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"Les pleurs, les blessures et l’héroïsme de la femme" accorde une attention particulière aux femmes souvent oubliées, victimes de violences physiques, sexuelles, ou du trafic d’êtres humains. En dénonçant ces réalités, cet ouvrage remplit un double rôle : celui du devoir de mémoire et de la sensibilisation. Il est douloureux de voir leur souffrance, mais il est essentiel de leur rappeler leur courage et leur force dans ces moments difficiles. Leur bravoure et leur espoir les guident pour éclairer les aspects sombres de leur parcours.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Inspiré par les faits de société,
Ossohou Alain Moise Tchimou partage avec vous des récits évoquant aussi bien la douleur que la joie. Il rend également hommage à la femme, mère de l’humanité.
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Ossohou Alain Moise Tchimou
Les pleurs, les blessures
et l’héroïsme de la femme
Roman
© Lys Bleu Éditions – Ossohou Alain Moise Tchimou
ISBN : 979-10-422-3648-9
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Je dédie ce livre
à toutes les femmes aux quatre coins de ce monde,
à ma petite sœur Sanogo Marietou Joëlle,
partie très tôt dans l’au-delà,
à Mme Charlotte Cleria.
Chères dames, ce livre est une invitation
à plonger dans les profondeurs de vos âmes
Ce livre décrit les pleurs, des états d’âme de l’univers féminin au travers de notre société. Le récit et les faits sont racontés à travers des textes et poèmes. Je souhaite porter une attention permanente sur les femmes, souvent oubliées, je veux rendre hommage aux femmes pour leur courage et la force dont elles font preuve chaque jour. Malgré toute la violence, l’agression, le viol, le trafic humain et toutes sortes de violences sexuelles dont elles sont victimes. Toutes ces blessures qu’elles endurent dans la société ; pendant les guerres, elles payent le prix fort, malgré ces abus, les injustices, les situations de violences extrêmes, ces femmes avancent tout de même avec acharnement, prêtes à pardonner et retourner vers la lumière, elles font fi de leurs blessures.
Après plusieurs témoignages réussis de la part de certaines d’entre elles, je vous partage les douleurs, la souffrance que certaines ont endurées.
Ce livre relate quelques faits dont elles sont victimes à travers des écrits et des poèmes. Nous faisons également écho aux femmes victimes de violences et condamnons ces actes à leur égard.
Que dire de nos jours, que dis-je de notre société dans laquelle nous vivons ?
Que penser du rejet, du mépris, de la haine dont sont victimes les femmes ?
Diane, aujourd’hui brave femme, me livre son témoignage, sa vie, ce qu’elle a subi durant son enfance.
Je vous livre son témoignage :
J’ai été violée durant mon enfance par mon beau-père.
Issue d’une famille unique, j’habitais avec mes parents. À l’âge de trois ans, j’ai perdu mon père, quelques années plus tard, ma mère s’est remariée, je précise que je suis la seule enfant de mon père.
Après son décès nous sommes retournées au village, quelques années plus tard ma mère s’est remariée, elle habitait dans une autre ville. Pendant ce temps, moi j’étais au village avec ma grand-mère, des années passèrent, j’avais pas vu ma mère, un jour elle débarqua avec son mari, pour venir me chercher pour la ville, en ce moment je venais d’avoir mes quatorze ans.
Le lendemain, nous partions pour la ville, mon beau-père était un homme aisé, il vivait dans une grande maison, il a eu deux enfants avec ma mère (deux garçons). Dès les premiers jours de mon arrivée, tout allait bien, ma mère m’inscrivit dans une école de la place, pendant mes jours de repos je m’occupais de mes petits frères.
Ma mère, quant à elle, travaillait beaucoup. À peine on avait le temps de se voir ou de parler, mon beau-père quant à lui était tout le temps en voyage.
Le climat à la maison est glacial, à peine si personne ne me voyait ni me parlait, il y avait la servante, Irène avec qui je pouvais échanger et parler.
Entre mes deux parents, l’atmosphère n’était pas trop ça, ce qui veut dire un climat tendu, les deux parents ne sont jamais présents pour jouer leur rôle de parents, il n’y avait que moi et la servante, les deux parents toujours en partance, même dans la maison on ne sentait pas cette vie de famille, ni la complicité entre un homme et sa femme, dehors c’est le couple parfait, mais à la maison la réalité est tout autre.
Mon beau-père, oui, ce fameux beau-père que je prenais pour un père, un visage d’ange, mais un vrai démon, dont on peut l’imaginer un pervers narcissique.
Un week-end ma mère avait effectué un voyage de travail pour un mois à l’étranger, en ce moment mon beau-père était de retour de son voyage d’affaires, l’un va, l’autre rentre. Un jour, tout allait changer, un matin j’étais allongée sur mon lit, je lisais un livre, mon beau-père est au salon en train de regarder la télé. Ce fameux jour, tout allait changer. Couchée sur le lit, je vois une personne rentrée et qui s’assoit à côté de moi. Mon beau-père, cet homme qui n’avait de temps à accorder à personne se mit à me parler, me toucher le corps. J’avais peur, il essayait de me convaincre, il me disait que c’était pour mon bien-être. Au fur et à mesure, il commença à toucher mes parties intimes, j’ai tenté de résister, il est devenu agressif, je n’ai pas pu réagir, il me pénétra d’abord avec ses doigts, ensuite avec son sexe, je restais bloquée, tétanisée, je n’avais jamais connu cela, j’ai senti que quelque chose d’anormal se passait, j’ai saigné ce jour-là même. Après avoir fini sa sale besogne, il me menaça sur un ton très agressif et si je venais à parler à quelqu’un je pourrais perdre la vie. Que puis-je faire face à un monsieur costaud et si influent, moi, une jeune fille qui ne connaît pratiquement rien à la vie ? Voilà comment je perdis ma virginité.
Cette blessure, cette trace resteront gravées à jamais dans la vie.
Ça ne s’arrête pas là, après ce drame que j’ai vécu, mon pire cauchemar venait de commencer, j’allais vivre les moments les plus horribles et douloureux de ma vie. À chaque fois que je le croisais dans la maison, je frémissais, mon cœur se mettait à battre très fort. Je tremble sur moi-même, il me violait dans ma chambre souvent les soirs, il me déshabillait, me pénétrait. Oh que j’ai mal ! Les nuits, je n’arrive plus à dormir, j’étais malheureuse, les nuits dans le lit, je me posais tout un tas de questions. Qu’ai-je fait de mal ? En quoi étais-je coupable ? Vis-à-vis de ce Monsieur, que je considérais comme mon père, qui était censé me protéger et qui est devenu un monstre à mes yeux.
Je ne savais pas à qui parler ; ma mère, c’est à peine qu’elle m’écoute, ni plus à la servante. Oh ! je suis désespérée, j’ai tenté de me suicider, hélas !
Un jour, j’ai pris la décision de quitter la maison et de ne jamais y revenir. L’école appela ma mère pour lui faire savoir mon absence depuis une semaine. J’avais trouvé refuge chez une dame qui m’a porté secours, je remercie vraiment cette dame, une femme en or à qui j’ai raconté mon histoire, elle me comprenait étant elle-même une femme, elle a connu la même situation. Ah la vie, quelle histoire !
Elle décida d’appeler ma mère, elle lui expliqua la situation, ma mère demanda à être seule avec moi. Sa réaction m’a laissée sans voix ; pourquoi raconter une telle histoire à une inconnue ? J’aurais dû attendre son retour pour lui en parler et que cette histoire devrait se régler en famille.
La dame encourageait ma mère à porter plainte, mais elle hésitait. Quant à moi, je ne voulais plus retourner dans cette maison, habiter sous le même toit que ce monstre, je ne comprenais pas pourquoi ma mère ne voulait pas porter plainte à la police. D’après ses dires, mon beau-père était un homme influent qui avait les bras longs donc cette histoire, personne ne va me croire moi une gamine. En plus, elle, sa réputation était en jeu, car elle avait beaucoup à perdre.
Quant à moi la victime qu’on a abusée sexuellement, à qui on a volé sa dignité, c’est moi la perdante dans toute cette histoire.
Après cet épisode douloureux de ma vie, j’ai quitté la maison de mes parents pour aller m’installer chez ma tante. Quant à mère, j’ai coupé les liens avec elle, je trouve absurde qu’une mère puisse rester insensible à la douleur de sa fille, ça fait pratiquement des années que je l’ai pas revue, en ce moment elle entreprend des démarches pour demander mon pardon auprès de ma tante, elle veut que je lui pardonne son manque de réaction, elle regrette son acte et veut revenir dans ma vie. Quant à mon beau-père, ce pédophile, il est décédé il n’y a pas si longtemps, il a vécu sans être inquiété de quoi que ce soit.
Si jeune et innocente, si quelqu’un m’avait dit plutôt que personne n’a le droit de te toucher le corps sans ton consentement, je ne serai pas dans cette situation. Je me sentais très mal souillée, j’ai honte de mon corps, je ne savais pas ce qui était bien ou mal.
Aujourd’hui, je regrette de n’avoir pas dénoncé ce monstre pour lui faire payer tout ce qu’il m’a fait, j’espère que d’autres jeunes filles prendront les responsabilités pour dénoncer ces faits qui nuisent gravement et psychologiquement à notre bien-être. Grâce au soutien d’une dame et de ma tante à qui j’ai pu en parler, elles m’ont aidée à surmonter cette épreuve à sortir de ce trou dont je m’étais enfermé.
Aujourd’hui, je reprends doucement goût à la vie même si c’est difficile, mais je garde la tête haute pour aller de l’avant, que ce chapitre sombre de ma vie n’essaye pas de gâcher le reste de ma vie.
Dans notre société d’aujourd’hui, beaucoup d’histoire, de viol, d’inceste dans nos familles, des histoires connues et étouffées, c’est vraiment horrible et pathétique.
Mon témoignage s’adresse à toutes les femmes victimes de viols, d’abus sexuel dans le monde, ayons le courage de dénoncer. Plus jamais ce silence qui nous tue et nous détruit à petit feu. Sommes courageuses, n’ayons pas peur, que justice soit rendue dans ce monde à toutes celles qui ont été victimes.
Ah, l’amour ! parfois, la jalousie peut nous pousser à faire des choses tellement extrêmes et aussi cruelles.
Je me prénomme Nathalie, j’ai beaucoup voyagé, parcouru le monde à l’écoute des femmes qui sont battues par les conjoints dont d’autres ont perdu leur vie, femmes violées, violentées, maltraitées, maîtrisées, insultées dans presque tous les pays. On assiste à de nombreuses frasques sur la femme, nombreuses sont-elles qui tombent sous les coups de leurs conjoints.
Irène, treize ans dans un mariage, son homme dont l’infidélité on n’en parle plus. Monsieur est un champion dans l’art de tromper, de manipuler ; un pervers narcissique, un homme dont elle a découvert les frasques dans le mariage après avoir eu quatre enfants avec lui, partagé beaucoup de choses, les moments de joie et les moments de tristesse. Quelle ne fut sa grande désillusion d’apprendre que cet homme qu’elle a épousé n’était pas celui qu’elle croyait être en écoutant les paroles sorties de sa bouche : « c’est dans le foyer que j’ai découvert le masque qui se cachait derrière ce visage. Ma vie fut un calvaire, moi qui étais une femme pleine d’ambition, de projet, femme soumise, femme forte en quelques mois, j’ai perdu confiance en moi. En quelques années de mariage, j’ai traversé l’enfer, à chaque fois que j’essayais de parler, je recevais des coups très violents jusqu’à perdre connaissance. Tout ce qui arrivait, Monsieur disait que j’étais la cause de tout. Or, tout portait à croire qu’on était fait l’un pour l’autre, j’étais une Femme heureuse au début de notre relation, mais très vite la réalité me rattrapa après avoir sacrifié mon corps pour lui donner trois gosses, j’étais traitée comme de la merde, comme un objet, par un homme à qui j’ai donné mon amour, qui m’a fait perdre confiance à moi.
Le divorce était pour moi la seule solution. À chaque fois que je voulais m’en aller, j’étais menacée de mort. Je ne savais pas à qui me confier, j’avais tellement peur à chaque fois qu’il s’approchait de moi, j’étais devenue fragile, il me manipulait à sa guise. Tellement battue, j’ai fait des fausses couches.
J’allais mal, j’ai tellement souffert dans ce foyer. Un jour je me suis posé ces questions :
De quels droits se permet-il de lever la main sur moi ?
Le mariage est-il source de souffrance ou un refuge de mort pour nous, femmes ?
Quels droits ? Quels combats ? Quelles ambitions pour nous-mêmes, femme ?
Je devrai prendre une décision radicale sinon j’allais laisser ma vie, divorcer ou mourir.
Par devoir envers ma famille où la société ne cesse de nous juger, dois-je tout accepter de cet amour d’un mari qui s’est transformé en cauchemar.
Un jour après avoir été frappée à sang, déshabillée et laissée pratiquement inconsciente devant mes enfants, je me suis tu devant mon bourreau légal, mais à l’intérieur de moi j’ai pris la décision de dire non, plus jamais, plus jamais ça.