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Marie est une enfant comme les autres aux yeux de tous. À peine âgée de huit ans, elle vit une réalité bien différente après l’école, loin des contes de fées. Sous le joug d’une mère castratrice, elle endure une existence marquée par la misère au sein d’une secte. Aura-t-elle la force et le courage, tel un phénix, pour s’en libérer ?
À PROPOS DE L'AUTRICE
Depuis son plus jeune âge,
Marie Tola a consigné les épreuves les plus difficiles de sa vie dans un journal intime. Ce carnet est devenu son bouclier et son exutoire, lui offrant la force nécessaire pour surmonter ses souffrances. Il lui est apparu comme une évidence de partager son récit : un message d’espoir pour tous ceux qui pourraient se reconnaître dans son histoire.
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Seitenzahl: 52
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Marie Tola
Comme le phénix
Roman
© Lys Bleu Éditions – Marie Tola
ISBN : 979-10-422-4498-9
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Nous sommes comme des livres.
La plupart des gens ne voient que notre couverture, la minorité ne lit que l’introduction, beaucoup de gens croient les critiques.
Peu connaîtront notre contenu.
Emile Zola
On finit tous par mourir,
notre but n’est pas d’être immortels,
notre but est de créer quelque chose
qui nous survivra.
Chuck Palahniuk
À Charlotte,
À Benjamin,
Marie Tola
On dit que son envergure est considérable et dépasse les quatre mètres.
Son plumage se pare de rouge, de bleu et d’or, en éclatant.
Son aspect devient splendide.
Cet oiseau mythique symbolise la renaissance tous les 500 ans.
Pour l’homme, cela signifie que l’on sait rebondir après des échecs et que l’on tire des leçons pour ne plus jamais reproduire les mêmes erreurs.
D’aussi loin que je me souvienne, cette histoire je l’ai vécue.
Ma génitrice (cette mère) m’a tuée pendant 20 ans.
Durant toutes ces années, celles de ma première vie, je me suis éteinte doucement jusqu’à en mourir.
Puis, tel le Phénix, je me suis dévêtue, brûlant définitivement cette peau morte, et, d’un battement d’ailes, mon envol m’a fait renaître de mes cendres.
J’ai tout appris.
Je me suis rencontrée, autodisciplinée, autorisée, apprivoisée, évaluée, acceptée !
Grâce à cette immense envergure, ces 42 dernières années m’ont donné le choix de m’envoler vers ma vie, la vraie, celle que j’ai choisie.
J’ai pris quelques jours de congé avec mon mari et nous sommes descendus dans le domaine de la Sainte Maure dans le Var, à 500 km de chez nous.
Il faut dire que depuis 2017 nous ne prenons qu’une semaine de vacances par an.
Besoin d’évasion, fatigue, envie de se retrouver.
Nous installons notre camping-car dans un petit village en pleine nature, loin de tout, pour nous ressourcer.
L’odeur des pins parasols, en cette période, est forte ainsi que tous les arômes que la nature nous offre, prémices avant l’automne.
Un jour auparavant…
Mardi 6 septembre
Je ne me sens pas bien, état nauséeux permanent, très fatiguée.
Je ne dis rien et profite de notre balade quotidienne pour m’imprégner pleinement de ce paysage que j’adore.
Nous rentrons et nous nous arrêtons à la piscine.
J’ai chaud et l’eau me rafraîchit.
J’adore l’eau. Mon élément, surtout en apnée.
Un vrai dauphin !
En fin de journée, prise de vomissements, je vais me coucher.
J’ai dû prendre froid, cela ira mieux demain car c’est le jour de mon anniversaire.
Quelques heures plus tard, des douleurs épouvantables me réveillent et m’arrachent l’abdomen.
Mon corps expulse le peu d’aliments qui me reste de la veille.
La nuit se complique davantage jusqu’au moment où mon mari réveillé me demande ce qu’il peut faire.
Je lui réponds que je me sens mourir et qu’il faut appeler les pompiers, l’ambulance de toute urgence !
J’expulse mes entrailles, je me sens partir.
L’ambulance arrive et nous conduit à l’hôpital le plus proche.
40 de fièvre, tension à 20 et le verdict tombe : péritonite aiguë. Opération en urgence.
À cet instant, je pense à mes deux enfants qui ne me reverront pas vivante !
Nous sommes le 7 septembre 2022
60 ans sonnent pour moi.
Pas de resto, pas de bougies
Juste une chambre d’hôpital lugubre tant le bâtiment est vétuste, des perfusions sur chaque main.
Toute l’équipe médicale, chirurgien, infirmières,aides-soignantes sont d’une extrême gentillesse.
Mais…
Mais je suis vivante !
1961
Ma mère s’appelle Francine.
Elle est déjà fille-mère d’une fille de 2 ans, née en décembre 1959.
À cette époque, il faut être marié pour avoir des enfants. Mais elle ne l’est pas.
Elle fréquente un homme dont elle tombe éperdument amoureuse.
S’ensuivra une grossesse et le père déjà marié et ayant trois garçons ne divorcera pas pour elle.
Leur relation s’arrête comme elle a débuté. Il ne donnera plus de nouvelles et Francine annoncera la nouvelle à ses parents qu’elle est enceinte.
Ils seront là pour l’aider jusqu’à la naissance de son premier enfant.
Deux années passent et Francine rencontre mon père.
Ils se fréquentent puis se marient.
Mais sous une condition imposée par elle : je t’épouse si tu reconnais ma fille aînée.
Mon père se pliera à son exigence, il est amoureux et que ne ferait-il pas pour la combler de joie.
Nous sommes en novembre 1961. Je suis conçue en décembre.
1962
Durant les premiers mois de vie maritale, rien ne va plus.
Je n’ai jamais su exactement mais ma mère disait que mon père ne faisait que de mauvais coups, qu’il avait beaucoup de problèmes psychologiques, qu’il était schizophrène.
Au bout de quelques mois, avec sa grossesse avancée, elle quitte l’appartement conjugal, sans rien lui dire, ne laissant que les affaires de mon père dans l’appartement.
Elle ne donne aucun signe de vie pendant toute cette période.
Elle fait savoir à ses parents que mon père est fou, qu’il a des problèmes psychiatriques et elle entame les démarches pour une demande de divorce.
Elle accouche le 7 septembre 1962, à 20 h 20, à l’Hôpital de Lyon IIe, d’une fille qu’elle prénomme Marie.
Mon père apprendra ma naissance dans le journal, me dit-il !
Il va discrètement à la nursery et demande à la puéricultrice si elle peut lui montrer le bébé, sa fille.
C’est la seule et unique fois où mon père me verra avant mes 16 mois.