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À la fois roman policier, roman de voyage et œil critique sur le mode de développement des pays émergents, ce livre vous fait cheminer aux côtés de Jacques, un élu politique conduit à se transformer en détective afin de rechercher un ancien ami, Georges. Ce dernier, syndicaliste, chrétien, généreux, semble avoir été embarqué dans une bien sombre affaire où règnent soif de pouvoir et cupidité. Jacques découvrira que les hommes, dans le cours de leur vie, peuvent opérer une véritable métamorphose.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Après avoir vécu plusieurs années à la cité Bel-Air à Angoulême,
Jacques Respaud s’est ancré à Bordeaux pour ses études supérieures et sa profession. Responsable syndical puis élu politique local pendant un quart de siècle, il a pu observer les comportements et les évolutions de ses collègues. Délégué aux affaires internationales du département de la Gironde, il connaît bien le Sénégal dont il s’est épris. Autant d’éléments qui sont à la base de nouvelles non publiées et de ce premier roman.
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Jacques Respaud
La métamorphose
D’Angoulême au Sénégal
Roman
© Lys Bleu Éditions – Jacques Respaud
ISBN : 979-10-422-2782-1
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Dès le plus jeune âge, nous sommes fascinés par les possibilités de métamorphose de la plupart des insectes et de quelques autres animaux. Chacun de nous a observé le cocon qui devient chrysalide, regardé des têtards se transformer en grenouilles.
Les dieux dans l’Antiquité ont bénéficié de cette capacité des animaux à se transformer. Pour arriver à leurs fins, ils prenaient la forme d’une autre divinité, d’un homme ou d’un animal. La palme revient certainement à Zeus, dieu des dieux. La religion chrétienne n’y échappe d’ailleurs pas en mettant au centre de sa croyance Jésus, Dieu qui s’est fait homme pour « effacer tous les péchés du monde ».
Les dieux ne sont pas les seuls. Les mortels récupèrent aussi cette possibilité dans la mythologie grecque, fleur ou génisse, victimes des vengeances et jalousies divines…
Au-delà, toute personne possède la capacité de se transformer et quasiment se métamorphoser.
Est-ce un bien ? Est-ce un mal ? Ne vivre qu’une fois implique-t-il qu’il ne faut vivre qu’une vie ? Est-il possible de courir plusieurs vies à la fois ? Ou successivement ?
Les sociétés ont toujours permis et favorisé ce penchant, sur des périodes courtes comme celle du carnaval par exemple : moment de licence joyeuse pendant lequel les règles de la vie normale sont temporairement suspendues. Cela existe quasiment dans tous les pays et toutes les époques.
Dans la société bourgeoise, les bals masqués favorisaient le libertinage. La chirurgie esthétique, le culturisme permettent de modifier le corps de façon à se rapprocher de l’image idéalisée à offrir aux autres.
Mais autant que le corps, l’esprit et l’existence peuvent être complètement modifiés dans une société où l’on vit de plus en plus longtemps et où les frontières géographiques mais aussi sociales deviennent moins prégnantes. Le réalisme social, à travers notamment La Comédie Humaine de Balzac, a contribué à témoigner des tentatives de changement de statut social depuis le milieu du XIXe siècle, « illusions perdues » pour certains. Dans l’aventure que ma femme et moi avons vécue il y a une dizaine d’années, à l’occasion de la recherche d’un ancien ami disparu, nous avons constaté qu’il demeure toujours difficile de se dépouiller de tous ses oripeaux passés.
Chaque mercredi, de 16 à 18 heures, je reçois dans mon bureau tous les citoyens qui le souhaitent. Il s’agit d’une activité importante à mes yeux car elle me permet de connaître les préoccupations des personnes et leurs difficultés à obtenir, pour des raisons diverses, une écoute attentive des administrations et des institutions…
Ce 22 mai 2013, l’horloge marque 15 h 30. J’arrive rarement autant en avance. Je me suis installé au bout de la longue table, principal meuble présent dans la pièce, le téléphone à proximité. Le journal local, Charente Libre, a bien publié l’annonce de ma permanence. Je dois donc m’attendre à recevoir trois à quatre personnes. Comme à chaque fois, leurs demandes porteront sur deux thématiques : le logement et l’emploi. L’écoute des administrés et la compréhension exacte des problèmes qu’ils évoquent avec moi représentent souvent leur dernier recours. Le lendemain, j’interviendrai sous une forme ou une autre, à partir des difficultés abordées, auprès des administrations. Mais toutes les demandes n’aboutiront pas. Les personnes le savent et ne m’en voudront pas car elles tiennent surtout à me faire partager leurs préoccupations : on ne sait jamais !
Je me plais bien dans ce lieu qui commence à avoir une histoire et a vu défiler des hommes politiques locaux et nationaux, voire des ministres, à l’occasion de diverses manifestations. Ce local permet de recevoir du monde parce que contigu à une cour qui peut contenir jusqu’à une vingtaine de personnes, cour dans laquelle un escalier se rendant à l’étage se trouve transformé en « estrade » chaque fois que des opportunités se présentent. Juste en face de ce bureau, un adorable petit square, souvent désert, le parc des Sourires, abrité par une dizaine de grands platanes, peut accueillir des réunions plus importantes.
Je me revois faire campagne, ma première campagne, dans cette ville d’Angoulême, que je connaissais en fait assez peu en mars 1989, pour les élections municipales. Une très belle ville, au-delà des deux points forts que chacun connaît : sa magnifique cathédrale Saint-Pierre, joyau de l’art roman qui figure dans tous les manuels d’Histoire de France en classe de 5e, et le festival annuel de la bande dessinée qui constitue une référence au plan national, voire international. Victor Hugo lui-même, lors de son Voyage vers les Pyrénées, en 1843, avait noté « le spectacle fabuleux de la ville perchée ».
Cette campagne électorale ne fut pas facile à mener car j’exerçais mes fonctions de principal de collège à quarante-cinq kilomètres de là, et j’y avais bien entendu mon logement de fonction. Une fois validée mon élection comme élu d’opposition, je me mis donc aussitôt en quête d’un local qui me servirait de base dans la ville même où je devenais conseiller municipal, un pied-à-terre dans un secteur de la ville où j’avais la possibilité et la prétention de devenir conseiller général. Le secteur d’Angoulême 2, au niveau des résidences Grand-Fond et Bel-Air, avait toutes les qualités requises.
Un vieux militant socialiste, ancien pharmacien mais également bien connu comme propriétaire immobilier, me proposa ce petit espace, vétuste et à retaper, situé dans un ensemble de quatre logements occupés par des locataires en souffrance psychologique et suivis par des associations. Ce local magnifiquement situé se dresse non loin de la gare de chemin de fer, dans une rue qui donne beaucoup d’espoir puisqu’elle se nomme « Belle Étoile ». Une petite rue tranquille, qui en relie deux plus importantes : l’une porte le nom d’un maire d’Angoulême de la fin du XIXe siècle ; l’autre, celle d’un militant syndicaliste cheminot fusillé par les Allemands en 1942.
Une kitchenette-toilettes créée dans une pièce contiguë au bureau, un beau panonceau posé à l’extérieur, des affiches de campagne sur les murs… Je ressens une certaine fierté à pouvoir disposer de ce local, et de l’autonomie que cela me confère dans l’action politique.
Depuis 1989, année de ma première élection, j’ai assis ma notoriété dans cette ville, et dans la communauté de communes dont elle fait partie. Je suis désormais connu comme un homme de dossiers, tenace et opiniâtre dans ses convictions, souvent tatillon, et mes interventions sont écoutées de plus en plus attentivement par mes adversaires politiques, d’autant que les citoyens m’ont élu plus récemment conseiller général.
La sonnerie, désagréable, stridente, horripilante, me sort de cette douce rêverie. Pour la énième fois, je m’en veux d’avoir encore oublié de demander à un militant de la régler… Je me lève, prends le couloir qui mène à la rue et ouvre la porte.
« Bonjour, Jacques ! tu me reconnais ? »
Comme il s’avance vers moi les bras ouverts, et après un léger réflexe de recul dû à la surprise, je réponds à ses avances en l’enserrant dans mes bras et je l’accueille par un tonitruant :
« Mais c’est mon ami Georges ! »
Sa présence me fait réellement plaisir et me ramène vingt ans en arrière.
« Eh oui, vingt ans déjà ! »
Plutôt que de l’inviter à entrer, je lui propose de venir prendre un verre à la brasserie située à dix mètres de ma permanence pour arroser nos retrouvailles. Une bonne occasion de déguster la spécialité du lieu : l’halbi, une sorte de cidre composé à partir de pommes et de poires fermentées, qui reflète les origines normandes du patron.
Autour de nous, une dizaine de personnes derrière deux billards et un babyfoot animent la pièce que jouxte une terrasse, plus tranquille, où nous nous installons.
Georges Lalanne n’a pas changé, bien qu’il m’affirme avoir soixante et un ans : les cheveux toujours longs, un peu blanchis et noués derrière par un catogan, le visage marqué par une barbiche, un pull à col roulé et un costume en velours côtelé sorti de la nuit des temps. À l’époque, on le surnommait « le Couettou ».
J’ai eu le plaisir de le connaître en tant que responsable d’un syndicat rattaché à la CFDT qui s’occupe de la défense des intérêts des enseignants : le SGEN-CFDT. Lui, il travaillait dans un CFA (centre de formation des apprentis), spécialisé dans la pâtisserie. Je me rappelle que son cursus imposait le respect. Il avait commencé lui-même comme apprenti. Il avait suivi ensuite les cours du CNED (centre national d’enseignement à distance), cet organisme créé par le Front populaire en 1939 et localisé aujourd’hui pas loin d’ici, au Futuroscope de Poitiers. Cela lui a permis de franchir les échelons successifs jusqu’à l’enseignement et de diffuser sa passion à la fois pour les études et pour la pâtisserie à plusieurs générations d’adolescents. Nous avons collaboré pendant près de six ans pour le fonctionnement du syndicat. Toute l’équipe aimait son sourire paisible, serein, qui évoquait quelque chose de beaucoup plus profond : la bienveillance, la bonté, un cœur généreux. Homme affable, enjoué, légèrement madré, formé au syndicalisme en raison de sa participation aux mouvements de jeunesse chrétienne, il attire tout de suite la sympathie de ses interlocuteurs. Sur ce plan-là aussi, il demeure le même.
Après que nous avons pris des nouvelles l’un de l’autre, discuté de nos anciens amis, il prend un air grave et me déclare :
« Jacques, j’ai un problème et j’ai besoin de tes conseils. »
Il me livre alors le récit suivant, que je peux reconstituer à partir des notes que j’ai prises.
« J’ai un ami que je connais depuis près de trente ans. Il s’appelle Claude Morel. Tu ne dois pas le connaître. Depuis que j’ai fait valoir mes droits à la retraite, huit mois environ, on se voit quotidiennement. En fait, c’est moi qui chaque jour me rends chez lui. Il vit seul. On parle de choses et d’autres en prenant le café, et on commente chaque jour l’actualité. Je me suis vite rendu compte de la fortune qu’il possédait, même si elle ne se voit pas. On lui donnerait cent sous si on le croisait dans la rue. Retraité aujourd’hui, il dirigeait auparavant le lycée Marguerite de Valois, en tant que proviseur. Il possède surtout le domaine viticole Amelia dans les Graves, dont il ne s’occupe pas, ou peu, mais dont il a hérité il y a plus de vingt ans. Sa richesse lui permet de sponsoriser divers spectacles. Et sans lui, à Angoulême, le Circuit des remparts ou le Festival du film francophone ne seraient pas ce qu’ils sont devenus. Jamais marié, il n’a aucune descendance directe. La femme de son frère a donné naissance à trois enfants, deux garçons et une fille, avant de décéder. Quelques années plus tard, il y a environ dix ans, son frère lui-même disparaissait à la suite d’une maladie cardio-vasculaire. En conséquence, les trois enfants sont devenus les futurs héritiers de Claude Morel. Écoute-moi. Le plus jeune des garçons, Paul, qui avait environ 60 ans, est mort en janvier dernier. Il voyageait au Pérou où il est tombé sur une arête rocheuse en visitant le Machu Picchu. Le second, Daniel, a disparu en Inde fin mars. Il est entré dans un temple de Madurai en Inde et on ne l’a plus revu depuis. La troisième héritière, Violette, vit encore dans une maison isolée en banlieue bordelaise. Il semblerait qu’elle ne sorte plus de chez elle depuis plusieurs semaines, et elle se terre, quasiment érémitique. Or il faut que tu saches que Claude Morel, dans plusieurs de nos entretiens et depuis longtemps m’a confié qu’il me léguerait quelque chose, même si sur ce point il ne m’a jamais apporté de précisions.
Jacques, je crains d’être le prochain sur la liste à disparaître. Je ne sais pas à qui en parler mais de mauvais pressentiments me hantent. Je crains d’être le prochain sur la liste », me répète plusieurs fois Georges, en découpant les syllabes pour mieux me convaincre.
Un peu éberlué, je lui murmure qu’effectivement, avertir la police n’est peut-être pas dans ces conditions la meilleure solution, car tout n’est que supposition ou suspicion. Il n’y a rien de rationnel dans le danger ressenti.
Je lui confirme mon soutien, ma volonté de l’aider, et le remercie pour l’amitié dont il m’honore en me confiant toutes ses craintes.
Nous convenons de nous revoir le mois suivant pour en rediscuter et y réfléchir ensemble avant d’alerter éventuellement la police. Il doit revenir avec des éléments supplémentaires sur les deux disparitions dont il me parle. Quant à moi, tout en notant l’adresse exacte de la troisième héritière, Violette, je lui affirme que je la rencontrerai rapidement, et je lui recommande la prudence. Rendez-vous est fixé les 21 ou 28 juin, en fin de permanence, vers 18 heures.
Je vois bien que j’ai réussi à le revigorer, et, le cœur joyeux, je reviens en chantonnant à ma permanence pour recevoir d’autres personnes dont les demandes répondent mieux à mes capacités d’intervention… Dans le cas de Georges Lalanne, le rassurer constitue le seul objectif que je me fixe. Je peux l’écouter, attendre plus d’informations, et à partir de là l’inciter à aller voir un détective, un avocat ou la police.
Mes fonctions me conduisent très souvent à Bordeaux. Bien que cette ville ne soit pas notre capitale régionale en 2013, les liens entre la Cité des Valois et celle de Montaigne sont déjà étroits. Justement, je dois m’y rendre fin mai pour rencontrer une entreprise, située près de Lormont, qui termine la construction d’un ponton permettant de desservir les quais rive gauche de Bordeaux. Le projet intéresse directement Angoulême car la municipalité compte mettre en place une série de pontons sur la Charente afin d’y développer le tourisme fluvial et y créer une petite marina. L’aménagement des berges commence à embellir les bords de ce fleuve, permettant des balades agréables, avec la coulée verte et le centre Nautilis dont les travaux doivent s’achever prochainement. Espace sportif, mais surtout espace ludique, il doit devenir le ferment d’un tourisme familial dans la ville.
La réunion de travail terminée, je me rends à l’adresse de Violette Morel que m’a indiquée Georges. Elle se situe à Bassens, soit à cinq minutes de là, au lieu-dit « la Baranquine ». La rue Élysée Reclus, où elle habite, part perpendiculairement au fleuve au niveau de ce lieu-dit. Rien de plus facile pour s’y rendre. L’exercice me semble d’autant plus aisé qu’il y a peu de logements dans ce qu’il faut bien appeler une zone industrielle. Des hangars, des dépôts de camions, des terrains vagues grillagés servent de limites à cette artère. Mais, quasiment au bout de cette voie, apparaît une superbe « folie » de la fin du XIXe siècle, située dans un parc important et qui semble regorger d’arbres fruitiers. Un immense palmier cache presque entièrement une des 2 tours de cette bâtisse d’un étage, dont le toit en ardoises noires tranche avec le gris-blanc de la pierre et le bleu clair des boiseries. Superbe. Un grand portail sécurisant mais sans charme, bleu clair lui aussi, et surmonté curieusement de multiples fleurs de lys en métal constitue la seule ouverture dans une longue haie très drue de troènes qui ne laisse pas percer grand-chose de l’intérieur. La demeure de Violette ne peut être que celle-là.
J’appuie sur la sonnette. Aucune réponse. Après que j’ai recommencé plusieurs fois, et exécuté les cent pas sur la route, une certitude se fait jour : il n’y a manifestement personne. Étonnant ! Georges m’a bien dit pourtant que Violette Morel ne sortait jamais… Je reviendrai prochainement.
Une autre contrariété survient dans les jours qui suivent puisque, sans s’être excusé, Georges a oublié notre rencontre à ma permanence, fixée pourtant d’un commun accord le 21 ou le 28 juin.
La non-rencontre avec Violette Morel puis le rendez-vous manqué avec Georges Lalanne à ma permanence expliquent que cette affaire passe complètement à l’arrière-plan de mes préoccupations face aux multiples problèmes qui demandent toute mon attention en ce début d’été. C’est à ce moment-là que je dois présenter à l’intercommunalité le schéma global de la mobilité pour les dix ans à venir, et que je prépare mon départ en vacances dans les îles grecques avec ma femme.
Aucune nouvelle de mon ami, ni pendant les congés ni après. Mais quand je relis mon cahier de permanence, où je note toutes les démarches à accomplir (mon carnet de route en quelque sorte), la curiosité, teintée d’inquiétude, s’empare de moi. Que devient-il ? Est-il rasséréné ? Et je décide alors de reprendre contact avec lui. Par un e-mail du 11 septembre, je lui demande, pour donner suite à notre entrevue, et de manière assez laconique, s’il possède des éléments nouveaux. Je joins également, ce qui arrive rarement, mon téléphone personnel pour rendre possible une réponse rapide. Aucun retour.
Lors de ma permanence du 18 septembre, je me permets en conséquence de composer son numéro de téléphone. Je constate la saturation de sa messagerie téléphonique.
Nouvelle tentative. Nouvel échec. Je décide donc de me rendre chez lui. Il habite une maison isolée, à l’autre bout de la ville, vers Saint-Yrieix. Un quartier résidentiel que je connais peu, et plutôt sans charme, où rien ne me contraint à me rendre d’ordinaire.