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L’identité nationale de la France semble parfois s’effacer dans une mondialisation uniforme, négligeant ses racines judéo-chrétiennes et gréco-romaines distinctives. Cette détérioration est exacerbée par la propagation de doctrines fantaisistes du wokisme et par l’islamisme, portant atteinte au pays, ainsi qu’à l’Europe et à l’Occident dans leur ensemble. Ces pages vous proposent une réflexion axée sur l’espoir de voir la spiritualité chrétienne, mise à mal depuis des siècles, retrouver une place centrale essentielle.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Les écrits, la musique et les voyages ont toujours ouvert à
Emmanuel Dubois une fenêtre sur les trésors variés de notre monde. Cependant, pour lui, les dissensions et la violence, souvent exacerbées par des idéologies hostiles, semblent tristement altérer la démocratie et la civilisation. Exprimer ce malaise dans "France : ses enfants matricides", tout en espérant des jours meilleurs, lui apparaît comme une nécessité impérieuse.
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Emmanuel Dubois
France :
ses enfants matricides
Essai
© Lys Bleu Éditions – Emmanuel Dubois
ISBN : 979-10-422-3796-7
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Mea culpa
Va trouver ce peuple et dis-lui :
vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas ;
vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas ;
C’est que le cœur de ce peuple s’est épaissi :
ils se sont bouché les oreilles, ils ont fermé les yeux,
de peur que leurs yeux ne voient,
que leurs oreilles n’entendent,
que leur cœur ne comprenne,
qu’ils ne se convertissent.
Et je les aurais guéris !
Actes 28 : 26 et 27
Marécage ? Non. Sous cette glauque nappe brunâtre, le grouillement d’amibes, d’asticots et de larves issus d’une lente décomposition poisseuse dans le biotope stagnant soutient encore une lutte pour la vie, moins bucolique, certes, que celle des alpages, moins exotique que celle des lagons bleus, translucides du Pacifique, mais travailleuse et humble.
Disons plutôt : cloaque. Le cloaque putride, infernal où se traînent les épaisses coulées fétides.
Le cloaque, c’est la haine. La haine qui manipule, qui ment, qui détruit, qui peut se déguiser en justicière suprême. La haine victimaire qui prétend s’offusquer de la haine ! L’amour est la vie ; la haine est l’ornière fatale vers la mort.
Fraternelle et franche, douce et belle France, que t’arrive-t-il ? Qu’ont-ils fait de ta fraîcheur et de ta bonne liberté ? De ta sérénité, vrai havre d’espérance pour toute l’humanité ?
Des rustres, incultes sans foi ni loi, parmi tes chers enfants, prétendent t’insulter afin de te tuer. Encore parmi tes fils, des cerveaux engourdis deviennent-ils des fantômes souriant horriblement aux joujoux en plastique tendus par un Serpent invisible et pervers que dans leur avidité, ils croient avoir soustrait ?
En France, surtout depuis 1792, au nom du progrès et de la liberté, on enfume, on bâillonne, on tue. Étourdissons les maniaques du bâillon. Sans plus tarder, retrouvons notre liberté d’expression. Ils auront tort de se dire provoqués : il y a simplement qu’ils ne tolèrent pas la contradiction, encore moins la sincérité.
La (fausse) provocation de ces lignes leur paraîtra en effet des plus outrageuses : les censeurs avaient établi tabou le spirituel. Or il y aura ici jusqu’à quelques paragraphes sur la foi chrétienne ! Quelle aubaine selon eux s’il s’agissait de la défier pour la 50000e fois – belle imagination ! – Mais non, pas ici. C’est même tout le contraire.
— Vraiment ? Ce n’est pas interdit ?
— Dans les faits, oui, par une clique bruyante, mais normalement, légalement, constitutionnellement, démocratiquement, non… même si soutenir un réveil de notre amour pour nos racines chrétiennes constitue incontestablement en France, nous en avons bien conscience, un crime de lèse-secte.
Dans le grand réquisitoire mené depuis plus de deux cents ans contre la France et l’Occident, en fait contre la chrétienté, une vieille trilogie, si elle n’est pas exhaustive, s’est érigée en refrain : esclavage, racisme, colonialisme.
Esclavage et racisme sont issus de la même tare : l’ignorance ou l’oubli de la fraternité avec souvent la haine comme option la plus sombre.
L’esclavage, peut-être né avec l’humanité, comme la guerre, n’apparaissait-il pas d’abord comme l’aboutissement rassurant, voire superstitieux, d’une lutte pour la survie d’un peuple, survie qui devait alors passer, croyait-on, par cette forme de domination de l’ennemi ? Une fois cette logique primaire installée, seul un puissant motif moral avait une chance de la vaincre. Au XVIe siècle, avant la traite atlantique, le risque que soient réduits en esclavage les Sud-Amérindiens dérange la chrétienté. Charles Quint (décret de 1526), la papauté (Paul III) ou des religieux comme le dominicain Bartolomé de Las Casas s’opposent à l’esclavage des Indiens d’Amérique (à qui on reconnaît une âme). Il sera interdit.
Malheureusement, cette très sage position est hypocritement interprétée en Europe et en Amérique du Nord : on veut comprendre qu’elle ne concerne pas les Africains ! Avec les perspectives du Nouveau Monde, la tentation est trop forte. Aussi la traite triangulaire commence-t-elle dès la fin du XVIe siècle avec la complicité de négriers noirs spécialisés dans les razzias. Et le tour est joué ! L’Occident chrétien ne se livrera à l’esclavage que tardivement par rapport à d’autres civilisations, mais des millions d’êtres humains en furent les victimes. Même si ce très lourd bilan n’atteint ni la première ni la deuxième marche d’un triste podium, on ne peut qu’être horrifié par le sort tragique de tant de victimes.
Vous tous en effet, baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ : il n’y a ni juif ni grec, il n’y a ni esclave ni homme libre, il n’y a ni homme ni femme ; car tous vous ne faites qu’un dans le Christ Jésus.
Gal 3 : 27-28, La Bible de Jérusalem,
Les Éditions du Cerf, 1998
(comme pour tous les emprunts à la Bible dans cet ouvrage)
Aux XVIIIe et XIXe siècles, enfin, après des révoltes d’esclaves, et surtout une propagande, au centre de laquelle agit le mouvement anti-esclavagiste anglais, les pays européens et américains abolissent les uns après les autres l’esclavage. On pourra toujours dire qu’étant donné la marque de sa civilisation, la chrétienté aurait pu réagir plus tôt… Observons quand même que c’est l’abolition occidentale qui démarre dans le monde une remise en question de ce fléau et amorce dès lors une prise de conscience à l’échelle planétaire et un affaiblissement de cette calamité dans les pays où elle était ancrée parfois depuis plus de mille ans, même si aujourd’hui encore on peut déplorer qu’elle ne soit pas totalement éradiquée.
Peut-être Onésime ne t’a-t-il été retiré pour un temps qu’afin de t’être rendu pour l’éternité, non plus comme un esclave, mais bien mieux qu’un esclave, comme un frère très cher : il l’est grandement pour moi, combien plus va-t-il l’être pour toi et selon le monde et selon le Seigneur ! Si donc tu as égard aux liens qui nous unissent, reçois-le comme si c’était moi.
Phi 1 : 15 à 17
Cette abolition, initiée par la morale chrétienne qui a enfin vaincu cette part obscure de l’âme humaine en Occident, s’accompagne spontanément d’un mea culpa dans la chrétienté.
Que ceux qui dénoncent l’esclavage rendent grâce au christianisme et à sa contrition. Une prière catholique de repentir s’intitule précisément « acte de contrition ». Eh bien, curieusement, cette repentance est reprise par des intrigants – et, le croirait-on, jusqu’à des ministres français, ennemis de la France ! – pour tenter de diaboliser l’Occident. Ces renégats accusent l’Occident d’être foncièrement esclavagiste, raciste et colonialiste. Pourtant, parmi ceux issus d’un autre continent, lequel de ces accusateurs peut être sûr de ne pas compter parmi ses ancêtres un négrier ? Lequel peut être sûr que le pays de ses ancêtres n’a jamais pratiqué l’esclavage et qu’il ne s’est pas construit après avoir conquis des territoires par la guerre et après en avoir soumis sans pitié les populations ? Et surtout, ces accusateurs sont-ils eux-mêmes des victimes ou bien récupèrent-ils les souffrances de victimes d’un lointain passé (qui ne souhaiteraient pas forcément être représentées par ces agitateurs) ? Faire parler les morts peut être scabreux.
En effet, pour survivre et comme pour préserver malgré tout leur humanité, étonnamment, les esclaves victimes de la traite atlantique chantaient, et de leurs chants ressort encore aujourd’hui à travers les negro spirituals et les gospels une souffrance sublimée dans l’espérance, au point qu’elle est devenue une source d’espérance pour toute souffrance humaine.
On lui [Jésus] remit le livre du prophète Isaïe et, déroulant le livre, il trouva le passage où il était écrit : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a consacré par l’onction, pour porter la bonne nouvelle aux pauvres. Il m’a envoyé annoncer aux captifs la délivrance et aux aveugles le retour à la vue, renvoyer en liberté les opprimés. »
Luc 4 : 17-18
Ceux à qui on a tout pris offrent le plus beau cadeau à toute l’humanité. Quelle noblesse dans ce don généreux ! Quel exemple ! Quel miracle ! Pas de haine nombriliste et pleurnicharde ici, mais un vrai partage, un pur témoignage chrétien. L’offrande de ces chants inspirés par la Bible transcende la souffrance de l’opprimé, et n’est pas sans rappeler celle de Jésus sur la Croix. L’Ancien Testament, par lequel les captifs pouvaient rapprocher leur sort de celui des Hébreux exilés, et le Nouveau Testament où l’amour de Jésus pour toute l’humanité offrait un réconfort vital, nourrissaient leur espérance. Ajoutons que ces esclaves qui ont parfois rencontré la Bible de l’extérieur d’une église où ils n’étaient pas forcément les bienvenus ont su reconnaître le vrai Trésor, le Message évangélique, par-delà le fait qu’il était officiellement représenté par les Blancs qui les opprimaient et dont ils auraient pu rejeter la religion. Quelle lucidité et quelle humilité ! Si bien qu’un chrétien peut penser que le Saint-Esprit était en ces temps bien mieux accueilli chez les esclaves que chez leurs maîtres blancs.
Voilà comment les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers.
Matthieu 20 : 16
À côté de l’œuvre spirituelle, noble et généreuse de ces esclaves, notre monde consumériste d’enfants gâtés paraît bien vain, futile, pauvre, mesquin, capricieux : il passe à côté de l’essentiel. La vocation humaine sollicite l’esprit afin que nous nous convertissions, non pas en bêtes consommateurs, mais en authentiques constructeurs d’éternité dans l’amour. Par leur dignité, leur espérance, leur foi, ces esclaves ont atteint l’éternité et nous invitent à les y rejoindre. Soyons dignes de leur fraternité universelle et de leur charité ! De courageux défenseurs de la cause Noire au XXe siècle s’inscrivent dans cette lignée. Et l’on peut regretter que leur noble combat, parfois au péril de leur vie, soit aujourd’hui sali, usurpé par la mesquinerie et la haine victimaire de piètres imposteurs revanchards !
Si le mea culpa semble demeurer pour le moment une exclusivité chrétienne, on est en droit de penser que la faute, elle, ne se cantonne pas dans l’Occident contrairement à ce que récite une manipulation perverse. Ce qui est vrai, c’est que le mea culpa d’un pays devant l’esclavage atteste que l’abolition qu’il a défendue est sincère, fondamentale, et qu’elle n’a pas été acceptée à contrecœur, pour la forme, sous la pression de l’opinion internationale. La France a eu la sagesse et le courage de reconnaître ses erreurs. Son mea culpa n’alourdit pas sa faute, au contraire ! Un examen de conscience et une évolution s’inscrivent dans le mea culpa sincère. Sans mea culpa, l’esclavage peut disparaître sans que soit éteint pour autant le vieux racisme qui l’accompagnait. En France, les Noirs ont toute leur place de citoyens aux yeux de l’ensemble de la population, le comportement de quelques trublions attardés mis à part. Dans tel ou tel pays, leur sort serait-il plus enviable, tel ou tel pays que nos agresseurs présentent précisément comme des victimes de l’Occident alors que les vieux réflexes racistes et obscurantistes contre les Noirs n’y sont sûrement pas moins tenaces, même si on évite d’en parler trop fort ? L’amour réciproque entre la France et l’artiste et résistante noire Joséphine Baker est sans ambiguïté.
Je ne demandais qu’une chose, servir le pays à l’égard duquel j’ai toujours eu une dette de reconnaissance. La France a fait de moi ce que je suis, en marge de tous les préjugés. J’étais prête à lui donner la vie.
Mémoires
Si des Blancs ont été réduits en esclavage, il faut bien admettre que les Noirs furent dans une immense majorité les victimes de ce fléau. Et une caricature voudrait opposer systématiquement des victimes noires à des bourreaux blancs sous prétexte que les Occidentaux ont reconnu leur faute. L’Histoire, cette science, nous livre une autre version, qui n’efface pas, certes, la responsabilité de l’Occident. En Afrique noire, une longue tradition guerrière voulait que le vainqueur réduise en esclavage le vaincu : cet esclavage des Noirs par des Noirs a fait des millions de victimes à travers les siècles. Quant au système de la traite proprement dite, il doit sa naissance à l’empire musulman au VIIe siècle. Cette traite des Noirs, mais aussi, dans une bien moindre mesure, d’Européens et d’Asiatiques par les musulmans a sévi pendant plus de mille ans et se chiffre aussi en millions de victimes. En terre d’Islam, les musulmans ne pouvaient pas être réduits en esclavage. Qu’à cela ne tienne. Les Noirs, plus au sud, désignés par leur couleur de peau comme les descendants de Cham, fils maudit de Noé, ne méritaient pour cette raison que la servitude (à condition de survivre au terrible déplacement transsaharien). Et le tour était joué !
La dévalorisation du Noir servit donc, objectivement, à légitimer son statut d’esclave (…). Mais on fit appel à des justifications de nature religieuse, et notamment à la fameuse malédiction de Cham (…) Ce sont les musulmans qui, les premiers, s’en sont servis afin de légitimer l’esclavage des Noirs. (…) il devint communément accepté que, du fait qu’elles étaient non musulmanes, et donc sujettes au djihad, les populations noires étaient également toutes potentiellement susceptibles de fournir des esclaves.
Olivier Pétré-Grenouilleau,
Les Traites négrières
Les attaques dirigées contre des historiens montrent bien que les faits historiques dérangent les procureurs en diabolisation de l’Occident. Parmi ces trois dispositifs désastreux, on ne dirige les projecteurs que sur l’esclavage perpétré par les Occidentaux, et pourtant, en nombre de victimes, ce n’est peut-être pas celui-là le plus lourd. Devant l’horreur de ce fléau, il serait sans doute indécent d’établir un classement, mais on peut toujours, là encore, interroger l’Histoire pour mieux approcher une réalité qui ne pourra jamais être totalement comprise par ceux qui ne l’ont pas vécue. C’est ainsi que les rescapés des tranchées de 1914-1918 ou ceux des camps de concentration ont parfois hésité à parler, convaincus qu’ils ne pourraient être compris. Mais tout ce qui peut constituer une précaution de plus contre l’esclavage est bon à prendre.
Avant d’être des Noirs, les esclaves étaient des hommes victimes d’autres hommes.
Quant à la colonisation… La France fut en effet à la tête d’un empire colonial. Du XVIIe siècle à la première moitié du XXe, une bonne partie de la planète était ainsi divisée entre territoires colonisés et pays colonisateurs. C’était la colonisation moderne, après celles de tous les États impérialistes depuis l’Antiquité. La loi du plus fort semble avoir souvent régné sur notre Terre depuis le début de l’humanité… Idéalement, un échange bienveillant entre deux pays dont l’un est plus avancé technologiquement que l’autre peut profiter aux deux. Or, si des bilans sur telle colonisation proposent une conclusion positive, d’autres au contraire voient dans la même colonisation, une domination autoritaire, brutale, peu soucieuse de l’émancipation des autochtones. Le débat n’est pas clos, et pour qu’il puisse être mené à bien, il faudra que les historiens, débarrassés de tout parti pris idéologique, se penchent encore sur cette question délicate.
Cependant, on peut déjà constater qu’au XXIe siècle toute colonisation s’avérerait planétairement choquante et serait condamnée comme pratique oppressive. Planétairement ? À voir… Contester ouvertement qu’un pays est libre de choisir les États avec lesquels il veut collaborer est désormais condamnable, mais le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, reconnu par la charte des Nations Unies, est-il réellement observé ? Posons la question à un Tibétain (« de souche »… pendant qu’il en reste encore quelques-uns).
Personne aujourd’hui ne s’avise de défendre publiquement le principe de la colonisation. C’est déjà ça… Or une sorte de loi du silence dans les gouvernements timorés ou vénaux de la planète, n’entérine-t-elle pas une pratique pourtant officiellement répréhensible ? Les intérêts économiques insatiables, la corruption et la diplomatie semblent parfois avoir raison des belles prises de position théâtrales. L’hégémonie politique a reculé, mais celle économique ? Le devoir de mémoire n’est pas honoré si on ferme les yeux sur les crimes du présent. Le même mal peut avoir plusieurs visages.
Par ailleurs, la colonisation d’un pays peut succéder à une colonisation précédente qui ne se montrait pas plus indulgente dans un temps où la loi du plus fort lui était favorable. Mais une colonisation antérieure ne disculpe pas la suivante, même quand celle-ci fait table rase de vieux conflits meurtriers à l’intérieur du pays. Peut-on alléguer que globalement le pays colonisé a bénéficié d’un apport technologique (écoles, hôpitaux, routes, etc.) sans lequel il aurait été décalé par rapport au monde moderne ? Peut-être, mais nous savons maintenant que la violation du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est la porte ouverte à tous les abus. Il semble malheureusement que le progrès n’avance qu’avec les dures leçons de l’histoire, car l’homme, à quelque civilisation qu’il ait appartenu, s’est montré dans un premier temps plus souvent soucieux de dominer que de collaborer fraternellement. Depuis l’Antiquité, quelle civilisation n’a pas conduit de guerres impérialistes ?
Alors, que l’histoire nous fasse faire notre travail de mémoire sans échappatoire et sans haine, dans la fraternité. Interrogeons l’histoire dans une démarche constructive. L’esprit revanchard dessert la cause qu’il prétend servir. La noble résistance à la colonisation a gagné un combat sur les consciences et mérite mieux que d’assister à une nième manche belliqueuse. Après une décolonisation, on a cru remarquer que les tensions étaient bien moindres entre deux pays chrétiens, la France et tel pays d’Afrique subsaharienne, par exemple, qu’entre deux pays de religions différentes. On rencontre aussi des jeunes immigrés ou issus de l’immigration nord-africaine qui en veulent à la France tout en étant à peu près ignorants de la colonisation. La haine antifrançaise se nourrit de peu. Une simple disposition haineuse dans l’entourage suffit à semer une hostilité. Après, la religion devient un prétexte, un drapeau, parfois un simple cri de guerre irrationnel autour de quelques formules qui établiront avec ostentation une séparation, un refus d’adhérer à la France et de l’aimer, un rejet du patriotisme français. La culture et la sensibilité orientales, façonnées par une longue tradition islamique, compromettent-elles une adaptation à l’Occident ? Le mépris n’est-il pas simplement une manière détournée d’exprimer (d’une façon très injuste) cette difficulté, cette frustration ? Difficulté encore alourdie par l’action des islamistes et des musulmans radicaux ? Car il est incontestable qu’un fossé déplorable, une séparation anticonstitutionnelle bannissant la fraternité frappe aujourd’hui la France.
Ajoutons que des pays européens sans le moindre passé colonialiste subissent la même détestation venue d’une partie de leurs immigrés, ce qui montre encore, si besoin était, que le colonialisme n’est qu’un prétexte au rejet de l’autre.
Les Français immigrés venus d’anciennes colonies d’Extrême-Orient ne manifestent aucune haine, eux, et s’assimilent immédiatement à notre pays dont ils exploitent avec bonheur les possibilités qui s’offrent à eux, pour leur bien et pour le bien de la France. Ils sont venus en France pour être plus heureux, plus libres, plus en sécurité, et ne cherchent pas à salir et démolir absurdement le lieu et la culture qui leur offre le bonheur d’une liberté avérée. Leur regard sur l’Histoire est serein. Par-delà la tourmente et les drames infligés sans relâche à toute la planète, ils reconnaissent avec lucidité et confiance les vertus exceptionnelles de leur nouveau pays, son tréfonds définitivement fraternel malgré ses erreurs. Ces immigrés possèdent la culture du courage, du travail et du bonheur. La culture de la vie. Ils ont appris, souvent durement, que le bonheur est fragile, et ils savent cultiver ce trésor avec constance et opiniâtreté quand il se présente à eux. Il ne leur viendrait pas à l’idée de le gâcher en s’apitoyant sur leur sort.
Ne nous trompons pas de combat. Gardons une vigilance sans faille sur un mal sans en produire un autre. En France, un certain progressisme – y compris chez des ministres ! – voudrait exploiter la page coloniale dans une visée idéologique malveillante anti-française. Revanchards comme renégats sont des opportunistes. Ils salissent les généreux combats pour la dignité des humains et des peuples, et compromettent égoïstement la paix.
Les pays européens, par leur avance technologique et militaire, furent les premiers agents de la colonisation moderne. Pour eux, la décolonisation ne se réduit pas à un simple arrangement : elle corrobore une position morale, même si la vigilance reste impérative. Sans doute ont-ils péché par manque de solidarité, à l’instar de civilisations antérieures, mais aujourd’hui, grâce à la même disposition d’esprit fraternelle qui les a fait dénoncer l’esclavage, ils sont définitivement convaincus que prévalent absolument la liberté, la dignité et le bonheur des peuples. S’inspirant de l’engagement européen, beaucoup d’humanistes souhaitent que cet espoir d’une paix et d’un bonheur authentiques soit réellement partagé sur le globe. Maintenant, nous, humains, savons.
Si des immigrés venus des anciennes colonies adoptent la nationalité française, c’est bien que dans leur ensemble ils reconnaissent à la France et aux Français des vertus qu’ils sont logiquement prêts à faire leurs. Vertus qui contrebalancent avantageusement des erreurs de parcours reconnues, au point qu’ils assument et aiment en principe comme (presque) tous les Français l’ensemble de notre belle histoire. Un certain confort économique représente sûrement, et c’est compréhensible, une raison non négligeable de ce choix. Dès lors, à défaut d’un minimum de gratitude attendu, la moindre des politesses voudrait que l’on s’abstienne d’agresser celui qui vous accueille à bras ouverts et vous propose un partage total avec lui : l’égalité dans les récompenses comme dans les exigences. Et l’accueil que réservent depuis des décennies les pays européens à ces immigrés ne relève pas d’un principe abstrait pour se donner bonne conscience, mais il atteste que l’Europe s’est engagée comme aucun continent vu l’importance de son immigration. Cependant, pour une minorité d’immigrés, on a parfois l’impression que leur discours procède des vieux réflexes dominant-dominé et qu’ils prolongent à leur tour ce mal dont l’humanité fraternelle cherche à se débarrasser. À quels excès se livreraient ces détracteurs s’ils avaient le pouvoir de dominer ? Peut-on croire qu’ils sont soutenus par des partis politiques qui font feu de tout bois afin de déstabiliser leur propre pays, la France !
Les faux combats voient des félons, quelle que soit la couleur de leur peau, Français « de souche » ou pas, se servir de leur liberté d’expression pour dénier cette même liberté d’expression à leurs contradicteurs. Des pleurnicheurs chevronnés se posent en victime de la méchante France « raciste, colonialiste et esclavagiste », et un militantisme perverti laisse la violence revendiquer des droits. Sans doute déstabilisés par le miracle de la liberté humaniste qui a modelé l’Europe à travers les siècles et qui les dépasse peut-être étant donné leurs intarissables chicaneries, des aigris voudraient se rassurer en inoculant au monde libre leur obscurantisme. Dans leur scénario, la France serait a priori coupable et redevable ad aeternam envers toutes leurs « victimes » : femmes, Noirs, immigrés, minorités diverses… Susciter une désunion chez les Français : voilà leur but. Salir, harceler l’Occident jusqu’à ce que mort s’ensuive résume leur piteuse utopie.
Ces plaignards s’en prennent au bonheur lui-même, celui qui embrase le peuple et la nation unis. Certains n’aiment pas les couleurs du bonheur, les couleurs de la simplicité et de l’amour. Et ils n’aiment pas que d’autres les aiment. Ils machinent pour qu’on rejoigne leur grisaille morbide, dernière retraite désespérée, qu’ils tâchent de faire passer pour un progrès.
Ces malfaiteurs paralysent nos gouvernants ramollis, et on peut souhaiter que l’État, lamentablement défaillant depuis cinq décennies, dépasse son incompétence d’anthologie et s’occupe enfin de la France et des Français. Il malmène notre âme, défigure notre épopée fraternelle. Qu’il se réveille ! Les ennemis de la France situent mieux que nos gouvernants les assises de notre humanisme et de notre sensibilité chrétienne. Les attentats ciblés le montrent. Les criminels ont repéré notre âme, notre trésor à attaquer. Or la République française, elle, ne connaît plus notre inestimable spiritualité, qu’elle devrait protéger et raviver en priorité. Voilà la vulgarité, la veulerie de nos dirigeants depuis des décennies ! C’est la France à l’envers !
Puisse l’État gérer enfin un sentiment de culpabilité apparu après la Shoah. Une perversité consiste à jouer avec ce sentiment en qualifiant d’extrémiste celui qui défend l’État démocratique. Ce chantage sectaire et insultant ne vaut pas tripette. Souhaitons vivement que le défrichage amorcé par l’abolition de l’esclavage, par la décolonisation, par la condamnation du racisme (et de ses versions modernes, wokisées au goût du jour) marque un réel progrès spirituel planétaire, et que la colombe de la Paix, chérie par les hommes de bonne volonté, devienne l’amie très chère d’une humanité en communion.
Esclavage, racisme, colonisations, invasions… Ne peut-on considérer que chaque homme renferme en son tréfonds une sorte de part obscure qui peut le rendre néfaste selon les circonstances s’il n’y prend garde ? L’époque, le pays, l’environnement social et politique peuvent fausser la perception des événements.
L’Allemagne a fait son mea culpa après 1945, et aujourd’hui, un Allemand n’est pas plus coupable que moi des crimes nazis. En moins d’un siècle, l’Allemagne a par trois fois occupé le territoire de la France. Les deux peuples entretiennent aujourd’hui une amitié salutaire, marquée dès 1963 par le traité de l’Élysée. Si j’étais né dans tel pays, à telle époque, n’aurais-je pas incarné moi-même un oppresseur zélé ? Je ne suis pas tout à fait sûr que non, même si je ne parviens pas à l’imaginer… Faire macérer une rancune à travers les siècles, c’est reproduire la faute que l’on prétend dénoncer. Quand la haine se déguise en indignation… Mais s’il faut partager la culpabilité des anciens, pourquoi exiger ce devoir des seuls Occidentaux ?
Si je ne suis pas tout à fait innocent des crimes commis par d’autres dans un lointain passé dans le pays de mes ancêtres, alors je ne suis pas non plus innocent de tous les crimes commis dans toutes les civilisations à travers les siècles. Quelle civilisation n’est pas coupable à travers les siècles ? Si on remonte le temps de la culpabilité, alors pourquoi ne pas en élargir l’espace ? Soyons logiques. Comme si une tache originelle liait tous les hommes (pas seulement les Occidentaux) et nous exhortait à nous sauver ensemble. Celui qui refuse cette fraternité est mal placé pour accuser son prochain.
En outre, le fameux mea culpa chrétien n’établit pas la base d’une culpabilité définitive, qui serait inscrite dans les gènes des Occidentaux. Gare au contresens ! C’est la loyauté de reconnaître des fautes qui est propre au christianisme, non sa culpabilité ! Le repentir évoqué dans l’Évangile – qui a, quoi qu’on dise, façonné notre morale à travers les siècles – ne mène pas du tout à une culpabilité définitive ; c’est tout le contraire :
Le fils alors lui dit : « Père, j’ai péché contre le Ciel et envers toi, je ne mérite plus d’être appelé ton fils. » Mais le père dit à ses serviteurs : « Vite, apportez la plus belle robe et l’en revêtez, mettez-lui un anneau au doigt et des chaussures aux pieds. Amenez le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé ! » Et ils se mirent à festoyer.
Luc 15 : 21-24
La faute reconnue, regrettée, représente la première étape vers le pardon et la rédemption selon l’Évangile. Par ailleurs, le repentir constitue deux fois un acte de liberté : une première fois parce qu’il s’agit d’une décision intime, dégagée de toute pression extérieure, et une deuxième fois parce que cet acte épure, décharge d’une partie du poids de la faute. Pas la moindre place pour l’auto-flagellation dans la repentance chrétienne authentique. Certains, à commencer par tel ou tel politicien, feraient bien de se le rappeler et de nous le rappeler s’ils prétendent servir leur pays.
Notre mea culpa témoigne d’une attitude courageuse et responsable. Elle est parfois (volontairement ?) mal comprise par ceux qui entretiennent une conduite qui se situe exactement aux antipodes de notre vision chrétienne de la société et qui observe une règle selon laquelle on ne doit jamais reconnaître ses fautes devant « l’ennemi » sinon on trahit toute sa communauté. Grégarisme qui interdit à chaque individu « d’humilier » son groupe – sinon gare ! La confrontation avec l’autre ne vise alors qu’un but : travestir en humiliation l’honnête humilité de la faute reconnue. La guerre de l’humiliation ! Pourtant, certains d’entre nous, et pas des moindres, s’emploient à l’encourager. Reconnaître sincèrement une faute sert à tourner la page. Il ne s’agit pas d’oublier, mais il serait insensé d’alourdir indéfiniment sa repentance en se soumettant à ceux qui voudraient ainsi se délecter dans l’humiliation de « l’ennemi », selon un processus qui ne devrait donc jamais s’arrêter. Humiliation qui peut atteindre la déshumanisation, non pas des victimes, mais des bourreaux, comme nous l’ont tragiquement montré le nazisme, le communisme ou l’islamisme. D’autant que ce qui paraît encore choquant pour notre humanisme, pour notre culture, pour notre sens de l’éducation, c’est le sans-gêne de quelques profiteurs hargneux envers notre pays qui accueille avec fraternité comme le font à ce point peu de pays au monde. Désobligeant, le réflexe jaloux de s’en prendre automatiquement à un pays (dont on a choisi d’être l’enfant !), quel que soit le prétexte, pour se venger de son économie et de sa culture. Surtout si on fait partie de ceux qui bénéficient dans l’égalité de tout le bien-être offert fraternellement par l’objet de la jalousie. Absurde… et déloyal.
Paradoxe : au nom de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, défier la France ! Peut-on imaginer qu’un citoyen déteste encore plus son pays d’adoption parce que celui-ci prône et met en œuvre ces beaux concepts en réduisant ainsi, par simple voie de conséquence, le champ d’action et la crédibilité de la plainte déloyale ? Au plus le pays se montre accueillant, au plus le détracteur lui en voudrait-il de compliquer sa comédie : le travestissement de sa vile détestation en indignation décente ?
Aujourd’hui, pour une minorité d’immigrés, on peut se demander pourquoi ils restent vivre dans ce pays qu’ils vomissent. Si on comprend bien, ils viennent consommer avec nous, les damnés, les fruits gâtés de notre banditisme, tout en maudissant ce banditisme dont ils profitent. Le recéleur qui accuse le voleur ! Dans le genre acrobatique, saluons la performance ! Avec les Français « de souche » renégats, ce sont eux les coupables, les traîtres, les incitateurs à la haine, qui doivent être débusqués dans l’espoir que certains d’entre eux feront un examen de conscience fraternel.
Que celui qui se sent déshonoré par sa nationalité française ne se croit pas obligé de subir plus longtemps cette infamie. Qu’il se libère joyeusement de cette nationalité indigne de lui en en adoptant une qui méritera, elle, de bénéficier de sa belle morale et de ses grandes vertus. La France n’aura pas su le retenir malgré sa démocratie, sa solidarité et les études gratuites qui ouvrent les portes de la réussite à chaque Français (volontaire), quel que soit son point de départ. À la condition évidente qu’il en fasse le choix !
Oui à l’humilité chrétienne qui grandit l’homme.
Que le plus grand parmi vous se comporte comme le plus jeune, et celui qui gouverne comme celui qui sert.
Luc 22 : 26
Non à l’humiliation qui n’est qu’une perversité dépourvue de notre sens de l’honneur.
Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le pour eux pareillement.
Luc 6 : 31
Le gâchis le plus déplorable concerne ces jeunes issus de l’immigration que des pseudo-guides empêchent de se nourrir d’une culture, celle de leur pays, la France (mais à quoi joue ce sermonnaire dans le pays de Racine et de Baudelaire ? Voilà bien une situation absolument farfelue, rocambolesque ! Il ne se rend pas compte, le pauvre… Il a dû s’égarer. Ne peut-on l’aider à retrouver son chemin ?). Des prêcheurs obscurantistes venimeux tentent de forcer nombre de ces jeunes à haïr la France et à rejeter ce qu’elle leur offre comme à tous ses enfants, en commençant par la chance de recevoir une instruction gratuite et un emploi constructif ; à ne pas confondre avec les anti-emplois, destructeurs ceux-là, comme celui de dealer, encouragé bien sûr par ces mêmes prédicateurs fielleux, ces islamistes qui visent précisément la déstabilisation de notre civilisation. Ces jeunes rencontrent une autre difficulté : ils en veulent parfois à leurs parents, dépossédés de leur autorité d’éducateurs par les mêmes petits chefs tyranniques dont ils peuvent finir par relayer le message nauséabond en grossissant leurs rangs malgré eux. Dans cet environnement malsain, avec le sentiment de n’appartenir finalement à aucune culture, ces jeunes souffrent d’un manque de repères catastrophique avec comme première conséquence une atmosphère délétère et violente dans notre société qui voit son principe de fraternité violé.
Mais en France, chaque jeune Français peut viser un emploi choisi, bien rémunéré et même prestigieux. Ainsi, nombre de jeunes issus de l’immigration, d’origine modeste, soutenus par leur famille, atteignent leur objectif professionnel après des études qu’ils ont prises au sérieux. Saine et encourageante assimilation. Encore faut-il que le communautarisme ne se mette pas en travers d’un projet, ne gâche pas cette chance en empêchant les parents de remplir leur devoir de parents. Les études, longues ou courtes, restent la meilleure prévention de la délinquance. Des exactions désormais régulières font la honte de notre pays en plongeant non seulement les Français, mais aussi nos hôtes dans l’insécurité. La frénésie de la jalousie et de la vengeance ! Mais, au fait, pour se venger de quoi ? On aimerait savoir… Se venger de l’accueil généreux de la France ? Haine incompréhensible, illogique, irraisonnée, absurde de la part de ceux à qui la France offre simplement et fraternellement de tout partager avec les Français. La délinquance d’aujourd’hui n’a rien à voir avec celle des années 1960. Et si on ne peut imputer à une immigration anarchique la totalité de ce fléau, on ne peut pas non plus ignorer le parallèle qui s’impose entre la progression de la délinquance et une immigration incontrôlée depuis cinquante ans. Délinquance non seulement matérielle (vols, trafics, vandalisme) et physique (agressions, meurtres), mais encore idéologique (répulsion pour notre civilisation, pour la France).
Un tel délire est souvent l’œuvre de l’islamisme et de son arme la plus sûre, le communautarisme équipé de ses déviations alimentaires, vestimentaires, scolaires, sportives, etc. L’islamisme fonctionne tout simplement sur un vieux concept qui s’appelle… le racisme. Revendications historiques, sociales : autant de prétextes. Avec un endoctrinement raciste antifrançais et antioccidental, nul besoin de raisonner pour agresser, pour détruire. Un slogan, un bon vieux cri de guerre supplantent toute logique. Notre chère laïcité dans tout ça ? Ce n’est même plus la question, quoi qu’en disent quelques naïfs retardataires qui philosophicotent gentiment depuis cinquante ans comme ces « médecins » bien jaugés par le jeune Jean-Baptiste Poquelin, ces médicastres qui jargonnaient doctement (et non moins cupidement) au chevet de sa mère mourante. Ou comme ces radoteurs bac + 12 qui font honte à leurs prestigieux diplômes, étant incapables de s’aventurer hors du refrain gnangnan quatre fois décennal du sentiment d’insécurité. Tout ce qui choque et provoque la France fait le jeu de l’islamisme, constitue une collaboration avec cette idéologie, puisque c’est d’abord elle qui fomente cette hostilité. Les islamistes sont prêts à détruire l’œuvre millénaire d’une civilisation. Projet criminel, sacrilège, car ce qui définit une civilisation, c’est aussi son caractère sacré.
Puissent les jeunes immigrés ou issus de l’immigration se libérer de cette oppression communautariste (encore moins légale et plus dramatique concernant les jeunes filles, quoi qu’en disent – ou plutôt, ne disent pas – les féministes) et revenir avec ferveur vers leur mère patrie qui leur tend les bras avec amour, et dans une sérénité qui n’a plus rien à voir avec les combines minables et stériles de la haine. Qu’ils osent l’envoyer promener cette haine avec les tartignoles qui la répandent : bon vent ! Qu’ils osent trouver en eux et dans la France la liberté de lâcher les faux abris, la liberté de franchir le pas. Qu’ils osent faire confiance à la France qui les aime. Qu’ils fassent l’expérience d’oser recevoir l’amour de la France. Et qu’ils osent aimer la France. La France, ce bon pays : c’est une sacrée chance ! Qu’ils sachent la saisir ! Au lieu d’en vouloir aux atouts de la France, qu’ils osent en faire partie, de ses atouts ! Et même si le bon exemple n’est pas donné par ces « souchiens » ronchons qui stagnent obstinément dans l’impasse de l’illusion revancharde. Qu’ils osent s’aimer, se sentir honorables par la France éternelle qui dispense sans relâche ses dons à chacun de ses enfants. Sans doute n’est-il pas simple de se libérer d’un lourd endoctrinement. Pourtant, ils sont déjà nombreux à l’avoir fait pour leur bonheur. L’amour insuffle le défi sublime de chaque homme et de l’humanité. Amour vibre déjà comme le mot clé en France et en Occident depuis près de deux mille ans.
Sur la question de l’immigration, on constate effaré à quel point tous nos gouvernements sans une seule exception depuis près de cinquante ans en ont pudiquement voilé l’enjeu derrière une indifférence ou un dédain fonciers. Cette incompétence, cette irresponsabilité historique est à l’origine d’un rare gâchis. L’accueil d’étrangers qui avaient vocation à partager notre nationalité devait susciter un projet heureux comme ce fut le cas jusque dans les années 1960. La lâche paralysie des uns stupidement tétanisés par la pensée unique des autres a compromis une vision lucide et sereine. L’immigration, récupérée, accaparée par le bidouillage idéologique, a perdu son gouvernail. La réflexion, l’entendement, le débat, tabous, sont dès lors méprisés, injuriés, censurés !
Et pour couronner le tout, il est des Français accros à la drogue repentance, par lâcheté ou par haine de la France. Ils acceptent, approuvent – ils vénèrent ! – les accusations, les injures des calomniateurs envers notre démocratie, imparfaite, certes, mais parmi les plus stables de la planète. Quel manque d’amour pour notre pays, pour notre histoire ! Quel suicidaire manque de patriotisme ! Et jusqu’à nos gouvernants eux-mêmes quand ils renient notre identité, notre culture, notre histoire, notre bonheur, en culpabilisant et déshonorant systématiquement la France. Souvent, cette représentation négative et trompeuse s’impose en plus la première à des jeunes immigrés, peu enclins alors à s’identifier à un pays sans estime pour lui-même. La présentation d’une France divisée et coupable est particulièrement malvenue devant ceux qui venant en toute confiance et avec enthousiasme partager notre nationalité, notre sol, la France, en embrassant dans une fratrie vraie tous nos siècles d’histoire, n’ont nul besoin de contempler le triste spectacle de notre autodestruction culturelle. Et c’est encore l’enfantillage de battre sa coulpe de pèlerin pénitent, au nom de la France, auprès d’États accusateurs dont on quémande, servile, une absolution que les gouvernements de ces pays, du coup magiquement encensés, eux, trop contents du beau rôle de justicier qu’on leur offre ainsi sur un plateau dans cette scène d’auto-humiliation à sens unique, ne concèderont jamais ! Cette position risque bien d’être contre-productive. N’entretient-elle pas une aigreur contre nous chez ceux qui cherchent systématiquement un prétexte pour accabler la France, dans ces pays et chez nos immigrés ?
Une main tendue, c’est si beau qu’on imagine mal que celui à qui elle est destinée puisse utiliser ce geste fraternel contre son auteur. La main tendue est bienveillante, elle est donc forte et doit paraître telle. Elle doit s’assurer que le destinataire de ce geste se montrera à la hauteur de cette fraternité et qu’il ne sera pas tenté de confondre bienveillance et faiblesse. Sinon on déplorera que la malignité ait tordu le poignet de la main tendue.
Encore, si les deux pays effectuaient ensemble leur examen de conscience, on aurait peut-être une chance de s’approcher de la détente. Le citoyen responsable qui s’aventure à faire entendre cette évidence est aussitôt insulté par des censeurs irresponsables qui s’escriment à le bâillonner au nom d’une liberté dont ils se disent, sans honte et même avec un aplomb superbe, les intouchables seuls défenseurs. Ces autoproclamés parangons de vertu instaurent en fait une forme nouvelle de tyrannie… et de puritanisme.
On ne peut que déplorer la première conséquence de cette légèreté invraisemblable : une France divisée. Règnent ici et là la loi de la violence et surtout une haine de la France et des Français fomentée par maints tristes olibrius parmi lesquels nombre de responsables politiques qui soutiennent cette trahison. Malgré les gravissimes conséquences que tout le monde peut constater, il ne se passe toujours rien du côté de l’État, à part ces sempiternelles déclarations : « L’Etat sera intraitable », « nous ne laisserons rien passer », quand le pire vient précisément de passer… Et les rites officiels servent d’échappatoire. Cérémonies, à la mesure des drames, certes : cadre, rythme, ton, silences, émotion, reconnaissance, tristesse… À la mémoire de… Dignité. Rituel parfait… À condition que la mise en scène identifie deux étapes en corollaire : l’événement tragique et sa cause. Jamais l’un sans l’autre, comme le monument aux morts pour la France honore les victimes de combats engagés et datés d’une guerre reconnue et nommée. Autrement, les martyrs de ce siècle, leurs proches et les Français devront se contenter du refrain lancinant d’une indécente opérette de com’ dont l’unique visée est d’endormir tout le monde dans l’espoir que l’absence de réaction gouvernementale passe inaperçue le temps que l’actualité détourne notre attention.
Déloyauté nombriliste. Pourquoi une telle médiocrité ! Depuis des décennies, des bavards, des bonimenteurs endurants qui ne peuvent ignorer leur incapacité à désigner un sujet crucial – par manque de courage, de clairvoyance et d’amour de la France – présentent leur candidature à une élection, à un poste où précisément des questions capitales requièrent un traitement urgent.
Ces bourreaux de la France se planquent invariablement – incurable routine – derrière leur progressisme métastatique, suicidaire, aux formules mielleuses ressassées. Servir la France ou se faire servir par une France déjà souffrante ? Le monde à l’envers… Le moins lucide, le plus stupide, le plus trivial devant le destin de la France, mais le plus instinctif devant la foule à courtiser, passé maître dans l’art de se faufiler, serait-il le meilleur candidat ? Incompétent diplômé ou… égocentrique assoiffé de pouvoir, obnubilé par sa gloriole, par sa course aux salons suprêmes et à tout le package afférent à cette pompe ? Après lui, le déluge… sur la France ! À chacun son pré : tel qui peut montrer du talent dans son domaine se révèle un élu nigaud, parfaitement incapable de s’imprégner de l’âme de la France éternelle, incapable d’aviser les entrailles du peuple français. Sur son fauteuil, il pérore satisfait. Il trône et se voit déjà aux côtés de Louis XIV, Napoléon, de Gaulle, Jules César, Alexandre… sous le regard émerveillé des écoliers devant leur manuel d’histoire. Qu’arrive-t-il à La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Bœuf ? Quoique si on prend l’adjectif dans son sens le plus courant, un élu (comment s’appelle-t-il déjà ? Il faut dire qu’il ne nous a pas laissé un souvenir impérissable…) aurait pu prétendre à une légitime filiation avec notre roi Louis VI ou avec Henri VIII d’Angleterre… Soit, mais cela étant, les sympathiques rondeurs du bon vivant nous garantissent-elles la qualité de l’élu ?
Et un « territoire » conforme à l’appétit de ces conquérants en peau de lapin se présente à eux tout naturellement : l’Europe ! Carrément un continent ! Waouh !
Même notre Charles le Magnanime, qui avait pourtant évoqué une Europe de l’Atlantique à l’Oural, ne se prenait pas pour un nouveau Charlemagne… Ah ! l’Europe ! Le joujou préféré de ces ados à vie qui, peu après s’être passionnés à l’heure du collège pour la construction de maquettes d’avions à réaction dont ils se voyaient les pilotes chevronnés dans leur chambrette, se voient grands réformateurs une fois élus. Et d’autant plus visionnaires dans la modernité qu’ils balayent tout devant eux (l’œuvre millénaire qu’ils ignorent) pour bien dégager l’horizon. Méfions-nous des élus instruits et incultes. Leur œuvre proprette peut se révéler aussi sournoise et nocive qu’une nébulosité radioactive.
Et si l’un d’eux cherche à nous faire avaler le conte de sa prochaine grande reconversion à 180 degrés après son mandat d’élu, c’est qu’il espère ainsi détourner notre attention de sa véritable grande ambition, parachèvement du grand œuvre. Soyons bien sûr qu’il guigne sinueusement depuis le début, dans la continuation de ses œuvres, l’ultime galon : atteindre, harponner le fauteuil d’Ursula qu’il courtise assidûment. Mais se contenter de recopier ce schéma n’est pas encore à la mesure d’une telle destinée, pas à la hauteur de son éblouissante étoile de petit Narcisse. Comment incarner le premier « premier Européen » de l’histoire ? Par un coup de maître qu’il médite depuis le début et qui constituerait le nec plus ultra de sa gloriole : transformer le fauteuil en trône comme la citrouille fut commuée en carrosse. Trôner premier quasi divin Europae imperator,tel est son véritable fantasme… Bafouer les efforts et la liberté de la France et des Français en bradant à destination de l’Europe nos plus hautes réalisations énergétiques, notre défense militaire la plus sophistiquée, la plus ultime (qui pourrait finir par se retourner contre notre position avec l’abolissement de notre droit de veto !) poserait déjà un jalon vers son rêve fou de décorer sa couronne impériale. En attendant, il lui faut quand même s’abaisser à endormir tout le monde par sa parole marathonienne. Pas de vagues jusqu’à l’échéance. Rester en alerte… Car masquer sa trahison envers son pays, réduit à un vulgaire marchepied, reste la dernière basse et blessante corvée à laquelle il se voit astreint afin de ne pas gâcher ses chances d’incarner le premier sacre impérial bruxellois. Vive la France !
Si ça continue comme ça, on verra un jour un candidat à l’élection présidentielle encourager ses partisans (et, pourquoi pas, tout zombi errant pendant qu’on y est…) à participer à son meeting avec toutes sortes de récompenses à la clé : lots, bons d’achat, un moment privilégié après le meeting (mystère…), une photo dédicacée du candidat, une participation au tournage d’une série, un apéritif en compagnie de personnalités, un temps d’échange avec un ministre, etc. Ce serait le grand jeu des gros lots sponsorisé par la pub de la lessive « Répub » qui lave toujours plus bleu, plus blanc et plus rouge. Suffrage universel ou paquet de lessive : même combat, même stratégie. Après tout, lavage de linge ou lavage de cerveau… c’est toujours une question de nettoyage. Nous vivons une époque moderne, oui ou non ? Un artifice qui rassurerait celui qui n’est pas du tout convaincu de rassembler naturellement.
Bon, d’accord, là on plaisante, on divague, et pas qu’un peu. Ça ne se pourrait pas… ou alors il y aurait vraiment de quoi s’inquiéter ! Heureusement, on n’en est quand même pas arrivé là… Imaginez une seconde ! Euh… mais si… mais si… on en est arrivé là ! À quand les pizzas machin ou une marque d’aspirateurs de poussière de comètes pour sponsoriser un éventuel futur président ?
Une frivolité aussi égocentrique, dont les vedettes ne sont pas précisément des héros, on l’a bien compris, n’est parvenue à s’imposer que « protégée » (dans le sens mafieux du terme) par une mouvance méprisant le peuple français, et équipée d’une logistique éprouvée : médias, universités, juges, Corps de l’État, juridictions européennes… Voilà notre belle civilisation occidentale gangrénée par un masochisme historique, car notre élimination paraît furieusement programmée par l’Occident lui-même dont force dirigeants sont les sbires ou les complices zélés de nos ennemis ! S’appuyant sur nos principes humanistes qu’ils méprisent par ailleurs, il est d’autant plus ironique de la part de ces derniers de nous voir pris à notre propre piège. Mais c’est que nous le voulons bien, car la démocratie, la liberté et la fraternité ne représentent pas des pièges, et rendre la monnaie de leur pièce ironique à nos accusateurs ne devrait pas s’avérer trop compliqué. Notre sens de l’honneur, en premier celui de l’État, appartient-il au passé quand notre bêtise, infatuée de l’esprit des Lumières, ne peut plus se mesurer aujourd’hui, ironie du sort, qu’en années-lumière ? La France… Ses bâtisseurs étaient d’une autre trempe : ils doivent se retourner dans leur tombe.
Quand on contemple un ouvrage gigantesque, prenons le viaduc de Millau, on tombe en admiration devant cette création surhumaine qui nous honore tous. Quelles difficultés de tous ordres ont dû être surmontées par les ingénieurs, les techniciens, les ouvriers ! Car il s’agit de notre sécurité et tout cela a un coût. Tous ces travailleurs n’ont pas droit à l’erreur. Cette fois, la com’ ne voilerait pas la faute. Imaginons maintenant que ce non-droit à l’erreur s’applique aux politiciens…
Que la France soit attaquée, l’histoire atteste que ce n’est pas nouveau, mais depuis quelques décennies, notre République se dérobe et ne protège plus la France et le peuple français. Voilà ce qui est nouveau. Et inquiétant ! À voir certains tribuns s’agiter devant les micros pour déblatérer des inepties surpassant l’extravagance d’une pièce comique, quand la réalité dépasse la fiction… on pense à des mercenaires de la politique, face à une clientèle qu’ils n’aident pas à s’épanouir. Ces traîtres, paradant redresseurs de torts, espèrent cacher leur dangereuse perversité derrière une diversion : ils insultent, diabolisent leurs adversaires contre qui ils n’ont pas pu construire une simple argumentation. Entre celui qui est diabolisé par des insultes pitoyablement répétitives et celui qui diabolise faute d’arguments, lequel des deux tente de contester la libre expression de son adversaire et représente alors un vrai danger pour la démocratie ? Lequel recourt à un procédé totalitaire (et si peu imaginatif !) ? Lequel doit nous faire peur ? Quand la République se débarrassera-t-elle de son clientélisme ?
Et c’est bien tout au sommet de l’État, dans le donjon, que se sacralisent la responsabilité la plus fondamentale et l’ultime sûreté. Or, les élus qui s’y succèdent depuis près de cinquante ans se sont rendus coupables d’une incompétence tragique envers la France vu l’insécurité et le malaise identitaire alarmants dans lesquels ils ont réussi à enfoncer le pays en mettant en péril notre démocratie. Et la défaillance des derniers d’entre eux se révèle d’autant plus atterrante, leur aveuglement d’autant moins pardonnable qu’ils ont sabordé toute notre économie en mettant un point d’honneur à n’oublier aucun de ses secteurs. Notre industrie, notre agriculture, notre énergie, nos transports, notre instruction, notre sécurité, notre justice, notre santé, notre armée, nos hautes technologies subissent depuis quelque temps une attaque en règle méthodique de la part de nos gouvernants suicidaires (incroyable, mais vrai !