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« Elle est dans un coin contre un mur, assise sur le sol, autour d’elle tous les copains qui rient et parlent fort. Elle semble absente, renfrognée, ses bras serrant sa veste militaire autour d’elle. Elle ne laisse voir aucune partie de son corps. Je ne comprends pas pourquoi elle est si cadenassée. Mon amie d’enfance, si joyeuse lorsque nous étions toutes petites, est devenue sombre et irritable. » Lysette D.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Lise Andréa, poète, chanteuse, comédienne et passeuse de théâtre, a insufflé et transmis l’amour de la scène, du jeu et des mots aux jeunes et adultes pendant vingt-cinq ans. Avec Parmi toutes celles ou la petite guitare, elle signe ici un récit bouleversant, un parcours initiatique libérateur.
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Seitenzahl: 38
Lise Andréa
Parmi toutes celles
ou la petite guitare
© Lys Bleu Éditions – Lise Andréa
ISBN : 979-10-422-4252-7
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Une malle, un grenier, une mémoire, des mots.
Un récit naît.
Qu’importe au fond de qui il s’agit.
Cela pourrait être vous, ou toi, ou moi.
Cela pourrait être lui, ou cet autre qui passe.
Cela parle de cette longue lignée de femmes qui a traversé les siècles.
Cette file humaine engouffrée dans l’interminable tunnel de la fatalité et du malheur.
Remettre sur pieds la dignité, en finir avec la loi du silence, les loyautés qui menottent.
Risquer enfin la fin du tunnel et l’arrivée dans le soleil.
Ne vous préoccupez pas de la façon dont les autres vous définissent. Quand ils le font, ils se limitent eux-mêmes. C’est donc leur problème.
Eckhart Tolle1
Nos jugements sont d’autant plus sévères que notre esprit est étroit.
Bertrand Vac2
Ce livre n’est pas un livre de haine, ni de colère.
Ce n’est pas un cri de rage ou de désespoir.
Tout cela a été traversé et c’est maintenant du passé.
Ce livre est un récit parmi tant d’autres récits de ce genre.
Il appelle au calme, à la détermination.
Il appelle à se lever, à entreprendre le chemin de la libération profonde en chacune et en chacun.
Il appelle au courage, à la parole, à la joie des retrouvailles et à la réunification en nous-mêmes, après avoir appris à bercer sa partie blessée.
Il appelle à ne plus s’identifier avec la douleur passée, mais à regarder ce qui fut, comme une expérience que nous avons traversée et à chercher en nous, la force de comprendre ce qui s’y est vécu.
En cela il est subversif, car il invite à ne plus être victime, à sortir de l’illusion de la vengeance, pour rencontrer l’amour en soi et donc la liberté et la paix.
Nous guérissant, nous sommes alors en mesure d’aider toutes celles qui sont en désarroi, en les invitant à sortir de leur silence.
Aujourd’hui, il existe partout, des personnes capables d’accompagner ce long parcours, des femmes, des hommes, des thérapeutes engagés.
Lorsque le temps est enfin venu pour nous, de ne plus souffrir, nous rencontrons alors sur notre route, les bonnes personnes.
Parmi toutes celles…
Regarder ce qui fut, ce passé de notre aujourd’hui ;
Observer sans juger toutes les ombres pesantes ;
Amener le soleil dans la cave des terreurs ;
Laisser circuler l’air et la lumière vive ;
Être ici et maintenant, car notre identité ne saurait être limitée à nos expériences traumatiques ; nous sommes plus que ce que nous vivons et avons vécu ;
Retrouver sa puissance et aller son chemin en laissant fredonner son cœur.
Les déesses fuyaient dans les bois avec des feulements de bêtes traquées.
Leurs pieds légers à peine posés sur l’herbe mouillée les emportaient dans un déploiement de voiles et de chevelures flamboyants qui ondoyaient dans leur course éperdue.
Loin derrière elles, les craquements de branches témoignaient du passage en force des poursuivants.
C’était dans la lumière chatoyante du matin, quand l’oblique des rayons transperce les futaies. L’envol des oiseaux dispersait l’ordre géométrique des halos.
Puis, silencieusement, les milliers de particules d’or se reformaient impeccablement effaçant ainsi la trace du passage, engloutissant dans l’iridescent frémissement de la lumière, l’effroi et la fuite.