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"L’enfer au paradis" est un vibrant hommage aux femmes courageuses, trop souvent en proie aux violences conjugales, un fléau insidieux qui reste dans l’ombre. Derrière les portes closes, des vies sont brisées, des voix étouffées. Trop souvent, la peur paralyse, laissant les bourreaux libres de semer terreur et désespoir. Mais ce silence complice ne doit plus régner. Avec une lucidité poignante, ce récit dévoile l’emprise destructrice d’un prédateur masqué sur une femme et ses enfants. Entre l’illusion d’un quotidien parfait et la réalité cauchemardesque, chaque page révèle une vérité troublante : l’urgence d’agir, de briser ce cycle infernal. Car derrière chaque sourire en public se cache parfois un monstre, assoiffé de pouvoir et d’humiliation.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Retraité de la police nationale,
Loïc Lacour a au cours de sa carrière été plusieurs fois confronté à des situations de violences conjugales. Face à son impuissance devant tant d’abus, car ces bourreaux échappent bien trop souvent à la justice, il a décidé de prendre sa plume pour dénoncer ce fléau.
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Loïc Lacour
L’enfer au paradis
Roman
© Lys Bleu Éditions – Loïc Lacour
ISBN : 979-10-422-2616-9
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122- 5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122- 4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335- 2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Cette histoire est dédiée à toutes les femmes qui sont mortes sous les coups de leurs conjoints ou ex-conjoints ainsi qu’à toutes ces femmes qui ont été frappées et marquées à vie tant physiquement que moralement.
J’ai été confronté à toutes ces situations durant plus de trente ans de police. Plus de trente ans sur le terrain, confronté tous les jours à ces différends familiaux qui hélas finissent parfois par un drame, laissant souvent des enfants en bas âge sans mère ni père puisque ce dernier finit en prison ou se suicide.
Ce roman est une fiction, mais les scènes de violences sont réelles pour les avoir vues personnellement et jamais on ne s’habitue à ces coups que reçoivent ces femmes.
Les noms et les lieux n’ont pas été cités volontairement de ma part.
Beaucoup de femmes qui sont battues se reconnaîtront dans cette histoire. Tous les jours, des femmes sont frappées pour rien et tout est prétexte à donner des coups de poing et des coups de pied, des fois pire.
La majorité des femmes ne déposent pas plainte par peur des représailles et surtout par peur pour leurs enfants.
Par cette belle journée de printemps, Anna est heureuse, car aujourd’hui elle fête ses 16 ans.
Anna est une jeune fille qui vit dans le bonheur, elle a des parents qui l’aiment et elle les aime très fort, elle a aussi une grande sœur, Camille, âgée de 19 ans et un frère, Raphaël, qui a 21 ans. Elle les adore tous les deux et c’est réciproque et sa meilleure amie Lucie avec qui elle partage tous ses secrets comme toutes les jeunes filles de son âge et avec d’autres amis, ils vont s’amuser toute l’après-midi à l’anniversaire d’Anna.
Et tous les ans c’est toujours le bonheur lors de tous les anniversaires de la famille.
Les années passent et cette année c’est une année très spéciale pour Anna, car aujourd’hui elle a 20 ans et la fête va se prolonger en ville.
En compagnie de Lucie sa meilleure amie et d’autres amis, ils arrivent au bowling avant de partir dans une discothèque à quelques kilomètres de là. Anna n’a pas remarqué au bowling qu’un garçon, beau gosse, la dévisage sans arrêt.
Ensuite, tout le groupe d’amis part en discothèque pour finir la fête. Le garçon qui regardait Anna les a suivis et au cours de la soirée, il finit par l’inviter à danser et après plusieurs danses avec lui, ils s’embrassèrent, mais il était l’heure de rentrer. Ils se sont échangé leurs numéros de téléphone et le jeune homme qui se prénomme Bruno a promis à Anna de l’appeler le lendemain.
Comme promis, Bruno appelle Anna et tous deux se donnent rendez-vous dans le parc, après une balade et après avoir flirté, Anna rentre chez ses parents, heureuse de sa vie.
Au bout de six mois d’une idylle merveilleuse, Bruno demande à Anna de se fiancer tous les deux ce qu’elle accepte aussitôt. Elle présente officiellement Bruno à sa famille et ses parents sont ravis, car ils trouvent Bruno gentil et avenant, sauf Camille qui le trouve fourbe et se méfie de cet homme, mais elle ne dit rien pour le bonheur de sa sœur.
Trois mois plus tard, Anna annonce à Bruno qu’elle est enceinte, il semble heureux et décide de se marier et qu’il faut annoncer cette bonne nouvelle à ses parents.
Bruno lui n’a plus de famille, ses parents sont morts dans un accident et il n’a pas de frère ni de sœur.
Les parents d’Anna sont ravis et très heureux d’être bientôt grands parents, mais il faut faire le mariage avant la naissance. Le mariage fut fantastique et tout le monde était heureux, sauf Camille qui continuait à avoir des doutes sur Bruno.
Après le mariage, le couple s’est installé dans un appartement avec deux chambres en prévision du bébé qui va arriver. Ils habitent dans un quartier tranquille, Bruno est agent immobilier et a trouvé du travail dans une agence à proximité.
Le temps passe vite et Anna arrive pratiquement à terme, elle est fatiguée et laisse de côté le ménage et le rangement, elle fait le minimum et elle verra cela après l’accouchement lorsqu’elle aura récupéré.
Ce soir-là, Bruno arrive plus tard que d’habitude et il a un peu bu. Lorsqu’Anna lui demande où il était resté, il lui répond sur un ton très énervé :
« Il y avait un verre au boulot et de toute façon cela ne te regarde pas, je fais ce que je veux comme je n’ai le droit à rien à la maison. »
Sur ce, Anna lui répond :
« Tu aurais pu téléphoner au moins pour me prévenir et je n’ai plus envie de rien en ce moment avec ma grossesse. »
Bruno s’énerva et la poussa en la faisant tomber, puis il sortit, Anna eut du mal à se relever et sentit qu’elle avait mal au dos, devant ces faits, elle partit se coucher à cause de la fatigue et des douleurs suite à la chute.
Lorsqu’elle se réveilla le lendemain, elle s’aperçut qu’il était rentré et dormait dans le lit, mais tellement fatiguée qu’elle ne l’a pas entendu rentrer, elle regarda le réveil, il était 8 h 30.
Elle se leva et prit son petit déjeuner. Une demi-heure plus tard, Bruno arriva dans la cuisine et s’excusa de son comportement de la veille, puis il l’embrassa. Anna lui pardonna, mais lui fit promettre de ne pas recommencer. Elle sentait toujours quelques douleurs dans le bas du dos, mais ça allait.
Le temps passait et les disputes étaient de plus en plus fréquentes, la plupart du temps pour des broutilles. Puis le grand moment arriva, Anna ressentait de terribles contractions et de plus en plus proche, le bébé était en train d’arriver, elle se trouvait seule à la maison à ce moment-là. Bruno était au travail, elle réussit à appeler Camille sa sœur qui n’habitait pas trop loin et dix minutes plus tard elle était là, elle prit Anna dans sa voiture et l’emmena rapidement à l’hôpital. Une fois aux urgences, Camille appela Bruno pour le prévenir et il arriva rapidement à l’hôpital. Camille remarqua qu’il n’était pas dans son état normal et terriblement énervé, il insultait tous les soignants qu’il rencontrait en prétextant qu’ils faisaient mal leur travail et qu’ils mettaient en danger la vie de son enfant.
Les membres du personnel hospitalier furent obligés de faire appel à la sécurité afin de calmer Bruno. Camille assista à toute la scène sans intervenir, mais en pensant qu’elle avait raison au sujet de Bruno et son caractère et qu’il pourrait devenir dangereux.
Avisé par Camille, Raphaël, leur frère, arriva aux urgences et assista à la fin de la scène. Il dit à Camille qu’il était énervé à cause de l’accouchement, mais qu’il n’y a rien de grave. Sa sœur lui rétorqua que tout le monde le voit gentil et qu’ils se trompent.
Une fois calmé, Bruno put assister à l’accouchement, et Anna donna naissance à une petite fille que les parents prénommèrent Enora.
Les mois passèrent, le couple était heureux avec leur petite fille, mais les choses allaient se gâter, lorsque la petite Enora commença à pleurer le jour et la nuit à cause de ses dents. Bruno ne supportait plus ses pleurs et à plusieurs reprises, il prenait la petite et la secouait pour qu’elle ne pleure plus, mais les choses étaient encore pires.
Anna intervenait et prenait la petite pour la protéger de son père et c’est elle qui prenait des coups à sa place, il la frappait dans les côtes et dans le ventre, elle souffrait énormément, mais elle se taisait pour ne pas empirer les choses.
Anna réussissait à l’endormir et tout redevenait calme dans le logement. Sa sœur Camille avait remarqué qu’Anna se plaignait de plus en plus souvent de douleurs au niveau du torse et du ventre, car Bruno savait où frapper pour qu’on ne voie pas les traces.
Camille savait que sa sœur était rouée de coups par Bruno, mais Anna réfutait à chaque fois les dires de sa sœur. Elle prétextait des chutes et des endroits où elle se cognait, mais Camille savait que c’était faux. Elle menaçait Anna que si ça continue, elle aviserait les services sociaux et la police.
Le calme était revenu pendant quelques jours dans le couple, mais un matin, Anna dit à Bruno qu’elle allait faire des courses, ce dernier lui demanda de lui ramener trois pommes, car il avait envie de pommes. À son retour, Bruno remarque qu’elle avait ramené quatre pommes alors qu’il en avait demandé que trois, il l’insulta et la frappa sur toutes les parties du corps, les voisins entendant les cris de la pauvre Anna firent appel à la police qui arriva sur les lieux quelques minutes plus tard. Ils prirent contact avec Bruno suite à un appel téléphonique de personnes qui ont entendu des cris de femme et demandèrent à voir immédiatement son épouse, après plusieurs refus il fut obligé d’appeler Anna, car les policiers l’avaient menacé de rentrer sans sa permission, car selon les voisins, une personne serait en danger de mort dans le domicile et qu’il risquait de se retrouver en garde à vue. À l’arrivée d’Anna qui avait du mal à se déplacer, les policiers lui demandèrent si ça allait et s’il y avait des problèmes avec son mari.
Elle répondit d’une voix tremblante : « Non pas de problème. J’ai juste chuté en glissant dans la cuisine, mais ça va. »
Le policier lui demanda si elle voulait qu’on appelle quelqu’un et si elle avait besoin de soins.
« Non, ça va passer, je vais me mettre de la pommade et me reposer, merci messieurs. »
Sur ses dires la patrouille quitta les lieux, mais ils étaient sûrs que cette femme était frappée par son mari. Pourtant, vu ses déclarations ils ne pouvaient rien faire, car il n’y avait pas de dépôt de plainte, mais le chef de la patrouille allait se renseigner en arrivant au poste si elle a de la famille et la contactera pour savoir s’il y a des précédents au sujet de ce mari qui paraît très violent.
Une fois au poste, le policier arriva à contacter Camille, la sœur d’Anna et lui expliqua la situation.
« Je vous appelle au sujet de votre sœur Anna, nous sommes intervenus ce matin chez elle à la demande de voisins qui ont entendu des cris. Sur place nous avons constaté que votre sœur avait du mal à marcher et souffrait, ayant l’habitude de ce genre de comportement, je peux vous assurer qu’elle est battue par son mari, mais devant nous elle a déclaré qu’elle avait glissé dans la cuisine et qu’elle était tombée. Je sais que c’est tout à fait faux, mais hélas, nous ne pouvons rien faire, car votre sœur ne veut pas déposer plainte et affirme qu’il n’y a rien eu. Je connais cette situation pour être intervenu régulièrement sur ces différends et je peux vous assurer que cela va empirer. Si vous pouvez faire quelque chose pour votre sœur, il est plus que temps, et si vous vous décidez à vous rendre chez elle, n’y allez pas toute seule, car on ne peut pas savoir quelles réactions son mari peut avoir. Si vous le désirez, vous nous dites quand vous voulez y aller, nous viendrons en bas de l’immeuble, prêts à intervenir en cas de besoin. »
« Merci de votre intervention et de votre aide, je vais prévenir mon mari et mon frère et nous irons en fin de matinée pour aider notre sœur. »
« D’accord, mais avisez-nous dès que vous serez arrivés, nous serons juste à côté. Au revoir Madame. »
Camille téléphona aussitôt à Paul, son mari qui se déplaça immédiatement, puis elle téléphona à son frère Raphaël pour lui dire ce qui est arrivé et en profita pour lui remonter les bretelles, car il ne voulait pas croire sa sœur. À ce moment, Raphaël dit à sa sœur qu’il venait aussitôt et que si Bruno avait touché à Anna, il allait le massacrer.
Une demi-heure plus tard, ils se trouvaient devant le domicile du couple. Camille sonna à plusieurs reprises et n’ayant pas de réponse, Raphaël donna des coups dans la porte. À ce moment, Bruno ouvrit la porte et leur dit :
« Que faites-vous là à tambouriner comme des malades à la porte, vous allez réveiller la petite. »
Camille lui dit alors :
« On veut voir Anna immédiatement et n’essaie pas de nous empêcher de rentrer. »
Bruno répondit :
« Anna est fatiguée et elle se repose, il ne faut pas la déranger. »
Raphaël se mit devant la porte en compagnie de Paul le mari de Camille, deux beaux spécimens de 1m90 tout en muscle, et comme dans ce genre de différends, il est toujours facile de frapper une femme, mais quand ce genre d’individus se trouve face à un homme, ils font profil bas, le frère d’Anna s’adressa à Bruno :
« Tu vas nous laisser rentrer sinon tu risques de sortir de l’appartement sur une civière dans un état lamentable, de toute façon c’est ce qui va t’arriver si tu as touché à un cheveu de ma sœur. »
Le visage de Bruno blanchit d’un coup et il avait peur vu ce qu’il avait fait à Anna.
Camille rentra dans le logement tandis que Raphaël et Paul restaient à la porte à surveiller Bruno en lui rappelant qu’il n’avait pas intérêt à bouger un cil.
Camille trouva sa sœur dans sa chambre, allongée sur le lit et portant des traces de coup sur le visage.
Camille souleva son corsage et s’aperçut qu’Anna était couverte d’ecchymoses sur le torse, elle voulut la soulever, mais elle se plaignait de douleurs. Elle fit appel à Raphaël qui la prit dans ses bras pour la sortir.
Une fois mise dans la voiture de Camille, Raphaël voulut remonter pour s’occuper de Bruno, mais sa sœur l’empêcha, car c’est lui qui aurait des problèmes.
Ils la transportèrent aux urgences afin de subir des soins. Après examen, le médecin urgentiste leur déclara qu’elle portait des contusions sur le visage et le corps ainsi qu’aux jambes, elle présentait également deux côtes fracturées.
Le docteur leur fournit un rapport médical détaillé pour le dépôt de plainte, mais annonça qu’il gardait Anna en observation jusqu’à demain.
Camille garda sa nièce chez elle, car il était hors de question qu’elle retourne avec son père.
En compagnie de son mari et de son frère, ils sont allés récupérer des affaires pour Enora et pour Anna.
Au domicile d’Anna, Raphaël à la vue de Bruno n’a pas pu s’empêcher de le frapper. Paul l’a empêché de continuer malgré l’envie de rejoindre son beau-frère pour lui donner une bonne leçon.
Bruno dit alors à Raphaël :
« Tu vas entendre parler de moi, je vais déposer plainte contre toi pour coups et blessures. »
Raphaël lui répondit alors :
« Si tu veux, mais si tu touches encore un cheveu de ma sœur, je te tue. »
Après avoir récupéré des affaires, ils quittèrent les lieux et rentrèrent chez eux. Camille mit Enora dans une chambre qu’elle avait à l’étage, la petite fille qui avait maintenant trois ans était heureuse, car elle était bien chez sa tante et son oncle.
Quelques jours plus tard, Anna sortit de l’hôpital et fut hébergée chez sa sœur avec sa fille.
Une fois installée, Camille voulut avoir une discussion avec Anna pour les suites à donner à cette affaire :
« Écoute, il va falloir que tu déposes plainte contre lui. Un jour il te tuera, tu ne vois pas dans quel état tu es. »
« Non, je ne veux pas déposer plainte, il nous harcèlerait, je n’ai pas peur pour moi, mais je crains pour Enora, il serait capable de lui faire du mal. »
« Il est hors de question que tu retournes chez toi avec cet individu l’appartement est à vous deux et on ne peut pas le déloger. Il faut que tu quittes ce logement et Bruno, il n’y a pas d’autres solutions, je ne peux pas t’obliger à déposer plainte si tu ne veux pas, mais promets-moi que tu iras faire au moins une main courante. »
« D’accord pour la main courante, mais c’est tout. »
Anna resta quelque mois chez sa sœur afin de se retrouver et se sépara de Bruno. Il a accepté cette séparation par peur de Raphaël qui était présent au moment où Anna lui annonça que c’était fini entre eux et qu’elle venait récupérer des affaires.
Un an plus tard, Anna vit dans un appartement avec sa fille Enora, elle a trouvé du travail comme secrétaire dans un cabinet d’avocat, elle voit Bruno pour la garde d’Enora et il n’y a pas de problèmes jusqu’à maintenant.
Un jour alors que Bruno ramena sa fille à sa mère, il proposa à Anna d’organiser une fête pour ses quatre ans qui auraient lieu dans quelques semaines et il voudrait bien qu’ils soient tous les trois réunis pour cette occasion.
Anna lui répondit qu’elle allait réfléchir et qu’elle lui donnerait une réponse dans quelques jours.
Anna en parla à Camille qui fut tout à fait contre cette rencontre. Vu ce qu’elle a subi avec lui et qu’elle n’a jamais voulu déposer plainte, il serait capable du pire. Elle lui répondit que si elle accepte c’est pour Enora, pour qu’elle voie que pour son anniversaire on est tous ensemble et de toute façon ils ne seront pas seuls, car elle inviterait des copains et des copines d’école et que leurs parents seront là.
Camille lui dit qu’elle fait ce qu’elle veut, mais qu’il est hors de question qu’elle se retrouve toute seule avec lui.
Anna était d’accord et lui demanda si elle pouvait venir avec Paul. Camille refusa catégoriquement parce qu’elle ne voulait plus avoir affaire avec cet individu qui la dégoûtait depuis le début, et qu’elle n’en parle pas à Raphaël, car ça finira mal.
Quelques jours plus tard, elle appela Bruno pour dire qu’elle était d’accord et que ça se passera chez lui et que des copains et des copines d’Enora ainsi que leurs parents seront présents à l’anniversaire. Bruno était d’accord et qu’il n’y avait aucun problème et qu’il était suivi par un spécialiste et qu’il n’avait plus de problèmes avec la violence qu’elle avait subie de sa part.
Le jour J arriva, Anna et Enora se rendirent au domicile de Bruno qui avait tout préparé, Enora dit à sa mère qu’elle avait peur de son père, mais Anna la rassura.
L’anniversaire était très réussi et il y avait beaucoup de monde qui avait répondu présent et Enora a été très gâtée par les cadeaux qu’elle a reçus.
Puis en fin d’après-midi tout le monde quitta les lieux et il ne restait plus que Bruno, Anna et Enora.
Anna proposa à Bruno de l’aider à débarrasser et à nettoyer l’appartement, Bruno accepta et était très content de la fête. Anna, elle était heureuse que tout se soit passé dans le calme et la joie, mais elle sentait qu’elle avait toujours des sentiments pour lui malgré ce qui s’est passé.
Pendant qu’ils nettoyaient, Enora s’amusait avec tous ses cadeaux, et une fois l’appartement propre, Bruno embrassa Anna qui le laissa faire puis laissant Enora jouer toute seule dans le salon, le couple se dirigea vers la chambre où ils firent l’amour.
Ensuite Anna et sa fille quittèrent le logement pour rentrer chez elle et Bruno lui demanda de pouvoir se revoir, ce qu’Anna accepta et qu’elle lui téléphonera pour un rendez-vous.
De retour chez elle Anna téléphona à sa sœur pour lui dire que tout c’était bien passé et que Bruno avait été très aimable et comme il était suivi par un spécialiste il avait changé totalement et qu’il était d’une gentillesse sans défaut.
Camille lui répondit qu’il fallait se méfier de l’eau qui dort.
Ensuite Anna lui dit que Bruno lui avait demandé de se revoir, mais qu’elle allait réfléchir. Camille lui répondit qu’elle devait refuser, car on ne sait pas les réactions qu’il pouvait avoir et qu’il jouait la comédie du gentil garçon auprès d’elle. Anna lui dit qu’elle verrait dans les prochains jours, mais ne lui parla pas de ce qui s’était passé à la fin de l’anniversaire lorsque tout le monde était parti et qu’ils se sont retrouvés tout seuls dans l’appartement et que cela s’est fini dans la chambre. Elle allait tenir au courant sa sœur de ce qu’elle allait décider dans quelques jours.
Quelques jours plus tard, Camille reçut un appel téléphonique d’Anna :
« Camille, j’ai accepté le rendez-vous avec Bruno, de toute façon au moindre problème, je partirai. »