Manifeste d'une société juste grâce à l'IA - Bruno Ciroussel - E-Book

Manifeste d'une société juste grâce à l'IA E-Book

Bruno Ciroussel

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Beschreibung

L'utilisation du Big Data et de l'intelligence artificielle offre un potentiel considérable pour mettre en place des processus sociaux plus équitables, efficaces et résistants à la corruption. Ces technologies permettent la collecte et l'analyse de vastes quantités de données, fournissant ainsi des informations cruciales pour des décisions justes et dans l'intérêt commun. Cependant, il est nécessaire de reconnaître les défis sociologiques et économiques qui accompagnent cette approche, et de s'efforcer de réformer notre société, tout en veillant à limiter les biais potentiels inhérents à l'utilisation de ces technologies. De plus, il est essentiel de prendre en compte les inégalités existantes pour garantir une représentation équitable de toutes les vois et assurer une mise en oeuvre concrète et juste de ces outils.

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Avant-Propos

L'utilisation du Big Data et de l'intelligence artificielle représente une avancée majeure dans la manière dont nous pouvons concevoir et mettre en œuvre des processus sociaux plus justes, efficaces et résistants à la corruption. Ces technologies offrent la possibilité de collecter, analyser et interpréter d'énormes volumes de données, ce qui ouvre la porte à des prises de décision plus éclairées et à une gouvernance plus transparente, avec l'objectif de servir au mieux l'intérêt général.

Cependant, l'adoption de ces approches innovantes comporte son lot de défis. Sur le plan sociologique, il est essentiel de prendre en compte les implications de ces technologies sur la société dans son ensemble. Cela inclut la nécessité de garantir que l'utilisation du Big Data et de l'IA ne conduise pas à une exclusion accrue des individus ou à une discrimination, mais plutôt à une représentation équitable de toutes les voix et à une meilleure prise en compte des besoins de chacun.

Du point de vue économique, il est crucial de veiller à ce que ces technologies profitent à l'ensemble de la population et n'accentuent pas les inégalités existantes. Les avantages potentiels, tels que des services publics plus efficaces ou une meilleure allocation des ressources, doivent être accessibles à tous, sans discrimination.

Enfin, il est important de noter que, bien que le Big Data et l'IA puissent jouer un rôle essentiel dans la transformation de notre société, ils ne sont pas une panacée. Ils doivent être utilisés de manière éthique et responsable, en tenant compte des valeurs fondamentales de justice, de transparence et d'équité. En veillant à relever ces défis sociologiques et économiques, nous pouvons exploiter pleinement le potentiel de ces technologies pour bâtir un avenir plus juste et plus équitable pour tous.

Bruno Ciroussel

Table des matières

LIMINAIRE

AVERTISSEMENT

INTRODUCTION ET DEFINITIONS

PRESENTATION GENERALE

MEMBRES ET PROGRAMME

UNE LEGITIMATION PRAGMATIQUE

AMELIORATION, ALERTE ET ADAPTATION

TRAVAIL ET EMPLOI

BIAIS COGNITIF, IA & DECISION

LA NECESSITE DU REVENU UNIVERSEL

LA GESTION DE LA TRANSITION

LE PARTAGE DES RESSOURCES

DE L’ECONOMIQUE

DE LA CREATIVITE A L'INNOVATION POUR LE PROGRES

LA SANTE

DU JUDICIAIRE ET DU SECURITAIRE

CONCLUSION

POUR ALLER AU-DELA

POSTFACE

LIMINAIRE

J'ai consigné quinze années de recherche et de développement approfondis dans mon livre, intitulé "Innovation unchained: Manual AITEK 6", qui est maintenant disponible en librairie. À travers ses pages, j'explore en détail les concepts complexes de ma plateforme révolutionnaire d'apprentissage automatique. Cette plateforme se distingue notamment par son utilisation pionnière de l'Auto-ML, sa base de vecteurs maison, son système de gestion des processus automatique et autonome, ainsi que ses tableaux de bord prédictifs pertinents. De plus, j'introduis l'intégration de solutions métier appelées cartouches de connaissances, qui viennent renforcer davantage ses capacités.

En poursuivant ma vision de la société, j'ai appliqué cette plateforme innovante pour explorer la rencontre entre la démocratie directe et l'intelligence artificielle. Mon essai, également disponible en librairie, incite à la réflexion en examinant le potentiel de transformation résultant de cette fusion, il s'agit du présent ouvrage.

Repoussant les limites de l'exploration, j'embarque dans un voyage imaginaire, dans un univers dystopique, au sein du genre de la science-fiction. Dans mon roman "L'espace d'un instant", disponible en librairie, je pousse la société dans ses retranchements les plus sombres avec les déviations possibles, explorant les complexités et les défis qui se présentent lorsque ma plateforme et l'IA sont confrontés à des circonstances redoutables.

J'ai commencé ce document en février 2016. Il est né de l’émergence nourrie par trois phénomènes personnels (je donnerai les définitions des termes importants dans le paragraphe définition après les traditionnels avertissement) :

Mon type de raisonnement : je suis un capitaliste libertaire, issu de la branche anarchiste compassionnelle et conséquentialiste bayésien, sceptique et pratiquant la CNV. J'ai grandi dans un milieu protestant évangélique qui a développé en moi un sens aigu de la justice sociale, de l'équité et de l'importance de respecter une éthique, mais aussi de composer avec des responsables trop souvent déontologiques.

Ma profession : à l'époque, je travaillais sur la version Aitek3 de ma plateforme de maîtrise de la connaissance par l'IA, fondée sur le gestionnaire de big data avec sa base vectorielle propriétaire. Le développement informatique de la plateforme que je concevais était réalisé par l'une de mes structures offshores en Tunisie.

Mon expérience personnelle : en 2013, je suis revenu en Suisse après avoir passé sept ans en Tunisie pour superviser personnellement le développement et les premiers pilotes de mise en œuvre de ma plateforme IA dans ses versions Aitek1 (StarFRameWork) et Aitek2 (nom commercial : BI++). J'ai participé, à ma manière, à la révolution tuni-sienne en prenant part aux manifestations et en devenant membre dès sa création de "Nur", une organisation fondée par mon ami Maher Kallel. En 2013, je me suis retiré, étant en décalage total entre la réalité telle que je la percevais et ma vision de la société. Je suis retourné en Suisse en conservant ma société de développement et mes développeurs sur place, et cette expérience de la révolution tunisienne vécue de l’intérieur a beaucoup nourri ma réflexion.

J'ai transmis cette première version en septembre 2016, encore à un stade embryonnaire, à mon collègue Guillaume Saouli, à l'époque Président des Pirate Parties International en Suisse, pour qu'il puisse la relire et me donner un avis. Il a eu la gentillesse de fournir des commentaires très pertinents tant sur le fond que sur la forme, ce qui m'a donné l'occasion de procéder à une première révision pour créer la version 2 que j'ai immédiatement archivée dans mon ordinateur.

En effet, la sortie de la version Aitek3 de la plateforme et le développement commercial qui en a découlé ont finalement eu raison de ma volonté de poursuivre la rédaction de ce document.

En décembre 2017, les arguments que j'ai dû préparer pour ma participation à un débat télévisé sur l’IA pour la chaîne de banque Dukascopy avec mon ami Jean-Marie Leclerc (ancien directeur de l'informatique du canton de Genève) m'ont rappelé l'existence de ce document. J'ai donc enrichi son contenu avec tous ces matériaux, ce qui a permis à la version 3 de voir le jour.

Pour ceux que cela intéresse, ce débat est visible en deux vidéos sur le site de Dukascopy et sur Youtube :

https://www.youtube.com/watch?v=SDzV1j1jlFc

https://www.youtube.com/watch?v=Nfm-jnjBQC4&t=134s

Ce document, dans sa nouvelle version, a tranquillement repris sa place dans le répertoire "BrunoPriv/Memoire/" pour un certain temps, pour les mêmes raisons que pour la version précédente.

Ce "temps certain" s'est en réalité transformé en "un certain temps", car il s'est écoulé six ans avant que je reprenne ce document. Mes activités de recherche, d'enseignement et d'entrepreneur, ainsi que la restructuration de mon entreprise en séparant l'activité sécurité défense (Squadbotik SA) des activités civiles (Intertech Ventures SA), ont pratiquement monopolisé tout mon temps disponible.

En mai 2023, je venais juste de terminer la rédaction de mon Concept Manual (Aitek 6) qui allait prochainement être publié. Profitant du pont de l'Ascension, j'ai décidé de me rendre au magnifique complexe du Ard Wa Samaa à Marrakech, chez mon ami Michel Menghetti. C'est là, sous la "tente bar", près de la piscine, après une discussion sur la spiritualité, l'écologie et la technologie, que j'ai décidé de profiter du temps et de ce cadre magnifique pour finaliser ce document et finalement le publier.

Des engagements passionnés et la densité de mes projets au cours des trente dernières années ont eu un coût important. J'ai été parfois un père absent et mes rares activités privées ont été trop souvent entrecoupées par des appels incessants. Cependant, cela n'a pas empêché l'amour, avec un grand "A", et j'ai néanmoins eu d’excellents moments privilégiés avec mes enfants.

C'est pourquoi je dédie ce document à mes quatre enfants, classés par âge : Jonathan, Sébastien, Jasmyne et Adam, respectivement Jon, Bastou, Mymyne et Falous.

AVERTISSEMENT

Ce document n'est ni une thèse ni une leçon. C’est un simple essai au sens littéral du terme, qui est le résultat d'une réflexion personnelle émanant de mon cœur avec ses contradictions et ses imprécisions. Il est là pour faire avancer le débat et non pour le clore. Je souhaite simplement partager ma compréhension du monde qui m'entoure et une forme de contribution à le faire évoluer vers un monde dans lequel je souhaite vivre. Mon approche essaie de tenir compte de manière pragmatique de la réalité et des orientations actuelles.

Prenez ce qui vous nourrit ou vous questionne, et laissez de côté ce qui ne trouve pas d'écho en vous ou ce qui semble aller à l'encontre de vos recherches personnelles et références. L'objectif est d'encourager la discussion et la réflexion, et chacun est libre d'interpréter et d'appréhender les idées présentées selon sa propre perspective.

Je n'ai pas la vérité absolue ni la science infuse, tout comme vous, cher lecteur. Nous sommes tous en quête de connaissances, de compréhension et de vérité, et nous devons reconnaître notre humilité face à l'immensité du savoir et la complexité du monde qui nous entoure. Le partage d'idées, de perspectives et d'expériences est précieux pour enrichir notre compréhension collective et favoriser une vision plus large et nuancée des choses. Gardons toujours à l'esprit avec humilité que l'ouverture d'esprit et le respect mutuel sont essentiels dans nos échanges et nos explorations intellectuelles en vue d’un meilleur bien-être collectif.

INTRODUCTION ET DEFINITIONS

Introduction

La communication et la collaboration sont des aspects essentiels de l'existence humaine. En tant qu'êtres sociaux, nous dépendons les uns des autres pour survivre, nous développer et acquérir des connaissances au-delà de notre patrimoine génétique. Depuis notre plus jeune âge, nous avons besoin de l'interaction avec des adultes et d'autres individus pour notre croissance et notre épanouissement et l’acquisition de la connaissance au-delà de notre patrimoine génétique.

Dans les sociétés de chasseurs-cueilleurs, par exemple, la collaboration est cruciale. Ces groupes s'appuient sur la coopération entre une dizaine d'individus pour assurer leur subsistance, tout en maintenant une certaine compétition avec d'autres groupes. Pour faciliter cette collaboration, les humains se tournent vers des mythes et des concepts partagés, qui bien qu'ils n'aient pas d'existence réelle, servent de fondement à notre compréhension collective du monde.

Les concepts tels que l'État, la loi, les frontières et la monnaie sont des constructions humaines, créées et acceptées dans notre système de croyances partagées. Ils sont des outils qui facilitent notre organisation et la cohésion sociale et notre interaction, bien qu'ils n'aient pas d'existence intrinsèque dans la réalité objective.

L'un des avantages majeurs de ces concepts est leur capacité à s'adapter rapidement par rapport à l'évolution biologique. Alors que les processus biologiques évoluent sur des échelles de temps considérables, les concepts culturels et sociaux peuvent être modifiés et adaptés beaucoup plus rapidement. Par exemple, notre plaisir endo statique, qui nous incite à stocker des nutriments dans notre corps lorsque nous y avons enfin accès, peut devenir problématique dans un environnement moderne où les ressources alimentaires sont abondantes et facilement accessibles, entraînant des problèmes d'obésité.

Il est important de reconnaître que de nombreux biais cognitifs que nous observons aujourd'hui étaient initialement des adaptations avantageuses dans un environnement sauvage. Par exemple, la peur paralysante pouvait sauver des vies face à certains prédateurs dans la savane il y a dix mille ans, mais elle peut être contre-productive dans le contexte du métro parisien.

En adoptant une perspective purement biologique, nous pouvons considérer tous ces systèmes d'organisation et de communication comme des processus et des modèles de pensée inter et intra-humains, qui n'ont pas d'existence intrinsèque dans la réalité objective, mais ont émergé de notre besoin de coopérer et de créer des structures pour faciliter nos interactions et notre compréhension du monde qui nous entoure.

Par le fait, notre organisation sociale repose sur des mythes et des concepts partagés, et il est possible de les manipuler dans le but d'en trouver des versions plus optimales ou de les adapter à de nouveaux paradigmes. Toutefois, il est important de reconnaître que la manipulation de ces concepts peut avoir des conséquences significatives et qu'il est crucial de gérer la transition de manière réfléchie.

Lorsque de nouveaux paradigmes ou versions de concepts sont proposés, il peut y avoir une période de transition pendant laquelle les anciennes croyances et structures doivent être remises en question et révisées. Cela peut entraîner des bouleversements sociaux, des conflits d'intérêts et des résistances au changement. La gestion du changement devient alors essentielle pour minimiser les conséquences désagréables et faciliter une transition harmonieuse.

Dans la gestion du changement, il est important d'impliquer les parties prenantes concernées, de communiquer de manière transparente et de créer un environnement propice à l'apprentissage et à l'adaptation. Il peut être nécessaire d'éduquer les individus sur les nouvelles idées ou les nouveaux concepts, de susciter leur compréhension et leur soutien, et de les encourager à participer activement au processus de changement. En outre, il est important de tenir compte des répercussions potentielles du changement sur les individus, les groupes et la société dans son ensemble, afin de mettre en place des mesures d'atténuation appropriées.

Il convient également de noter que les changements sociaux ne se produisent pas du jour au lendemain. Ils peuvent nécessiter du temps, des efforts et des ajustements continus pour s'assurer qu'ils sont durables et bénéfiques à long terme. La compréhension et la prise en compte des dynamiques sociales complexes, des valeurs culturelles et des diversités sont également essentielles dans la gestion du changement.

En fin de compte, la manipulation des concepts partagés dans notre organisation sociale peut être une démarche nécessaire pour progresser et s'adapter aux défis et aux évolutions de notre monde. Cependant, il est important d'adopter une approche réfléchie, inclusive et éthique dans la gestion de ces transitions, afin de minimiser les conséquences négatives et de favoriser des changements constructifs pour l'ensemble de la société.

Définitions

Je vais exposer ma compréhension personnelle des termes et concepts utilisés dans le liminaire ainsi que ceux utiles par la suite, en reconnaissant qu'elle est subjective, et la considérer comme mes axiomes. Cela me permettra d'établir les bases méthodologiques et philosophiques de mon argumentation.

Ensuite, je développerai mon approche de la démocratie directe, en mettant en avant le rôle de l'intelligence artificielle dans ce contexte. Je passerai ensuite à une analyse des défis auxquels l'humanité est confrontée avec l'avènement de l'IA, en explorant les implications et les questions éthiques que cela soulève. Enfin, je tenterai une conclusion en ouvrant la voie à une poursuite de la réflexion, en vous invitant à approfondir le sujet (pas sur Tiktok, je vous en saurai gré).

Capitalisme libertaire

Une idéologie qui combine des éléments du capitalisme et de l'anarchisme. Elle promeut la liberté individuelle, la gestion d’actif privés et le libre marché, tout en optimisant l'intervention de l'État dans les affaires économiques et sociales.

En tant que partisan du capitalisme libertaire, je soutiens que les individus devraient avoir le droit de gérer leurs propres biens et ressources.

Dans cette approche, la propriété privée est substituée par la gestion exclusive d'actifs avec usufruits, ce qui consiste plutôt à veiller à ce qu'ils génèrent de la valeur pour la communauté. Dans ce contexte, je suis favorable à la redistribution de cette valeur générée plutôt qu'à l'utilisation d'un système d'impôts traditionnel.

Selon cette approche, la redistribution de la valeur à la communauté serait inversement proportionnelle à la valeur générée pour la communauté par les actifs sous "gestion". Par exemple, si quelqu'un gère des actifs (que l’on appelle aujourd’hui « propriété privée ») qui ne génèrent aucune valeur, une taxe de redistribution de 100% serait prélevée, tandis que s'ils génèrent 100% de valeur, il n'y aurait aucune taxe de redistribution.

Cela reflète ma volonté de mettre en place un système où la contribution et la création de valeur pour la communauté sont prises en compte dans la redistribution des ressources, plutôt que de simplement prélever un pourcentage fixe à travers l'impôt.

Il est important de noter que mon approche peut s'inscrire dans le cadre d'une vision plus large de l'économie et de la politique, et que sa mise en œuvre pratique nécessiterait une réflexion approfondie sur les mécanismes et les modalités de redistribution de valeur équitablement et efficacement. Je suis un ardent défenseur du principe de non-agression, selon lequel les interactions humaines doivent être basées sur le consentement mutuel et le respect des droits de propriété commué en gestion d’actifs avec usufruits, dans la mesure où une redistribution équitable des richesses transgénérationnelles s’opère.

Dans la société telle que je la souhaite les marchés doivent être libres avec des limites ayant une date de péremption, négociée dépendamment des conséquences collectives 360° et CoPétitif (compétions dans la collaboration). Je considère cela comme le meilleur moyen d'allouer les ressources, de stimuler l'innovation et de favoriser la prospérité collective. Je ne suis pas pour une déréglementation intrinsèque ou une suppression des impôts au détriment du plus grand nombre et contre la suppression des droits de propriété, mais pour une redéfinition et une recontextualisation de ces paradigmes.

Il est néanmoins important de noter que le concept de capitalisme libertaire peut varier d'un individu à l'autre, et différentes interprétations peuvent exister ; vous avez la mienne.

Anarchisme compassionnel

C’est ma compréhension de l'anarchisme qui met l'accent sur la compassion, l'empathie et la solidarité en tant que valeurs centrales de la société. Je cherche à combiner les idéaux anarchistes de liberté et d'autonomie individuelle avec une sensibilité sociale et une préoccupation pour le bien-être des autres et de moi-même.

Un de mes objectifs est de trouver un centre de gravité entre la résolution de mes besoins et du respect de ceux des autres et de choisir la vie.

Dans ma pratique de l'anarchisme compassionnel, je reconnais l'importance de la coopération dans une forme de compétition non violente (que j’appelle la CoPétition) et de l'entraide mutuelle dans la construction d'une société juste et égalitaire. J’essaie de mettre l'accent sur la suppression des structures de pouvoir coercitives et hiérarchiques, tout en promouvant des relations horizontales et égalitaires entre les individus.

Je désire supprimer le concept de punition et de récompense que je remplace par la pose de limites et la célébration (mais malheureusement mon éducation biaise souvent cette volonté).

En tant qu’anarchistes compassionnels je m'opposent aux formes d'oppression, qu'elles soient basées sur le genre, la classe sociale, l'ethnie, l'orientation sexuelle ou toute autre forme de discrimination. Je cherche à créer des espaces et des structures non autoritaires où les individus peuvent s'épanouir pleinement et s'engager dans des relations mutuellement bénéfiques.

Mes essais dans le concret au travers de mes entreprises ont eu, je dois le reconnaitre, des résultats mitigés : quelques victoires par-ci par-là, mais surtout beaucoup d’échecs qui eux m’ont énormément appris et construit.

J’y inclus aussi des aspects écologiques, en mettant l'accent sur la responsabilité envers l'environnement naturel et la promotion de modes de vie durables et respectueux de la Terre.

L'anarchisme compassionnel peut prendre différentes formes et interprétations autres que les miennes, car il n'y a pas de doctrine unique et centralisée dans l'anarchisme. Les pratiques et les approches peuvent varier selon les communautés et les individus, ainsi, naturellement, j'ai mon approche personnelle que je partage et essaie de mettre en pratique autant que je le peux dans mon écosystème.

Conséquentialiste bayésien

Être conséquentialiste bayésien, c’est adopter une approche éthique fondée à la fois sur le conséquentialisme et sur la théorie de la probabilité bayésienne.

Le conséquentialisme est une théorie éthique qui soutient que la moralité d'une action doit être évaluée en fonction de ses conséquences. Selon le conséquentialisme, une action est considérée comme moralement bonne si elle produit les meilleures conséquences possibles pour toutes les parties prenantes, généralement en maximisant le bien-être ou en minimisant la souffrance pour le plus grand nombre de personnes concernées.

Trouver le « barycentre du bonheur ».

La théorie de la probabilité bayésienne, quant à elle, est une approche qui utilise les probabilités pour quantifier l'incertitude et mettre à jour les croyances en fonction de nouvelles informations. En tant qu’adepte de la théorie de la probabilité bayésienne, j’utilise les probabilités pour évaluer les différentes options et prendre des décisions en fonction de l'évidence disponible.

Ainsi, j’essaie de combiner ces deux approches. Je cherche à évaluer les actions morales en fonction de leurs conséquences, en utilisant les principes du conséquentialisme. Par ailleurs, j’utilise également les outils de la théorie de la probabilité bayésienne pour évaluer les probabilités des différentes conséquences et mettre à jour mes croyances en fonction des nouvelles informations.

En résumé, un conséquentialiste bayésien est un individu qui évalue les actions morales en fonction de leurs conséquences tout en utilisant la théorie de la probabilité bayésienne pour quantifier l'incertitude et prendre des décisions en fonction des probabilités : la probabilité de A sachant B.

CNV

La Communication Non-Violente est un processus de communication développé par le psychologue américain Marshall B. Rosenberg. Elle vise à favoriser une communication respectueuse, empathique et constructive entre les individus, en évitant les jugements, les critiques et les conflits.

Je tiens à préciser que c'est avant tout une méthodologie qui, dans ma compréhension et pratique, est exclusivement en premier lieu pour engager un dialogue intérieur, une communication avec moi-même dans le but de clarifier mes pensées, de me calmer et d'adopter une attitude juste par rapport à un des stimulus extérieur ou intérieur.

La non-violence, dans sa dimension psychologique, se réfère principalement à la manière dont nous nous traitons nous-mêmes sur le plan émotionnel, mental et spirituel. Elle consiste à cultiver des attitudes bienveillantes, à développer une compréhension profonde de soi-même et à s'engager dans des pratiques qui favorisent la paix intérieure et l'harmonie.

Lorsque nous sommes en proie à des pensées et à des émotions négatives, telles que la colère, l'hostilité ou le ressentiment envers nous-mêmes, cela peut créer une spirale destructive qui perturbe notre bien-être émotionnel ainsi que celui d'autrui et nuit à notre capacité à communiquer efficacement avec nos semblables.

La non-violence envers soi-même implique donc de recon-naître ces schémas destructeurs, de les accepter sans jugement et de les transformer avec compassion. Cela peut nécessiter des pratiques telles que la méditation, la pleine conscience, l'autocompassion et la gestion des émotions. En développant une relation plus aimante envers soi-même, nous sommes mieux équipés pour cultiver des relations saines et respectueuses avec les autres.