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DOUBLON
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Seitenzahl: 151
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Cet ouvrage de pure fiction n’a d’autre ambition que de distraire le lecteur. Les événements relatés ainsi que les propos, les sentiments et les comportements des divers protagonistes n’ont aucun lien, ni de près, ni de loin, avec la réalité, et ont été imaginés de toutes pièces pour les besoins de l’intrigue. Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existant ou ayant existé serait pure coïncidence.
À Lulu et Patrick.
À Pierre Allard, de Rontignon, rameur de choc.
À Michèle et Alain.
Un bandeau de cuir lui cerclant le front tenait les longs cheveux blancs du cavalier. Son visage, aux traits déterminés, lui donnait un air farouche de guerrier. Mais la lutte que menait le roi Gradlon en sa cité d’Ys n’avait pas pour objet les hommes. Voilà d’ailleurs bien longtemps que, dans la contrée, sa sagesse avait contribué à échanger les armes contre la faucille et le fléau à blé. L’homme était sans âge et ne semblait faire qu’un avec sa monture au galop. De l’écume s’échappait des naseaux de l’animal luttant contre le flot. La marée montante levait des rouleaux de vagues cassantes, traîtresses, capables de rouler les corps. Le vent porta un nouvel appel au secours au vieil homme, mais il ne pouvait rien faire. Il essaya pourtant de repartir vers le large, de tenter de ramener avec lui la jeune femme qu’il venait d’abandonner et que la mer engloutissait lentement. Tout à l’heure, il l’avait solidement tenue en croupe, mais un paquet de mer la lui avait arrachée en un long cri de détresse. Sant Gwenolé, prieur de l’abbaye de Landévennec, qui chevauchait les flots à ses côtés, commanda à Gradlon, roi d’Ys d’abandonner sa fille Dahut aux flots déchaînés. Gradlon obéit au saint homme et la mer se calma sous les sabots de leurs chevaux.
Un énorme tourbillon se forma derrière eux et la jeune femme fut emportée, disparaissant par moments avant de remonter quelques secondes à la surface puis de nouveau disparaître. Elle ne fut plus bientôt qu’un chiffon d’écume et son dernier cri de terreur se perdit dans un roulement de tonnerre. Une longue flamme de foudre jaillit du ciel, puis la mer recommença son bouillonnement. La cité d’Ys s’écroulait. Le cavalier éperonna sa monture, tentant une nouvelle fois de rejoindre le lieu où disparaissait la jeune femme. Mais le cheval se cabra, refusant d’aller plus avant. Le cavalier ne pouvait plus le maîtriser. Sa vie, il le savait, dépendait d’une simple décision. Un pas de plus et lui aussi disparaîtrait dans les flots. Il luttait contre des forces à la puissance mystérieuse et infinie. Il laissa alors son cheval reprendre la direction de la grève au sable épais du Ris, à Douarnenez. Les sabots des chevaux claquaient sur les pavés de la voie empierrée que les flots n’allaient pas tarder à submerger. Un dernier regard en arrière lui laissa voir la forme lointaine d’un buste, jouet de l’océan. Les tragiques appels au secours étaient couverts par le roulement du vent. C’était la fin. La prophétie s’accomplissait dans le drame. Le roi Gradlon regardait disparaître sa fille Dahut, prisonnière de la ville d’Ys, ville qu’elle avait livrée au démon. Par la magie des mythes, Gradlon et sa cavale se transformèrent en une statue de pierre.
Un cri d’horreur couvrit le fracas des vagues. Une longue modulation déchirait l’air tel un appel de sirènes. Le drame était consommé. La cité d’Ys n’existait plus.
Gradlon et son cheval, tous deux pétrifiés, étaient désormais juchés entre les flèches de la cathédrale de Quimper.
***
Les lambeaux du cauchemar se dissipaient et l’homme se réveilla en sueur. Il avait passé une mauvaise nuit peuplée de démons aux longs cheveux d’algues, de tours crénelées, de châteaux enfouis au fond des mers. Malgré son expérience, son travail de plongée des derniers jours l’avait mis à rude épreuve. L’équipe de plongeurs sous-marins dont il était, avait beaucoup donné les jours précédents. La dernière plongée surtout, celle de la fin d’après-midi, avait été difficile. Il avait fallu lutter contre un fort courant de fond dans le raz de Sein. Les chefs de palanquées, communiquant par signes conventionnels, avaient eu la prudence de faire remonter les plongeurs. Ils s’aperçurent que la mer se creusait déjà de profonds sillons noirs, crénelés d’une barbe d’écume blanche. Bien que le vent ne fût pas très fort, il pouvait bien annoncer un coup de chien sur le secteur. Au-dessus d’eux, le gros pneumatique semblait une tortue géante sortie de la préhistoire Alors, mieux valait être à l’abri : la pointe déchiquetée de la Bretagne prenait parfois des allures de Cap Horn. Et il fallait être un fin marin pour circuler entre les nombreux écueils. Certains s’érigeaient tels des cierges démoniaques, alors que d’autres, invisibles, à fleur d’eau, brisaient les quilles et jetaient les marins à la mer. L’histoire maritime s’était écrite sur des récits dantesques. Pas un siècle n’avait échappé à des tempêtes d’anthologie. On relatait même des raz de marée qui auraient ravagé la région.
Le cri inhumain avait donc réveillé le dormeur en sursaut. Mais ce n’était pas seulement un cri né des limbes de son cauchemar. L’image de Gradlon n’était qu’un rêve mais là, il ne rêvait plus. Il était 7 heures 30 du matin. Le t-shirt qu’il portait pour dormir était trempé de transpiration. La fenêtre sans volets laissait deviner une aube violette et grise. La mer sale roulait des flots de sable épais et de laminaires arrachés au fond. Ils ne plongeraient pas aujourd’hui dans la baie des Trépassés. Zachary – ainsi se prénommait-il – râla pour la forme. Mais il savait que, depuis deux jours, la météo annonçait un coup de chien sur la pointe de la Bretagne. Le jour précédent avait laissé présager un orage de mer de ce type. Zachary était logé à l’angle de deux bâtiments, à proximité de l’aile qui accueillait les touristes dont il entendait parfois les conversations. Mais elles ne l’intéressaient pas. Seule comptait pour lui la mission à laquelle il participait.
Un nouveau cri d’horreur alerta Zachary maintenant tout à fait éveillé. Son tricot lui collait à la peau et il aurait pu servir de modèle à une de ces photos publicitaires des magazines “people”. Il avait les muscles durs, le corps souple et ses veines saillaient sous sa peau brunie par tous les soleils de la planète.
Le cri atroce n’était pas un écho de son cauchemar mais le hurlement de terreur d’un être humain. Ancien militaire, Zachary avait beaucoup baroudé dans de nombreux pays du monde avec son commando. Menées dans la discrétion, les actions des bérets verts faisaient rarement la une des médias. En fait, à part ce qu’indiquaient ses papiers d’identité, on ignorait tout de lui. Alors que les autres évoquaient leur passé, leurs plongées, leurs joies et leurs frayeurs parfois, Zachary se contentait d’opiner. Brut de décoffrage, il aimait à la fois la solitude et le silence. Et, seuls, les fonds marins avaient pu combler ses désirs. Mais il était un agréable compagnon qui, comme les autres membres de son équipe de plongée, ne fumait pas et ne buvait jamais d’alcool, ou alors à doses homéopathiques. Comme en opération ou à l’entraînement, Zachary fonça tel une balle. Quelques secondes lui suffirent pour rejoindre l’aile ouest d’où provenaient les cris…
Il arriva sur le palier au moment où les autres locataires de l’aile, terrorisés et pris au dépourvu, attendaient on ne sait quoi au tournant des escaliers du deuxième étage.
Les vacanciers – aucun d’entre eux ne semblant particulièrement intrépide ni téméraire – restaient instinctivement groupés dans la recherche d’une protection mutuelle. La peur et l’inquiétude les tétanisaient. Les compagnons de plongée de Zachary, trop éloignés du lieu du drame, n’avaient sans doute rien entendu.
— Que se passe-t-il ? demanda Zachary.
— Nous n’en savons rien. Quelqu’un a hurlé à la mort dans la chambre du haut, dit une femme.
— Et vous êtes resté là !
— Vous savez… nous ne sommes pas…
« Des héros », pensa Zachary. Il leur demanda de ne pas bouger.
Il réclama un téléphone, personne n’en proposa.
— Mais nom d’un chien, l’un d’entre vous a bien un portable tout de même ! Je ne vais pas retourner chercher le mien ! s’irrita-t-il.
Alors un homme proposa timidement :
— J’en ai un dans… ma chambre, à côté.
— Eh bien alors, qu’attendez-vous pour aller le chercher ?
Zachary retrouvait ses réflexes de commandement, mais face à ce petit homme falot et très inquiet, il radoucit le ton.
— S’il vous plaît, ajouta-t-il. C’est très important.
— Oui, bien sûr. J’y vais immédiatement.
Durant la courte absence de l’homme, il observa avec attention ses compagnons d’un instant : aucun, il en était sûr, n’avait fait les commandos marine ! Le plus âgé devait avoir une soixantaine d’années, mais tous semblaient manquer totalement de dynamisme et d’énergie. Ils étaient simplement des vacanciers venus profiter du printemps, des bains de mer et des jeux de boules. Ce qui, au demeurant, n’avait rien de péjoratif ni de répréhensible.
Zachary avait ôté son t-shirt dévoilant un torse musclé de sportif… Il s’en enveloppa une main afin de ne pas brouiller les différentes empreintes. L’homme au portable revint rapidement.
Zachary prit l’appareil puis gravit quatre à quatre les marches menant à l’étage.
La main protégée par son tricot, il poussa doucement la porte entrouverte, prenant garde de ne toucher à rien. Le spectacle qu’il découvrit était du genre de celui qu’il attendait : à la fois impressionnant et effrayant. Un homme mort, torse nu, la bouche démesurément ouverte, les yeux exorbités, était allongé sur le lit, une courte flèche de fusil sous-marin plantée dans le cœur. La plaie avait abondamment saigné. L’arme du crime semblait avoir disparu. Il s’assura que le corps était froid. La mort remontait sans doute à plusieurs heures.
Près du défunt, Amandine, la femme de chambre – Zachary le savait car il l’avait déjà vue faire le ménage – à la limite de la crise nerveuse, les mains sur les yeux, pleurait d’horreur et de frayeur. C’était sans doute elle qui avait hurlé.
L’homme mort paraissait regarder le vide avec surprise. Il y avait une bouteille de champagne de grande marque ouverte, couchée sur le sol, ainsi qu’un verre. Une grande partie de la boisson avait coulé et été absorbée par la moquette. Sur celle-ci aussi, une bouteille de whisky à demi vide et un autre verre.
Dans sa main droite, le mort tenait une coupe à champagne vide. La gauche était crispée telle une griffe s’accrochant aux derniers lambeaux de la vie.
« Poison puis flèche », pensa immédiatement Zachary. La précision du tir était telle que l’on pouvait difficilement croire qu’il pût en être autrement. Un homme en vie, même en état d’ébriété, se serait débattu. Mais ce n’était là qu’une supposition. La police tirerait cela au clair et les légistes détermineraient l’heure de la mort et sa cause première. Les volets étaient soigneusement clos et la lumière de la lampe de chevet était vraisemblablement demeurée allumée toute la nuit. À quoi correspondait cette mise en scène ? Zachary avait souvent fréquenté la mort de trop près pour que celle-ci l’effrayât. La jeune femme de chambre, mince et frêle, tremblait de tous ses membres.
— Vous n’avez touché à rien ? lui demanda Zachary.
— Oh non, surtout non… C’est trop horrible… Comme chaque matin, je suis entrée pour le réveiller. Et puis je l’ai vu là… mort. C’est monstrueux !
— Le connaissez-vous ?
— Il s’appelle… Hyacinthe. C’est tout ce que je sais.
Zachary prit d’autorité la femme de chambre par le bras et, reculant avec précaution vers le couloir, appela les autorités. Les prochaines explorations sous-marines risquaient de prendre un certain retard…
Ancien membre des célèbres commandos de marine au béret vert, Zachary avait quarante-cinq ans. Plongeur et parachutiste, il avait répondu, plusieurs semaines auparavant à une annonce parue dans une revue spécialisée : « La ville d’Ys a-t-elle existé ? Homme passionné par cette histoire cherche à monter une petite expédition avec plongeurs (hommes et femmes) très expérimentés et motivés. Tous frais et matériel payés. Contacter le journal qui transmettra votre CV et vos coordonnées. Réponse assurée. »
Zachary reçut très rapidement un rendez-vous où il rencontra, pour la première fois, ses futurs consœurs et confrères de plongée. Ils seraient six – plus un maître queux – le commanditaire compris. Aucun d’entre eux ne se connaissait, mais cela n’avait guère d’importance. Le rendez-vous avait eu lieu chez l’annonceur, dans une grande et belle demeure amarrée aux rives de l’Odet.
L’homme se présenta, ne cachant pas être extrêmement riche, il voulait développer de grands projets.
— Je m’appelle Vladimir, s’était-il présenté, mais on me connaît plus couramment sous le diminutif de Vladi. Ma mère était russe et mon père français.
Vladi avait une soixantaine d’années, était très mince, musculeux et possédait l’allure un peu “british” de ceux qui ont longtemps vécu dans les anciennes dépendances britanniques. Vladi avait en effet partagé plusieurs années entre l’Afrique et l’Océanie et il ramenait des souvenirs inoubliables des eaux bleues ou vertes d’une transparence cristalline où évoluaient des milliers d’espèces les plus inattendues.
Il avait plongé parmi les requins, caressé les raies mantas, les coryphènes aux couleurs splendides, chevauché certains types de dauphins… Les coraux multicolores l’avaient fasciné, mais jamais il ne se serait permis d’en prélever la moindre pièce. En Mer Rouge, il avait aussi découvert les vestiges d’une civilisation disparue des milliers d’années auparavant. Et puis, l’âge venant, il avait voulu tenter de percer le mystère de la ville d’Ys… si mystère il y avait.
Il pensait qu’en Bretagne, malgré des conditions d’exploration totalement différentes, il pourrait peut-être faire le point entre légende et réalité sur ce sujet. Il avait donc tenu à recruter des plongeurs très expérimentés et capables de se libérer plusieurs semaines. La sélection avait été rigoureuse.
— J’ai longtemps plongé de par le monde et j’ai gagné beaucoup d’argent dans les affaires, commenta-t-il. C’est ce qui m’a permis de monter une telle expédition sans faire appel à des fonds publics ou à des sponsors. Tout est privé. Je ne dois rien à personne.
Il leur apprit qu’il avait dernièrement vendu – très cher – une de ses sociétés de publicité et que l’opération sur la ville d’Ys était du pur mécénat :
— Je ne fais pas cela pour l’argent. Maintenant je veux profiter de mon travail et surtout me consacrer à ma passion, me faire plaisir. Si d’ailleurs l’expédition est menée à bien, je créerai une fondation autour de la ville d’Ys. Mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs…
Vladi ajouta qu’il avait récemment créé à Quimper un petit module de société informatique destiné à travailler sur le projet.
— Mon objectif est un peu fou, je le conçois, mais j’ai largement les moyens de ma folie : tenter de localiser la cité d’Ys. Cela a déjà été fait, me direz-vous. Bien sûr. Mais avec des moyens limités ou dispersés. Ce n’est pas ici le cas. J’ai recruté deux ingénieurs de cinquante ans, donc bien confirmés, qui ont pour mission de tenter de modéliser le site. Actuellement, ils compulsent et intègrent tous les éléments disponibles sur Ys. J’ai beaucoup investi en matériel informatique. Le maillage se met lentement en place. Et je puis vous assurer que déjà le travail ne leur manque pas. Vous aurez, bien entendu, l’occasion de les rencontrer à plusieurs reprises pour leur remettre vos constatations. Par ailleurs, les autorités maritimes sont parfaitement au courant et j’ai toutes les autorisations nécessaires.
Il détailla la mise en œuvre du projet, son calendrier et ses exigences :
— Cette plongée et son environnement nécessitent un très haut niveau technique, de l’indépendance par rapport à vos attaches personnelles ou autres, et une grande expérience professionnelle. Voilà pourquoi je vous ai recrutés.
Il sourit.
— J’ai reçu les propositions les plus farfelues : des devins, des spécialistes du pendule et autres adeptes des sciences occultes m’ont contacté. Un spirite m’a même affirmé, par courrier, qu’il entrait régulièrement en contact avec l’esprit de Gradlon. J’attends encore qu’il m’apporte son cheval, fit-il en riant. Si vous entendez hennir la nuit, ne soyez pas surpris, acheva-t-il avec un sourire. L’animal sera au rendez-vous de vos rêves.
L’objectif, “Cap sur Ys”, de Vladi et ses moyens mirent immédiatement l’eau à la bouche des futurs explorateurs, tous plongeurs très expérimentés. La grande légende de la cité vendue au diable par Dahut, fille du roi Gradlon, n’en finissait pas de nourrir l’imaginaire breton. Pour de nombreux chercheurs, que rejoignait Vladi, l’histoire, si elle était devenue une forme de mythe, avait tout de la tragédie antique.
— Je pense qu’il sera difficile de tout faire cette année, voilà pourquoi mon étude et mon compte d’exploitation portent sur trois années. J’ai particulièrement étudié chaque détail et j’ai d’ailleurs en vue un autre bateau pour l’an prochain. Cette année, nous nous contenterons d’un très gros pneumatique. Avec les avantages et les inconvénients que ça comporte.
Vladi s’était en effet penché sur tous les documents disponibles ayant trait à la ville d’Ys. Il avait beaucoup lu et sacrifié énormément de temps à l’étude de divers travaux disponibles, des plus anciens aux plus modernes. Une cité, cela semblait aujourd’hui évident, avait existé dans ce secteur, des centaines d’années auparavant. La légende et l’histoire recoupaient la littérature et la cartographie de l’époque.
Des cartes gallo-romaines* révélaient une convergence de voies pavées se dirigeant, sous la mer, dans le nord-ouest de Douarnenez. Difficile d’imaginer que de telles larges voies n’eussent que quelques coudées de longueur !
La mémoire collective gardait la trace de la ville mystérieuse. Nombreux étaient les Anciens qui, voyant une pièce de bois pétrifiée sur la grève, à la grande marée, disaient : « Ah ! C’est encore un morceau de la Ville d’Ys ! » Mais personne n’avait jamais réussi à déterminer ni l’emplacement ni la taille de la ville mystérieuse. C’étaient des hectomètres carrés qu’il s’agissait d’explorer afin de renseigner les informaticiens !