On apprend à vivre pas à mourir - Allan Georges - E-Book

On apprend à vivre pas à mourir E-Book

Allan Georges

0,0

Beschreibung

Les grandes migrations, les épidémies ravageuses, les guerres meurtrières, font soudain prendre conscience à l’humanité que la vie ne tient qu’à un fil et la mort n’attend que cela pour faucher dans la fleur de l’âge ceux et celles qui viendraient à croiser son chemin. Pourquoi fait-elle assez peur pour que l’on renonce à en parler librement, alors même que nous prétendons fonctionner dans une société évoluée ?

 
L’auteur, a tenu, avant de connaître lui-même cette fin inéluctable, d’en comprendre tous les mécanismes afin qu’elle cesse à jamais de terroriser l’espèce humaine, faisant elle-même partie intégrante de son processus éternel de vie.

 
Alain Dullier, dit Allan Georges écrivit « Le Livre des Ombres », « Ndindji Punta la Belle », « Hymne à la Bresse », « N’ayez pas peur », et « Gosses en guerre ».


Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:

Android
iOS
von Legimi
zertifizierten E-Readern
Kindle™-E-Readern
(für ausgewählte Pakete)

Seitenzahl: 105

Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:

Android
iOS
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



ALLAN GEORGES

On nous apprend à vivre, pas à mourir…

« Parce que je suis né, je vis, donc je vais mourir. »

PROLOGUE

Rien en ce bas monde, n’est plus incertain que la vie et au contraire rien n’est plus certain que la mort. C’est avec ce paradoxe que l’on doit composer notre existence. Beaucoup de parents voudraient mettre au monde des enfants, certains ont bien du mal à en avoir un, d’autres malgré de lourds traitements, n’y parviennent pas. Cette soif de vie parait inscrite dans nos gènes, alors même que nous sommes pleinement conscients de notre mortalité. Il m’a semblé important, avant de connaitre moi-même cette ultime initiation qu’est la mort, d’essayer d’en comprendre les mécanismes. Comment ce miracle de vie peut-il nous conduire inexorablement à notre trépas ? Je dois donc me replonger dans le tout départ de l’aventure de notre Histoire, telle que je la perçois, telle que je la ressens et peut-être pas forcément telle qu’elle nous fut racontée.

Beaucoup de récits, de travaux, de contes, légendes, croyances nous ont été livrés au fil des siècles, sur la façon dont s’est créé notre Univers et comment la première vie est apparue sur notre belle planète bleue. Ce ne sont que des hypothèses qui se vérifient ou non, au fil du temps. Certains de nos ancêtres furent mis à mort pour avoir essayé de comprendre que l’Univers n’était pas fermé, mais ouvert, que la terre était ronde et non plate, aujourd’hui encore, certaines recherches pourraient nous amener à remettre en cause l’origine même de la création de nos Mondes. Le fameux « Big-Bang » a-t-il réellement eu lieu, ou sommes-nous seulement nés de la poussière d’étoiles, sortie du ventre de l’un de ses trous noirs, qui avalent tout sur leur passage ?

Je tiens à préciser que ces interrogations n’engagent que ma propre réflexion, et qu’elles tiennent compte de l’état actuel de nos connaissances. Demain la Science, l’Astrophysique, la Géologie réaliseront de telles découvertes, qu’elles feront vaciller nombre de nos actuelles certitudes, nous le savons, nous le souhaitons du fond du cœur, et nos descendants les verront.

Je suis né, juste après la Deuxième Guerre mondiale, il y avait très peu de voitures, la télévision n’existait pas, le web non plus. Les gosses de mon âge ne jouaient pas à la console de jeux numériques, les machines à laver, sèche-linge, lave-vaisselle, n’étaient pas encore inventés. Nos mères trouvaient tout à fait normal de faire la vaisselle ou de laver le linge à la main. Ce qui est usuel aujourd’hui, ne l’était pas forcément hier et ne le sera pas plus demain. Il suffit de capter quelques ondes invisibles, les domestiquer en les sortant du néant, aménager quelques-unes de leurs composantes, et tout alors, devient différent. Une cascade de découvertes suit, pour ne jamais s’arrêter, tout s’emballe, et aujourd’hui nous venons juste de prendre conscience que nous ne sommes qu’au début d’une ère de mutation de notre espèce. Nous savons maintenant que le Monde invisible contient bien plus que tout ce que l’œil peut voir dans le Monde visible. Toutes ces ondes qui traversent nos espaces de vie, qu’on ne peut ni voir ni entendre, ni sentir ni toucher, ces ondes invisibles sont pourtant bien présentes, elles recèlent les clés de notre progrès, les éléments essentiels de notre fonctionnement actuel et surtout de demain. Ces futures découvertes feront à jamais basculer notre mental vers des paradis virtuels, perdus dans les méandres d’un imaginaire non encore existant, imprégnés du fruit de nos rêves les plus fous. Ce qu’hier était encore inconcevable, irréalisable, fait partie aujourd’hui d’une réalité banale et quotidienne, comme converser avec un correspondant se trouvant au bout du Monde et le voir en temps réel. À la vitesse des inventions qui se réalisent chaque jour et qui chamboulent notre façon de voir les choses et qui influencent nos comportements, on peut se demander jusqu’où cela va nous mener ? Une seule certitude dans cette perspective, c’est que l’on ne peut arrêter le progrès. Va-t-il nous servir ou nous anéantir ? Telle est la question. Cette interrogation dut se poser de tous les temps, on ignore pour quelles raisons le non révélé, fait bien plus peur que le déjà existant. On a peur en fait, de ce que l’on ne connait pas au sens premier du terme, on n’est pas né avec. Si l’on intégrait une vision cyclique des choses et non un assemblage linéaire de notre Univers, il n’y n’aurait ni commencement, ni fin, tout naitrait, grandirait, mourrait, puis renaitrait, grandirait à nouveau, et mourrait encore. À l’image des heures qui font courir les aiguilles d’une montre, des jours, des années qui rythment les saisons du calendrier, nos vies, nos morts suivent cette même logique. Tout ce qui vit meurt, et tout ce qui meurt revit. Dans ce contexte, le contraire serait carrément illogique. Encore convient-il de se poser les bonnes questions, pour mieux se connecter aux principes fondateurs de vie et de mort de notre genre. Une chose est claire, nous n’avons eu aucun contrôle sur notre naissance. Nos parents ont été les seuls acteurs de cet évènement. Si l’on met de côté le concept du suicide, que nous tenterons de définir plus loin dans le prolongement de ce propos, lui-même objet de nombreuses études psychologiques, nous ne contrôlons pas plus notre trépas.

Venons-nous au monde par hasard ? Ou est-ce un projet pleinement inscrit dans la pendule du temps, que notre inconscient doit absolument déchiffrer pour réussir sa vie ? Que de questions sans réponse, que d’interrogations sans encore de certitudes sur notre présence ici et maintenant. Chacun de nous est unique, possédant des empreintes digitales personnelles, un iris pupillaire oculaire propre à chaque personne, un ADN unique et nous sommes des milliards à nous croiser chaque jour, sans qu’une erreur de fabrication n’intervienne. Nous trouvons cela tout à fait normal, cette banalisation de ce qui, pour moi, tient du miracle, est peut-être un signe que notre conscience a déjà validé ce détail, depuis le jour de notre apparition sur Terre. Nous allons donc tout reprendre depuis le début pour essayer d’apporter à ces questions sans réponse, un début d’attention, un minimum de compréhension, afin que quelques pièces d’un puzzle en construction nous livrent une partie d’un dessin dont nous ignorons tout et dont nous souhaiterions pourtant, tout connaitre.

CHAPITRE IL’Espace-Temps

Lorsqu’on entreprend de voyager dans le temps, à la recherche de nos origines, on le pratique par paliers, comme on peut le faire, en plongée sous-marine. Il y a quatre ou cinq mille ans naissait l’écriture, on peut aisément dans ce périmètre s’appuyer sur des textes, pour retracer nos chemins antérieurs de vie. Mais que s’est-il passé il y a quarante, quatre cent mille, quatre millions, quarante millions, quatre milliards d’années et plus ? Vastes questions, il parait que notre Monde est né, il y a plus de treize milliards d’années. C’est abyssal, et savoir comment ça s’est passé ne peut être qu’émission de théories, la recherche est loin d’être terminée, elle ne fait que commencer. Pourquoi ce jour-là, l’infiniment petit est devenu subitement infiniment grand, pour ne pas dire démesuré ? Avant cet évènement extraordinaire, il n’y avait pas d’Univers, pas d’espace, pas de temps ? Qui peut le dire avec certitude ? Certains astrophysiciens semblent revenir sur le concept d’un big-bang, causalité de la théorie expansionniste de notre matière. Ils nous présentent en fait des milliards d’Univers préexistant au nôtre, certains naissant, d’autres mourant dans un mouvement cyclique n’ayant ni commencement nifin.

Il n’a jamais été prouvé à ce jour qu’il ait pu exister un temps zéro de l’Univers. Les questions que les astrophysiciens se posent actuellement sont de savoir pourquoi à un moment donné, il y aurait eu un effet déclencheur de l’expansion de l’Univers tel qu’on le connait à présent. On émet des hypothèses de collision de trous noirs, des quasars gigantesques représentant des millions, voire des milliards de fois la masse du soleil engloutissant des galaxies toutes entières. De ces chocs titanesques émerge la matière noire, l’énergie noire, capable de donner naissance à la matière, voire à des Univers entiers. Dans l’état actuel de nos connaissances, on ne peut émettre que des hypothèses, demain une découverte viendra chambouler nos certitudes, on recomposera avec et on avancera encore. Nous vivons actuellement une période de recherche sur nos origines, très excitante, car au fil des siècles, notre technologie est de plus en plus performante. Il nous arrive de mal vivre ces périodes de mutation de notre espèce, on peut même en souffrir, mais rien ne peut freiner cette course en avant. Lorsque la chenille accouche de son papillon, souffre-t-elle ? Lorsque la maman donne le jour à son bébé, souffre-t-elle ? La réponse est affirmative, oui bien sûr, il y a souffrance, mais cette douleur est nécessaire et s’efface pour que puisse s’accomplir le cycle éternel de vie. Lorsqu’un soir d’été on lève la tête vers le ciel étoilé, on est fasciné à la fois par l’immensité du nombre de constellations visibles, mais aussi par l’ordre qui semble régner là-haut. Combien d’univers, combien de galaxies, combien de planètes peut contenir l’espace visible et invisible qui nous entoure ? La vie est-elle apparue ailleurs, où et quand ? Alors on baisse la tête, n’ayant pas les réponses, et on reprend sa vie bien moins compliquée, sans en savoir plus, et peut-être même sans vouloir en savoir davantage. La Science ne baisse jamais les bras, car notre devenir, notre orientation doivent indispensablement obtenir des réponses à ces questions existentielles. Toutes nos nouvelles découvertes, toute notre technologie de pointe sont mises en action pour comprendre comment fonctionnent ce qui nous entoure, ce qui nous dépasse, ce qui pourrait être la matrice de nos origines.

C’est dans le monde invisible que se déroulent actuellement les plus importantes recherches sur l’origine de notre Univers. Les particules élémentaires en sont les inconnues, pour résoudre la plus incroyable de toutes les équations. Le Bozon, par exemple, est l’une de ces particules, mais assez insaisissable, car elle interagit dans une fraction de seconde, rendant impossible à l’œil nu de vérifier si des protons par exemple, sont statiques, ou au contraire s’ils entrent en collision les uns avec les autres à très grande vitesse. Le bozon de Higgs (du nom de celui qui en a parlé en premier) fut observé la première fois le quatre juillet 2012, en Suisse, au centre européen de recherches nucléaires (CERN). C’est par lui que la matière peut se créer, et que l’Univers et son contenu visible nous apparaissent tel qu’il est. Comment quelque chose de si petit, de si insignifiant peut produire des planètes, des galaxies, des Univers aussi gigantesques ? C’est incroyable, mais pure réalité, en fait on ne sait encore peu de choses de lui, on sait que sans lui, protons, neutrons ne pourraient se combiner aux électrons pour produire de la matière. Sans lui rien ne serait visible, pas même nous c’est pourquoi il fut surnommé « particule de Dieu ».