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Les médecins d’antan avaient un grand mérite, car ils se déplaçaient même sans être rémunérés. Avec cette œuvre, Jacques Calafat leur rend un vibrant hommage. À l’âge de dix ans, il a frôlé la mort, car les familles démunies n’avaient pas recours aux services médicaux, préférant les remèdes de grand-mère. Heureusement, un voisin a fait appel à un médecin qui lui a sauvé la vie. Le jeune Benjamin dans le livre incarne l’auteur à cet âge. Son choix de devenir médecin est un hommage à cet homme qui avait la foi.
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Seitenzahl: 158
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Jacques Calafat
Docteur Benjamin
Roman
© Lys Bleu Éditions – Jacques Calafat
ISBN : 979-10-422-2870-5
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Nous sommes en 1990, en Aveyron, un petit village de mille deux cents âmes, une petite route de campagne goudronnée, coincée entre ciel et montagne. En arrivant au centre du village, une fontaine avec la statue d’une baigneuse nue avec une cruche sur l’épaule qui verse de l’eau sans arrêt, un petit bassin où souvent l’interdiction de la mairie pour les enfants de se baigner a bien du mal à être respectée. Quand il fait trop chaud l’été, des brebis qui passent par centaines avec le berger, tout en roulant sa cigarette, son bâton de marche à la main et qui crie sans arrêt : « veyyyyy !, veyyyyy !, beyyyyy ! beyyyyy ! » pour les guider, avec le chien et qui laissent leurs crottes sur toute la route. Des petites crottes comme de petites olives, cela ne sent pas mauvais, ce n’est que de l’herbe après tout, dans les petites ruelles en chemin de terre, ça sent le foin ou l’herbe fraîchement coupée, une odeur des plus agréable. La vallée sur la colline est magnifique, d’un vert brillant, où des troupeaux de brebis paissent tranquillement, avec ça et là de grands champs de blé et de luzerne prêts à être moissonnés vers le mois de juillet. La vie y est paisible et calme, il ne se passe jamais rien de bien important, tout le monde se connaît, c’est donc dans ce village que commence notre histoire.
Cette histoire est celle de Benjamin, un enfant de six ans, espiègle et d’une rare beauté. Il était le bonheur de tous ceux qui le connaissaient, son père Jean était un marchand de fruits et légumes sur les marchés, sa mère était une femme à tout faire, un coup bonne, femme de ménage, garde d’enfants, elle faisait tout : le ménage, le linge, le repassage, toutes ces activités amenaient un peu de sous à la maison.
Dans son petit village en Aveyron, il était très aimé, ses parents étaient très fiers de lui. À l’école, ses maîtres le félicitaient sans cesse, car il était toujours très attentif et il aidait ses petits camarades qui avaient des difficultés pour comprendre telle ou telle leçon. On aurait pu imaginer un ange venu des cieux, tant il était merveilleux et il ne se forçait pas. C’était sa nature.
Dans son quartier, il était adoré, car il rendait des services à tout le monde, et que j’aide un vieux monsieur à traverser la rue, et que je porte le cabas d’une dame âgée, et que je ramasse les papiers dans la rue pour les mettre à la poubelle, tous les commerçants étaient amoureux de ce petit garçon si doux et si gentil.
Les parents très pieux l’amenaient à l’église tous les dimanches matin, et il faisait son catéchisme avec le curé du village, qui ne manquait pas d’éloges à son égard. Il faisait le petit acolyte en servant le prêtre pendant son office, il aidait à ranger tout dans la sacristie, il nettoyait les bancs, il balayait toute l’église, et parfois, lorsqu’il trouvait un porte-monnaie égaré par quelque fidèle, il l’amenait au père immédiatement. Le père reconnaissait à qui il appartenait et disait à Benjamin : « Bon, c’est celui de la mère Louise. Elle perdra sa tête un jour ! Allez, va mon petit, ramène-le-lui, tu sais où est Louise. »
« Oui mon père j’y vais de suite ! »
« C’est très bien, mon garçon ! tu sais, sinon elle va le chercher partout ! »
Il ramenait le porte-monnaie et madame Louise lui donnait une pièce. Il était content, car il pouvait ainsi se payer un ou deux petits bonbons, qu’il partagerait avec ses copains, il avait le don de donner à ses petits camarades.
Il avait ses petits copains, mais c’était lui le chef, ho ! sans la moindre autorité, mais il savait se faire aimer, dès qu’il parlait ses copains buvaient ses paroles. Il racontait des histoires qu’il inventait de toutes pièces, ainsi ses copains passaient des moments inoubliables, tant il les faisait rêver.
En plus, il étudiait très bien à l’école, il était dans les premiers. Quand le maître lui demandait ce qu’il voulait faire comme métier, il était très évasif, il ne savait pas trop. Une fois, il avait eu une discussion avec son père, qui souhaitait qu’il reprenne le commerce des fruits et légumes, mais cela n’intéressait pas Benjamin.
À la désolation de son pauvre père qui avait placé tous ses espoirs en son fils, pour maintenir dans la famille ce commerce qui était un peu la fierté du père. Car parti de rien, il avait réussi à être son propre patron, une tâche bien difficile, mais qui donnait à la maison un certain bien être de sécurité financière, mais Benjamin sentait qu’il avait autre chose à faire, mais quoi ? Sa mère le comprenait et elle prenait souvent sa défense devant son père, qui râlait de ne pas obtenir satisfaction de son fils.
Il lui disait : « Que reproches-tu à ce métier ? Il est honorable, on nourrit des familles avec nos fruits et légumes ! Certes, c’est du boulot et il faut se lever tôt, mais enfin tu as honte ou quoi ? »
« Mais non ! papa ! je sais que c’est un beau métier, mais je sens que j’ai autre chose à faire ! mais quoi ? Pour l’instant, je ne sais pas ! »
C’est ainsi que Benjamin grandit. Le jour de ses 13 ans, il avait réussi son certificat d’étude primaire et il continuait à étudier, le nez toujours fourré dans des livres qu’il dévorait, tant il était avide de connaissances. Même s’il ne l’avouait pas, son père était fier de son fils.
Mais un jour, c’était l’été et il faisait très chaud. Benjamin partit se promener sur les rives du canal, il y faisait plus frais. Alors qu’il se promenait au bord du canal, il vit un homme assez âgé à terre, il s’approcha. Cet homme était très sale avec quelques guenilles en guise de vêtements, une barbe tellement drue que l’on voyait à peine ses yeux. Il lui demanda : « Monsieur vous allez bien ? »
L’homme ne répondit pas. Benjamin comprit immédiatement que cet homme était en danger.
Il se pencha sur lui et sentit son souffle. Bon, il était vivant, c’est déjà ça ! se dit-il. Il n’avait aucune connaissance sur les secours à apporter, il fit en fonction de son instinct. Il commença par le dégrafer afin qu’il ait plus d’air, il lui tapotait la joue, l’homme était toujours inerte. Benjamin eut l’idée d’aller prendre de l’eau du canal pour le rafraîchir, mais dans quoi ? Il n’avait ni seau, ni verre, ni bouteille. Soudain, il lui vint une idée, il prit une grande feuille d’une plante qui était là et il la plia en cornet et put ainsi prendre de l’eau du canal. Quand il en aspergea cet homme, celui-ci ouvrit les yeux très lentement. Benjamin, sans se soucier d’où venait cette eau, ni si la feuille pouvait être toxique, le fit boire, il l’aidait à boire et avec quelques brindilles de paille et d’herbes, il lui frottait le visage.
Quand l’homme put parler, il lui dit : « Je crois que je suis bien malade ! je vis dans la rue depuis trop longtemps ! »
Benjamin lui dit : « Comment vous appelez-vous ? »
L’homme répondit : « Paul, on m’appelle Paul ! »
Benjamin lui dit : « Vous ne bougez pas, je vais chercher des secours. Surtout, ne bougez pas ! »
Benjamin prit ses jambes à son cou et alla réclamer des secours.
Malheureusement quand il revint avec les secours, l’homme était parti. Il n’était plus là, alors les gendarmes lui dirent : « Ne t’inquiète pas fiston, tu as dû tomber sur un ivrogne de passage ! »
Ce fut là que Benjamin trouva sa voie. Il serait docteur, pour aider les autres dans la souffrance. Quand il le dit à son père, celui-ci lui dit : « Tu sais mon fils, tu t’attaques à une noble profession, mais tu vas avoir beaucoup d’études à faire, je t’aiderais de mon mieux pour que tu réussisses. »
Lorsque Benjamin eut 17 ans avec son baccalauréat en poche, il dit à ses parents : « Papa, maman, vous savez que je souhaite être un médecin, donc je suis obligé d’aller à la faculté et faire le concours de médecine. Je dois donc vous quitter et aller à la ville ! »
Sa mère tomba en larme, mais son père lui dit : « Benjamin ! tu as trouvé ta voie. Va à la ville, fais ton concours, si tu le réussis je t’aiderai de mon mieux, va sans crainte, mon fils ! »
Ses parents lui donnèrent quatre sous, car à la ville il fallait trouver une chambre dans un petit hôtel pas cher avant de trouver du boulot et ainsi accéder à un logement plus confortable. Il trouva un hôtel dans une petite rue, qui n’était pas cher. Ainsi, il put commencer à chercher un travail à mi-temps et un logement plus correct, cela n’était pas une tâche facile, pour qu’il trouve un propriétaire qui loue à un étudiant sans revenu. Il trouva son bonheur, ho ! une toute petite chambre chez un vieux monsieur en peine d’être seul. Cela lui ferait de la compagnie, d’avoir un peu de jeunesse chez lui, donc le loyer était dérisoire.
C’est ainsi que Benjamin arriva en ville et prépara le concours, le fameux si redouté « Numerus Clausus ». Benjamin étudia encore plus, il n’avait plus de copains ni de copines, il n’avait pas le temps, il voulait être docteur et pas question de rater un examen. Il allait aussi à l’hôpital pour voir les malades et essayer de comprendre leurs souffrances, les internes, même certains docteurs l’aimaient bien alors, ils lui expliquaient les maladies, les affections, la tristesse de certains malades, car ils étaient seuls et personne ne venait les voir.
Puis vint le jour où Benjamin passa ce fameux concours. Là, les choses sont devenues très difficiles pour Benjamin, il n’avait pas d’argent et ses parents ne pouvaient guère lui en donner beaucoup. Il avait déjà 17 ans et était obligé de trouver un petit appartement, même une chambre de bonne sous les toits lui aurait suffi, mais comment payer un loyer sans un sou ?
Car en première année de médecine, il sera partagé entre les stages à l’hôpital où il devra prendre des risques et des responsabilités, commencer à étudier la biochimie, la biophysique, l’anatomie, et peut être aussi la génétique, que de matières à étudier ! il lui fallait à tout prix un travail, n’importe lequel, manœuvre, serveur, manutentionnaire, même un petit boulot de garde d’enfant, pour rester sur place et aller à l’hôpital faire ses stages. C’était les débuts de son ascension médicale, et parfois c’était très dur.
Il trouva à se faire embaucher par un artisan maçon, il serait le manœuvre. Il n’avait aucune expérience manuelle, cela allait être très difficile pour lui, il prenait son travail à sept heures du matin, et travaillait jusqu’à treize heures trente, entre les sacs de ciment à amener près de la bétonnière, les brouettes de sable à remplir, le gravier, il alimentait tout le chantier. Les maçons l’appelaient sans cesse : « Hé ! il me faut un seau de mortier, Hé ! apporte moi de parpaings vite. »
Il devait être partout à la fois et le drame tout à la main ou à l’épaule, pas de grue de chantier, le plus dur c’étaient les toitures, il devait amener les tuiles par l’échelle, l’échafaudage, quatre par quatre à l’épaule, cela lui faisait, des brûlures et des cloques tellement il en apportait. Son patron ne lui faisait pas de cadeau, après une journée pareille, il était harassé, et là pas de repos, une douche et vite à la fac. Il faut étudier, le soir un peu de repos, mais pas beaucoup, car à cinq heures, il devait se préparer pour aller travailler chez le maçon, cela ne lui laissait pas grand nombre d’heures pour dormir, mais il était très courageux.
Un jour, il eut une chance, il trouva un boulot pour le service dans un restaurant, il commençait à neuf heures et terminait à quinze heures, donc quand il n’avait pas fac, il pouvait arrondir son mois, il faisait la plonge, il préparait les tables, nappes, couverts, assiettes, verres, serviettes, et après le service, replonge, tout nettoyer, tout balayer, les tables devaient être prêtes, pour le dîner du soir. Mais là, il y avait un remplaçant qui le relayait, il n’avait que le matin et l’après-midi, soit environ six heures de travail. Mais avec ça, il arrivait bien à gérer son appartement et sa vie privée. Ce garçon ne sortait pas, n’avait pas des envies de faire la fête, pas de copines, il se consacrait à ses études et son boulot.
À force de ténacité, il trouva une colocation avec un de ses camarades d’études. Il s’entendait bien avec ce camarade d’étude, c’était un garçon sérieux qui étudiait beaucoup. Cela allait très bien pour Benjamin, il n’aurait pas aimé un jeune turbulent et qui se moque des études en ne pensant qu’à faire la fête. Il prit des petits boulots de-ci, de-là, quand il eut une bonne fée qui lui vint en aide. Une dame qui travaillait de nuit avait besoin d’une garde d’enfants pendant la nuit, ce fut une aubaine pour Benjamin. Il sauta sur l’occasion, garder deux enfants la nuit tout en étudiant et aller à la faculté le jour, avec un peu de sommeil entre les pauses, cela était une aubaine pour lui. Encore fallait-il que la patronne accepte de lui donner ce travail.
Mais la dame n’avait pas confiance en ce jeune garçon sans aucune expérience des enfants. Benjamin lui dit : « Madame, je suis fils unique, donc vos enfants seront pour moi les petits frères que je n’ai pas eus, et je m’en occuperai, croyez-moi. Je les aiderai à faire leur devoir et vous verrez que je m’entendrai bien avec eux. »
Il défendit sa cause avec tant de sincérité que la dame accepta pour une première période d’essai, il ne restait plus qu’à Benjamin de se faire aimer de ses deux enfants. La tâche fut simple, avec sa patience, sa gentillesse, son dévouement, les enfants le considérèrent comme leur grand frère très vite, et la dame fut conquise par ce garçon si attentif, et si simple.
Elle lui dit : « Bon ! je vais vous donner une chambre, comme cela vous serez sur place et vous n’aurez pas de loyer à payer ! »
Benjamin répondit : « Madame, je ne sais comment je pourrais un jour vous remercier. »
Elle lui dit : « Ho ! c’est très simple, occupez-vous de mes enfants et surtout réussissez vos examens. J’ai besoin de vous aider à réussir à passer en deuxième année de médecine, nous verrons après, disons que ce sera ma BA ! »
Grâce à cet arrangement, Benjamin pouvait étudier, la dame le payait un peu, un petit salaire à la semaine, en somme un peu d’argent de poche, mais cela lui suffisait très bien, il ne fumait pas, ne buvait pas, donc il gardait ses petits sous dans une boîte et ainsi, il pouvait s’acheter des vêtements du linge des chaussures, et il pouvait aussi dormir un peu. La dame et son mari le prirent comme leur fils et il mangeait à table avec eux. Il n’avait aucun frais de nourriture. Benjamin comprenait bien que ses patrons étaient ses bienfaiteurs, de temps en temps, il ramenait une bonne bouteille de vin pour ses patrons, c’était sa manière de les remercier un peu.
Il fut accepté et alla à la faculté de médecine. Il était heureux, il avait déjà réussi une étape, il avait le PCEM 1, il ne lui restait plus qu’à étudier, la route est longue avant d’être médecin. Et Benjamin parfois se laissait aller à quelques impatiences en se demandant s’il n’aurait pas mieux fait d’écouter son père. Il n’arrivait pas à accepter d’être un marchand ambulant de fruits et légumes, et pourtant il adorait son père et le respectait tout autant, il n’avait pas honte du métier de son père, mais cela n’était pas pour lui, sa vocation était ailleurs.
Un jour, il pensait aller dans des pays où la médecine est quasi inexistante et pouvoir soigner comme dans Médecin du monde le faisait rêver. Il ne faut pas oublier qu’il était d’une famille modeste et qu’à la faculté, il y avait beaucoup de fils de riches, voire de parents docteurs, d’avocats, et il était souvent malmené. Mais lui avait la foi, cette foi qui fait surmonter des montagnes. Alors les railleries, les quolibets, les insultes indirectes, il n’en tenait pas compte, car il avait une patience à toute épreuve.
C’est ainsi que Benjamin pensa qu’il risquait d’avoir besoin de son permis de conduire. Il alla donc au centre-ville et trouva une auto-école. Il dit au moniteur : « Bonjour ! monsieur, je suis étudiant en médecine, mais je voudrais savoir combien cela me coûterait pour commencer à préparer l’examen du permis de conduire ? »
« Il faut environ vingt-cinq heures avant de demander l’examen en préfecture ! »
« Est-ce qu’avec deux heures par semaine cela pourrait aller ? »
« Une heures deux fois par semaine, cela fera en gros trois mois de cours, soit six heures de conduite et deux heures de code de la route ! ça devrait aller ! »
Benjamin annonça cette nouvelle à ses patrons qui furent enchantés de voir ce garçon si prévoyant. Il leur dit : « Vous comprenez, si je ne peux pas ouvrir mon cabinet, je pourrais toujours rentrer à l’hôpital aux services des Urgences ! » Ses patrons l’encouragèrent à persister dans cette voie.
Vint enfin le jour de l’examen. Benjamin était assez confiant, il avait bien étudié et connaissait le code par cœur. Pour la conduite, son moniteur lui avait dit : « Tu conduis très bien, la conduite, aucun problème, cela doit passer du premier coup ! » Effectivement, Benjamin eut son permis du premier coup. Il était heureux d’annoncer cette bonne nouvelle à ses parents et à ses patrons.