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Plongez dans l’univers fascinant de quatre destins croisés. Fatima, jeune et studieuse, aspire à devenir écrivaine et entrepreneure mais son chemin est semé d’embûches. Tombant amoureuse d’Oury, un jeune homme malien au passé mystérieux, elle se trouve confrontée à des révélations troublantes sur son identité. Pendant ce temps, Malyka, accablée par les responsabilités familiales, lutte pour leur survie et leur avenir. Prise dans une spirale de secrets et de trahisons, elle découvre que ceux qu’elle affectionne le plus sont liés à un gang clandestin. Elle rencontre Abdourahamane qui devient sa figure de libération. Entre bouleversements et merveilles, ces quatre destinées singulières se croisent, transformant leur vie de manière inattendue.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Fatoumata Binta Barry révèle sa passion pour l’écriture en puisant son inspiration dans son environnement. Sa plume vivante et colorée capture les nuances et les tourments du monde, offrant une perspective à la fois objective et engagée à travers des romans innovants et contemporains. Son ambition est de produire des œuvres qui contribueront à transformer notre société.
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Fatoumata Binta Barry
Le choix d’une vie
Roman
© Lys Bleu Éditions – Fatoumata Binta Barry
ISBN : 979-10-422-3230-6
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Le chemin de quatre inconnus destinés à se croiser est bouleversant et merveilleux à la fois. Fatima, âgée de vingt-deux ans, jeune, belle, a le goût des études, rêve de devenir écrivaine et entrepreneure. Ayant passé de longues années dans un internat scolaire, renfermée dans sa coquille, elle ignorait les réalités du monde. Par sa beauté, elle fut charmée et tomba amoureuse d’un jeune homme malien, Oury, pensant qu’elle avait trouvé son prince charmant mais il s’avère que cet homme a deux identités. Comment parviendra-t-elle à se frayer un chemin où leur destin semble tout tracé ? Découvrira-t-elle sa véritable identité et ses intentions ?
Puis Abdourahamane, le libérateur, et Malyka, désespérée et écrasée par les responsabilités vis-à-vis de ses sœurs, lutte pour survivre et se construire un avenir. La vie pesant sur ses épaules, elle choisit une vie de gang pour subvenir au besoin de ses sœurs et devenir une espionne pour la liberté de son père, elle ignorait que les personnes, qui lui sont très proches et auxquelles elle tient beaucoup, seraient le cerveau du gang. Arrivera-t-elle à faire tomber les masques ? Quelle sera la cause de la rencontre de ces quatre inconnus – Fatima Barry, Abdourahamane, Sow, Oury – aussi différents qui rendra leur vie si merveilleuse ?
Fatima Barry
Belle à tous les points de vue comme les aurores boréales, l’esprit combatif et incassable d’une guerrière, la vie n’a pas été facile pour elle, à cause des coups qu’elle a subis, car tel phénix, elle renaîtra de ses cendres, il y a une lumière qui brille en elle, son cœur illumine même les jours les plus sombres, c’est pourquoi tant de gens dépendent d’elle, elle a pu briller d’entre les cristaux sur une plage de coquillages, de la douleur à la réalité, de la réalité aux rencontres, de la rencontre à la grandeur, elle s’est relevée grâce à un homme qui lui tendra la main face au reste du monde.
Les plus belles choses sont éphémères.
Les années n’effacent pas les gestes des personnes qui ont compté à un moment dans notre vie, même si c’était la mauvaise, personne ne sait ce qui est écrit dans sa propre destinée.
Fatima et Oury
De pays en pays
D’humidité en soleil
De culture en tradition différente
À la découverte d’une nouvelle vie, ce premier tremblement intérieur
Ce premier battement de cœur inattendu
Cet amour qui décide du chemin de tous les autres.
Bamako : une ville ensoleillée que j’ai connue de nom, ses valeurs, sa densité, ses ethnies et ses différentes langues, sa solidarité, son désert qui me subjugue.
Le tricolore du Mali :
Vert : Mes narines voulant sentir la végétation ;
Jaune : Mes yeux brillaient d’amour et de foyer ;
Rouge : Le chemin qui mène au cœur.
Un an, c’était magnifique. Comme toute histoire prend fin, ce qui compte, c’est la manière dont elle commence et la façon dont elle se termine.
Abdourahamane Sow
Tout est mieux dans l’univers, avec la perspective qu’offre le temps, je sais que maintenant, et qu’au fond de moi ; toutes ces rencontres étaient le fruit de la providence pour toujours. Le très haut ne nous envoie pas les personnes qu’on désire, il fait en sorte que celles dont on a besoin croisent notre chemin, personne ne passe par hasard dans notre vie. Nous ne choisissons pas le monde dans lequel nous vivons ni l’environnement dans lequel nous sommes destinés à vivre. De toutes les façons, il y a toujours un sens à leurs paroles, leurs présences, pour nous comme pour eux, leurs actions qui orienteront notre vie sans même que nous nous en rendions compte et souvent, ce n’est que plus tard que notre conscience parviendra à faire un lien et à construire quelque chose de merveilleux entre notre route et la leur. Une rencontre imprévue, issue des merveilles de la rencontre du libérateur âgé de 25 ans, béni de Dieu.
Du roi des rois ;
Un homme bon ;
Un homme compréhensif ;
Un homme sociable ;
Un homme responsable ;
Un homme respectueux, un homme généreux.
Celui qui m’a remis les pieds sur terre et m’a fait voir le monde moderne de toutes ces merveilles, il a fait tomber des masques des ténèbres dans le silence accablant.
Digne nom des Sow, il a fait briller de l’espoir dans mes yeux et dans mon cœur pour un meilleur futur en me tenant la main enfoncée dans la boue du diable.
Abdourahamane, artiste chanteur guinéen, managé par Ibrahim Ib Diallo, une personne de qualité, un homme bien dès notre premier échange, c’était une bulle d’amitié sincère qui venait de naître.
Retour à la réalité, le réveil de l’illusion.
Fatima, âgée de 22 ans, jeune, insouciante, belle et généreuse, têtue quelques fois, teint marron clair, gros yeux brillant comme une pierre de cristal, à la longue chevelure noire, un beau visage rond, de longs sourcils, elle avait un sourire si magnifique qu’on pouvait voir deux petits creux de fossettes à l’extrémité de ses lèvres, grande de taille, une silhouette bien arrondie, diplômée en banque et finance, optimiste et réaliste.
J’ai grandi dans un internat scolaire durant des années où j’ai passé presque la moitié de ma vie. Au début, c’était comme une prison pour moi, on n’avait que cinq merveilleux moments dans l’année pour s’amuser, moi et celles qui y vivaient.
PRIMO : Ça commençait par les fêtes de fin d’année et le mois de décembre, Noël pour les chrétiens et le Nouvel An.
AU RÉFECTOIRE : On était si nombreuse et solidaire entre nous, nos cours de danse et les jeux à la corde, c’était un moment pour se défouler.
Puis les fêtes interclasses, le ramadan et la fête de Tabaski, on profitait pour être en famille. C’était ma routine jusqu’au jour où j’ai obtenu mon baccalauréat, j’étais heureuse de me sentir libre durant de longues années, je pouvais enfin profiter de vivre avec ma famille, mes deux grands frères qui m’aimaient tellement.
Ma mère, Mariam Diallo, professeure de profession, n’avait jamais assez de temps à passer à la maison. Elle était chargée de toutes les dépenses, veuve et mère de trois garçons et une fille qui est moi. L’aînée et mon père sont décédés lorsque j’avais huit mois, vivant en Côte d’Ivoire, je n’ai pas eu la chance de les connaître et mes chers frères aussi étaient tout près de moi mais l’internat nous éloignait, malgré la distance, ils profitaient pour me rendre visite quelques fois à trois, le second était Karim, mon ami d’enfance, qui est devenu un fiancé d’enfance plus tard.
Un beau garçon, c’était le fils d’un de nos voisins, à mes douze ans, il disait et répétait sans cesse que quand nous serons plus grands, on se marierait, il avait quinze ans, le seul que je n’ai jamais pu oublier. Il profitait aussi des jours où mes frères venaient me voir et il les suivait. Parfois, il venait sans être accompagné par mes frères. Mme Charlotte, la directrice, était si gentille et ordonna au gardien de le laisser entrer les mardis après-midi et les dimanches. C’étaient des moments chaleureux passés avec lui et mes frères. Parfois, j’étouffais, tout ce qui m’aidait vraiment c’étaient les livres de littérature après les cours, je passais beaucoup de temps à lire et j’inventais mes propres histoires.
Il avait trois ans de plus que moi, nos familles respectives étaient de bons amis, il vivait avec sa grand-mère, ses parents vivaient à l’étranger, étant l’unique fils de sa famille, si beau, si gentil, Karim avait un merveilleux sourire, ses dents étaient si blanches qu’on aurait pensé qu’il ne touchait à aucun aliment pour les salir, grand de taille, teint noir, aux yeux fins, robuste, généreux et attentionné.
Il était si parfait à notre jeune âge, nos familles ont organisé nos fiançailles à l’internat, c’était très drôle et un jour magnifique aussi, comme il savait que je n’aimais pas porter les bijoux, il me donna une belle et nouvelle paire de lunettes pharmaceutiques, ce qui représentait un symbole comme notre bague de fiançailles. Il m’acceptait tel que j’étais, et savait bien que ma vision était un peu floue au début, mais cela n’empêchait pas que ce qu’il ressentait pour moi était plus fort. Je lui avais offert une bague en or que ma mère m’avait faite, c’était une journée mémorable. Après l’obtention de mon baccalauréat, j’étais complètement libre de quitter l’internat et heureuse, la séparation n’était pas facile pour nous, c’était difficile tant de souvenirs, elles étaient devenues des sœurs durant de longues années passées ensemble, on se sépara en larmes, chacune de nous était enfin libre, certaines sont parties à l’étranger et peu d’entre nous sont restées au pays.
Ma mère, mes frères et Karim étaient fiers de ce que je suis devenue, j’avais l’éducation religieuse que j’avais reçue et son lot de culpabilité, de servitude qui avait aussi fortement contribué à cette attitude exemplaire. J’étais respectueuse, intelligente et religieuse. L’internat nous enseignait beaucoup de disciplines. Je ne connaissais rien de la vie réelle de dehors, ce n’était pas pareil, je ne connaissais pas les réalités de la vie mais la seule chose qui me tenait beaucoup à cœur, c’était de vivre une vie en famille, mais malheureusement, cela ne s’est pas passé comme je l’aurais souhaité. Karim est parti en premier pour le Canada, trois mois plus tard, les visas de mes deux frères sont sortis puis ils sont partis vivre à l’étranger. J’ai ressenti le même sentiment que j’avais étant à l’internat, je n’aurais jamais imaginé dire cela un jour, l’internat me manquerait parce que j’étais entourée de personnes merveilleuses qui sont devenues plus que des amies à mes yeux. Je continuais mes études universitaires, j’étais en première année de licence.
Un jour, Karim m’appela, c’était un soir, il me taquinait beaucoup mais ce jour-là, il avait le ton un peu dur, il n’était pas joyeux. Il me dit :
Fatima, tu sais ce que j’ai le plus aimé en toi, c’est ta générosité et ta façon de comprendre les choses. Tu es si gentille, merveilleuse, et une âme pure, jamais aucune ne pourra être à ta place dans mon cœur. Mais toi ma petite perle, tu as le droit d’être heureuse, j’espère que Dieu mettra une personne aussi bonne que moi sur ton chemin, je ne cesserai de prier le bon Dieu de te donner une âme aussi pure que la tienne et de t’éloigner des personnes de mauvaise foi. Sois forte ma petite, je ne te demande pas de m’oublier mais apprends à vivre sans moi et ne ferme pas ton cœur à un autre. Vis tes rêves moi, je suis à terme, la maladie de mon arrière-grand-père qui est la drépanocytose m’épuise et ça me ronge à petit feu, il ne me reste que peu de temps à vivre. J’avais plein de rêves pour nous, je nous imaginais dans nos tenues de mariés, fonder une famille comme on l’a toujours rêvé, te voir dans ta toge de remises de diplômes, t’amener visiter le désert du Sahara du Mali jusqu’au sud du Niagara. Le désert du Mali a toujours été ton endroit préféré d’Afrique, pas pour le luxe mais pour la lumière qu’il dégage, comme tu le disais souvent, pardonne-moi, ma Fatima, je sais que ça te brise le cœur d’entendre tout ceci aujourd’hui, je ne peux imaginer la douleur que tu ressens en ce moment, sois forte comme je te connais et n’oublie jamais tout ce que je t’ai dit, Fatima, je t’aime énormément.
J’étais sans voix, j’avais la chair de poule partout sur mon corps, mes jambes tremblaient, tout ce que je voulais en ce moment, c’était de le serrer dans mes bras, je voulais le revoir, c’était si dur, le monde devenait petit pour moi, j’étouffais, je pleurais, je pleurais tous les jours. Sa mère appela la mienne pour lui raconter, elle était ébahie puis la mère de Karim lui demanda de me passer le téléphone, entendant sa voix, je n’ai pas pu me retenir, je ne cessais de pleurer. Chaque soir, il m’appelait par appel vidéo, on rigolait beaucoup, on se comprenait si bien. Les jours qui ont suivi, il m’envoya une commission chez moi, j’étais à l’université un week-end, ma mère était à la maison, ces personnes tenaient deux valises remplies de pagnes africains et des chaussures pour moi plus une somme de trois millions de francs guinéens. À mon arrivée, maman me fait part de tout ce qui a été envoyé, et voyant tous ces cadeaux, ma mère et moi nous regardâmes et on arrivait plus à retenir nos larmes, je ne savais plus quoi faire.
Il me laissa un petit message : Fatima, prends ce cadeau, ne t’attriste pas, ma chérie, c’est ce que j’aurais fait à notre mariage pour toi, prends cela comme un souvenir, ma chérie, ne change pour rien, reste telle que tu es, tout homme qui t’épousera aura fait un bien dans sa vie précédente ou ses parents auraient fait un bien dans leur vie antérieure, c’est une bénédiction de t’avoir au sein d’une famille, ma chère Fatima, au revoir. Un mois plus tard, il nous annonça son décès, c’était le jour le plus sombre de toute ma vie. Son corps fit rapatrié à Conakry où on l’enterra dans le cimetière de mon ancien quartier où nous avons grandi. La vie est parfois injuste.
J’ai passé quatre longues années à le pleurer, des heures, des jours, des semaines, des mois et des années. Certains pensaient que je refusais d’avoir un petit ami à cause de sa perte, ils n’avaient pas tort non plus, ils ne savaient pas que je n’aimais pas le concubinage aussi et je fréquentais peu de filles, les hommes étaient subjugués par ma beauté mais cela ne m’intéressait pas du tout. Dans ma liste d’amitiés, les hommes étaient majoritaires, certaines filles étaient hypocrites et c’est l’une des choses que je détestais le plus. Je détestais les personnes qui mentent ou des jalouses.
Je m’habillais toujours en pantalon, t-shirt et puis des baskets, je relâchais ma longue chevelure sur mes épaules, c’était mon look préféré, je portais rarement des robes mais les vendredis, si.
Fatima
« J’entendais souvent les gens dire : l’amour, c’est la connerie créée par le peuple. »
J’y croyais avant et un jour, un renouveau s’est éveillé en moi, c’était un mercredi 4 mai à vingt-trois heures, une vie future pleine de rêves et de réciprocité, le meilleur des commencements.
C’étaient des heures, des jours, des mois, une histoire magnifique, comme toute histoire prend fin, ce qui compte, c’est la manière dont elle a commencé et la façon dont elle s’est terminée.
Oury
Très réservé, attentionné, drôle, aime écouter sans se plaindre, de taille moyenne, robuste, teint clair et aux cheveux lisses, aux petits yeux noirs, mystérieux parfois, il gardait toujours les choses pour lui mais un homme au grand cœur. Diplômé en gestion des ressources humaines, sympathique. Il était très différent des jeunes garçons modernes, était beaucoup plus respectueux et honorait toujours sa parole donnée, sincère, honnête et véridique, il disait toujours ce qui lui venait par la tête sans contour, toujours direct, et me parlait sans cesse de ce qu’il voulait faire de sa vie concernant ses choix personnels et sa vision des choses. Notre relation n’était basée que sur le naturel, on se demandait jamais rien sur des choses matérielles ou de luxe, c’était juste une belle bulle de bonheur au début. J’ignorais s’il était pauvre ou riche, je m’en foutais complètement et lui aussi, il ne m’avait jamais demandé mon rang social. Cela ne nous intéressait pas de toutes les façons.
C’était une vie
J’y ai vu un avenir
J’y ai découvert plein de choses
Est-ce un choix ?
Je murmurais dans ma tête…
Est-ce que c’est ce que je veux vraiment ?
Ce quatre mai, j’ai connu cette personne aussi admirable par un petit texto qu’il m’envoya.
OURY : salut, jolie.
FATIMA : Ça va.
OURY : oui, je vais bien et toi aussi j’espère. On peut causer un peu si tu me permets ?
FATIMA : d’accord !
J’étais très en colère ce jour-là, j’avais eu une journée très dure et je ne m’intéressais pas à ce qu’il m’écrivait.
Et tout d’un coup, il continua toujours à m’écrire.
OURY : merci pour ta réponse ! Tu es vraiment belle… Il ne savait pas que les compliments ne me touchaient pas si facilement.
FATIMA : oui, je sais que je suis belle, pas la peine de me le dire… mais cela ne l’a pas énervé et puis il se faisait tard, je lui dis : bon, j’ai sommeil, il se fait tard, bonne nuit.
Le lendemain, la conversation continua toujours. Il avait quatre ans de plus que moi et il me dit, pour me taquiner : un jour, je vais inviter ma petite sœur chérie au Mali. Petite sœur, tu peux être ma fiancée aussi.
FATIMA : Mais toi tu veux te fiancer à une fille que tu connais à peine. Je n’ai jamais aimé les fiançailles à long terme : dès que tu te fiances, même si au fil du temps tu changes un jour d’avis et que les parents sont toujours concentrés là-dessus, ça devient plus compliqué et si vous n’avez plus les mêmes points de vue, ça devient encore plus difficile.
Puis il répondit en disant :
OURY : avec le temps, on va mieux se connaître, si on arrive à se convaincre et aussi si notre destin est lié, je te jure que tu seras ma femme, je te donne ma parole. Mais dans le cas contraire aussi, si on n’arrive pas à se convaincre et si nos destins ne sont pas liés, que Dieu te donne un bon mari qui connaîtra ta valeur.
Tu en penses quoi ?
FATIMA : Je suis tout à fait d’accord avec toi, le destin est incertain, seul le temps nous dira…
Mais j’avais toujours un doute en moi ? Je lui en ai parlé en lui disant : je sais réellement que beaucoup de filles aiment les hommes beaux et élégants avec un teint clair comme souvent, les gens ne cessaient de le dire que ce type d’hommes ne sont jamais fidèles.
OURY : non, ce n’est pas mon cas.
Tu peux me faire confiance, je ne blesserai jamais une femme, ce n’est pas mon intention, tu as ma parole.
On s’écrivait tous les jours et un jour, il me parla de sa plus grande conception philosophique :
OURY : je vais te parler un peu de moi pour que tu comprennes ma philosophie… Au fait, si je suis amoureux d’une fille, je ne la trompe jamais, je peux te jurer sur ça et aussi je cherche à savoir si elle est issue d’une bonne famille, elle a de l’éducation, elle me respecte, elle fait tout ce que je lui demande, elle ne me trompe pas, elle me dit toujours la vérité. Et aussi elle me donne de bonnes idées comme des projets à réaliser qui construisent un lendemain meilleur.
Je me sacrifie pour ce genre de fille, voilà un peu ma conception philosophique en situation amoureuse.
FATIMA : J’ai aimé ta façon d’être mais moins une partie peu pertinente où t’évoques qu’elle fasse tout ce que tu lui demandes ? Dans la vie, on ne peut avoir les mêmes opinions et les mêmes visions.
OURY : oui, c’est dans le sens simple pas comme une esclave. Puis il me demanda ce que j’aime dans la vie.
OURY : tu aimes quoi dans la vie, dis-moi, ne me cache rien, tu seras la mère de mes futurs enfants, ça, je te le promets. Et tu restes ma confidente.
FATIMA : Dans ma vie, j’ai toujours rêvé d’avoir une famille stable, un mari compréhensif, gentil et amoureux qu’il ne soit pas orgueilleux, qu’on ne se cache rien, que nous partageons tout. Pas de mensonge, pour le meilleur et pour le pire si possible, s’il accepte aussi que je travaille, cela pourrait nous aider pour la vie future.
OURY : je te donne un exemple, si moi je ne te fiance pas, il se peut qu’un autre prétendant veuille venir demander ta main, mais s’il trouve que tu es déjà fiancée, il cherchera ailleurs. C’est ça l’un des avantages des fiançailles, Fatima.
FATIMA : D’accord, je suis tout ouïe mais apprenons à nous connaître et ensuite on essaiera d’officialiser notre relation dans nos différentes familles.
Mais la roue du temps continuait, les jours passèrent et on devenait de plus en plus proche, il me parlait beaucoup de son pays : Mali.
Sans y aller, j’ai connu ce pays par cœur par chaque mot et nom qu’il me murmurait, ces coutumes et traditions.
Le Maliba, comme nos deux pays ne cessent de le dire, est deux poumons dans un même corps.
À la découverte du Mali réputé pour sa musique et ses tissus colorés, ces valeurs héritées pour la plupart de grands empires que le Mali a connus sont entre autres : l’honneur, la dignité, le respect de la parole donnée, la culture de la vérité, la bravoure, l’amour du travail bien fait.
La danse et la musique sont très importantes.
Dépourvu de verdure, ce beau pays vaste affecté par la sécheresse désertique ou semi-désertique fut le berceau de trois empires : l’empire du Mali, l’empire du Ghana, l’empire songhaï dont le pays actuel garde encore les traditions et coutumes. Sa tradition orale est très importante au Mali : chaque famille possède un griot, mémoire vivante, qui se charge de rappeler, au cours des cérémonies, l’histoire de la famille. Les arts comme la danse et la musique ont également une place significative dans la culture malienne, la langue bambara domine le plus aussi appelée Bamanankan (ban) qui signifie les personnes qui ont refusé de se soumettre à l’époque. Ils aiment la royauté et leur fierté et la dignité parfois nous amène à penser que c’est de l’orgueil, mais ce sont des personnes au grand cœur.
Bordé par l’océan Atlantique à l’ouest ;
Château d’eau d’Afrique ;
Berceau de mes maux ;
Rempli de toute sa beauté et presque une île, sa végétation nous subjugue de toutes ces formes. Tricolore à la découverte de ma Guinée Conakry.
Rouge : des souvenirs et des maux à écrire
Jaune : plein de vie et de sa richesse
Vert : La mer qui nous permet de méditer tous nos secrets, elle a l’oreille d’une mère qui écoute avec attention, la bouche muette pour toujours, tes confidences amères, tes remords inavoués qui perturbent tes prières inexprimables devant cette beauté de vague dont le soleil et l’humidité nous effleurent le visage.
Seul son cœur t’ouvre les bras quand le monde nous déçoit au plus profond, elle est notre remède qui fait briller des étoiles dans les cœurs sous les merveilles du monde. Sa couleur verte qui lave nos peines, quand son eau aura coulé dans tes yeux, ces vagues caressent l’esprit livré par le son, et là tu comprendras la nécessité d’avoir dans le cœur, le chant des pêcheurs tous joyeux.
La femme guinéenne est l’incarnation de la beauté, elle est ouverte d’esprit, généreuse, conservatrice de ses valeurs et coutumes, soumise et naturelle, douce, soucieuse, rêveuse. Les valeurs que nous avons poular – patience – munyal – l’honneur – teedugal et – responsabilité – fawtaaré.
Les quatre mois suivants défilèrent à un rythme fou, je découvrais de nouvelles choses chaque jour, et on se comprenait si bien. Il me parlait chaque jour des projets de mariage et d’autres, c’était une personne qui tenait beaucoup à une vie de famille, aux personnes qui l’entourent, et il aimait les femmes maternelles, on avait la même potentialité de penser à des choses plus claires, on n’était pas pressé, on le faisait lentement mais sûrement pour mieux nous connaître.
Dans l’illusion
J’ignorai que la tempête venait de commencer
Un jour, la patronne de l’entreprise, où je faisais mon stage, nous informa qu’on devait faire un voyage de quatre jours pour une formation, je gagnais beaucoup quand je faisais ce stage, et je partageais le peu que je gagnais avec mes proches, j’aime voir le visage d’une personne s’illuminer de joie autour de moi, je savais que seul le travail pouvait payé, et de l’autre côté, Oury me disait qu’il faisait une formation et que les choses devenaient dures, je l’aidais parfois avec une somme qu’il pourrait tenir la semaine et je continuais à lui envoyer au fur et à mesure que je gagnais. Je me disais que c’était temporaire et que cette formation serait pour lui très importante à l’avenir. On partageait nos petits soucis.
Et le jour de ce voyage, je revenais d’une cérémonie, j’étais très épuisé, je pouvais plus attendre l’arrivée d’un taxi comme il se faisait tard mes autres camarades étaient déjà en route sans moi sachant qu’il y aura beaucoup d’embouteillages les soirs. J’étais obligé de monter dans le petit car ou le transport coûte moins cher mais que les règles et droits ne sont pas respectés, le chauffeur pouvait faire monter des personnes autant qu’il le souhaite, certains étaient assis et d’autres étaient arrêtés et transpiraient beaucoup. À l’intérieur, étant assise à côté de certaines femmes vendeuses qui tenaient leurs marchandises serrées entre les jambes, qui profitaient de débattre de long discours du trajet sur les réalités de la vie.