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Dans un univers où la science-fiction se mêle à la réalité, des enfants et adolescents sont enlevés et conduits dans un laboratoire secret, où ils deviennent sujets d’expérimentations aux desseins obscurs. Sébastien Le Ret, protagoniste résilient, lutte pour s’évader de cet enfer et libérer ses compagnons d’infortune. Téléportations, virus dévastateurs, manipulations génétiques… Ces jeunes sont transformés en cobayes dans un cadre où la frontière entre humanité et monstruosité s’efface peu à peu. Jusqu’où ces expériences les mèneront-elles, et leur reste-t-il une chance d’échapper à ce destin funeste ?
À PROPOS DE L'AUTEUR
Sébastien Coudrin puise son inspiration dans diverses œuvres, dont la série animée "Le Petit Dinosaure et la Vallée des merveilles". À travers" Famille Le Ret – Tome I", il rend un hommage aux valeurs intemporelles de persévérance, de solidarité et de courage qui marquent cette œuvre, tout en les ancrant dans les réalités complexes du monde actuel.
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Seitenzahl: 85
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Sébastien Coudrin
Famille Le Ret
Tome I
Roman
© Lys Bleu Éditions – Sébastien Coudrin
ISBN : 979-10-422-4742-3
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— Séb, tu peux venir faire un remplacement à la ferme ? Les jeunes qui sont venus hier sont encore en arrêt maladie. Je sais, j’abuse un peu, mais ça ne te dérange pas ?
— J’arrive, mais ce soir, je suis en remplacement à la laverie et j’ai pas mal de dossiers à gérer avec le manque de personnel à la gendarmerie. Je reste jusqu’à treize heures.
— Tu dois sans doute être au courant des nombreuses disparitions.
— Ne m’en parle pas, toutes les unités sont mobilisées. Même ceux qui ne devraient travailler que la nuit sont réquisitionnés. C’est le bordel avec les remplacements, les arrêts et les vagues de suicides ; on n’arrête pas. Quand même, quatre-vingt-dix-huit enfants en cinq mois, quinze éducateurs et surveillants découverts découpés dans des valises. Oui, on n’arrête pas de chercher dans les quatorze régions de France.
— Ouf, enfin sept heures de repos, allez, direction le hangar aujourd’hui.
— Rien à foutre, je fais une pause. Les PC et téléphones, vous restez dans la chambre, les rames, venez avec moi et le gilet de sécurité. Doucement. Ouf, un, deux, trois, quatre, cinq.
(Quelques kilomètres plus loin.)
— Tiens, un bateau à la dérive.
— Eh, oh, y a quelqu’un à l’intérieur ?
— Hum, quelle forte odeur ! Boum, debout, chien, encore un marin ; décidément, deux marins en quatre heures.
— Excellente pêche.
— Ils seront bien, laissons-les faire connaissance, mais d’abord, les règles. Première règle : pas de fuite. Deuxième règle : pas de comédie. Troisième règle : tu écoutes tout ce que dit ton maître.
— Allez, fais connaissance, Sébastien Le Ret. On te laisse avec ce garçon qui s’appelle Mudoume. Il paraît que c’est ton petit frère. Quoi, tu ne me crois pas ? Regarde ton sang et celui de Mudoume, vous êtes frères. Seule différence, il y a sept ans d’écart entre vous deux.
— Allez, entrez là-dedans, vous allez retrouver les quatre-vingt-dix-huit enfants disparus et vous servirez de cobaye. Bien entendu, vous ne serez pas rémunéré, ça serait trop facile. Allez, entrez là-dedans. Bien entendu, on ne vous enlève pas le mouchoir en papier, puisque vous devez rester silencieux jusqu’à l’arrivée des bourreaux. On vous dit adieu, on va toucher notre pognon, nous, en espérant ne plus entendre parler de vous, les cent disparus.
— Sergent, allumez les lumières ultraviolettes. Soldat, attachez les deux ados et les quatre-vingt-dix-huit mineurs dans les deux chambres ultraviolettes. Je vais préparer les seringues et les mini-implants. Ils vont avoir super mal au fion, ces quatre-vingt-dix-huit mineurs. Pour les deux adolescents, on va commencer par les empailler et leur couper les bijoux de famille. Ils iront rejoindre ma collection de garçons mineurs quatre-vingt-dix-huit. Ils sont tous super obéissants grâce à ce produit miracle. Je peux leur couper les bijoux de famille, ça repousse comme à l’origine. Soldat, changement d’avis, mettez-moi les deux adolescents dans mon bureau. Après avoir laissé les quatre-vingt-dix-huit garçons dix minutes en chambre ultraviolette, emmenez-les à la vidange et au lit. Je passerai tout à l’heure pour leur donner à manger, à mes mignons petits garçons. Mudoume, je m’occupe de toi d’abord, hum, hum, hum, voilà tes bijoux de famille bien découpés. Ahh, voilà, le virus est en toi, normalement. Voilà, ça s’est arrêté. Ce virus m’étonnera toujours, mais pour qu’il prenne le contrôle de tout ton corps, je suis obligé. Ghoum, voilà un bon empaillement. T’inquiète, Sébastien Le Ret, pour toi, ce sera beaucoup plus douloureux, car ce sera Mudoume momifié qui va s’occuper de toi, et uniquement lui. Sergent, occupez-vous d’empailler Mudoume pendant que je m’occupe de ce Le Ret qui va avoir super mal. Tu as tué mes trois petits garçons, tout ça parce qu’ils avaient braqué une banque. Certes, tu n’avais que douze ans. Te souviens-tu de ce que tu as osé faire depuis ce jour où j’ai seulement pu récupérer les trois corps ? Je m’étais promis de faire tout ce qui était en mon pouvoir pour t’attraper, t’éliminer, jusqu’à ce jour où des gens m’ont montré ce virus qui permet de faire revivre les corps. Certes, mes fils ne reviendront pas, mais grâce à ces gens que j’ai rencontrés trois jours après que tu as tué mes trois garçons, j’ai réussi à perfectionner ce virus, et aujourd’hui, voilà ma meilleure réussite. J’ai rendu aux corps de mes garçons une âme. Certes, ça ne remplacera jamais mes vrais garçons, mais au moins, je pourrai mourir entouré de mes trois petits diables.
(Une semaine plus tard.)
— PARFAIT, Mudoume est enfin réveillé et prêt à te transformer, Sébastien Le Ret. Tu ne seras bientôt plus qu’un souvenir douloureux et je vais enfin pouvoir changer de vie après ton décès. Aaaaahh, doucement, Mudoume, hein, déjà empaillé, ma foi. Ta méthode est plus radicale, mais le résultat est impressionnant. Je n’ai pas eu besoin de lui couper les bijoux de famille. J’adore tes méthodes, beaucoup plus rapides que les miennes et tellement plus efficaces. Je suis ravi que ta transformation soit une réussite totale, mais je vais devoir te laisser avec Sébastien Le Ret. J’ai rendez-vous avec mes trois diables, c’est leur anniversaire, sept ans aujourd’hui. Toi, reste avec ce Sébastien Le Ret, fais un peu plus connaissance et peut-être voudras-tu lui apprendre les règles de politesse.
— Parfait, tous mes produits sont prêts pour les premières attaques. D’abord, les Champs-Élysées. Allez, mes chéris, faites le maximum de dégâts, allez à l’assaut, détruisez le maximum de choses et blessez pas mal de personnes. Voilà soixante de mes petits diables au boulot. Les gendarmes vont devoir utiliser leurs armes de service et commettre l’irréparable. J’espère que les quarante autres diables ne se tiennent pas.
(Pendant ce temps-là, au labo.)
— Hum, bouf, bouf, mais que m’est-il arrivé ? Je me souviens, mais comment se fait-il que ma conscience fonctionne ? J’ai résisté à ce virus en lui proposant discrètement de prendre temporairement possession de mon corps. Il faut que tu joues la comédie, sinon on ne sortira jamais d’ici. Les soldats sont à Paris avec le docteur fou, on doit absolument trouver le moyen de le faire. Ha, ha, Mudoume, BAF. OK, je n’avais pas l’intention de casser la porte. Recule, Mudoume. BAF. Arrête, il faut utiliser ton pouvoir avec précaution, il peut vite te rendre fou.
(Qui a fait boum.)
— On va être tranquilles un moment. Viens avec moi libérer les autres, ils sont quarante en tout, mais tu ne dois absolument pas continuer à utiliser ton pouvoir, il risque de te faire perdre la tête. Et toi, Mudoume, je suis si fatigué, mais il y a un moyen d’arrêter les soldats et les autres, mais on va avoir besoin d’aide extérieure.
— Voilà les cellules. Ne reste pas devant les portes, ouvre-les. Mais je m’occupe de leur expliquer la situation. Vas-y, ouvre les portes. BIN, maintenant, va dans le couloir suivant, je vais m’occuper d’eux.
(Douze heures plus tard.)
— Ouh, là, merci de les avoir libérés. Je viens de leur faire comprendre qu’on va faire un tour à une condition, c’est qu’ils restent sages. Ils ont mangé le sergent, il ne posera plus de problème. Certains ont mangé tous les vêtements donc ils sont calés pour un petit moment comme cela. GRHOUM. Ha, enfin, tu en as mis, du temps, LK, et tous les autres, pas mieux. Silence, mettez tous ces pensionnaires dans les tubes de congélation, vous allez vous amuser à les rendre inoffensifs. Moi et mon grand frère allons récupérer les soixante qui font des dégâts en bas. Stop, avant tout, il faut d’abord s’occuper des quarante qui sont ici. Si tu les amènes tous ici, mon labo n’est pas assez grand pour tous les prendre en charge ou je suis obligé de tous les garder au congélateur et de m’en occuper un par un. Combien pouvez-vous en soigner qui ne consomment plus de viande humaine ? Est-il possible de les retransformer en petits garçons sans les tuer ? Vous me demandez de détruire mon expérience. Non, idiot, simplement de retirer les virus des victimes, ils ont été mal programmés et ils font beaucoup de victimes. Tu voulais un antipoison, pas un poison encore pire, hein, LK. Entendu, mais j’ai besoin de Sébastien Le Ret pour rééduquer les victimes. Aucun problème, les scanners et les téléporteurs viennent de retirer sur quatorze victimes tous les virus, il faut simplement les éduquer à ne manger que des fruits, poissons, viandes et légumes. On vous a préparé la salle à manger et les dortoirs, ils sont limités à quatorze lits. Merci, PK et RK. Ouf, il se passe quoi ? Rien de grave, il est simplement un peu fatigué. Je commence à retransférer des virus dans des congélateurs à faible puissance en attendant que le clone soit prêt. Monsieur Le Ret Sébastien, les patients de la première série vous attendent pour apprendre à ne remanger que des choses saines et très peu dangereuses.
(Deux jours plus tard.)