Belle en soi - Catherine Bon - E-Book

Belle en soi E-Book

Catherine Bon

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Beschreibung

Quand amour rime avec vengeance...

Tout va pour le mieux dans la vie professionnelle d’Anthéa. Elle a monté avec Corine, son amie de toujours, un espace de soins, BELLE EN SOI. Audacieuses, dynamiques, les deux complices s’épanouissent et développent leur clientèle…
Côté cœur, Anthéa est quelque peu désorientée… Mais quand l’amour lui joue des tours, elle sait rebondir.
C'est d'ailleurs ce qui arrive lorsqu'elle rencontre Jean, un médecin qui a fui sa fiancée, Anne, trop cupide. Mais cette dernière n’a pas l’intention d’en rester là...

Découvrez sans attendre ce scénario d'une romance contemporaine passionnante !

EXTRAIT

Corine, tout en se levant
Je vous laisse, ne t’en fais pas si tu as du retard, je prendrai ta cliente, je n’ai rien avant 16 heures.
Sous la table, les jambes d’Anthea viennent entrecroiser celles d’OLIVIER.

Anthea
Merci je te revaudrai ça…
Corine quitte le restaurant. Olivier enlace Anthea.

Olivier
Comme j’ai envie de toi, tu es ma source de lumière…

Anthea
Raison de plus pour nous voir la nuit. On y verrait plus clair…

Olivier
Tu es cassante.

Anthea
Ça fait six mois que tu me donnes des excuses bidon, pour se voir le soir et passer enfin une nuit complète… J’ai de gros doutes, si tu dis que je suis ta source de lumière, sois honnête : je suis bien la seule ?

À PROPOS DE L'AUTEUR

Catherine Bon : Un peu aventurière, un peu sédentaire, j'aime la vie et j'aime avoir plein de projets, je ne m'avoue jamais vaincue quand l'un d'eux piétine, et je me relève pour continuer à avancer, découvrir, apprendre... car la vie et le temps sont un couple d'amis trop précieux pour être ignoré.

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Catherine Bon

Belle

en soi

Institut de beauté « Belle en Soi »

Paris xiie – Rue de Bouvines – Ext/Jour

C’est la fin de matinée pour une belle journée de juin.

La boutique est installée dans une toute petite rue de la capitale. On y trouve toutes sortes de produits naturels bios, pour les soins du corps, des produits cosmétiques, et des soins, du massage du corps, visage et même les pieds.

Corine (blonde aux cheveux courts, dans les 30 ans, et coquette) est derrière le comptoir à encaisser une cliente.

Anthea (brune cheveux aux longs, dans les 30 ans également, et vêtue simplement d’un jean et d’un tee-shirt où au dos est inscrit « the power of love ») est en train de renseigner une cliente. L’ambiance du salon est zen, très agréable…

Anthea

Passez cette crème sur votre corps c’est à base de coton… Savez-vous qu’en plus des massages nous faisons également de la réflexologie plantaire ?

La cliente

Ça consiste en quoi ?

Anthea

Sous la voûte plantaire, vous avez toutes les terminaisons nerveuses, et par des massages, vous pouvez vous relaxer, voire soigner des maux, le surpoids, soulager des douleurs au dos… et ensuite vous retrouvez le sourire, lol…

La cliente

Bien ça me plaît, je vais prendre rendez-vous et mettez-moi également un fond de teint, vous aviez fait un très bon choix la dernière fois.

Anthea

Très bien madame Davant. Pour quand ?

Les deux femmes traversent la boutique et Anthea passe derrière le comptoir pour noter le rendez-vous.

Anthea, voix off

Voilà, c’est ma vie, je la consacre au bien-être des autres, tout faire pour que l’on se sente bien dans sa peau. Prendre soin de soi devient vital… J’ai monté ce projet avec Corine, mon associée, il y a cinq ans. Corine et moi, ça remonte au lycée, nous avons eu cette idée après une mauvaise orientation en chimie, un échec au bac, on a jeté l’éponge. On s’est perdues de vue quelques longues années et voilà, on s’en sort pas trop mal, la clientèle est fidèle et nous comblées. Enfin, pas tout à fait, Corine vit le parfait amour avec son compagnon Jacques, mais moi c’est plutôt flou… Mais enfin j’ai Shanty, un cadeau de Corine, une minette de 2 ans. Pourquoi l’appeler Shanty ? Tout simplement parce qu’en hindou cela veut dire « paix et sérénité ». Et puis il y a Olivier, mon copain du moment, mais là ça se complique…

Anthea,fermant l’agenda

Voilà madame Davant, à mercredi.

Elle raccompagne sa cliente à la porte et referme celle-ci. Corine raccompagne également sa cliente.

Elles vont dans le fond du magasin où un espace est réservé à la réflexologie avec quelques fauteuils. Elles s’installent toutes deux dans des fauteuils, exténuées.

Corine

À qui le tour ?

Anthea, regardant sa montre

Dans une demi-heure, on va déjeuner. C’est à toi ?

Corine

Menteuse !

Elles éclatent de rire.

Corine

C’est bon, je passe mon tour…

Anthea retire ses chaussures, et Corine lui fait un massage des pieds, en commençant par mettre une crème.

Corine

Tu as fait l’inventaire et passé les commandes ?

Anthea

C’est fait. On va faire une belle marge ce mois-ci, il faut qu’on réfléchisse, à notre projet de site… Tu en as parlé à Jacques ?

Corine, tout en lui massant les pieds

Il est OK… On s’y met quand tu veux… j’ai des idées.

ANTHEA commence à s’endormir, et sursaute

Super…

Elle se rendort lentement. Corine, pose une serviette sur les pieds d’Anthea, et s’éloigne lentement, dans l’arrière-boutique.

À l’extérieur, la rue est calme, quelques passants entrent dans un restaurant.

Restaurant « À la Bonne Heure »

Rue des Bouvines – Int/Jour

Corine et Anthea sont attablées en train de déjeuner. Elles plaisantent avec d’autres clients.

Un jeune homme, Olivier, entre et retire son casque de motard (la trentaine, brun, plutôt pas mal) et vient s’asseoir à côté d’Anthea. Il l’embrasse sur les cheveux.

Olivier

Salut les filles. La même chose. Je viens t’enlever ma princesse…

Anthea,regardant Corine, puis Olivier

C’est quand tu veux ? Eh bien non, impossible, j’ai un planning chargé toute la semaine, ce soir si tu veux…

Olivier

Non, le tournage reprend à 17 heures et durera jusqu’à l’aube.

Le serveur lui apporte une assiette pleine, et elle est à peine posée, il pique sa fourchette et son couteau sur le steak et le dévore.

Corine

C’est qui le réal ?

Olivier

Hum, une jeune femme, c’est son premier long-métrage… J’ai un super travail en son à faire, et ça c’est top…

Il se tourne vers Anthea.

Olivier

Allez, ma douce… Je te promets que je ferai un effort pour te consacrer une soirée plus tard…

Corine, tout en se levant

Je vous laisse, ne t’en fais pas si tu as du retard, je prendrai ta cliente, je n’ai rien avant 16 heures.

Sous la table, les jambes d’Anthea viennent entrecroiser celles d’OLIVIER.

Anthea

Merci je te revaudrai ça…

Corine quitte le restaurant. Olivier enlace Anthea.

Olivier

Comme j’ai envie de toi, tu es ma source de lumière…

Anthea

Raison de plus pour nous voir la nuit. On y verrait plus clair…

Olivier

Tu es cassante.

Anthea

Ça fait six mois que tu me donnes des excuses bidon, pour se voir le soir et passer enfin une nuit complète… J’ai de gros doutes, si tu dis que je suis ta source de lumière, sois honnête : je suis bien la seule ?

Olivier, prenant Anthea dans ses bras

Je peux t’assurer, que tu es l’unique… Mais j’essaie de me faire un nom dans le milieu c’est pour ça que je bosse tout le temps…

Anthea sourit et se lève. Olivier la regarde tendrement s’éloigner vers la porte puis la rejoint.

Ils montent tous deux sur la moto qui s’éloigne maintenant.

Théâtre de quartier

Paris xie – Int/Jour

La moto est garée devant un théâtre, des projecteurs dehors, des camions de cinéma, des techniciens saluent Olivier, qui tient Anthea par la main et l’emmène à l’intérieur. Ils montent à l’étage et choisissent une loge, alors qu’en bas, on s’agite pour installer des éclairages. Olivier serre Anthea contre lui, ils s’étreignent et dans une passion dévorante, font l’amour contre le mur, debout.

Anthea et Olivier sont maintenant couchés à terre, elle une main caressant son visage, son torse, lui ses seins, ses cheveux, et les voilà qui recommencent…

Quelques instants plus tard.

Olivier

On s’entend vraiment bien de ce côté-là…

Anthearegarde Olivier, attendrie, tout en se rhabillant lentement

J’aime vraiment moi aussi, mais…

Olivier

Je m’en doutais. Mais ? Mais quoi ?

Olivier commence à s’énerver.

Anthea

Tu vois, la communication est difficile, décroche-moi un week-end, des moments comme ça, j’en veux encore mais là, j’ai la nette sensation que ces moments-là ne sont que des débuts de film… Je n’arrive pas à développer tout ça…

Et Anthea commence à partir.

Olivier

Attends, je vais te ramener, ce n’est pas ce que je voulais dire… C’est très compliqué.

Anthea

Je ne vois pas ce qui est compliqué, tu te compliques bien la vie… Allez, ramène-moi, tu finis toujours par tout gâcher…

La moto repart.

Bourgogne

Domaine des Vaillant – Int/Jour

C’est un grand domaine viticole dans la région de la Côte-d’Or, près de Nuits-Saint-George.

Un cabriolet toit ouvrant roule sur un chemin jusqu’au domaine. À son bord, Anne (30 ans blonde aux cheveux longs, sexy) est au volant, à ses côtés, Jean (la trentaine aussi, beau brun ténébreux). Jean semble énervé, Anne tente désespérément de lui caresser la cuisse puis le sexe, mais celui-ci s’y refuse… Il rejette sa main, Anne rit jaune.

Coup de frein devant la maison, Jean sort énervé, quant à Anne, elle descend lentement, sourire aux lèvres.

Anne

Tu ne m’aides pas à vider le coffre ?

Jean

Débrouille-toi t’es assez grande…

Anne, amusée, sort des sacs de vêtements, de chaussures… Enfin elle en a plein les bras et a bien du mal à porter les sacs, quand Jean revient sur ses pas et l’aide.

Ils entrent dans la somptueuse maison et Jean lâche les sacs dans le vestibule.

Roland (la soixantaine, cheveux grisonnants) est dans le salon, à siroter un scotch.

Jean, entrant dans le salon

Salut p’pa.

Roland

Tu en veux un ?

Anne, entrant également

Bonjour, beau-papa.

Roland

Tu me lâches un peu ?

Anne

Oh excuse… Bonjour Roland. Bien je monte faire des essayages, tu me rejoins Jean ?

Anne quitte la pièce.

Roland s’assure qu’elle est bien partie, s’approche de son fils et lui tend un scotch.

Roland

J’ai reçu un appel d’une ONG, ils cherchaient le Dr Jean Vaillant.

Roland scrute le moindre détail sur le visage de Jean en attendant une explication mais Jean est gêné, ne dit rien, il fait les cent pas, boit une gorgée, et s’adosse à une énorme cheminée.

Jean

Je vais partir en Afrique, en mission humanitaire …

Roland

Ah ?

Jean

C’est pour ce week-end, départ lundi matin…

Roland

Donc tu veux la planter mais vous n’étiez pas censés préparer votre mariage ?

Jean

Oui et non, je n’ai pas trouvé d’autres solutions. Et d’ailleurs, je n’ai pas encore donné ma réponse, c’est elle qui s’est mis en tête le mariage. Je peux te faire une confidence, p’pa ?

Roland

Dis toujours…

Jean

Je ne le sens pas ce mariage, je m’en rends compte au bout de deux ans, seulement… Elle aime tout ce que je déteste, elle a des goûts de luxe et ça ce n’est pas mon truc…

Roland

Et pourquoi maintenant ?

Jean

Ça fait un moment que cela me trotte dans la tête et maintenant que je pars, tout me semble plus clair.

Roland

Alors mon fils, réfléchis bien… et prends la bonne décision. Tu en as parlé avec elle ? Tu devrais… Allez, va lui parler… qu’elle ne se fasse pas trop d’idées…

Jean, tout en secouant la tête

Impossible, elle est déjà barrée. Le pire : elle compte sur moi pour ouvrir un cabinet de pyscho…

Jean se met à rire nerveusement, s’agite et rejoint son père, ils portent un toast.

Jean

Si tu savais ce que j’en ai à foutre de la psychologie… Anne exercer ce job ? Elle… j’y crois pas… Elle ferait mieux de se trouver un banquier… ou faire autre chose…

Anne, en off

Jean, tu peux venir ?

Jean reprend un scotch avec son père et quitte la pièce nonchalamment, verre en main.

Domaine des Vaillant

Chambre – Int/Jour

Anne est vêtue d’une robe très sexy.

Jean entre, ferme la porte délicatement derrière lui et pose son verre à moitié plein.

Jean

Anne, nous devons parler.

Anne s’approche et n’a pas de mal à le séduire, se frottant à lui, passant une main dans ses cheveux. Ils se laissent aller, le désir est plus fort quand soudain Jean la repousse.

Anne

Je ne te plais pas, comme ça ?

Jean

Non tu es très belle, mais je dois te dire quelque chose.

Anne

Après, nous devons rédiger la liste des invités. Tu m’as promis qu’on s’en occuperait ce week-end.

Elle s’agite dans ses paquets, alors que Jean s’agite, de long en large.

Anne