En d’autres termes, si ce patient avait été traité avec ce remède des années auparavant, la tumeur n’aurait probablement pas éclaté. C’est pourquoi il est si important que nous commencions à soigner les enfants correctement afin d’offrir la meilleure prophylaxie contre le cancer. Avec l’homéopathie, nous avons en main une thérapie qui nous permet de restaurer notre santé, de prévenir et aussi de guérir le cancer.

Dix ans après la publication de la première édition de ce livre, à maintes reprises, de nombreuses personnes m’ont demandé si les patients présentés ici étaient encore en vie ou si les guérisons n’étaient que de courte durée. Dans cette nouvelle édition complétée, je décris l’évolution des patients pendant dix années supplémentaires. La plupart des patients atteints de maladies tumorales avancées vivent encore grâce à l’homéopathie. Au cours des 17 dernières années, nous avons traité plusieurs centaines de patients atteints de tumeurs à la Clinique St. Croce et les guérisons documentées prouvent que l´homéopathie est un élément important pour guérir des pathologies sévères comme le cancer. Le médicament homéopathique correctement choisi permet au système immunitaire du patient de recouvrer la faculté de reconnaître la tumeur en tant que telle.

Dans ce livre, des cas très graves de tumeurs avancées montrent qu’une guérison est possible si le système immunitaire du patient peut être ramené à un bon fonctionnement. Je crois aussi qu’à un moment donné l´opinion commune selon laquelle le cancer est un événement local sera abandonnée. La chimiothérapie et la radiothérapie perdront de plus en plus de leur importance dans la thérapie moderne du cancer, et les immunothérapies seront principalement employées. Et l’homéopathie est une excellente immunothérapie.

NOTE IMPORTANTE À CEUX QUI CRITIQUENT L’HOMÉOPATHIE ET À MES OPPOSANTS EN PARTICULIER

Plus de dix ans se sont écoulés depuis la première publication de mon livre et je traite des patients atteints de cancer à l’aide de l’homéopathie depuis plus de 17 ans.

La plupart des patients de ce livre, à qui la médecine conventionnelle ne donnait plus aucune chance, sont encore vivants dix ans plus tard, grâce à l’homéopathie. Je vais continuer à décrire ces études de cas dans cette nouvelle édition.

Entre-temps, j’ai présenté durant mes séminaires et conférences encore plus de patients laissés pour compte et décrétés «incurables», et qui ont guéri grâce à un traitement homéopathique intensif. Mais bien sûr, plus les succès sont au rendez-vous, plus les critiques crient fort.

Cela rappelle M. Palmström dans le beau poème «L’impossible» de Christian Morgenstern : «Parce que», conclut-il avec force, «ne peut pas être ce qui ne doit pas être». Comment l’homéopathie pourrait-elle fonctionner alors qu’il n’y a prétendument rien dedans et qu’à partir de 23DH, il ne reste même pas une seule molécule de la substance de départ ?

On met en garde contre l’homéopathie, car il s’agirait d’un non-traitement.

Plusieurs critiques veulent interdire ou ridiculiser l’homéopathie encore et toujours, alors même qu’’ils n’ont aucune idée de la façon de la pratiquer. Ces critiques ne devraient-ils pas agir comme de vrais scientifiques et se demander comment est-il possible que quelque chose fonctionne sans que l’on puisse ENCORE le prouver ? N’est-ce pas la qualité de tous les grands inventeurs et découvreurs de remettre en question l’impossible et d’accepter les observations empiriques ?

Rappelons-nous le Pr. Ignace Semmelweis (1818-1865), ridiculisé il y a plus de 150 ans par la science parce qu’il exigeait que les médecins se désinfectent les mains après la dissection de cadavres et avant de faire accoucher les jeunes femmes, pour leur éviter la fièvre puerpérale. Au 19e siècle, 30 % des femmes mouraient de fièvre puerpérale du post-partum. Il s’est rendu compte qu’il devait y avoir un agent contagieux, parce qu’il constatait que des jeunes femmes en bonne santé tombaient gravement malades après l’examen des médecins et que beaucoup d’entre elles mouraient d’infection. Dans son hôpital, beaucoup moins de femmes mouraient de la fièvre puerpérale quand les médecins se lavaient les mains après la dissection de cadavres.

Semmelweis a été la risée de la corporation médicale pour ses idées « absurdes « et finalement maltraité et battu à mort en psychiatrie.

En 1879, 14 ans après la mort du professeur Semmelweiss, le scientifique français Louis Pasteur (1822-1895) identifia les streptocoques comme la cause principale de la fièvre puerpérale. En 1888, le pathologiste William Robert Smith réussit à isoler la bactérie Streptococcus pyogenes du sang d’une femme.

De nos jours, il va sans dire que les médecins se désinfectent, car tout le monde sait maintenant qu’il y a des bactéries. Dans le passé, sans microscope, on ne pouvait tout simplement pas les voir. Et ce n’est pas parce que vous ne pouvez pas les voir qu’elles n’existent pas.

La science continue de se développer. De nouveaux postulats sont sans cesse posés et la recherche atteint continuellement de nouvelles apogées. La découverte des virus a ainsi été un grand pas en avant. On savait que rien de plus petit ne pouvait exister. Il y a seulement 30 ans, on disait que les virus devaient toujours avoir un ADN et une enveloppe virale; quiconque prétendait le contraire était incompétent. Aujourd’hui, la science a découvert des virus sans ADN et des PRIONS, encore plus petits que les virus, prions qui, même s’ils ne sont que des structures protéiques étrangement repliées, peuvent déclencher par exemple la maladie de Creutzfeld-Jakob (ESB ou maladie de la vache folle).

A la vitesse à laquelle la recherche progresse, notre connaissance des interactions médicales pourrait bientôt devenir obsolète. Ne serait-il pas temps d’emprunter de nouvelles voies, et, au lieu de rejeter l’inexplicable, se demander est-il possible que des patients atteints de cancer largement métastasé ont-ils pu guérir grâce à l’homéopathie ?

Heureusement, encore beaucoup de médecins et de scientifiques réfléchissent, cherchent sérieusement et sont en quête maintenant d’une collaboration entre la médecine conventionnelle et l’homéopathie.

À ce sujet, j’aimerais vous parler brièvement d’une expérience marquante avec un scientifique sérieux. A Pâques 2010, j’ai séjourné avec ma famille et nos deux chiens sur la côte ligurienne. Nous dégustions le délicieux menu de Pâques quand ma femme et la dame de la table d’à côté, également propriétaire d’un chien, commencèrent à s’entretenir sur des sujets canins. Les deux maris, indifférents, regardaient en l’air jusqu’à ce que la dame inconnue révéla fièrement que son mari était médecin. Ce à quoi ma femme répondit que son mari (moi) était aussi médecin. L’autre dit fièrement : « Mais mon mari est médecin-chef «. Alors je me suis présenté et j’ai dit : « Je suis HOMEOPATHE. «

J’ai bien cru que j’avais gâché tout le repas de Pâques avec cette déclaration honteuse, mais cela s’est transformé en une conversation passionnante. Le Dr Berghäuser m’informa qu’il faisait de la recherche sur les cellules tumorales depuis plus de 20 ans et qu’il avait de nombreuses lignées cellulaires de mésothéliome.

Quand je lui ai alors raconté que nous avions une patiente atteinte d’un mésothéliome péritonéal à la clinique, qui avait été guéri grâce à l’homéopathie SEULE, il a commencé à prêter attention. Je lui ai raconté l’histoire de cette femme qui n’a pas pu avoir d’enfants sept ans durant et qui a ensuite développé une ascite abdominale. Puis un mésothéliome a été diagnostiqué. Les médecins allemands voulaient lui octroyer une chimiothérapie spécifique, à abdomen ouvert (Ndt : CHIMIOTHÉRAPIE vaporisée dans l’ABDOMEN) afin de lui donner une chance de survie. Mais quand le médecin lui annonça : «Dans tous les cas, vous pouvez oublier vos désirs d’enfants, c’est ici une question de vie ou de mort», elle a su qu’elle devait chercher une autre voie. Elle voulait suivre la voie homéopathique et c’est ainsi qu’elle est venue nous voir à la clinique.

Grâce à l’homéopathie, elle est maintenant complètement guérie et a donné naissance à deux enfants en bonne santé. J’ai publié ce cas dans l’AHZ (Wurster J., Hartmann M. : Der Wert der Prognose bei Krebspatienten. Eine kritische Betrachtungsweise mit erstaunlichen Ergebnissen. AHZ 2011 ; 256 (4) : 22-28)

Quoi qu’il en soit, le Dr Berghäuser était d’abord très sceptique sur la manière dont une guérison par homéopathie était possible. Après un repas copieux et arrosé nous avons tous les deux postulé qu’il serait vraiment scientifique de tester les remèdes homéopathiques sur ses lignées cellulaires tumorales afin de voir s´il était possible de prouver un quelconque effet, alors même qu’aucune molécule du produit original ne subsiste dans la solution. Nous avons donc échangé nos adresses électroniques. J’ai pensé que je n’entendrais probablement plus parler de lui. Mais cinq mois plus tard, j’ai reçu un courriel de lui me relatant que l’histoire du mésothéliome guéri et de l’homéopathie ne l’avait tout simplement plus quitté. Nous nous sommes donc réunis et avons commencé à tester certains remèdes homéopathiques sur des lignées de cellules tumorales. Il fut plus étonné du résultat que moi. Il a pu prouver que certains remèdes homéopathiques exerçaient une forte inhibition sur ses chères lignées cellulaires tumorales, qui était parfois plus forte que certains agents chimiothérapiques. La chose la plus étonnante pour lui, cependant, fut que les dynamisations les plus élevées, c’est-à-dire les 30CH et 200CH, provoquaient la plus grande inhibition sur les cellules tumorales, alors que la 6DH ou 12DH le faisaient beaucoup moins. Pourtant à partir de la 23DH, aucune molécule de la substance d’origine n’est présente. Il n’y a «officiellement» rien dedans, et cependant il y a un effet.

C’est là que le vrai penseur et scientifique devient attentif. Au cours des années suivantes, nous avons commencé à tester systématiquement différentes lignées cellulaires de différents types de tumeurs. Nous avons encore et encore obtenu des résultats reproductibles. Nous avions, pour ainsi dire, réussi LA démonstration du siècle en fournissant enfin une preuve scientifique de l’effet de l’homéopathie. C’est avec grande joie que nous avons voulu publier ces résultats dans la revue « The Lancet ». Toutefois, cette proposition a été délibérément rejetée.

Mes recherches sur les papillomavirus et les hypothèses, que j’ai formulées en 1999 sur la connexion génétique moléculaire entre les papillomavirus et le cancer ainsi que sur la réactivation des gènes suppresseurs de tumeurs à l’aide de l’homéopathie, sont maintenant toutes confirmées. En 2008, le prix Nobel a été attribué pour cela (voir http://www.ipubli.inserm.fr/handle/10608/6322)

L’avenir de la médecine anticancéreuse réside dans les immunothérapies qui stimulent le système immunitaire à reconnaître la tumeur en tant que telle, afin qu’elle puisse être combattue par notre propre système immunitaire.

Le diagnostic d’un cancer touche de plus en plus de personnes. La chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie n’éliminent jamais la cause qui a permis au cancer de s’installer dans l’organisme. La plupart des patients de notre clinique sont des patientes atteintes d’un cancer du sein, qui deux ou trois ans après traitement conventionnel par chirurgie, chimiothérapie et radiothérapie, se présentent à notre clinique avec une récidive.

En effet la tumeur a été enlevée. Mais le système immunitaire inactif n’a pas été traité. Ce n’est pas la personne dans sa globalité qui a été traitée, et la cause de sa maladie n´a pas été comprise. Avec une anamnèse homéopathique détaillée, il est souvent possible de comprendre le contexte et les liens dans une maladie cancéreuse, et ensuite ouvrir de nouvelles voies.

Il est intéressant de noter que 80 % des oncologues n’utiliseraient pas la thérapie qu’ils recommandent à leurs patients pour eux-mêmes et leur famille (voir l’étude correspondante de Munich : 8 médecins sur 10 refusent la chimiothérapie pour euxmêmes et les membres de leur famille : Source : EHK 2006 ; 55:84-89 ).

Lors de la Journée Mondiale contre le Cancer en février 2015, la Gesellschaft für biologische Krebsabwehr e.V. (Communauté de lutte biologique contre le cancer) a critiqué l’intérêt financier parfois évident des sociétés de recherche pharmaceutique dans le traitement du cancer. De nombreuses études d’efficacité ne testent que des médicaments qui promettent un profit élevé, alors que des thérapies prometteuses et bon marché sont fortement négligées. Toutefois, la perspective économique ne devrait pas être considérée comme le critère principal de la recherche sur le cancer. Pourquoi aucun laboratoire pharmaceutique ne veut-il enquêter sur les cas de «guérison spontanée» par l’homéopathie, ou pourquoi personne ne s’intéresse vraiment à la manière dont la prophylaxie du cancer peut être réalisée grâce à l’homéopathie, la nutrition et le sport ?

La « médecine fondée sur les preuves « est considérée comme la norme la plus élevée en matière de traitement du cancer en Allemagne. L’effet des médicaments doit être prouvé, telle est l’exigence.

« Nous considérons comme un mythe que les études d’efficacité sont objectives et que seuls les meilleurs médicaments sont utilisés «, déclara le Dr György Irmey, directeur médical de la Gesellschaft für Biologische Krebsabwehr e.V. (GfBK) à Heidelberg. «Ce qui est souvent mis sur le marché est ce qui promet du profit».

La plupart des essais contrôlés randomisés, qui coûtent souvent plusieurs millions d’euros, sont financés par les entreprises pharmaceutiques.

La revue Der Spiegel suppose que 80% de toutes les études sur les médicaments sont financées par les compagnies pharmaceutiques.

Gunver Kienle de l’Institut d’épistémologie appliquée et de méthodologie médicale (IFAEMM) e.V. et membre du comité consultatif scientifique du GfBK dit que « Les compagnies pharmaceutiques préfèrent tester des médicaments avec lesquels elles peuvent gagner de l’argent ».

Les thérapies non pharmacologiques et peu coûteuses seraient, négligées.

Des thérapies prometteuses sans la perspective d’un marketing et d’un profit à grande échelle sont les perdantes de la société de recherche, a déclaré le professeur Dr Harald Sommer de l’hôpital universitaire de Munich.

La preuve d’efficacité des médicaments anticancéreux est souvent le prolongement de la survie globale, même si elle n’est que de quelques semaines. Mais la qualité de vie et les effets secondaires de ces thérapies ne sont souvent pas pris en compte. J’ai eu beaucoup de patients qui ont participé à de telles études d’efficacité et qui ont été subitement exclus de l’étude, lorsqu’ils allaient mal et avaient de sévères effets secondaires ou une croissance tumorale erratique, car sinon les statistiques positives auraient risqué d’être chamboulées.

Efficacité n’est pas synonyme de bénéfice pour les patients

La Gesellschaft für Biologische Krebsabwehr recommande qu’une attention plus critique soit accordée aux critères utilisés pour l’efficacité des médicaments contre le cancer. En 2011, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a approuvé l’inhibiteur de l’angiogenèse Avastin® comme adjuvant à la chimiothérapie pour le traitement du cancer de l’ovaire fraîchement diagnostiqué. Ceci était basé sur deux études dans lesquelles la survie sans progression de la tumeur a été prolongée de quelques mois.

La Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis exige une prolongation de la survie globale comme preuve de l’efficacité des médicaments anticancéreux. Toutefois, la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a retiré l’approbation de ce médicament pour le traitement du cancer du sein métastatique à la fin de 2011. Selon la FDA, des effets secondaires à risque vital peuvent survenir sans qu’il n’y ait de preuve d’une augmentation de la durée ou de la qualité de vie.

Avastin® est toujours utilisé en Allemagne pour différents types de cancer et coûte entre 3 000 et 6 000 euros par mois. Cette thérapie coûteuse, dont l’effet est controversé, est généralement prise en charge par les caisses d’assurance maladie. En 2013, le fabricant pharmaceutique Roche a réalisé avec Avastin® un chiffre d’affaires de plus de six milliards de francs suisses.

Selon la Gesellschaft für Biologische Krebsabwehr, GfBK, des facteurs importants tels que la qualité de vie sont souvent négligés dans la définition de l’efficacité. Ce qui œuvre en faveur du sur-traitement.

La chimiothérapie palliative pour les patients cancéreux atteints de métastases en est un exemple. Une étude récente menée aux États-Unis (Wright AA/BMJ2014) a révélé que les patients allaient nettement plus mal avec la chimiothérapie palliative et que, dans certains cas, ils vivaient même moins longtemps que les patients sans chimiothérapie. Or, de l’avis du GfBK, la médecine palliative vise à permettre aux personnes gravement malades de vivre dans le confort et la dignité et de maintenir une bonne qualité de vie le plus longtemps possible.

Il est également intéressant de constater que de plus en plus de médecins viennent se faire soigner à la clinique, et que même les critiques de l’homéopathie y envoient leurs proches. Quand j’ai demandé à l’un d’eux, qui a écrit de nombreux rapports contre l’homéopathie, pourquoi je devrais traiter homéopathiquement son père pour un cancer de la prostate, alors qu’il est tellement contre, il m’a seulement répondu qu’il fallait suivre le courant dominant. J’ai ensuite traité son père par homéopathie. Après 3 ans de traitement, il va de mieux en mieux.

Quelques critiques voulaient interdire certains rapports de guérison sur notre page d’accueil, parce qu’ils soulèveraient de faux espoirs. Je leur ai demandé à tous s’ils pouvaient proposer une meilleure méthode de traitement qui pourrait aider ces patients qui ont déjà eu, sans succès, tous les traitements que la médecine conventionnelle pouvait proposer. Qui ose traiter des patients qui ont été abandonnés par la médecine conventionnelle, qui sont à bout de souffle après maintes chimiothérapies et dont la tumeur se propage inexorablement? Ces critiques de l’homéopathie certainement pas.

Je ne dis pas que ces êtres humains peuvent tous être guéris avec l’aide de l’homéopathie, parce que souvent le système immunitaire est déjà tellement détruit par les nombreuses chimiothérapies ou irradiations que le patient ne réagit plus du tout. Mais nous ne perdons jamais espoir, nous prenons soin de ces patients dans le besoin. Nous essayons de remettre leur système immunitaire en marche afin de faire régresser les tumeurs. Si nous acceptons un patient atteint d’une tumeur avancée comme patient, il s’agit d’une voie très difficile, mais partagée. Le médecin essaie de trouver le bon chemin avec le patient. Si nous avons de la chance, nous pouvons le guérir, mais dans de nombreux cas, nous l’accompagnons pendant longtemps à travers la maladie et essayons d’améliorer sa qualité de vie. En fin de compte, nous l’accompagnons également dans les derniers instants. Parce que l’homéopathie est une aide merveilleuse, même dans les dernières heures de la vie, pour oter la peur de la mort.

J’ai des patients, que j’ai déjà présentés lors de mes séminaires, qui sont encore vivants 10 ans après grâce à l’homéopathie, même avec des carcinomes pancréatiques métastatiques, le type de tumeur avec une espérance de vie moyenne de 6 mois, (Wurster, J.: Pankreaskarzinom. HZ II 2015 / S.10-23 )

J’ai demandé à certains critiques de s’asseoir et discuter avec mes patients guéris, ceux qui avaient déjà été déclarés perdus, et de leur expliquer que l’homéopathie ne peut pas fonctionner.

A ce jour, aucun d’entre eux ne m’a encore contacté.

INTRODUCTION À L´HOMÉOPATHIE

Samuel Hahnemann (1755-1843), le fondateur de l´homéopathie, développa un système thérapeutique fondé sur le principe de guérison du semblable par le semblable « Similia similibus curentur ». Hahnemann découvrit le principe homéopathique alors qu’il expérimentait sur lui même l’écorce de quinine. Il savait que des symptômes de fièvres intermittentes (malaria) étaient soignés par de fortes doses de quinine, et que la quinine en grande quantité produisait chez les personnes en bonne santé des états semblables à ceux des fièvres intermittentes. Cela signifie qu´un remède homéopathique qui peut provoquer chez une personne saine des symptômes similaires à ceux de la maladie, est aussi capable de guérir cet état. Le Principe de Similitude était né.

Si une personne, en bonne santé et sensible à un remède, prend par exemple Arsenicum album, elle développera différents symptômes. Elle vomira vraisemblablement, elle aura des diarrhées avec des selles comme de l´eau de riz, un pouls très rapide avec de l’épuisement, aura très froid et sentira une inquiétude avec de l´anxiété.

Suivant la Loi de Similitude un tel patient souffrant de cet ensemble de symptômes (à cause par exemple d´une intoxication par du poisson) sera guéri par le remède homéopathique dynamisé Arsenicum album.

Hahnemann découvrit qu´une quantité infime du produit médicinal dynamisé suffit pour stimuler la force vitale du patient, de telle sorte qu´elle peut repousser la maladie.

Hahnemann constata que la trituration, la dilution et la succussion des substances médicinales libéraient des propriétés énergétiques spécifiques, imperceptibles, dans la substance initiale.

Natrum muriaticum par exemple, le sel de cuisine, ne développe qu´à l´état dynamisé la capacité de guérir un grand nombre de maladies (migraines, psoriasis, suites de chagrin etc.).

Afin de découvrir quels symptômes les substances médicinales sont capables de produire, par conséquent aussi de guérir, il commença à faire des expérimentations de ces substances. Il avala des doses d´une substance médicinale dynamisée pendant plusieurs jours de suite et nota de façon précise chaque symptôme, que ce soit des modifications de nature physique ou psychique.

L´ensemble des symptômes obtenus par les expérimentations pures (ou pathogénésies) d´une substance représente le portrait du médicament. Entre temps plus de 1000 expérimentations pures ont été faites, que l´on peut consulter dans les matières médicales (Materia Medica).

Pour trouver le remède individuel approprié pour le patient et la maladie dont il souffre, il faut choisir le remède le plus similaire. Hahnemann a décrit précisément la méthode pour y arriver dans son « Organon de l´Art de Guérir ». Il ne suffit pas simplement de comparer les symptômes du patient avec ceux de la Materia Medica, plusieurs remèdes ayant des symptômes similaires.

Afin de pouvoir choisir un médicament de la manière la plus sûre, il faut :

- Reconnaître ce qu´il y a spécialement à guérir dans chaque cas de maladie individuelle (Organon §3)

- Eliminer les causes et conditions qui entretiennent la maladie (Organon §4)

- Collecter la totalité des symptômes qui représentent la maladie (Organon §7)

-Classer les symptômes en :

symptômes remarquables et singuliers (Organon §153)

symptômes émotionnels et mentaux

symptômes généraux (sommeil, alimentation, menstruations etc.)

symptômes locaux (symptômes courants comme le prurit localisé etc.)

étiologie (agent étiologique, par exemple les blessures, les coups de soleil etc.)

pathologies, considérations miasmatiques (suite de vaccins, infections etc.)

Après une anamnèse détaillée et le relevé des symptômes, suivent une analyse et une valorisation des symptômes qui doivent indiquer le choix du médicament. C´est en cela que consiste la plus grande difficulté, de reconnaître quels symptômes correspondent à la nature de la maladie, et lesquels à celle du patient.

Pour le choix du médicament, il faut prendre en considération « principalement et presque exclusivement les signes et symptômes les plus frappants, singuliers, rares et particuliers (caractéristiques) du cas, car c´est essentiellement à eux que doivent correspondre de très semblables symptômes de la liste du médicament recherché, si l´on veut que ce dernier soit le plus approprié pour effectuer la guérison.» (§153)

De plus, l´état émotionnel et mental du malade est très important. Pendant chaque manifestation pathologique se manifeste un état émotionnel : « cela va si loin que dans le choix d´un remède de façon homéopathique, l’état émotionnel du malade est souvent l’élément le plus déterminant, en tant que signe d´une certaine particularité qui, entre tous, peut le moins rester caché au médecin observant attentivement » (§211). 2

Pour saisir l´état émotionnel et mental il est nécessaire de percevoir la personne dans son for intérieur. Mais, comme il est déjà difficile de se connaître soi-même, quelques aides sont nécessaires.

L´inconscient se manifeste entre autre dans les rêves, les fantaisies, les images et les désirs d´une personne. Les images cachées de l´âme se révèlent par exemple dans les rêves. Si un patient a rêvé d’un énorme lion qui l´a attaqué ; le sentiment qu´a éprouvé le patient lors de cette attaque et ce à quoi il associe spontanément ce lion sont très importants. Cette impression profonde ressentie pendant le rêve donne alors des indices pour le choix du médicament. Dans ce cas par exemple, lorsque le patient décrit qu´il avait peur d´être tué, cela pourrait être un indice pour choisir Phosphorus.

Cet état émotionnel donne alors une indication d’un remède homéopathique.

Ces niveaux sont connus depuis longtemps en homéopathie. Les remèdes homéopathiques sont habituellement choisis dans les cas chroniques en raison de la totalité des symptômes. Dans le traitement homéopathique du cancer, il existe plusieurs autres niveaux de traitement que j’expliquerai plus en détail dans ce livre.

LE TRAITEMENT DU CANCER EN HOMÉOPATHIE

Le traitement du cancer est sûrement l´un des plus grands défis pour l´homéopathie car il est nécessaire de travailler de façon extrêmement consciencieuse pour faire le choix du médicament adéquat afin d´agir favorablement sur l’activité tumorale, et pour finalement pouvoir guérir les tumeurs. Pendant le traitement du cancer par homéopathie, une des difficultés saillantes est la sélection des symptômes à retenir pour le choix du médicament.

Lorsque de nouveaux patients arrivent à la clinique avec une tumeur qui n´est pas encore traitée, nous avons la plupart du temps une image plus claire des symptômes généraux du patient et de ceux de la tumeur. Nous pouvons ainsi choisir plus facilement le remède. Au cours des années il s´est avéré que la meilleure configuration est celle où le remède du patient est le même que le remède de la tumeur. C´est à dire lorsque les symptômes présentés actuellement par le patient recouvrent d´une part les symptômes actuels de la tumeur et d´autre part les symptômes chroniques du patient.

Mais que faisons nous si le cas est compliqué miasmatiquement, ou quand doiton, ou a-t-on le droit, de traiter de façon organotrope ?

J´expliquerai plus tard en détail toutes les étapes du traitement du cancer dans les exemples de cas. Mais faisons d´abord une petite rétrospective historique, pour savoir qui a déjà traité le cancer homéopathiquement et avec quels succès.

Est-ce que ce sont des traitements distincts, des posologies spéciales ou des remèdes vraiment spécifiques qui ont permis des guérisons de cancers ?

Nous devons bien entendu commencer par Hahnemann qui nous a donné avec la sixième édition de son « Organon de l´Art de Guérir » un outil grandiose. Considérons d´abord dans l’Organon, quelques paragraphes importants pour le traitement du cancer.

Hahnemann écrit à ce sujet dans l´Organon §171 :

§171*Dans les maladies chroniques non vénériennes, celles qui par conséquent proviennent le plus habituellement de la psore, on a souvent besoin, pour guérir, de plusieurs médicaments antipsoriques en succession, de telle sorte qu’à chaque nouvelle prescription le nouveau remède soit choisi selon les principes homéopathiques conformément au groupe des symptômes persistants, et seulement après que le précédent ait épuisé sa pleine action.»1

C´est un paragraphe important qui nous montre qu´il n´y a pas forcément un remède - le soi-disant similimum - qui guérit le cas en intégralité, mais qu´il y a des cas où il est nécessaire de prescrire plusieurs remèdes. Lorsque le premier remède a terminé son action, un nouveau remède qui a une autre sphère d´action et qui agit précisément sur le groupe des symptômes restants sera choisi.

Par exemple, nous observons souvent à la clinique qu’après la disparition (par homéopathie) de douleurs tumorales, des médicaments plus profonds deviennent nécessaires, ou encore que des symptômes actuels disparaissent alors que des symptômes chroniques plus anciens persistent.

Dans l´histoire de l´homéopathie figure le Docteur J.C. Burnett (1840-1901) qui fut un spécialiste des successions de médicaments. Dans ses cas de tumeurs, il prenait en compte les nombreuses étapes de la maladie, les influences miasmatiques, les suites de vaccination ou les étiologies particulières, et il traitait pas à pas les tumeurs les plus sévères.

Mais restons encore avec Hahnemann, arrêtons-nous aux paragraphes 172 et 173 dans lesquels il parle des maladies défectives. On entend souvent les homéopathes dire qu´il est impossible de traiter le cancer car il n´y a pas de symptômes sur lesquels fonder le choix des médicaments.

Hahnemann écrit à ce sujet :

§172Une difficulté semblable dans le chemin de la guérison survient quand on a trop peu de symptômes de la maladie, circonstance qui mérite notre scrupuleuse attention, puisqu’en parvenant à l’écarter, on élimine presque toutes les difficultés qui peuvent faire obstruction à cette thérapeutique, la plus parfaite de toutes les méthodes curatives (abstraction faite que son arsenal thérapeutique est encore incomplet).

§173Les seules maladies qui semblent ne se manifester que par quelques symptômes, semblent de ce fait les plus difficiles à traiter. On pourrait les appeler maladies défectives, parce qu’elles n’affichent qu’un ou deux symptômes essentiels lesquels éclipsent presque tous les autres. Ces maladies défectives appartiennent pour la plupart à la classe des maladies chroniques.

Nous avons dans chaque cas de cancer beaucoup de symptômes, mais demeure la difficulté de sélectionner exactement les symptômes qui représentent l’activité cancéreuse. C´est particulièrement difficile justement dans les cas avancés, car nous ne pouvons plus nous baser sur la totalité des symptômes parce que la maladie est devenue défective.

Il est alors particulièrement important de prendre le groupe actuellement prédominant de symptômes, groupe qui est directement lié à l’activité cancéreuse. Le remède à choisir doit correspondre aux troubles, aux désagréments principaux du patient et aux symptômes associés. De nombreux praticiens affirment souvent que le cancer ne peut plus être traité parce que la force vitale est trop faible pour produire des symptômes et que la maladie est devenue trop défective. Mais bien sûr, c’est faux, il suffit de faire une distinction entre les symptômes chroniques et ceux qui attirent actuellement notre attention sur le cancer. Il y a toujours des symptômes dans le cancer, il faut juste les découvrir.

Hahnemann écrit à ce sujet :

§175 «Les maladies défectives internes doivent souvent être attribuées au manque de discernement de l’observateur médical, incapable de découvrir toute l’étendue des symptômes réellement présents qui pourraient lui permettre de compléter le portrait de la maladie. »

Nous devons donc être attentifs et utiliser tous nos sens pour filtrer les symptômes singuliers, ceci est très important.

Hahnemann écrit à ce sujet §178 :

§178Indiscutablement, il arrive parfois que ce médicament, choisi en observant avec soin la loi homéopathique, guérisse en produisant la maladie artificielle semblable qui convient pour anéantir le mal présent. Cette éventualité a d’autant plus de chances de se produire quand ces quelques symptômes pathologiques sont très frappants, bien marqués, rares et particulièrement distinctifs (caractéristiques).

Nous devons identifier ces rares symptômes caractéristiques et frappants. C’est pourquoi il est si important de réaliser des anamnèses détaillées afin d´obtenir l´intégralité de tous les symptômes. Il faut commencer par considérer l’ensemble des symptômes chroniques, puis les symptômes directement liés au cancer, ensuite les symptômes actuels et enfin les symptômes miasmatiques. Alors, n’est-ce pas soudainement compliqué ?

Finalement, quels symptômes prendre lorsque nous traitons le cancer? Pourquoi l’ensemble des symptômes ne suffirait-il plus à traiter le cancer ?

Qu’écrit J. C. Burnett à ce sujet dans sa belle brochure intitulée «The curability of tumours through drugs» ?

« Je ne peux être d’accord avec l’affirmation selon laquelle la maladie s’exprime entièrement dans les symptômes, parce que ce n’est pas vrai : il peut en être ainsi ou il peut ne pas en être ainsi.

1 Ndt : Toutes les traductions des aphorismes tirés de la sixième édition de l´Organon de l´Art de Guérir du Dr. Samuel Hahnemann proviennent du livre : Homéopathie, Pratique de la Nouvelle Médecine, Tomes I et II, du Dr. Édouard Broussalian (HLP Publishing 2018) sauf quelques exceptions qui portent un *, pour lesquels la traduction a été faite par le collectif des traducteurs.

Il ne suffit pas de couvrir l´intégralité des symptômes, car une fois que cela a été fait, nous sommes seulement à mi-chemin et nous devons nous poser les questions suivantes : quelle est la vraie nature, les antécédents naturels et le prologue, la pathologie de la maladie à laquelle nous pensons ? Qu´est-ce qui l´a provoquée ? Le facteur causal est-il toujours présent ou a-t-il déjà disparu ? Le remède choisi est-il capable de produire une maladie vraiment semblable à celle que nous avons devant nous ? Le remède est-il vraiment homéopathique au processus pathologique, le recouvre t’il du début à la fin ?

Sinon, nous sommes sur la mauvaise voie quand il s’agit de vraiment guérir et non pas seulement de soulager.»

Il est évident que Burnett était un clinicien qui travaillait au contact des patients atteints de cancer et traitait les cas les plus graves. Il ne s’est pas laissé effrayer par des théories figées et a réfléchi à de nouvelles voies. À la clinique, nous discutons souvent des symptômes que nous allons garder et valoriser lorsque nous traitons un nouveau cas de cancer. Si le remède qui couvre la totalité des symptômes couvre aussi les symptômes du cancer, alors nous sommes très heureux et dans 70% des cas, c’est la bonne façon de traiter le cancer. C’est une notion de base importante que mon professeur, le Dr Spinedi, défend et enseigne à juste titre. Mais il y a aussi des cas particuliers pour lesquels la totalité n’est plus suffisante et où il faut alors traiter de façon organotrope ou miasmatique.

Si l’étiologie est connue ou si le remède ne peut pas atteindre la pathologie, la stratégie sera différente.

Quels autres éléments que la totalité peuvent nous aider, et pourquoi la maladie ne s’exprime-t-elle pas toujours dans les symptômes ? J. C. Burnett nous aide encore une fois dans la réponse à cette question :

La limite d’action d’un remède

La limite d’action d’un remède, c’est le seuil au delà duquel le remède ne peut plus agir dans un processus pathologique. Par exemple, si nous traitons une pneumonie et que les symptômes indiquent clairement Phosphorus, alors Phosphorus guérira si c’est une pneumonie qui est dans le domaine d´action de Phosphorus. Cependant, si la cause de la pneumonie est un corps étranger, par exemple un clou, Phosphorus ne pourra plus guérir. Le clou est le point limite de l´action du remède.

On peut regarder de plus près le cas de Burnett, dans lequel il a soigné une jeune fille qui souffrait de crises répétées de congestions cérébrales : « Son visage devenait rouge et brûlant soudainement; ses pupilles étaient grandes et ouvertes ; elle était agitée ; elle se jetait d´un côté à l´autre et délirait. C’était une belle image d’empoisonnement à la belladone et ainsi Belladonna a été donné à chaque fois et a guéri à chaque fois.»

Mais Belladonna a cessé de fonctionner pendant l’une des crises et la fille est morte. Pourquoi ? La cause des crises était une tuberculose méningée. Les symptômes plaidaient clairement en faveur de Belladonna. Belladonna est venu à bout des symptômes, mais n’a pas réussi à infléchir le processus pathologique plus profond de sorte que la maladie a progressé dans l’ombre et la patiente a fini par mourir. Belladonna n’est pas un remède capable d’induire un processus pathologique similaire à celui de la tuberculose, et donc dans ce cas la limite d’action était exactement au point précis où un remède miasmatique aurait pu prendre la relève et effectuer la guérison. C’est pourquoi il est si important que nous fassions une anamnèse approfondie et que nous enregistrions toutes les indications pour une bonne thérapie.

Burnett écrit aussi que la totalité des symptômes est pour lui une palliation scientifique, parce qu’il ne suffit pas de supprimer seulement les symptômes du patient.

«Si le champ d´action d´un remède ne correspond pas à la maladie elle-même, alors il ne peut en résulter de réelle guérison, et peu importe combien de symptômes sont réduits au silence. Pour guérir une maladie avec des médicaments, ces derniers doivent être en relation avec le développement de la maladie elle-même, et peu importe si les symptômes révèlent le processus ou non. Lorsque les symptômes décrivent correctement le processus pathologique, alors les symptômes sont suffisants.»

C’est aussi exactement cela que Hahnemann nous a décrit, pour revenir brièvement sur le §172 : « un trop petit nombre de symptômes d’une maladie à guérir «

C’est très important, cela signifie que, dans le cas de maladies défectives comme le cancer, nous avons peu de symptômes relatifs à la maladie à guérir. C´est à dire que nous avons beaucoup de symptômes, mais ceux de la maladie à guérir sont peu nombreux et nous devons les découvrir.

Le remède doit également se trouver dans le champ d´action de la maladie à guérir. C´est pourquoi il arrive parfois qu’un remède, s’il est choisi en fonction de l’ensemble des symptômes, peut ne pas guérir si son tropisme n’est pas pris en compte. Notre remède doit aussi avoir un rapport avec l’activité cancéreuse.

Il est déjà clair que le traitement du cancer est composé de couches multiples, et je vais présenter dans ce livre de nombreux cas complexes qui illustrent cela. Burnett a certainement raison, mais dans la plupart des cas à la clinique, nous avons réussi le traitement du cancer avec des remèdes choisis en fonction de la totalité des symptômes. Toutefois, il s’agit généralement de cas peu complexes.

Revenons à Hahnemann, à ce qu’il écrit sur la cause des affections locales et du cancer :

§201Manifestement la force vitale humaine, quand elle est encombrée d´une maladie chronique qu´elle n´arrive pas à surmonter par ses propres forces, décide (instinctivement) de produire une affection locale sur une partie externe quelconque, uniquement dans le but, de provoquer et d’entretenir une affection sur cette partie externe de la moindre importance vitale, et ainsi d´apaiser la maladie interne qui menace de détruire les organes vitaux et de dérober la vie du malade. On pourrait dire que la force vitale la dévie vers un symptôme local vicariant afin en quelque sorte de l´évacuer.