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Si l’homme perd sa raison de vivre, quelle utilité a-t-il de posséder sa liberté ? "L’Hitomie café" représente un havre où seul le développement individuel importe, dans un monde qui a surpassé les dystopies, une société où la standardisation de la masse a engendré une ignorance généralisée. Dans la ville de F, un quartier se distingue où être le plus grand égoïste du monde réveille la conscience des habitants quant à leur propre existence. Plongeons dans cette cité et explorons un avenir sans fin où toutes les potentialités s’épanouissent.
À PROPOS DE L'AUTEUR
À la recherche de solutions à ses propres difficultés,
Tamara Caulfield se lance dans l’écriture. Son ouvrage explore les intrications des relations humaines, offrant une évasion bienvenue d’une réalité parfois oppressante, dans le but de mieux les comprendre.
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Seitenzahl: 201
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Tamara Caulfield
L’Hitomie café
Roman
© Lys Bleu Éditions – Tamara Caulfield
ISBN : 979-10-422-2846-0
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Dès l’origine de la création de la société moderne, sa nature profonde a vu le jour dès l’éclosion des germes de cupidité que l’homme avait dans le cœur ce qui a créé un incroyable phénomène qui marqua le début d’une aire de désespoirs.
Pour créer une société où il suffit d’abandonner toute liberté pour vivre heureux.
En 2030, après la multiplication des conflits marqués par de nombreuses trahisons, des manipulations, une vague migratoire, sciemment orchestrée. La Grande Guerre vit le jour. Cela a commencé par des guerres civiles pour aboutir à la plus horrible des guerres, bien plus importante que la première et seconde autres Grandes Guerres où aucun vainqueur ne vit le jour.
Les drapeaux ont disparu, brûlés dans les charniers de la guerre, aucune population heureuse à l’annonce de la fin du conflit qui dura 10 ans, des villes détruites, des populations annihilées, pour les plus chanceux où il ne reste que leurs larmes. La population traumatisée, en déroute s’est retournée naturellement vers leur gouvernement restant.
Qui ont pris la décision de s’unir pour créer le nouveau monde. Les gouvernements ont rassemblé tous leurs chercheurs pour concevoir des enfants dont l’avenir serait de diriger les Nations restantes. Des enfants qui auraient un enseignement pour ne pas reconduire l’espèce humaine à sa disparition.
Dans ce monde, une loi entend pérenniser la Prospérité. La population obéit pour vivre heureuse. Le nom de cette loi est :
La loi du bien-être de la prospérité des nations.
Les enfants sont les grands bénéficiaires de cette loi, ils subissent les conséquences des actes de leurs parents sans les comprendre et grandissent en devenant à leur tour des adulte heureux. Pour passer sans encombre le délai que leur vie représente.
Le ministère de la Peur inculque, que la peur est naturelle et bien viellant ; que pour chaque citoyen, la mort est un aboutissement à une vie paisible pour la population, qui vit ainsi en paix. Cette loi vise à leur faire accepter qu’une vie bien calme, sans débordement, est l’unique moyen de rester en vie. Chaque individu grandit tout en sachant qu’il devra prendre sa place. La population s’est divisée en deux : d’un côté il y a ceux qui baissent toujours le regard et de l’autre ceux qui le toisent, ce qui permet au Ministère de les maintenir à l’intérieur de leur vie.
Cette appréhension qui a pour objectif d’élever le degré de conscience des populations envers la valeur de la vie, d’où la constatation de l’augmentation significative du niveau du PIB, de la Natalité. Une diminution du nombre de suicide, la disparition du chômage, disparition de la délinquance, toutes ces améliorations sociales sont dues au nouveau régime que chaque citoyen honore. La productivité en est la conséquence.
Le ministère responsable de cette société parfaitement orchestrée joue, à la roulette russe avec la vie de chaque citoyen et leurs enfants.
De tout temps, les enfants ont été exclus des normes sociales appliquées au comportement humain, dans la mesure où l’on considère qu’un humain est un être qui a sa propre identité et dispose d’un libre arbitre. Mais alors qu’est-ce un enfant qui endure le chaos précédent la maturité ? Il diffère profondément des humains tout arborant leur forme.
Ces êtres qui, à l’adolescence, endurent le chaos qui aboutit, à des profondes transformations, diffèrent des humains tout en possédant leur propre schéma de création.
Pour la sécurité de tous, chaque enfant dès l’âge de 3 ans se voit retiré de la garde de ses parents, pour être envoyé dans des structures annexes du Ministère. Les centres de loyautés ont été conçus pour accueillir chaque enfant. Cette mesure, prévue par la Loi du bien-être de la Prospérité des Nations, a pour effet deux objectifs :
– La Docilité de la population, pour l’éducation de tous les enfants.
– Une Filtration qui permet une élimination totale des éléments désignés instables, car ils représentent la fragilité du système.
Par laquelle chaque enfant est considéré propriété par le ministère des Nations et la Propriété du ministère du Développement et de la Culture. Après la Grande Guerre, un traité dit de responsabilité à charge a été ratifié par toutes les Nations restantes. Le traité comprenez la Loi du bien-être et de la Prospérité des Nations dont l’application a débuté l’année suivant la fin du conflit.
La population survivante ne prête guère aux agissements du Ministère. Alors, le Ministère proposa de s’occuper de tous les enfants, même les enfants ayant un parent vivant furent confiés au gouvernement.
Personne ne pouvait refuser trois repas chauds et un lieu où dormir en sécurité à son enfant. Pour aboutir à la disparition dans un calme assourdissant, que l’humanité créa la disparition des enfants.
Les adultes restants trop occupés à pouvoir se nourrir et à bâtir des murs, qui deviendraient leur future prison à ciel ouvert ; à construire des maisons, des quartiers, des bâtiments qui abriteraient prochainement les futurs Ministères.
Les survivants aux quatre coins de la Nation rejoignent la Ville de F, ils avaient compris que pour survivre il fallait faire partie d’un groupe, d’une communauté.
Dix ans plus tard au moment de renouveler le pacte des Nations, la population s’est lancée dans un vaste mouvement pour exiger le retour des enfants. Seulement, à l’époque, ils ne savaient pas que le document qu’ils avaient tous signé les déchargeait de toutes responsabilités parentales. Les enfants qui avaient rejoint les centres, sont devenus de facto propriété du Ministère.
La population trop occupée à reconstruire leur habitation n’avait pas pris conscience de la totalité de la Loi.
– Chaque enfant est propriété du Ministère ;
– Aucun enfant ne doit et n’a de contact avec le monde extérieur ;
– Aucun enfant ne doit se trouver hors des bâtiments du Ministère.
La partie la plus sensible, celle jamais abordée par les médias propriété du Ministère :
Le Ministère est parvenu à reconduire et pérenniser cette loi, qui allait éliminer un enfant sur mille. La population survivante de la Grande Guerre était ou trop vieille ou décédée pour protester.
Le ministère de la Propreté conduit par les premières générations sorties des centres de Loyauté qui entama un grand nettoyage de tout élément subversif.
La littérature était le plus grand danger, la culture disparue, les livres brûlés, la musique réduit au silence, les Théâtres détruits dans un mutisme devenu naturel. Le cinéma quant à lui était utilisé comme arme de propagande et de loisir.
Un mouvement qui agit dans le calme et qui faisait partie de ces premières générations sortie des centres luttait à sa façon en créant un lieu, dans un café où ils pouvaient se retrouver. Ils n’avaient pas l’intention de changer quoi que ce soit, ils avaient juste pris l’habitude de se retrouver pour échanger, partager et parfois écouter de la musique, mais ils avaient tous l’impression qu’ils leur manquaient quelque chose dans leur vie.
Pour la population, chaque enfant désigné dégénéré était éliminé c’était devenue un soulagement, une lueur d’espoir. Une victoire sur l’ancien monde, qui les rapprocha d’une vie composée que de bien être.
Mais pour les habitués du café, chacun était empreint d’une profonde tristesse.
Leur café devenait amer à chaque larme qui tombe dedans.
Petit à petit, les habitués ont commencé à amener des objets proscrits par le ministère de la Propreté, car certains faisaient partie des troupes de nettoyages qui commençaient à regrouper des objets proscrits, tels que des livres, des instruments de musique, des films, des pièces de théâtres, des souvenirs de l’ancien monde que leur âmes ne pouvait oublier. Ils furent confiés à la propriétaire du Café qui se nomme Hitomie.
Les habitués du café rassemblaient les objets et les souvenirs, ils faisaient cela tout en sachant qu’ils risquent leur vie.
L’idéologie, les croyances, tout cela avaient disparu.
Les habitués de L’Hitomie Café comprirent que cela ne servait à rien de protester. Le ministère est tous puissant et qu’ils étaient bien plus tranquille à rester dans leur coin à l’abri des regards. Ils décidèrent d’occuper un quartier abandonné et désigné à risque par le ministère de l’Habitation. Tous se mirent à rénover ce lieu, à déménager le café qui se trouve au centre du quartier, L’Hitomie Café vit le jour, où seul des êtres libres ont décidés d’y vivre en tant qu’homme libre.
Ces habitants sont malins, curieux et parfaitement dissimilés le principe que gaspiller son énergie à vouloir changer la société est vaine. Ils n’ont pas eu de phase de rébellion, qui aurait conduits droit au royaume Hadès.
Ils n’ont rien appris au ministère du Développement et de la Culture, les formateurs pas assez expérimentés sur les éléments dégénérer ont très mal filtré ; les premières générations d’enfants dans les centres de loyauté, ceux qui permit à plusieurs esprits critiques de sortir vivant de ce lieu vivant. Ils se sont tout naturellement dirigés au quartier de L’Hitomie Café pour accroître leurs connaissances, c’est dans ce lieu qu’ils ont pris véritablement conscience de leur départ dans la vie.
Pour la population majoritaire ayant confié leur liberté au Ministère, ils ne peuvent pas imaginer que l’un de leurs proches puisse être désigné éléments dégénéré, ce qui perturberaient leur équilibre social. Ils vivent tous accrochés à la probabilité rassurante qu’ils fassent partie des bons citoyens.
Mais au moment où un livreur frappe à leur porte pour leur déposer le préavis de décès de l’enfant désigné élément dégénéré, les couples ont plusieurs réactions distinctes. Certains s’excusent de la perte de temps que leur enfant a créé, d’autres se rejettent la faute, certains s’entre-déchirent.
C’est la période où il y a quelques suicides qui occupent le bandeau télévisé au journal du 20 h du soir. Le champ des possibilités se réduit une heure après le dépôt, la maison des parents est minutieusement inspectée, les parents sont effrayés à l’idée d’être diagnostiqué par un des psychologues comme élément dégénéré.
Certains parents, par excès de parentalité, cherchent à expédier l’enfant encore autorisé à rester au domicile à la vue de son jeune âge, dans un lieu où il ne sera pas soumis l’expertise du ministère de la Loyauté. Il n’excite aucun lieu comme cela…. Tous les lieux sont étroitement surveillés par le ministère qui dispose de caméras, de systèmes d’écoute permanents via les téléphones cellulaires de chaque citoyen. Dans chaque recoin de la ville sans oublier dans chaque domicile qui a pour but d’empêcher toute activité défaillante.
Pour les habitués de L’Hitomie Café, qui augmente de un à deux membres par an.
Grâce à une défaillance du système, où l’un des leur travaille au ministère chargé de regrouper tous les habitants, il a fait tout simplement fait disparaître ce lieu des données informatique du Ministère, en le catégorisant de lieu dangereux.
Ésope un livreur d’une trentaine d’années a suivi un cursus des plus classiques, après être sorti du centre de développement et de la culture à l’âge de 21 ans, il rejoint le centre de loyauté pour être formé au métier de livreur.
Ésope s’est entendu dire par un élément dégénéré qu’il suffisait d’avoir un rêve dans la vie pour pouvoir tout surmonter, mais lui il sait que rêver est une chose proscrite.
Il sait qu’il est incapable de fuir son travail. S’il pouvait se mettre à la place de ceux qui l’ont privé de ses rêves il demanderait pourquoi ?
Pour assurer le calme et la prospérité, une division spéciale a vu le jour. Personne ne l’a vu agir, la discrétion est leur crédo.
Personne ne connaît leur identité, ils sont absolument.
Partout, leur degré d’infiltration est absolu, ça pourrait être n’importe qui, la fleuriste du coin de la rue, le ramasseur d’ordures, leur degré d’infiltration seraient comparables à une toile d’araignée.
La division spéciale a vu le jour après la sortie des premiers enfants sortis des centres.
Vingt ans après la fin de la Grande Guerre qui dépend des affaires politiques, les premiers agents de la division ont servi à réprimer durement les activités des opposants au régime, au nom du maintien de l’ordre, elle était redoutable.
Les oppositions disparues au bout de deux ans, le Ministère peut agir en toute liberté.
Les élections disparues sans contestation si par malheur une voix sort du troupeau. Celle-ci était amenée dans un centre de loyauté pour y subir un interrogatoire particulier pour obliger l’individu à divulguer ses complices. Si par chance il sortait, mais cela était rare. L’individu avait vieillissement précoce et le visage livide.
Au terme de la Grande Guerre, le ministère de la Protection fut créé.
L’adoption de la loi du bien-être et de la Prospérité des Nations a été l’occasion de transférer sous les ordres du ministère de la Santé et de la Protection sociale, le regroupement des enfants.
Ainsi L’ingénierie sociale à grande échelle était lancée.
A présent les agents de la prospérité devaient agir en uniforme, mais en réalité ils opèrent généralement en civil, ils disposent d’une carte contenant leur grade et leur affectation qu’ils présentent en de rares occasions.
Ils sont présents dans des lieux inimaginables l’administration, les entreprises, les hôpitaux.
Ils mettent la main sur tout élément dégénéré susceptible de faire courir un risque à la Prospérité.
Les plus inoffensif sont réduit à une rééducation quant aux autres, il est prévu par la loi que tous les éléments séditieux soient envoyés l’hôpital pour recevoir une injection de venin de serpent le Mamba noir, deux secondes suffit pour tuer le sujet après injection.
Après rééducation ils deviennent des loques humaines, le centre de tri leur attribue un travail, un nouvel habitat tout contact avec leur famille amie est interdit par la loi.
Quasiment incapable de se réintégrer socialement, la plupart se suicident, et pour les autres, un tuteur leur est attribué. Celui-ci, après observation, se voit décidé d’inscrire sur le dossier la couleur verte pour peut réintégrer la société, la couleur rouge pour élimination.
Néanmoins, ils sont déterminés à employer tous les moyens nécessaires pour traquer les individus défaillants. Chaque citoyen doit faire attention à ses propos, ils ne doivent pas hésiter à dénoncer toute personne susceptible de mettre en danger le bien-être de chacun la délation est un devoir.
La loi du bien-être et de la Prospérité des Nations réside dans le principe fondamental de la supériorité du concept du bien-être qui va au-delà du principe de transcendance.
Aujourd’hui il est important d’apporter sa pierre au bon fonctionnement, en se dévouant corps et âme pour la Loi, l’esprit repose sur une idée, c’est une nécessité pour le développement de la nation, il vise un développement social fondé sur le sacrifice individuel ; il s’en suit que nous autres devons lui vouer le plus grand respect en ce qu’il porte le lumineux espoir en l’avenir de notre Nation.
Tamina est une jeune femme caucasienne de 34 ans, elle exerce en tant que psychologue au centre de loyauté, elle travaille seule et sa froideur la fait soupçonner par ses collègues de faire partie de la division spéciale, elle juge les parents des éléments désigner dégénérer.
Elle préfère affronter l’ombre de la tromperie, peu importe les fils tissés par la duplicité, car à ses yeux ce monde est terne sans couleur.
Elle garde ses émotions cloisonnées, elle garde ses pleurs, sa souffrance est prisonnière d’elle-même, à chaque annonce d’enfant décédé la tristesse l’envahi ; elle sait qu’elle ne peut la partager par peur de finir dans un centre de rééducation.
« L’inaction et l’empathie c’est bon pour les morts. »
Elle sait que même plongée dans les ténèbres et que sa seule chance et d’avancer est de saisir même le fil d’une araignée comme seule porte de sortie ; elle le saisira sans hésitation pour continuer à avancer, c’est seulement pour nous et nous même que nous vivons et que nous mourrons sans le savoir elle a hérité d’une façon de penser que le Ministère traque sans relâche
Ésope et Tamina travaillent tous deux au centre des usagers de la Prospérité des Nations, tous deux exercent des tâches distinctes et utiles au bon fonctionnement du bien-être et débusquent les dégénérer qui se cachent dans la société.
Tamina est Psychologue, Ésope est livreur, ils fréquentent les mêmes bureaux dans le cadre de leur travail. Ésope a pour tâche de transmettre les dossiers des parents qui ont donné naissance à un élément dégénéré. Après avoir annoncé chaque décès, les parents sont convoqués au bureau de leur futur bourreau. Si les réponses apportées durant l’entretien ne conviennent pas, ils doivent faire preuve d’une allégeance sans limite au bien fait de la Loi et à son bon fonctionnement.
Son rôle de psychologue est simple : soumettre les parents à un stress absolu pour lui permettre de sonder la profondeur de leurs âmes.
Ésope et Tamina ont commencé à se voir à l’extérieur du centre de loyauté, Ésope prit l’habitude de se confier à elle, c’est peut-être dû à l’étrange calme qu’elle dégage.
Un dimanche soir sous un temps menaçant, après être sortis du restaurant, leur habitude est de vagabonder dans le quartier. C’est au détour d’une ruelle qu’il décida de lui avouer qu’il déteste son travail, la façon dont les parents réagissent à l’annonce de la mort de leur enfant : « Ce sont des parents faibles… ».
ÉSOPE : Pourquoi j’étouffe dans ce monde ? C’est à moi de choisir ce qui m’arrivera. Pourquoi tous ces êtres vivants ne veulent pas se battre pour leur enfant ? Ils sont incapables de survivre sans cette loi stupide.
TAMINA : Pour toi alors il n’est pas question de baisser la tête, ni de laisser un autre prendre ta place ?
ÉSOPE : C’est à nous et à nous seuls de prendre en main notre destin, alors pourquoi je ne suis pas courageux ? Je veux me battre, mon avenir dépend de moi et de moi seul. Personne ne doit le bâtir à ma place, il y a tellement d’obstacle à surmonter et le combat qui paraît vain aujourd’hui ; alors pourquoi je suis prêt-à-payer le prix de ma survie dans ce monde ?
TAMINA : Ta faiblesse te conduira à une disparition totale.
ÉSOPE : Même si la situation paraît désespérer, je veux croire et continuer à résister et à me battre c’est comme cela que je m’oppose à mon destin qui est tracé à ma place.
TAMINA : Qui est ton ennemie ?
ÉSOPE : Moi-même.
TAMINA : Il faut regarder la réalité en face, même si elle est dure à accepter, on cherche de bonnes raisons pour rester dans notre zone de confort.
ÉSOPE : Alors je dois me battre contre la part d’ombre qui habite mon âme ?
TAMINA : Cela demande de gros efforts pour vivre moins pour mourir.
ÉSOPE : J’ai eu longtemps un moment d’hésitation à me confier à quelqu’un, je veux prouver mon existence au monde entier, cela peut te paraître stupide de vouloir être soi-même. Mais j’ai enfin compris une chose importante, ce n’est pas du Ministère que je dois avoir peur ni des armes qu’ils utilisent contre moi ni de la division spéciale.
TAMINA : Si tu veux progresser et montrer ta véritable nature, il faut maîtriser et dominer sa peur, peu importe la situation dans laquelle tu te trouves, peu importe la souffrance que tu dois endurer, bats-toi pour toi et toi seul, le bonheur ou le désespoir c’est cela qui constitue la vie, c’est à toi de choisir.
ÉSOPE : Seule l’ignorance, autrement dis on meurt simplement, car mourir est inévitable. La loi a volé aux enfants le droit de vivre et à nous le droit de mourir naturellement. La peur inculquée dans chaque être vivant leur fait oublier qui ils sont des êtres libres.
TAMINA : Tu ne peux les blâmer, nous sommes pareils, nous soumettons pour vivre.
Ésope c’est la présence de Tamina qui marche à ses côtés, il se sent débarrasser des troubles qui encombrent son cœur. Pour lui, la loi abuse du peuple, c’est une facette du problème. Chacun meurt un jour ou l’autre. C’est en discutant plus ouvertement de ce phénomène naturel qu’il est arrivé à comprendre la juste valeur de la vie.
Dix mille enfants par an sont envoyés au centre de loyauté, deux cent sont éliminés à l’âge de 7 ans aux noms de la Loi du bien-être.
Sans oublier qu’une seconde sélection a lieu au dixième anniversaire de chaque enfant. En moyenne cent quatre-vingts enfants sont éliminés et pour ceux qui commencent à poser des questions durant leur adolescence, ils sont éliminés sur le champ sous les yeux de leurs camarades afin de servir d’exemple pour forger leur caractère, comment un être humain peut-il obéir à un ordre aussi cruel ?
Ces enfants tout naturellement se tournent vers la loi de la Prospérité et du bienêtre des Nations pour vivre heureux et occuper une place prés destiner à leur sortie des centres.
La prospérité est une mascarade orchestrée par le Ministère, une prise d’otage, cette mise en scène meurtrière, cette peur permanente, les parents qui ont leur enfant dans un centre ont peur que l’enfant soit diagnostiqué élément dégénéré. Ce qui peut mettre en danger tout la famille, pour les parents qui ont une pensée divergente, ils se voient désigné élément subversif et éliminé. C’est toute la famille qui se retrouve en danger. L’enfant dans le centre se retrouve avec une pression telle qu’il finit par être sectionné et éliminer. C’est toute la société qui est prise en otage par le Ministère.
ÉSOPE : Mon but serait d’ouvrir les yeux au peuple, à ce peuple idiot qui pleure d’émotion à ce spectacle permanent.
Pour Tamina rien n’est plus terrifiant que d’avoir des idées arrêter, elle a eu le cœur figer quand elle s’aperçut d’être suivie son cœur en oublie de battre, les tendres pensées qu’elle avait conçues pour lui c’était évanouies.
Ésope se rendit compte lui aussi qu’il était suivi par des agents de la division spéciale qui semble avoir entendu leur conversation, qui les condamne direct à la seringue de Manba Noir.
Tamina regarde Ésope.
TAMINA : Tu sais ce qui va se passer ?
ÉSOPE : Oui.
Le regard de Tamina l’a trahi, elle perd pied avec la réalité. Ses émotions l’envahissent et s’entassent comme des débris éparpillés sous ses yeux. Où compte-t-elle aller avec son espoir briser comme seul bagage ?
Elle attrape la main d’Ésope et tous deux se mettent à courir tout droit à travers cette pluie battante pendant que ses sentiments s’éparpillent.
TAMINA : Que vais-je faire ? Que vais-je voir ? Je ne sais pas encore, mais ce silence sans fin toute ces choses futiles que je pouvais obtenir reposent à l’infini devant elle !
TAMINA lâche la main d’Ésope et lui dit : Cours ne t’arrête pas, la division spéciale te soupçonne d’être un élément dégénéré.
Ésope comprit.
TAMINA : Mon rôle était de t’évaluer et de faire un rapport sur ton comportement au bureau des comportements subversifs.
Ésope se mit à courir sous une pluie battante.
Tamina, bousculée par deux agents de la division qui courent après Ésope, un homme lui se tient derrière elle, impossible pour elle de distinguer son visage, seule une silhouette noire s’avance vers elle.
Tamina fut interrogée pendant 24 heures non-stop par des instructeurs qui mettaient en doute sa parole.
Elle expliqua la demande faite par son supérieur d’analyser Ésope et de constituer un rapport à charge contre lui, pour cela elle avait besoin de lui faire penser qu’elle aussi était contaminée par des pensées qui vont à l’encontre du Ministère.
Tamina commence à perdre patience, quand un homme du même âge qu’elle entre dans la pièce, les deux agents qui l’interrogent se sont de suite levés pour se mettre au garde-à-vous.
TAMINA le regarde : Tu en as mis du temps pour venir me chercher.
Les deux agents avaient du mal à comprendre.
L’HOMME : Cette femme travaille directement sous mes ordres, veuillez la relâcher sur le champ. Un des hommes s’exécuta.