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"Mon piment d’Espelette" est une histoire qui entrelace amour, passion, rebondissements, mystère, rires, larmes et émotions. Chaque page révèle de nouvelles facettes des relations humaines.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Nini Minotte trouve dans l’écriture une voie pour exprimer ses pensées et se libérer. À travers son œuvre "Mon piment d’Espelette", elle partage son vécu et ses réflexions.
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Seitenzahl: 58
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Nini Minotte
Mon piment d’Espelette
Nouvelle
© Lys Bleu Éditions – Nini Minotte
ISBN : 979-10-422-3384-6
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Je jouais à une machine poker au casino de Pornic, en Loire Atlantique.
J’avais déjà dépensé une fortune dans ce jeu, mais il me procure tellement d’adrénaline que je n’hésite pas à y laisser beaucoup d’argent.
Un homme était assis à côté de moi, sur le même type de machine.
Il s’est montré très sympathique, en m’encourageant avec des petites phrases. Et puis, à chaque fois qu’il perdait, il traitait la machine de « salope », avec son accent du sud, ce qui m’a beaucoup amusée.
Quand je joue sur une machine, je suis très concentrée sur mon jeu et en général, je ne fais pas attention à ce qui se passe autour de moi. Mais, je prêtais attention à ce qu’il disait.
Il est arrivé le moment où j’ai tout perdu, comme d’habitude !
Je me suis adressé à lui en lui disant que c’était terminé pour moi.
Il m’a alors proposé de jouer avec lui. J’ai accepté.
Je me suis assise près de lui et j’ai partagé son jeu.
Cet homme m’intriguait.
Nous jouions de la même façon, sauf qu’il cherchait la couleur. Moi, je ne la cherchais plus, car elle n’arrivait jamais.
Nous avons commencé à rigoler un peu.
Cet homme n’est ni beau, ni laid, un peu comme moi, sympathique et très drôle.
Le moment est arrivé où je lui ai dit que j’attendais un carré et que je partirai à ce moment-là.
Lors d’un tirage, il n’y avait aucune combinaison possible. Je lui ai proposé de garder le 10, par intuition. Il a accepté et fit un carré.
Nous avons souri tous les deux, puis je suis partie en lui souhaitant bonne chance.
Je suis retournée quelques jours après, à la même place, mais il n’était pas là.
Je l’ai revu quelque temps après. Il était assis à une autre machine. Je me suis assise près de lui.
Nous avons continué à jouer côte à côte, chacun sur une machine.
Je l’entendais toujours insulter la machine, la traiter à nouveau de salope avec son accent du sud, et ça me faisait toujours autant rire. Je commençai à me sentir attirée par cet homme. Est-ce son sourire plein de charme ou les insultes qu’il proférait ? Je ne sais pas, mais je sentais une ferveur monter en moi.
Je sentais mon corps attiré vers lui.
Je n’avais pas eu de relation avec un homme depuis plus de dix ans.
J’étais dans un état léthargique. Il avait réveillé ma libido.
J’ai eu soudainement envie de faire l’amour avec lui.
Il m’a dit au creux de l’oreille : « Si je fais un carré, je te fais l’amour toute la nuit. » J’en avais très envie, mais je ne voulais pas qu’il le sache.
Il a actionné la machine. Le carré n’est pas sorti. Je lui ai dit alors avec un grand sourire : « Je l’ai échappé belle ! »
On a rigolé tous les deux.
Le temps pressait. Il fallait que je rentre à Paris. Je voulais en avoir le cœur net avant de partir.
Un soir où on s’est retrouvé à nouveau au casino, alors qu’il commençait à être tard dans la nuit, je lui ai proposé de venir boire un café chez moi, à une dizaine de kilomètres du casino. Nous avons convenu qu’il me suive avec sa voiture.
Aussitôt après être arrivés chez moi et après avoir bu un café, nous avons fait l’amour.
Nous en avions envie tous les deux. Il n’avait pas eu de relation depuis près de deux ans, d’après ce qu’il m’avait dit.
Il utilisait un langage dont je n’étais pas habituée.
J’étais redevenue une ado. J’oubliais que j’avais soixante-quatre ans. Je me sentais plus jeune que jamais. Il m’avait redonné de la force et l’envie de revivre, de changer de vie et d’entrevoir une vie heureuse dans ses bras costauds.
J’étais transformée, en transe, dans un état second. Sa rencontre a changé le cours de ma vie. Je me suis révélée, sans tabou, sans limite, moi qui suis pudique et réservée.
Il n’est pas resté toute la nuit. Je me sentais un peu frustrée.
Après son départ, nous avons échangé de longs textos, très chauds. Nous faisions l’amour par téléphone. Une première pour moi, mais au fur et à mesure, j’y prenais goût.
Nous nous sommes revus quelques jours après.
J’ai passé un moment merveilleux avec lui. Nous avons fait l’amour toute la nuit. Il se débrouillait comme un chef, mieux qu’un jeune.
J’avais vingt ans dans ses bras.
Plein de vigueur et toujours avec ses mots crus, j’ai vite pris l’habitude de l’entendre, et ça me faisait jouir.
Je tenais aussi à lui donner un maximum de plaisir, obéissant à ses désirs. Je voulais me montrer à la hauteur. Je ne voulais pas qu’il m’oublie.
J’aime sa peau et son corps. J’ai envie de l’embrasser de partout. Je prends les choses en main. Il jouit une première fois. Je le branle, je le suce et je vois son sexe grandir et devenir ferme. Soulagement ! Je sais que la deuxième fois dure plus longtemps. De mon côté, je n’ai pas fini. J’ai encore envie de faire l’amour. Je suis dans un état second, dans le noir. Mes fantasmes filent à grande vitesse. J’ai envie d’essayer des tas de choses. Je sais que nous sommes pris par le temps. Nous repartirons chacun de notre côté à la fin des vacances. Je veux en profiter au maximum, utiliser le peu de temps qu’il me consacre pour jouir encore.
J’ai aussi secrètement l’espoir qu’il ne m’oubliera pas. Je veux lui donner un maximum de plaisir pour qu’il ait toujours envie de moi, même à son retour. Devenir irremplaçable.
Ses mots crus m’excitent.
Je n’ai jamais prononcé de mots vulgaires en faisant l’amour auparavant, je me libère avec lui.
Il ne veut pas que je lui parle d’amour. Il me l’a interdit. Je me mords les lèvres pour éviter de lui dire que je l’aime, mais je ne veux pas le décevoir.