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Entre les murs d’un l’hôpital, une jeune femme donne naissance à une petite fille puis l’abandonne, laissant derrière elle une promesse brisée et un destin en suspens. Dans l’ombre de son secret, le fardeau de son passé écrase l’avenir incertain. La tension de l’intrigue monte alors que les répercussions de ses choix se déploient dans un tourbillon émotionnel, captivant le lecteur jusqu’à la dernière page.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Enrichi par son passage aux beaux-arts d’Alger,
Othmane Aoudjit puise son inspiration créative dans les profondeurs de l’âme humaine. À travers son écriture, il donne voix aux opprimés, dénonçant les injustices et apportant un soutien précieux à ceux qui souffrent en silence.
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Seitenzahl: 56
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Othmane Aoudjit
Ciellement toi
Roman
© Lys Bleu Éditions – Othmane Aoudjit
ISBN : 979-10-422-3290-0
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À ma fille Maroua Lisa,
au-delà de tout ce que tu peux imaginer,
tu es la seule qui offre à mon cœur
le sillage qui mène vers le paradis.
À Mme Bahia Rachedi,
une artiste au sommet de l’Algérie,
avec un cœur aussi grand que l’Afrique,
comme un ange par-dessus les étoiles,
nous regarde avec passion.
Sourire éternel sur son visage de bonté,
elle reste le symbole de la grande simplicité
sur un tapis satiné de diamants
au crépuscule de la grande Algérie.
À Adel Hasbellaoui,
avec deux (LL) pour mieux piloter dans les airs
des souvenirs et de la grande amitié.
Grand architecte, mon frère de toujours
de Sonatiba à Nice vers La Ciotat.
L’angoisse de cette jeune femme, qui se prépare à accoucher dans un lieu éloigné au secret de tous, reste pour elle un moment individuellement terrifiant où la vie s’arrête pour l’une et commence pour l’autre.
« Et à la fin, elles se retrouvent avec une ressemblance parfaite et des prénoms totalement identiques. »
La jeune femme est très épuisée, des pensées sombres frôlent son esprit. Elle essaie de trouver un motif solide pour pouvoir enfin respirer cette liberté perdue, sa vie de jeune femme épanouie et belle. Seulement, lorsque les petits coups de pied commencent à secouer son ventre, la réalité reprend le dessus et la jeune femme, impuissante, fond en larmes, touche son ventre et murmure des mots qu’elle invente pour son bébé : « Ciellement toi ! »
Le lendemain, elle sort pour marcher un peu, en évitant les gens, surtout leurs regards. Elle se parle en marchant et se pose toujours la même question :
« Et si quelqu’un de mon entourage remarque mon ventre… »
Stressée, paniquée et fatiguée, la jeune femme continue son chemin avec l’espoir de passer inaperçue.
Elle est désorientée en faisant les courses, consciente du temps restreint et de la menace qui pèse sur sa vie. Tel un voleur, elle avance frôlant les murs, la tête baissée, ses cheveux libres masquant son visage, sa démarche très lente montre que la jeune femme est dans une situation délicate.
Arrivée chez le boulanger, elle adresse un rapide bonjour au vendeur, commande une baguette de pain et reste silencieuse.
À côté d’elle, une femme tenant son enfant dans ses bras, toute souriante. Elle capte ce court moment d’un œil, elle voit l’enfant heureux qui joue avec les cheveux de sa maman et par une faiblesse naturelle ; elle touche la main du petit qui lui rend la caresse avec un rire parfaitement angélique.
D’un air triste, elle prend sa baguette et sort en jetant un dernier regard à l’enfant.
Le petit fait un signe de la main, un signe qu’elle prend avec plaisir et s’en va.
Elle décide de ne pas faire d’autres courses, la douleur est tellement forte qu’elle préfère rentrer chez elle.
Une fois à la maison, elle prend son petit carnet et sans réfléchir, elle note tout son parcours, du matin au soir, et marque à chaque fin de la page, deux mots qui sont sa force et son espoir : « Ciellement toi ! »
Elle regarde par la fenêtre, perdue dans ses pensées. Une chose la préoccupe particulièrement : un avenir incertain avec des opportunités bloquées dans un monde rempli d’injustices. Après une journée mouvementée, elle s’allonge sur son lit pour se reposer. Une main caresse son ventre tandis qu’elle chante une berceuse improvisée.
Elle s’endort avec un sourire innocent, laissant la nuit prendre le relais pour la réconforter.
Le matin, une douleur atroce réveille la jeune femme, elle se lève et regarde autour d’elle, elle essaie de se concentrer, mais paniquée, elle ne sait plus quoi faire, elle prend juste sa pièce d’identité et sort en courant vers l’hôpital laissant derrière elle son précieux carnet.
Arrivée aux urgences, elle se bat pour demander qu’on l’écoute surtout.
Le personnel essaie de la calmer, mais la jeune femme incontrôlable pleure de toutes ses forces, criant sa solitude aux infirmières, leur faisant comprendre sa situation et qu’elle peut perdre son bébé et sa famille en quelques minutes.
Épuisée par la douleur, elle se laisse soigner par les infirmières et lève les yeux vers le ciel, en quête de force ou d’un ange pour l’aider à surmonter cette épreuve qui est la plus difficile de sa vie. Quelques heures, plus tard, la jeune femme est allongée dans son lit, impatiente de voir son bébé, elle interroge l’infirmière pour obtenir tous les détails de l’accouchement, en particulier après la naissance du bébé.
Elle veut tout savoir sur son bébé, les moindres détails.
Elle veut surtout profiter de chaque instant avec lui, que ce soit quelques minutes, ou quelques heures !
Elle s’apprête enfin à rencontrer sa petite fille. L’infirmière la pose délicatement sur sa poitrine, elle lui donne le sein pour la première et dernière fois, la serre dans ses bras dans un instant bref, mais tellement précieux pour son cœur de jeune maman.
Elle demande aux infirmières de la laisser seule avec son bébé. Avec tendresse, elle le serre dans ses bras et pleure. Les larmes coulent sur le visage de cet ange qu’elle aime de tout son être. Elle lui chante une berceuse improvisée et murmure doucement à son oreille : « Ciellement toi ! »
Les yeux fermés, la petite s’endort pour la première fois dans les bras de sa maman, mais aussi la dernière.
Deux jours plus tard, la jeune maman, obligée de partir, signe la plus difficile décision de sa vie et laisse sa carte d’identité dans le dossier, une manière de dire à son bébé « Retrouve-moi, ma fille ! »