Erhalten Sie Zugang zu diesem und mehr als 300000 Büchern ab EUR 5,99 monatlich.
Ma vie en un demi-siècle retrace le parcours d’une femme courageuse confrontée à des épreuves aussi intenses que variées. Après la perte tragique de sa sœur, Adelaïde Dide se bat sans relâche pour trouver la paix au milieu des tourments de l’existence, affrontant le machisme, la jalousie et la trahison. Entre le Bénin et Paris, sa vie, marquée de rebondissements inattendus, est un témoignage vibrant de foi et de résilience. Une histoire singulière qui offre un rayon d’espérance à ceux en quête de lumière dans l’obscurité. Elle voit dans cet ouvrage un espoir de guérison, et considère que c’est l’Éternel, le maître de l’univers, qui lui a inspiré chaque ligne de son récit. À travers celui-ci, elle souhaite passer un message fort à toute personne qui parcourt ses pages, celui de remettre à chaque instant entre les mains de Dieu l’ensemble des difficultés traversées.
Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:
Seitenzahl: 176
Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:
Adelaïde Dide
Ma vie en un demi-siècle
© Lys Bleu Éditions – Adelaïde Dide
ISBN : 979-10-422-2742-5
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Subitement, je dis :
Comme ce que je voulais dire ne relevait pas du travail, le lendemain je dis à Valentine :
Valentine et Christine sont les responsables des caisses de l’hypermarché Leclerc dans lequel je travaille actuellement en tant qu’hôtesse de caisse. Si l’idée de leur parler m’est spontanément arrivée dans la tête, c’est parce que le comportement de certains de mes collègues de travail a changé à mon égard, en particulier celui d’Annie. Annie était plus qu’une collègue. Pour moi, c’était une amie qui m’avait beaucoup aidée et soutenue quand j’en avais eu besoin.
Depuis une dizaine d’années, j’ai des sensations bizarres dans mon corps. Elles me fatiguent et me dérangent beaucoup.
Je finissais ma journée à 21 h 15 et à cette heure il n’y a plus de bus pour me ramener. Je devais marcher environ 40 min pour aller à la maison. Alors c’était Annie qui me ramenait. Même si elle finissait une heure avant moi, elle m’attendait pour me ramener. Cela me touchait beaucoup. Et pour lui faire plaisir, je lui ai demandé ce qu’elle aimerait que je lui ramène du Bénin parce que j’avais prévu partir en vacances en fin d’année.
Alors je lui fis la promesse de lui en rapporter.
Pour confectionner les tenues à sa taille, je lui avais demandé de me donner un de ses tee-shirts pour que le couturier puisse avoir une référence de taille. On s’était convenu qu’à mon retour en France, elle viendrait à la maison avec son compagnon pour manger un plat béninois.
Quand je suis rentrée en France le 31 janvier 2022, je n’ai pas pu reprendre le travail à cause des soucis de santé. J’ai été admise directement aux urgences et hospitalisée.
Annie et moi nous envoyions des messages et elle me disait qu’elle passerait à la maison une fois que je serais rentrée. Je suis sortie de l’hôpital le 22 février 2022 et le 10 mars je devais commencer des séances de chimiothérapie.
Après la première séance de chimiothérapie, Annie ne répondait plus à mes messages. Le 19 mars, je lui envoyais un message dont le contenu était ceci :
Enfin, une réponse arriva :
Ce n’est pas Annie que j’ai connue. Sa réponse m’avait beaucoup intriguée. Le 22 mars 2022, mon fils m’a emmenée pour faire des courses et j’ai profité pour donner quelques cadeaux à certains de mes collègues. Annie n’était pas là ; elle avait déjà fini son travail. Alors le samedi 23 mars je lui laissais ce message : « Bonjour Annie, je suis passée à Leclerc hier remettre des cadeaux à qui de droit et tu avais déjà fini de travailler. J’espère que tu vas bien et ta famille aussi. Tu peux venir récupérer tes tenues. »
Le lundi 30 mars, elle m’a répondu : « Bonsoir, je voulais juste te dire que je n’ai pas apprécié le ton autoritaire de tes messages ainsi que le fait que tu aies appelé la caisse centrale pour dire que je n’avais pas répondu à tes messages. Je ne vais pas venir chez toi. J’ai comme tout le monde, mes propres soucis ; qu’ils soient financiers ou familiaux. Je pense qu’il est mieux qu’on s’arrête là. On peut être de bonnes collègues, mais pas plus. Il t’appartient de trouver l’énergie en toi-même pour retrouver le moral et être positive même dans les plus graves circonstances. »
Je n’ai jamais été autoritaire comme elle le prétendait. Si j’ai appelé la caisse centrale, c’était parce que je m’inquiétais pour elle. Je me disais qu’elle était peut-être malade ou quelque chose était arrivé à sa mère parce que cette dernière avait des soucis de santé. C’était juste par amour pour elle que j’ai appelé la caisse centrale pour avoir de ses nouvelles.
Après son dernier message, j’étais triste, très triste. J’ai voulu comprendre son attitude, mais elle n’a pas voulu s’expliquer. Alors le 14 juillet 2022 je lui ai envoyé un message : « Bonjour Annie, un petit coucou pour avoir de tes nouvelles. J’espère que tu vas bien et tes parents aussi. J’ai été opérée une troisième fois le 11 juin et hospitalisée pendant un mois. Tu peux passer à la maison récupérer tes jolies tenues que tu as tant méritées. Il fait beau, tu pourras les porter. » Mais je n’ai eu aucune réponse.
Le 4 octobre 2022 quand j’ai repris le travail je lui ai ramené les tenues et je lui ai dit :
Puis j’ajoutais :
Elle a pris le sac que je lui ai tendu et ne m’a pas remerciée.
À partir de là, quand on avait l’occasion de se croiser, je lui demandais si elle avait bien essayé les tenues et si elles lui allaient. Elle me répondait :
Deux mois après, je lançais :
Sept jours après, elle m’a restitué le sac tel que je lui avais remis. Elle n’avait même pas pris le temps de regarder ce qu’il y avait à l’intérieur.
Ce changement de comportement m’a fait beaucoup réfléchir et m’a amené à me poser des questions.
J’ai finalement vu qu’Annie portait le même nom de famille que Monique, la responsable de caisse d’un magasin Super U où j’avais travaillé précédemment. Est-ce que c’est Monique qui m’aurait encore sali auprès d’Annie ? Quand j’ai demandé à Annie si elle connaissait Monique, elle m’a répondu négativement. Mais la façon dont elle m’a répondu ne laissa pourtant aucun doute.
À vrai dire, le comportement d’Annie me faisait trop de peine.
En plus de son comportement, en faisant attention à tout ce qui se passe autour de moi, j’ai remarqué que certains des clients qui passent en caisses font les mêmes gestes : lors du paiement, ils se grattent le devant du nez avec l’index droit ; ils essuient des larmes alors qu’ils ne pleurent pas ; ils grattent derrière leur oreille ; il y en a qui toussent avant de taper leur code de carte ; certains reniflent ; d’autres font des gestes sur le plan de la caisse ou sur le chariot quand je parle ou quand je croise leur regard ; certains reniflent en posant leurs articles sur le tapis. Les personnes qui me croisent dans le bus ou sur la route commencent subitement à tousser. Quand je passais à côté ou devant certaines personnes, elles soulèvent légèrement la plante des pieds et la reposent. Il y en a qui commencent à secouer leurs jambes. Beaucoup de gens me disent « bonjour » ou cherchent à me parler. Quand je réponds, aussitôt ils mettent les doigts sur leur nez ou commencent à le gratter. J’ai l’impression qu’il y a une marque sur moi qui fait que les gens me reconnaissent. Je vois des personnes emboîter mes pas et commencer aussitôt à fumer leur cigarette : j’ai la sensation que les cendres de leurs cigarettes tombent sur mon corps. Certaines personnes m’attendent en bas de l’immeuble où j’habite ou aux alentours de mon travail en tenant une bouteille d’eau à la main et quand je passe devant eux ou à côté d’eux, ils commencent à boire. Un jour, un homme tenant un sac poubelle noir dans la main, rempli de je ne sais quoi, courrait à ma rencontre ; aussitôt qu’il m’a dépassé, il a arrêté de courir et a commencé à marcher normalement. Quand je passe en caisse certains articles comme la charcuterie, du fromage, du pain, de l’alcool, du sopalin ou du papier toilette, certains clients mettent un pied en avant. Si je prends un autre article de ce genre, ils remettent l’autre pied en avant… ainsi de suite. Un jour quand j’ai pris la boîte d’œufs d’un client dont je suis en train de passer les articles pour le scanner, le monsieur derrière a aussitôt mis son index de la main droite dans son cul. Certains frottent le bas de leurs lèvres quand ils me remettent quelque chose dans la main. Certains parents vont jusqu’à demander à leurs enfants de faire des gestes comme s’essuyer le visage, gratter dans l’oreille et derrière l’oreille lorsqu’ils passent en caisse et même tousser quand ils paient. En voyant tout cela, je me demande : « Suis-je la plus mauvaise sur cette terre pour que tout ce monde me rejette et se retourne contre moi ? »
Le plus dur c’est quand je passe sous un pont : j’entends un bruit comme si on tape le marteau dans le béton ; et la nuit j’ai la sensation que tout le sable qui a servi à réaliser le pont tombe sur moi.
Je me réserve de raconter ce qui se passe autour de mon appartement quand je suis à la maison.
Peut-être que ces gestes et ses comportements n’ont rien à voir avec ce que je ressens dans mon corps. Mais c’est rare que je me trompe.
Si mon imagination me trompe alors je présente toutes mes excuses à toutes les personnes qui me disent « bonjour » et à qui je ne réponds pas ; qui me parlent et à qui je ne réponds pas non plus, surtout à mes collègues de travail de peur qu’ils m’envoient des saletés dans mon corps.
Mais si mon sixième sens a raison, et que tous ces gestes ont un rapport avec ce que je ressens dans mon corps, j’aimerais dire à tout ce monde, qui se rebelle contre moi qu’il y a un Dieu pour les innocents et les faibles. Son nom est : l’Éternel, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, nos ancêtres.
Après une longue réflexion, je me suis dit que si nos responsables de caisse écoutaient tous ceux qui avaient des problèmes elles devraient avoir une grosse tête.
Valentine n’a plus donné suite à ma demande.
En réfléchissant à ce qui m’avait poussé à demander subitement à parler à Valentine, j’ai alors compris que l’Éternel veut que je raconte au monde entier ma souffrance, mon combat… et surtout témoigner des grâces qu’il m’a accordées jusqu’à ce jour.
Nos grands-parents nous ont raconté que notre papa était un don de Dieu.
Mes grands-parents étaient originaires de Hozin, un petit village dans le département de l’Ouémé au Bénin.
Les parents de mes grands-parents ne connaissaient pas Jésus, ils adoraient le vodoun. Le vodoun est une divinité terrestre. Il est représenté soit en terre cuite soit en bois. Il y a le vodoun qui fait du bien et le vodoun qui fait du mal.
Mais je n’avais pas eu l’idée de demander à mes grands-parents celui que leurs parents adoraient. Ce qui m’intéressait à l’époque, c’était leur propre vie à eux.
Après leur union, mes grands-parents ont perdu cinq nourrissons, tous décédés l’un après l’autre. Quand mon papa est né, très tôt, il a été malade. Mes grands-parents ont immédiatement pensé qu’il allait mourir lui aussi. Ils l’avaient emmené à l’hôpital dans la ville de Porto-Novo, situé aussi dans le département de l’Ouémé. Une fois à l’hôpital, le médecin a ordonné que l’enfant ne prenne ni le lait maternel ni son biberon. Il devait se nourrir uniquement par perfusion.
Ma grand-mère fut obligée de tirer le lait maternel et de le jeter à chaque fois. Mon papa était donc resté sept jours sous perfusion. Il pleurait de faim. C’était très dur pour ma grand-mère. Mais le huitième jour, il prit le biberon et le lait maternel.
À l’hôpital, nos grands-parents avaient entendu parler de Jésus. À leur sortie, ils ont décidé d’aller à la rencontre de ce merveilleux Jésus. C’est ainsi qu’ils ont quitté leur village, Hozin, et leurs parents pour s’installer à Cotonou, la capitale économique du Bénin, située dans le département du littoral.
Au début, ils étaient hébergés par une connaissance et ami.
Quelques mois plus tard, mon grand-père fut embauché par le port de Cotonou. Mon papa recouvrit totalement la santé.
Dans leur quête de Jésus, mes grands-parents s’associèrent à d’autres personnes de bonnes volontés pour construire une petite église où les gens venaient écouter la parole sainte.
Ils eurent ensuite deux filles et un autre garçon. Jusqu’à leurs morts, ils restèrent unis, ce qui était très rare à l’époque au Bénin. La polygamie battait son plein.
Mes grands-parents maternels connaissaient déjà Jésus. Ils habitaient dans un petit village appelé Gomé, dans le département des Collines. Ils étaient catholiques et très pratiquants. Ils s’aimaient beaucoup. Ils ont eu ma mère et un autre garçon qui s’appelait Edouard. Ma grand-mère n’arrivait plus à concevoir.
Arrivé au CM2, Edouard mourut brusquement. La famille de mon grand-père le poussa à prendre une autre femme afin de concevoir d’autres enfants. La raison était bien fondée parce que la famille ne vivait que de l’agriculture, et pour cultiver les champs il fallait bien des bras valides. Malgré sa bonne volonté de rester fidèle à ma grand-mère, mon grand-père fut obligé de faire des enfants avec une autre femme. De celle-ci, il eut trois filles et deux garçons.
Juste après le CEP (Certificat d’Études Primaires), maman tomba malade. Elle ne pouvait plus continuer ses études. Quelques années plus tard, elle a reçu la vocation et voulait devenir religieuse.
Papa, devenu instituteur, était venu enseigner dans le village Gomé. Quand ils se sont rencontrés, c’était le coup de foudre, mais leur union à l’époque était impossible parce que papa était protestant méthodiste. À l’époque, l’union entre catholique et protestant n’était pas approuvée. Leur amour était plus fort. Ils se sont quand même mis en couple.
Papa a été affecté dans un autre village et est devenu directeur d’école. Il emmena maman avec lui malgré la réserve que mes grands-parents avaient pour leur union. Mais à la grande surprise de maman, papa avait une femme à qui il avait fait deux enfants. Maman a donné naissance à une fille, appelée Lynn. Il avait dit à maman que cette femme lui avait été imposée par ses parents et qu’ils ne sont plus en bons termes. Mais ils vivaient quand même dans la même concession.
Dans la maison voisine de leur concession habitait une famille dont la mère était enceinte et à terme. Un jour, papa entendit les gémissements de la femme. S’étant précipité pour aller dans la maison, il a constaté que la femme était sur le point d’accoucher. Le père de famille était insensible à la douleur que ressentait sa femme, alors papa décida d’emmener la femme à l’hôpital avec sa propre voiture. La femme accoucha d’un garçon. Quelques semaines plus tard, les trois enfants de papa furent mordus par un chien. Ils tombèrent tous malades.
Un sage du village fit une révélation à papa, lui disant que son assistance portée à la femme enceinte avait déclenché le courroux des sorciers et qu’en guise de représailles ils auraient décidé de lui prendre ses trois enfants ; pour eux, ils ont amené leur nourriture à la bouche et papa leur a arraché leur nourriture.
Ainsi, en pensant faire du bien, papa s’est retrouvé face au monde de la sorcellerie.
Ce n’est qu’au moment où Lynn commença à aboyer comme un chien que papa se rendit compte que le chien avait la rage.
À l’époque, le vaccin antirabique n’était pas disponible dans les hôpitaux, il fallait en commander et le temps qu’il vienne au Bénin, Lynn décéda ainsi que l’aîné de la première femme de papa. Le troisième enfant a été secouru de justesse. En l’espace de quinze jours, papa perdit deux enfants. Ce fut un coup très dur pour lui et cela lui a fait perdre l’envie d’enseigner. Voyant sa souffrance, et pour l’aider à oublier ce drame, le gouvernement l’affecta au Ministère de l’Éducation dans la capitale administrative où il s’occupa des dossiers des boursiers.
Tellement affecté par la mort de ses enfants, papa quitta le village pour s’installer dans la ville de Cotonou.
Maman donna naissance à Alfred, puis deux années après aux jumeaux Maxime et Marcel.
Après la naissance des jumeaux, papa réussit un concours pour faire un stage de deux ans en France. Maman, avec l’accord de papa, débuta des cours de dactylographie. Et quand elle sortait pour aller à ses cours, la première femme envoyait des courriers à papa pour lui dire qu’elle le trompait. Maman nous a raconté qu’une nuit, alors qu’elle dormait, un homme s’est introduit dans sa chambre alors que les portes étaient fermées et a voulu la violer. Cet homme était le cousin de la première femme de papa.
Maman, avec le peu d’économie qu’elle avait, envoyait des produits alimentaires que papa aimait manger par fret aérien espérant que cela lui ferait plaisir. Mais quand elle recevait les rares courriers de papa, il ne la remerciait pas ; il lui disait que tout ce qu’il voulait c’est sa fidélité à leur amour. Et maman lui répondait qu’elle ne le trahirait jamais, ne sachant pas que la première femme racontait des mensonges à son égard.
Quand papa est revenu au Bénin, il commença à maltraiter maman en la traitant de femme adultère. Au fil des années, vu que papa méprisait davantage maman, nos grands-parents décidèrent d’emmener les deux femmes au village pour clarifier la situation. Les deux femmes devaient alors se présenter devant la cour des sages de la famille. Les sages de la famille ont choisi le jour où les femmes devaient se présenter et ce jour coïncidait avec celui où maman devait avoir ces règles. En réalité, c’est une tradition que nos ancêtres ont instaurée pour dissuader les femmes de commettre l’adultère. Cette tradition existe depuis des siècles. Mais dans la tradition, la femme en règle ne devait pas s’approcher des lieux de la cérémonie. En parlant de son inquiétude à sa belle-mère, cette dernière dit à ma mère : « Ma fille, je sais que tu es innocente de tout ce que les gens racontent sur toi, si tu parles du jour de tes règles, ils penseront que tu as vraiment commis l’adultère et que tu cherches des raisons pour ne pas aller devant les sages. Ne dis rien et laisse la gloire de l’Éternel se manifester dans ta vie. » Maman était très inquiète et triste, car elle disait, depuis le retour des couches après la naissance des jumeaux, qu’elle n’avait jamais eu de retard ni d’avance dans ses règles et qu’elle se levait du lit à la date exacte le matin avec ses règles.