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Pourquoi aimer ? Pourquoi travailler ? Pourquoi exister ? Autant de problématiques que l’auteur vous invite à étudier dans cet ouvrage aussi original qu’intrigant, au cœur des plus grandes contradictions de notre moralité. Êtes-vous prêt à voyager dans le monde fascinant du questionnement ?
À PROPOS DE L'AUTEUR
Depuis l’enfance, l’écriture est pour Antony Oms une façon d’affronter la réalité sociale, et cette recherche de liberté ne l’a jamais quitté. Âme orale – Philosophie romancée existe afin que l’auteur partage avec vous sa vision moderne et personnelle de la société, tout en s’adonnant à l’art passionnant néanmoins complexe de l’essai philosophique.
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Seitenzahl: 65
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Antony Oms
Âme orale
Philosophie romancée
Essai
© Lys Bleu Éditions – Antony Oms
ISBN : 979-10-377-7466-8
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivante du Code de la propriété intellectuelle.
À mon épouse Léa,
Pour sa patience et ses conseils,
À ma mère Martina,
Sans qui je n’aurais rien à raconter.
Depuis la naissance de notre petit écosystème au milieu du vaste océan qu’est l’univers, la même question taraude l’être humain : quel est le but de l’existence ? Cette étrange interrogation naquit peu de temps après que nos premiers ancêtres – lassés de cueillir des baies à longueur de journée – quittèrent leurs grottes pour faire un tour afin d’explorer l’autre côté du jardin. Et quelle ne fut pas leur surprise, là-bas, en découvrant la vastitude d’un nouveau monde tout entier ! Bien des primates s’en seraient arrêtés là, l’exploration étant une chose dangereuse et rarement récompensée au temps du tigre à dent de sabre et du mammouth laineux… Mais rien à faire, l’humain néandertalien était déjà doué d’un entêtement hors du commun et décréta qu’il était temps pour lui de recouvrir la planète de ses huttes, de ses feux et de ses peintures. Ainsi, des milliers d’années durant nous continuâmes d’envahir cette terre pour transformer le paysage et dompter les espèces que nous considérions comme inférieures selon notre bon plaisir, pareil à d’insolents roitelets primitifs.
Toutefois, un territoire restait inlassablement hors de notre portée, loin des préoccupations terrestres de nos petits esprits sauvages : là où poussaient les prémices des éternelles questions de l’existence. L’exploration de cet endroit menait sans cesse à des chemins inaccessibles, s’étirant davantage à chaque tentative de les cartographier. Ainsi, de petits groupes abandonnèrent leur foi animiste – qu’ils jugeaient trop faible de par ses vertus contemplatives – pour se pencher vers d’autres aspirations jugées plus concrètes. Ces nouvelles croyances ne promettaient pas seulement de répondre à toutes les questions existentielles des hommes, mais elles assuraient aussi l’accès à un niveau de conscience supérieur à travers le sacrifice et la soumission. Évidemment, ces accointances, qui de nos jours auraient été grandement remises en question, ont littéralement permis à quelques chefs de file obscurs de trancher la tête de tous les grands esprits – qui, durant les milliers d’années suivantes, auraient pu se superposer afin d’apporter une prémisse de réponse aux grandes interrogations de l’humanité.
C’est durant ces longues années d’errance dans le désert de la Foi que les mythes surpassèrent la recherche, et que l’on put, par exemple, faire coucher le ciel avec la terre pour expliquer notre création, accuser la pluie de sorcellerie, séparer la mer en deux, faire pleuvoir des grenouilles, saigner du vin, soigner toutes les maladies avec de l’eau et, pour ainsi dire, braquer toutes les questions de l’univers sur notre égo surdimensionné…
Personne, à cette époque, ne se posait plus de question. Comme si un scénario Holywoodien était devenu la religion d’État de l’humanité, avec ces super-héros : les dieux. Et gare à celui ou celle qui pensait trop fort, car un goulag de tourments sur mesure (et bien entendu éternel) l’attendait. Finalement, en y repensant, on en rirait presque ! Sauf que cette période d’infernales croyances marqua au fer rouge nos esprits. Même des milliers d’années plus tard. Nos ancêtres primitifs, qui se laissèrent charmer par la simplicité, ont dilué nos capacités de réflexions pour l’éternité.
Heureusement, de nos jours nous sommes des millions à vouloir retourner camper sur les territoires autrefois interdits où poussent librement les questions existentielles… N’en déplaise à ceux qui préfèrent se laisser bercer d’ignorance, pensant qu’un paradis de nuages nous attend au centre d’un univers aveugle et grossier, dans lequel nous ne cessons de naître et de mourir au grès de lois chaotiques. Soit, laissons faire ces pauvres âmes, car nous ne pouvons pas lutter contre la bêtise humaine qui cherche à se rassurer à tout prix.
Pour ma part, après avoir passé un certain temps à vagabonder dans les plaines du questionnement, je n’arrive toujours pas à comprendre nos mécanismes sociaux. J’ai beau les retourner dans tous les sens, ce n’est qu’un puzzle sans fin. Plus nous réfléchissons, plus nous évoluons et plus nous oublions. Durant notre existence, nous ne cessons de reproduire involontairement les mêmes erreurs. C’est un cycle inéluctable pour tout être humain qui se respecte et c’est pour cette raison que la philosophie est essentielle à notre développement. Mais dans cette société où tout fou le camp, où l’on confond l’intelligence et le savoir, la sagesse et la vieillesse, la même question tourne en boucle dans mon esprit : « qu’est-ce que je fous là ? ». Cette phrase interrogative, composée de je et de fous me met particulièrement mal à l’aise : comme s’il fallait être fou pour s’interroger sur sa place dans l’existence.
***
Avant que vous ne commenciez à lire les chapitres qui vont suivre, je tiens à vous informer de trois choses capitales – premièrement, je ne suis, en aucun cas, légitime à vous enseigner quoi que ce soit, vous êtes donc totalement libre d’interpréter les idées exposées entre ces pages. En réalité, plus vous le ferez, et plus le texte prendra du sens. Vous serez probablement surpris, parfois troublé, agacé, vous rirez aussi (un peu), mais le questionnement ne vous quittera pas, ou sinon, c’est que je me suis complètement planté – deuxièmement, je voudrais vous parler du titre : ces grosses lettres n’ont pas uniquement vocation à attirer votre regard dans les librairies afin de vous convaincre substantiellement de dérouler votre portefeuille. Non. Elles ont une vraie raison d’être.
Lu d’affilé, elles forment le mot AMORAL. Cela signifie que ce que vous lirez va à l’encontre des banalités et des lieux communs chers au cœur du primitif. Aussi, vous trouverez en ce titre deux particules très importantes : ÂME et ORALE. J’essayerais donc d’ouvrir mon âme pour vous partager certaines pensées au travers de multiples expériences. Bien sûr, je ne parle pas d’Âme au sens religieux, mais d’Âme au sens littéraire du terme, enveloppe de notre essence – troisièmement, vous aurez noté le sous-titre : « Philosophie romancée ». Cela ne veut rien dire et tout dire à la fois, de la philosophie en somme. Enfin, pas exactement. Ce livre n’est pas qu’un essai, c’est une aventure. Vous y trouverez des pensées, mais aussi des histoires, des dialogues, du suspens… Inutile d’espérer la linéarité d’une œuvre intellectuelle classique.
À présent que vous êtes pleinement conscient de la création littéraire que vous vous apprêtez à découvrir, j’aimerais vous entretenir du processus qui m’a amené à l’établir :