L’histoire de Roger - Jacques Calafat - E-Book

L’histoire de Roger E-Book

Jacques Calafat

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Beschreibung

"L’histoire de Roger" est une invitation profonde à embrasser l’amour de la vie et des autres. Son parcours singulier, marqué par des épreuves, révèle une remarquable résilience. À travers sa candeur et une détermination inébranlable, il vous montre comment surmonter les obstacles avec force et grâce.

À PROPOS DE L'AUTEUR


Jacques Calafat a traversé un parcours de vie remarquable. Malgré les défis qu’il a rencontrés dès son enfance, il a su rester déterminé et façonner un destin extraordinaire. Son vécu et sa résilience transparaissent dans chaque mot de cette œuvre.

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Couverture

Page de titre

Jacques Calafat

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’histoire de Roger

Roman

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Copyright

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

© Lys Bleu Éditions – Jacques Calafat

ISBN : 979-10-422-3452-2

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 

L’histoire de Roger

 

 

 

 

 

Aussi surprenante que puisse être cette histoire, elle démontre qu’il ne faut jamais perdre l’espoir, car bien souvent les choses s’arrangent naturellement.

Voilà ce petit garçon frappé par un accident stupide, en s’amusant avec ses copains à 8 ans, par un accident de bousculade entre gamins de son âge.

 

Cela se passe dans un petit village du sud de la France, là où les enfants de cet âge vont à l’école seuls, car il n’y a pratiquement pas de voiture.

 

C’est un été tranquille et après l’école les gosses chahutent entre eux, ils se chamaillent, se bouscule, mais jamais sans méchanceté.

 

Un après-midi ils jouent au bord de la rivière et ils adorent cet endroit, car là il n’y a pas d’adultes pour les ennuyer, ils courent, jouent au ballon, se poussent, et voilà que, trois camarades sont ensemble, il y a Mathieu, Roger et louis.

 

Soudain en se bousculant, Mathieu pousse fortement Roger qui tombe, mais malheureusement pour lui sur une grosse pierre qui lui frappe à la tête.

 

Il reste au sol complètement évanoui, Mathieu lui dit : « Bon ! Ça suffit, lève-toi ! Arrête ta comédie », mais il ne bouge pas.

Louis prend ses jambes à son coup et va chercher un adulte, il tombe sur le garde-chasse, et lui dit :

— Vite ! Roger est tombé et il ne bouge plus. Vite, venez !

 

Le garde-chasse ne se le fait pas dire deux fois et court avec Louis sur les lieux. Effectivement, il voit Roger au sol, mais pas de tache de sang. Fort surpris, il se dit :

— Oh, ça ne doit pas être si grave que ça !

 

Après l’avoir examiné il part comme un fou, car à cette époque pas de téléphone portable, il arrive chez lui et appelle les secours.

 

Il retourne sur l’endroit où est Roger en attendant les secours, qui arrivent presque en dix minutes, les pompiers auscultent Roger et un dit :

— Il faut l’apporter à l’hôpital de suite, à mon avis c’est très grave !

 

Parce que Roger ne répond à aucun test des pompiers, les voilà partis avec Roger, toutes sirènes pimpantes.

 

Les parents ont été avertis, ils arrivent à l’hôpital et là, le papa garde son sang-froid, mais la maman Bon Dieu, elle hurle :

— Roger ! Roger ! Mon petit, où es-tu ?

 

Le papa essaie de la calmer, les docteurs aussi, mais rien n’y fait. Elle est en état de choc, il lui dit : arrête un peu, il est costaud le fiston, arrête, tu ameutes tout l’hôpital, attend que le docteur nous dise ce qu’il a !

 

Après des heures interminables d’attentes, enfin un docteur arrive et leur dit :

— Je suis désolé, nous avons fait tout ce que nous pouvions, mais là, il faut attendre.

 

La maman tombe en larmes, et le papa a une grimace qui ne signale rien de bon.

 

Alors des soins, des attentions, mais les jours s’écoulent et il ne se réveille pas, un jour, deux jours, une semaine, un mois, toujours pareil.

 

La maman est là tous les jours plus de cinq heures en visite, et elle pleure, elle a dû verser autant de larmes que la seine écoule son flux.

 

Un jour un docteur attrapa la maman et lui dit : « Madame, n’oubliez pas qu’il vous entend, même dans ce coma ! si vous ne lui communiquez que des larmes cela ne va pas l’aider à ce rétablir, parlez-lui, lisez-lui son meilleur livre, mais surtout cessez de pleurer, car cela ne changera rien ! »

 

Ce fut ainsi que les années passèrent, un jour, Mathieu et Louis sont venus le voir, Mathieu était très triste, car il savait que c’était lui qui l’avait poussé si fort en chahutant et il s’en voulait.

 

Mais malgré les regrets il ne pouvait rien changer, c’était ainsi.

Et les années ont passaient, un jour douze ans après cet accident, un docteur qui suivait l’évolution de Roger, dit à ses parents :

— Je suis navré de vous dire cela, mais je crois que vu le temps passé, nous ne pouvons que nous rendre à l’évidence, je pense que c’est fini ! Il ne nous reste plus qu’à le débrancher et le laisser partir, car nous ne savons pas s’il souffre ou pas !

 

À ses mots la maman devint folle et dit :

— Moi vivante vous ne le débrancherez pas, je suis sa maman et je sais qu’il va s’en sortir, une mère ressent cela !

 

Le papa, à court d’arguments, lui dit :

— Chéri, écoute le docteur ! il sait ce qu’il fait, même si nous ne sommes pas d’accord, il faut que nous acceptions la vérité !

 

La maman lui répondit :

— Toi aussi tu veux tuer mon fils ? Pas question, vous ne débranchez rien ! Sinon je vous place en justice pour non-assistance à personne en danger.

 

Les années se sont écoulées, Roger a vingt ans, mais il ne le sait pas, le papa vient une fois par semaine il a perdu l’espoir, la maman tous les jours elle est présente, les infirmières la plaignent de la voir si triste, mais aussi si déterminée.

 

Un matin Dieu seul sait pourquoi, Roger ouvre les yeux, sa maman devint folle de bonheur, elle ameute tout le service, en criant :

— J’avais raison, mon fils s’est réveillé, j’avais raison !

Là, ce fut un branle-bas incroyable, les docteurs, les infirmières qui n’y croyaient plus sont venus près de Roger, un docteur l’ausculta et dit :

— C’est un miracle ! C’est incroyable ! Merci seigneur !

 

La maman faillit l’étouffer, tellement elle était heureuse. Le papa arrive tout de suite, et elle lui dit :

— Tu vois si je t’avais écouté, notre fils serait déjà mort !

Il inclina la tête et lui répondit :

— Tu as raison, ma chérie, mais comment je pouvais savoir qu’il allait s’en sortir, les docteurs ne nous donnaient aucun espoir !

 

Mais après quelques jours, les docteurs se sont aperçus qu’il avait perdu l’usage de ses jambes et que là on ne pouvait rien faire.

 

Alors on lui fit des tas d’examens très poussés, il avait un Kiné qui lui massait les jambes et qui essayait de le faire tenir debout.

 

Malgré les deux rampes parallèles, il ne tenait pas sur ses jambes, elles refusaient de le porter.

 

Le gros problème fut que Roger avait huit ans dans sa tête, pas vingt, alors il réclamait ses copains, Mathieu et Louis, mais ils étaient mariés et avaient déjà des enfants.

 

La maman décida d’aller chez Mathieu et Louis, qui à cette bonne nouvelle vinrent voir Roger, mais Roger leur dit :

— Qui êtes-vous, messieurs ?

 

Là, le choc fut terrible surtout pour Mathieu qui se sentait coupable, Mathieu lui dit :

— Mais c’est moi Mathieu, tu te souviens de moi, quand même !

 

Rien, il ne se souvenait que de ses copains de huit ans, pas de ses hommes qu’ils étaient devenus, alors Mathieu prit la parole :

— Tu te souviens du moulin où nous allions nous cacher pour fumer en douce ?

 

Là, Roger dit :

— Le moulin des quatre pierres blanches. Oh oui, que je m’en souviens ! C’était avec nous, Mathieu et Louis, mais nous avons grandi, car tu es restais longtemps dans le coma.

 

Cela lui fit un choc :

— Mais j’ai quel âge alors ?
— Bée ! Tu as vingt ans déjà et nous aussi !
— Je suis marié et j’ai deux garçons qui bien souvent me font penser à toi quand nous étions enfants, lui dit Mathieu.

 

La vie s’écoula, mais aucun espoir qu’il remarche, cela était impossible. Alors il eut un fauteuil roulant, mais il était obligé d’avoir de l’aide, car il ne pouvait pas s’asseoir seul sans ses jambes.

 

Malgré les rééducations, les aides, les efforts en gymnastique, rien n’y fit.

 

Le temps s’écoulait inlassablement, et lui était bloqué à l’hôpital, puis un jour, Mathieu qui venait le voir presque tous les jours, était là et lui dit :

— Tu sais Roger, j’ai une grande propriété que m’a légué mon grand-père, voudrais-tu venir chez moi, cela serait bien mieux que l’hôpital, ma femme et mes gosses t’adoreront.

 

À ses mots il répondit comme un enfant de huit ans :

— Oh oui ! oh oui ! je serais bien et on pourra jouer ensemble, comme nous l’avons toujours fait.

 

Mathieu lui dit :

— Il faut que j’en parle avec tes parents et que les docteurs donnent leurs accords, mais pour moi ! ce serait merveilleux ! avec mes gosses tu vas jouer comme un fou, car ils sont adorables et je sais que vous vous entendraient bien.

 

Comme toujours, il y eut un tas de papiers à faire, mais les parents étaient d’accord avec Mathieu, déjà qu’il n’était pas loin de chez eux, cela leur aurait simplifié la vie.

 

Bien que majeur il n’avait pas le droit de décider lui-même vu que dans sa tête il n’avait que huit ans, enfin neuf, car cela faisait un an qu’il s’était réveillé, cela n’était pas simple, mais Roger bon garçon écoutait sa maman sans faire d’histoire.

 

Un jour, elle lui dit :

— Tu sais mon garçon, tu es un homme maintenant, je sais qu’à cause de cette situation tu n’es pas allé à l’école et là, il faut rattraper le temps perdu, tu pourras suivre les cours des enfants de Mathieu, car dans leurs têtes ils ont trois et 4 ans, il les a eus très jeune, il s’est marié à dix-sept ans parce qu’il avait mis sa femme en grossesse et il fallait réparer, c’était comme ça à l’époque ils ont trois et quatre ans !

 

À cela Roger lui répondit :

— Oui, maman, je ferais comme tu me diras !

 

C’était vraiment un brave garçon malgré ce handicap, il n’était pas triste, même peut être un peu insolent vu son âge mental.

 

 

Un jour, Mathieu arriva, et dit :

— Bon, tu es prêt, car demain, je viens te chercher, cela n’a pas été facile, ils voulaient même me fournir une ambulance pour t’amener chez moi.
— C’est pas vrai ! Tu te moques de moi, tu n’as vraiment pas changé ! lui répondit Roger.

 

— Oh non, je suis sérieux ! Même que je leur ai dit, mais j’ai une voiture et je sais conduire, déjà que c’est ma faute s’il est ainsi, vous n’allez pas en rajouter.
— Comment ça, ta faute ? C’est moi qui t’ai poussé très fort et c’est pour cela que tu es ainsi privé de tes jambes, sans cette bousculade tu ne serais pas dans cette situation, je suis le seul responsable !

 

Roger le regarda attentivement et avec un léger sourire et lui dit :

— Viens dans mes bras ! tu n’es responsable de rien ! nous étions des enfants, je ne veux pas que tu culpabilises, qui te dit que je ne me serais pas tué à mobylette ?

 

À ces mots Mathieu fondit en larmes et se jeta sur son ami, il lui dit :

— Merci d’être mon ami, je ferais tout ce que je peux pour t’aider devant ton handicap ! Merci, mon ami !
— Bon, cela est bien beau, mais si nous pensions plutôt aux choses sérieuses ! Tu viens me chercher demain ? Alors il faut que je sois bien beau pour séduire ta femme !
— Eh là ! chasse gardée, attention coquin, tu es beau gosse, mais moi je surveille !

 

Ils partirent dans un fou rire, car c’était vraiment deux vrais amis, Louis lui était plus discret, il venait de temps en temps, il restait une heure ou deux, mais sans plus.

 

Le lendemain, Mathieu arriva, il lui dit :

— Bon, tu es prêt pour le grand saut dans le monde, cela va sûrement te surprendre, or, de l’hôpital ce n’est pas du tout pareil !

 

Les voilà partis, toutes les infirmières avaient un petit pincement au cœur, depuis qu’elles soignaient ce garçon, il en est même qui étaient partis en retraite et qu’il ne reverrait certainement jamais.

 

Mais là, ça se complique, quand Roger voit toutes ces voitures, car en treize ans la ville, le village avait bien changé, c’était une petite ville dorénavant, qu’il ne connaissait pas, toutes ses voitures, cette circulation, il est abasourdi, et dit à Mathieu :

— Mais, c’est quoi ça ? Où sommes-nous ?
— Tu sais, notre village a beaucoup changé, aujourd’hui c’est une petite ville, et cela fait treize années et un peu plus que tu ne l’as pas vu, notre village !
— Eh bien, dis donc, celle-là, je ne m’y attendais pas, et c’est quoi cette voiture, mais c’est la mienne ! Tu vas d’ailleurs voyager avec, tu verras comme elle est souple !