Aurélia - Rudy Lemaire - E-Book

Aurélia E-Book

Rudy Lemaire

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Beschreibung

En 1858, Aurélia Kovac, une jolie fille en fleur à l'aube de ses 18 ans s'en revient d'un pensionnat français.
Son père, un brillant homme d'affaires, l'y a placée au décès de sa mère.
Au cours de ce voyage vers sa Hongrie natale, Aurélia va vivre une aventure qui va changer sa vie.


À PROPOS DE L'AUTEUR


Rudy Lemaire, auteur liégeois, né en 1940, est publié avec l'aide de Colas-Créations asbl depuis 2017.
Dans les années 80, alors qu’il posait des câbles sur chantier et pour agrémenter la trêve hivernale, il lui est venu l’idée d’écrire. Rudy affectionne tout particulièrement la romance et l'aventure.
Son premier récit Aurélia est un roman d'aventures sur les terres hongroises du XIXe siècle.
Rudy enchaîne en 2018 avec La Vallée Perdue. Un nouveau roman d'aventures lequel emmènent cinq Belges au Brésil, cette fois à notre époque.
En 2019, vous retrouvez les mêmes cinq amis belges aux prises avec des extraterrestres dans La Terre en Danger.
L'Invasion de la Terre, le troisième tome sort en septembre 2020.
L'auteur ne compte pas s'arrêter là : d'autres histoires sont en cours d'écriture.







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AURÉLIA

 

Roman

 

Rudy LEMAIRE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Toute reproduction, adaptation et traduction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Ces représentations ou reproductions, par quelque procédé que ce soit, constitueraient donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 

Tous droits réservés.

© Avec l’aide des Éditions Colas-Créations asbl– Liège/Belgique, 2022

www.colascreations.be

ISBN : 978-2-9602028-7-8

Couverture : © POHARP-Photographie

1

 

 

En 1858, une voiture tirée par quatre chevaux roulait à vive allure, malgré une route à peine tracée dans la neige. Le cocher menait son attelage d’une main ferme, tout en grommelant sur le mauvais sort qui s’abattait sur lui ; casser une roue, cela ne lui était jamais arrivé, et pour rattraper son retard, il pouvait bien fouetter ses chevaux.

À bord de la diligence, se trouvaient un marchand de vin et son épouse revenant d’avoir fait de bonnes affaires, deux femmes en noir ayant enterré l’un des membres de leur famille, et deux autres voyageurs à la mine patibulaire qu’il ne valait mieux pas déranger. Dans le même convoi, il y avait aussi une fille de dix-huit ans, Aurélia Kovac, et sa dame de compagnie. Cette dernière était envoyée par son patron chercher l’adolescente à Paris. Il l’avait en effet placée là-bas à la mort de sa femme. Aurélia était une belle demoiselle de un mètre soixante aux longs cheveux noirs, aux yeux bleus d’un regard tendre et doux, au petit nez retroussé, à la bouche bien dessinée, aux lèvres pulpeuses laissant apparaître deux parfaites rangées de dents blanches comme des perles, au buste parfait et d’une taille fine.

— Madame Travolski, quand arriverons-nous ?

— Nous arriverons bientôt au relais, ma chérie. Nous y passerons la nuit et reprendrons des forces pour le reste du voyage. Et demain soir, si Dieu le veut, vous embrasserez votre Père.

— Qu’il me tarde d’arriver, j’ai tellement hâte de le revoir. Cela fait maintenant deux ans. Sa dernière visite date de Noël, et Noël… c’est dans cinq jours.

— Oui. Et pour votre retour, votre Père vous réserve une grande surprise.

— Une surprise ?

— Oui. Et, je crois que vous serez contente.

— Madame Travolski, dites-moi ce que c’est, je vous en prie.

— Non, non, sinon ce ne serait plus une surprise.

Tout en devisant de la sorte, le temps passait. La voiture traversait une contrée déserte et entrait dans une petite forêt.

Soudain, un coup de feu éclata. Le cocher tira sur les rênes pour arrêter son attelage. Aidés des freins, les chevaux stoppèrent leur course et la carriole s’immobilisa à quelques mètres de deux individus leur barrant la piste en brandissant des armes. Subitement, de chaque côté du convoi, surgirent d’autres hommes dont le visage était caché par des foulards, mais leurs vêtements laissaient bien voir quel genre de personnages ils étaient.

— Des gitans, dit le cocher.

— Que tout le monde sorte de la voiture et lève les mains, lança un homme qui paraissait être le chef.

— Oh, Seigneur ! s’écria la femme du marchand de vin. Des bandits vont nous tuer. Nous sommes perdus.

Elle se blottit alors dans les bras de son mari… tremblant autant qu’elle.

Tout le monde descendit. Et, l’épouse du commerçant dut être soutenue pour ne pas tomber.

— Rangez-vous à côté de la carriole, ordonna le chef. Trois de mes hommes vont passer parmi vous et vous leur donnerez tout ce que vous avez. Ne leur cachez rien, car ils pourraient devenir méchants.

Après son signal, trois hommes se dirigèrent vers le petit groupe, pas du tout rassuré, qui sortait déjà tout ce qu’il possédait.

— Argent... bijoux... par ici s.v.p. Messieurs-Dames.

Devant Aurélia, un type aux cheveux et aux yeux noirs la regardait fixement. D’une main, il tenait un pistolet et l’autre se tendait vers elle. La jeune fille enleva ses bagues et bracelets, et les lui remit.

— C’est tout ce que j’ai.

Il lui fit signe qu’elle avait encore une chaînette autour du cou.

— Je vous en prie, ne prenez pas ma croix. C’est ma mère qui me l’a donnée sur son lit de mort, je vous en supplie…

L’homme, que l’on devinait jeune sous son foulard, hésita. Avec un léger signe de tête, il se tourna vers la voisine de la demoiselle, mais la voix forte du meneur l’interpela.

— Hé là, toi ! Prends-lui aussi sa croix ; c’est un bijou, non !

Le gars se retourna vers lui, mais n’eut pas le temps de dire un mot.

— Fais ce que je te dis, sinon…

L’autre s’exécuta à contrecœur. Il revint vers la jeune fille et, avec un haussement d’épaules, lui tendit la main. Aurélia, tout en ouvrant le fermoir de sa chaînette, se retourna vers le chef pour lui lancer un regard rempli d’éclairs de haine à cet homme qui imposait de lui prendre son bien le plus précieux.

— Soyez maudits pour ce que vous demandez de faire aux autres.

Tout en remettant la petite croix dans le creux de la main du bandit, des larmes lui couraient déjà le long de son visage d'ange. Ses beaux grands yeux en pleurs rencontrèrent ceux du malfrat. Elle eut un sursaut d’étonnement. Avait-elle bien vu ? Elle aurait juré que cet homme venait de lui faire un clin d’œil. Elle s’en est sentie légèrement vexée. Elle se demandait pour qui il la prenait. Quand tout fut volé aux passagers sans autre incident, le chef déclara :

— Remontez en voiture et ne vous arrêtez pas avant le relais.

Tout le monde s’exécuta et la diligence reprit sa route si brusquement arrêtée. Les voyageurs étaient choqués.

 

Mais bientôt, ils arrivèrent au relais. Là, ils trouveraient réconfort et sécurité.

— C’est honteux, s’écria le marchand de vin. Je me plaindrai à qui de droit. Ils vont entendre parler de moi.

Aurélia pleurait toutes les larmes de son corps et entre deux hoquets, elle murmurait :

— Ma croix… ils ont pris ma croix ; c’est tout le souvenir que j’avais de ma mère. Que le Bon Dieu les punisse !

Madame Travolski la serrait dans ses bras et lui parlait tout bas.

— Courage, ma chérie. Ces vauriens ne l’emporteront pas au paradis. Ils seront tous punis un jour pour leurs méchancetés.

Une heure plus tard, la voiture rentra dans la cour de l’auberge "Les Près fleuris". Celle-ci était le relais de la compagnie dont dépendait la diligence.

2

 

 

Une fois la voiture enfouie dans la petite forêt, les hommes se faufilèrent dans les taillis pour déboucher dans une clairière où ils avaient laissé leurs chevaux. Le meneur s’adressa à Serge.

— La prochaine fois que tu feras ce genre de chose, je te jure que tu le regretteras.

Serge Travoc ne répondit pas, enfourcha sa monture et tourna le dos. La petite troupe s’ébranla en silence. Alexis, son ami, vint se ranger à ses côtés.

— Serge, qu’est-ce qui t’a pris tout à l’heure ?

— Alexis, elle avait de si beaux yeux… Quand j’ai vu qu’ils se remplissaient de larmes, cela m’a fortement ému. Je suis honteux de lui avoir pris sa croix. Elle est si belle… qui peut-elle bien être ?

— Aucune idée.

Chevauchant côte à côte, ils arrivèrent à une cabane leur servant provisoirement de planque.

— C’n’est pas trop tôt, grommela le chef. Vivement un verre et un bon feu. Ensuite, nous partagerons le butin.

 

Dans ce lieu, un feu ouvert chauffait passablement bien. Les hommes buvaient sec pour se ragaillardir de leur froide équipée. Puis, le leader, un gars grand et fort, la quarantaine bien sonnée, les rassembla autour d’une table.

— Allons, les gars, venez ici !

Sur celle-ci étaient répartis les huit petits tas de bijoux et d’argent. Serge chercha tout de suite après le crucifix ; il avait beau fouiller encore et encore, il n’était nulle part. Son sang ne fit qu’un tour. Son cœur se serrait. La rage montait en lui, puis regardant le chef, il lança :

— Une minute... où est la croix ?

Tous les types s’observèrent, et un murmure de protestation se fit entendre.

— Oui, où est-elle ? dirent plusieurs voix.

Le meneur sentait grimper la colère chez ses hommes et leur beugla :

— Eh bien, quoi, les gars ? Vous m’avez reconnu comme votre chef. En tant que tel, c’est moi qui distribue les parts comme je l’entends et je peux garder pour moi ce qui me plait… et, cette croix me plait !

Les gaillards baissèrent la tête, ramassèrent leur part puis retournèrent vers leur lit.

Serge le défia fixement dans les yeux. Il y vit une lueur à faire peur, mais lui rétorqua :

— Je vous échange ma part de butin contre la croix.

— Il n’en est pas question. La croix, je l’ai, et je la garde. Estime-toi heureux que je te donne ta part après ce que tu as fait.

Puis, se retournant vers les autres :

— Maintenant, nous allons passer une bonne nuit, et demain nous nous séparerons pour quelque temps.

— Serge et toi, Alexis, vous allez monter la première garde jusqu’à minuit, puis vous réveillerez Yvan et Michel pour vous remplacer. Ensuite, ceux-ci, à deux heures, préviendront Wladimir et Andréa qui m’avertiront à quatre heures. Et moi, je réveillerai tout le monde à six heures pour reprendre la route. Allez, exécution !

Serge et Alexis sortirent de la cabane et prirent position chacun de leur côté.

 

Au bout d’un quart d’heure, Alexis entendit un son venant de sa droite ; un bruissement de feuilles mortes… Se tenant sur le qui-vive, il arma son pistolet et…

— Ne tire pas. C’est moi Serge !

— Mais, que fais-tu ici ? Si le chef nous voyait, il serait capable de nous jouer un mauvais tour.

— Écoute Alexis, il n’y a pas longtemps que je suis avec vous, et j’en ai déjà assez de cette vie de bandit. C’est plus fort que moi... et en plus, être commandé par un fou sanguinaire et dangereux pour qui le fréquente… Alexis, je n’arrive pas à oublier cette jeune fille. Je revois ses grands yeux m’implorant. Plus le temps passe, et plus j’y pense. Mon ami, veux-tu me faire plaisir ?

— Oui, mais que veux-tu ?

— Aide-moi à reprendre la croix à ce fou, puis nous fuirons tous les deux.

— Mais Serge, tu n’y songes pas sérieusement ? Tu ne fais pas grand cas de notre vie. Et puis, réfléchis un peu, où veux-tu aller après cette folie-là ?

— Nous irons à Budapest, il y a là tant de monde que nul ne nous retrouverait… et nous pourrions changer de noms ; nous nous perdrions dans la nature.

— Serge, ce que tu dis là est pure folie. Tu sais très bien qu’il nous retrouverait où que nous allions. Mais, qu’est-ce que tu penses ? Moi aussi, j’en ai marre de lui et de sa bande, marre de cette vie-là. Mais… tout bien réfléchi… je crois qu’à nous deux, on pourrait y arriver.

Serge, tout ému, prit la main de son ami et la serra fortement.

— Alexis, entre nous, c’est à la vie à la mort. Je vais rejoindre mon poste. Nous agirons au moment de la relève. Tu es d’accord ?

— Oui Serge, cela me va.

Peu avant minuit, deux ombres se glissèrent dans la petite cabane où dormaient les six hommes. L’une d’elles s’avança près du lit où se reposait le chef. Dans la pénombre, Serge fouilla les vêtements du gaillard. Il regardait souvent vers sa couchette afin de ne pas être surpris par l’un ou l’autre. Après bien des efforts, il dut se rendre à l’évidence… la petite croix ne se trouvait pas là. Il scruta les recoins de la cabane. Rien. Rien qui aurait pu le mettre sur une piste.

Alexis, toujours près de la porte, leva légèrement le bras pour attirer son attention. Serge le regarda et lui montra ses mains vides pour lui faire comprendre qu’il n’avait rien trouvé. Alexis s’approcha et lui souffla à l’oreille :

— Là… le manteau qui lui sert d’oreiller.

C’était le réveiller à coup sûr. Mais, il fallait tenter le tout pour le tout et retrouver la petite croix qui allait lui apporter l’espoir de revoir la jeune fille. Le courage faillit lui manquer le temps d’un instant. Ce sale type méritait qu’on l’abatte telle une bête féroce.

Comme il tendait la main pour saisir la redingote, l’homme remua, se retourna, mais, fatigué par une rude journée, se ramassa en chien de fusil. Il replongea dans son sommeil, ce qui dégagea le manteau. Serge put alors l’attraper et le tirer à lui. Son cœur battait à tout rompre. Il le fouilla. Sous ses doigts, il sentit quelque chose de petit et de dur. Youpi, il l’avait enfin ! D’une main, la casaque et de l’autre la croix. Il venait de la retirer d’une poche. Il leva le bras vers Alexis en lui montrant le crucifix. Tous les deux sortirent de la cabane. Sans dire un mot, ils sellèrent leurs chevaux. En les tenant par la bride, ils s’éloignèrent du repaire de ce fou dangereux ; il fallait faire vite et en silence pour mettre le plus de distance possible entre eux et ces bandits. Si ceux-ci ne se réveillaient pas trop tôt, ils auraient une chance de leur échapper.

Quand ils furent assez loin pour que les sabots les trahissent, ils enfourchèrent leurs montures et partirent au galop, au risque de se rompre le cou. La peur leur donnait des ailes.

 

Après dix minutes de course, Serge s’écria :

— Victoire, Alexis, j’ai bien eu peur de ne pas réussir. Maintenant, le plus dur reste à faire.

— Le plus dur ?

— Oui, c’est de ne pas se faire prendre quand ils nous chercheront.

— Oh là là ! Rien que d’y penser j’en ai les poils qui se dressent d’un coup.

Et sur cette boutade, les deux cavaliers s’enfoncèrent dans le froid de l’hiver.

3

 

 

La voiture s’immobilisa dans la cour de l’auberge. Le patron se précipita pour accueillir les voyageurs. Ceux-ci descendirent et se dirigèrent vers la porte ouverte sur ce qui allait être leur réconfort. À l’intérieur, ils trouvèrent la chaleur ; ce qu’ils attendaient depuis longtemps. L’hôtelier, un petit homme gras et joufflu, faisait des courbettes devant ses nouveaux clients.

— Entrez, Messieurs-Dames et, soyez les bienvenus. J’espère que vous avez fait bon voyage et que vous n’avez pas été trop secoués sur ces mauvaises routes.

— Monsieur, s’écria le marchand de vin, non seulement nous avons été bien secoués, mais le comble de tout est que nous avons été dépouillés. Que le diable emporte ces malfrats !

— Oh ! les pauvres gens, rétorqua l’aubergiste. Voulez-vous bien me suivre ? Je vais vous montrer vos chambres. Comme je vous plains d’avoir subi une chose pareille.

Pour les rassurer, il ajouta :

— Le dîner sera servi dans une heure.

 

Comme on le devinait, le repas fut animé. Chacun parlait de cette attaque si près d’un relais. Aurélia, assise à côté de madame Travolski, ne mangeait pas. Pourtant, cela sentait bon. Le cœur lui manquait. Le souvenir de sa croix perdue à jamais lui refaisait monter les larmes aux yeux.

— Allons ma chérie, il faut manger… ne serait-ce que quelques bouchées. Il faut garder des forces pour continuer le voyage.

— Je regrette, mais je ne puis rien avaler. Avec ces événements qui m’ont bouleversée, je préfère me retirer dans ma chambre et me reposer. Je vous souhaite une bonne nuit, Madame Travolski.

— Bonne nuit, ma chérie.

 

Aurélia monta dans sa chambre, elle se jeta sur le lit et sanglota. Elle pensa :

— « Oh ! Maman, ma petite maman. Je n’avais qu’un souvenir de toi et on me l’a pris ; comme je hais ces hommes qui ne pensent qu’à faire le mal. »

Finalement, les événements et la fatigue du voyage eurent raison de la jeune fille qui finit par sombrer dans un sommeil peuplé de cauchemars.

 

Madame Travolski, ayant mangé très peu, se leva de table et se dirigea vers l’escalier pour monter dans sa chambre. Elle passa devant le cocher qui causait avec l’aubergiste. Faisant mine de rien, elle s’arrêta et écouta les deux hommes.

— Vous ne les connaissez pas ?

— Si vous pouviez me décrire ces hommes.

— Ils étaient huit et le seul que nous ayons entendu parler était leur chef. Il avait une voix caverneuse. Il était grand, mais des foulards leur cachaient le visage.

— Vous dites un grand avec une voix caverneuse, il doit sûrement s’agir de Sandros.

— Sandros ?