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Corail, symbole vivant de l’amour et de la fidélité, incarne ces rares complicités qui transcendent le quotidien et marquent nos vies à jamais. Bien plus qu’une simple chienne, elle fut une compagne dévouée qui, durant quinze années, a su offrir réconfort et bonheur à sa famille, illuminant chaque instant par sa présence. Leur dernier Noël partagé, empreint de douceur et de souvenirs inoubliables, demeure gravé dans les cœurs. Ce récit vous invite à découvrir la profondeur des liens tissés au fil du temps, ces relations qui enrichissent nos vies et laissent une empreinte indélébile.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Pour
Nathalie Bartel, l’écriture est un puissant moyen d’expression. À travers ses œuvres, marquées d’une beauté singulière, elle partage avec vous des fragments de ses expériences les plus intimes.
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Seitenzahl: 109
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Nathalie Bartel
Histoire d’ailes
© Lys Bleu Éditions – Nathalie Bartel
ISBN : 979-10-422-4496-5
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Aux lieutenant X, Al ex, capitaine Vince et Sam
Pour toujours et toujours…
J’ai perdu mon chien au bout de quinze ans de vie commune, comme beaucoup d’entre nous… Le deuil d’un animal de compagnie est heureusement différent de celui des humains. Cependant, leur perte peut être déchirante au vu de ce que chacun a vécu depuis l’enfance… Le plus difficile à vivre est pour celui qui reste, dit-on.
Je suis thérapeute depuis 2018, thérapeute SCF (Sans Cabinet Fixe) par choix, car ce n’est pas ma profession première.
En coaching, il y a une étape qui se nomme : la baguette magique, le coach demande à son « client » de se projeter 5 ans plus tard afin de se visualiser en positif.
Tout un process doit être mis en place afin d’atteindre l’objectif, celui-ci doit être SMARTE, c’est-à-dire : spécifique à savoir propre à soi.
– Mesurable dans le temps.
– Atteignable, clair.
– Réaliste.
– Temporellement définie et écologique envers soi et les autres.
Ce deuxième métier me passionne, seulement le rêve fait partie intégrante de l’humain. Alors, j’ai décidé de créer pour ce moment de ma vie une projection absolument pas SMARTE, une projection réconfortante qui m’a apporté un espoir selon mes croyances, un nuage quelque part, une fenêtre ouverte sur le monde, où les proches qui ne sont plus continueraient à nous voir…
Alors pourquoi n’y aurait-il pas dans une autre dimension un ailleurs… Tant de faits ont été relatés, tant d’histoires ont été écrites…
Voici la mienne.
C’estlorsquel’onperdlebonheurquel’onsaitquel’onétaitheureux…
CeGraalquebeaucoupd’entrenouscherchentsansletrouvervraiment…
Destortionnairesdecerveauquiprônentsurlesréseauxsociaux,unefaçondepenser,plutôtunchangementducoursdelapenséepourêtreheureux.
Voirleverreàmoitiépleinplutôtqu’àmoitiévide,etdanscettemoitiédeverre,ilyaquoi ?
Alors on réfléchit à ce qui a un sens dans une vie : la famille, les amis, le travail.
Seulement, l’être humainveutcequ’iln’apas,parexemplelorsqu’ilestencouple,ehbien,ilregrettesaviedecélibat,ilveutplusdetempspourlui,lorsqu’iltravaille,ilahâted’êtreenretraite,carilveutprofiter,avoirplusdeloisirs,etc.
Auvudetouscesélémentsilfautarrivercoûtequecoûteaufameuxbonheur, sentimentdebien-être,quientre nousnepeut pasnousenvahir 24 heuressur24, soyonslucides…
Ilsconsultentdesthérapeutes,despsychologuesoubiendespsychiatresquifontdeleurmieuxpourlesaider,voilàcommentleschercheursdebonheurmettentenplaceunestratégie,unpland’actionquidevraientlesameneràl’objectiffinal.
Fortheureusement,ilyasurcetteterredesgenspositifs,etpuisceuxquiferontsemblantdel’êtredirontchaquematin : « Jesuisheureux de commencer ma journée, je remercie la vie. »
Et les autres, ceux qui souffrent enpermanenceonleurdira :« Ilfautquetutravaillessurtoi… »
Seulement,l’essencedel’individuestcompliquéeàchanger,c’estletravaildetouteunevie,cardenosjourssontmalvuslesgenshabillésdemélancolie,pourtantilsfontpartiedenotreuniversaumêmetitrequelesautres… ceux quin’ycroientplus,sachantquelorsquel’onycroitplus,onycroitencore,onnepeutpasdirequand letempsestpluvieux :« Je necroisplusjamaisvoirlesoleil. » Non,onnepeutpas.
L’espoird’un lendemain meilleur doit accompagner la mélancolie qui habite les cœurs qui souffrent afin delaisser apparaître le rayon de soleil qui pourrait changer leur vie maussade…
Ne laissez jamais, s’ilvousplaît,votrecœurseremplirtotalementdetristesse,laissezunpeu de placepourlerayondesoleil, même si la vie ne vous épargne pas, car le temps apaise les blessures même si parfois il ne les guérit pas…
Voilàen apartéchers lecteurs, quelqueslignes àvotre attention,suivra uneparenthèsed’unmomentdemavie« envrai »dirontlesgaminsdemaintenant,etd’unehistoirequin’existequedansmatête.
Deparcefait :onpeutdirequ’elleaexisté…
Corail
C’était en 2008 au mois de juin à Solliès-Toucas dans le Var où nous habitons depuis 8 ans, quantifier le temps… encore un truc d’humain !
J’avais 39 ans et 4 enfants exceptionnels… Tellement exceptionnels que j’ai voulu en avoir un 5e, seulement, j’étais seule à le vouloir…
Nous serions devenus une famille nombreuse xxl, la raison l’emporta et ils restèrent mes 4 fantastiques.
Eric, mon mari, connaissant mon désir depuis longtemps d’adopter un chien, est arrivé un jour du travail, en me disant que la chienne d’une de nos connaissances allait mettre au monde des bébés, et du coup, pourquoi pas en adopter un ou une…
Voilà comment nos chemins se sont croisés par hasard…
On dit que « le hasard c’est Dieu qui se promène incognito ».
Ta maman était un Yorkshire, ton papa, un bichon, ce qui donna toi : un morkie, une adorable bouille d’amour beige.
J’ai remercié Anne Marie avec une cartouche de cigarettes (50 euros à l’époque) sachant qu’un morkie en 2023 vaut 1000 euros et plus… Il faut croire que tu as été mon cadeau du ciel…
Le 7 juillet, tu es arrivée sur terre à Puget Ville, village du Sud de la France, tu étais le plus petit bébé chien de la portée, tu étais dans un panier en osier, avec tes frères et sœurs, tu étais minuscule, de la taille d’une souris. J’ai placé ma main au centre de la corbeille, tu es venue vers moi c’était une excellente idée, merci pour ça, à partir de cet instant, nous ne nous sommes plus quittées.
Tu avais 1 mois et une semaine, tu faisais la taille d’une peluche sauf que c’était pour de vrai.
Vincent un de tes 4 frères m’avait accompagné pour ton adoption finale.
Nous sommes allés toute de suite chez le vétérinaire pour la 1re visite afin d’avoir la validation de ton passeport santé : apte au bonheur.
Puis tu es arrivée chez toi où une famille nombreuse t’attendait, Alex, Vincent, Julien, Sam et ton père Eric.
Dès cet instant, tu es devenue un membre à part entière de la famille.
Tu as mis 4 ans à être propre, ce qui en toute honnêteté me désespérait.
Sans doute, je n’avais rien compris, toi, tu voulais juste dormir avec moi porte fermée, au cas où un cauchemar viendrait nous chercher tu lui aurais fermé la porte au nez.
Tu n’étais pas sociable avec tes congénères. En fait, je crois que tu ne savais peut-être pas que tu étais un chien, car ta vraie mère n’a pas eu le temps de te l’apprendre… et cela n’avait aucune importance.
Côté obéissance, eh bien, aucune obéissance, d’ailleurs toute la famille s’en moquait bien, car notre priorité à tous était que tu sois heureuse.
Nous t’avons amené partout avec nous, Allemagne, Italie, la mer, le ski, en week-end, tu étais contente dès que nous préparions les valises, sans oublier ta corbeille de vacances bien sûr.
Dans tous ces voyages, il t’est arrivé des aventures. En Allemagne à Europa Park, tu as bien failli te faire manger par une oie près d’un étang que nous n’avions pas vu, tout le monde t’a sauvé de la vilaine bête en entrant dans l’eau avec nos chaussures pour venir te récupérer.
Nous avons aussi failli te perdre dans une résidence de ski ou une coupure d’électricité nous a privés de ta présence pendant une bonne demi-heure, tu en as profité pour visiter les lieux, j’ai dû crier ton nom comme une psychopathe pour que tu m’entendes lorsque je m’en suis aperçue…
Je te voyais morte de froid dans la neige et moi en train de te chercher, assez horrible comme projection, je te l’accorde, et puis je t’ai vu au bout du couloir arriver en trottinant, qu’est-ce que j’ai pu pleurer de joie ce soir-là avec toi dans mes bras.
À la mer, tu creusais des trous dans le sable et tu te roulais dedans, ça ne me faisait pas rire, toi, oui, alors pas grave, tu étais contente c’était le principal.
Au lac, tu te baignais avec moi, tu n’aimais pas nager alors tu faisais semblant, en remuant tes pattes avant, car je te portais dans l’eau… Pas très sportive, la demoiselle !
En week-end, tu nous laissais faire la grasse matinée, et je pouvais t’amener boire un café dans n’importe quel endroit.
Tu étais très sage.
En voiture, ta place était près de moi, tu as fait un super copilote, une véritable amie, un véritable amour.
La petite flamme qui me montrait la lumière dans les situations les plus sombres.
Nous t’avons appelé de tout un tas de noms ridicules tels que : mimine, ou bien mon « sien » ou encore mon « sien » bleu.
Coté bêtises, tu n’en as pas fait beaucoup, juste un canapé qui n’a pas résisté à de nombreux pipis, quelques bouquins mangés aux coins et une cloche en chocolat de 300 grammes extrêmement nocive pour les animaux que tu as sournoisement dérobée dans la chambre de Vincent, puis mangé en cachette de tout le monde, ce qui t’a valu une méga crise de foie et une nuit blanche pour moi, ou je n’ai eu cesse de te demander en vain, si la cloche était bonne ! Tu ne m’as jamais répondu… tu étais toujours bien coiffé : toilettée une fois par mois, tu sentais bon.
Tu as voulu manger la neige la première fois que tu l’as vue avec ton manteau rouge et bleu et tes petites bottes pour ne pas que tu aies froid.
Tu adorais Noël pour les décorations et les papiers cadeaux, à cette occasion tu portais ton manteau rouge et blanc.
Tu étais drôle, et c’est peut-être bête de dire ça, il ne te manquait que la parole.
Toi et moi avons traversé des épreuves, des Noëls, des anniversaires, des éclats de rire, les hauts et les bas d’une famille, de grosses tempêtes qui secouent le cœur seulement nous les avons affrontées ensemble c’est pour ça que l’on se croyait invincibles, jusqu’au 28 juin 2022.
La maladie
Diagnostic : pancréatite ! Cancer du rein et masse suspecte cœur poumon. Le temps s’est arrêté pour moi, je ne pouvais pas m’apitoyer sur mon sort, il fallait faire face, car tu comptais sur moi…
Papa était dévasté par le chagrin. Papa, le pilier de la famille, papa, le gars solide, papa qui ne pleure jamais !
Lorsque le cabinet vétérinaire a appelé vers 18 h pour nous prévenir que tu ne passerais peut-être pas la nuit, je ne les ai pas crus, ton père, oui…
Alors nous sommes partis à la mer, je ne voulais pas qu’il soit triste, j’avais décidé que ce n’était pas fini, une chance c’était mieux que zéro…
Il fallait prendre l’air, nous sommes allés au bout du port, au loin, il y avait deux phares, je lui ai dit : regardes, c’est nous, ils en ont vu des tempêtes ces deux-là, ils sont toujours là pourtant… alors ce soir, on va y croire très fort.
Une des nuits les plus difficiles de ma vie… J’avais demandé à la clinique de rester près de toi : réponse négative, le règlement ne l’autorise pas. Je voulais dormir sur le parking de la clinique au cas où tu sentes ma présence, ça servait pas à grand-chose, c’était pas juste. Comme beaucoup de choses dans ce monde !