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"Rhode Island – Avec toi" est le récit d’un couple passionnément amoureux, mais qui se sépare à la suite d’un malentendu. Alors que Ray a réussi à tourner la page et à refaire sa vie, Honey, quant à elle, peine à surmonter la rupture. Huit ans plus tard, leurs chemins se croisent à nouveau, lorsque Ray se tient sur le seuil de sa porte. C’est à ce moment précis que Honey réalise que son amour pour lui n’a jamais cessé. Une rencontre inattendue qui réveille des sentiments enfouis et promet de bouleverser leurs vies à jamais.
Jane Estimé explore son amour pour les mots à travers ses écrits. Débordante d’imagination et de créativité, son premier livre, "Rhode Island – Avec toi", promet une intrigue palpitante à ses lecteurs. En parallèle, elle travaille déjà sur son prochain ouvrage, qui augure d’être tout aussi virevoltant.
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Seitenzahl: 84
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Jane Estimé
Rhode Island
Avec toi
Roman
© Lys Bleu Éditions – Jane Estimé
ISBN : 979-10-422-3014-2
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Je dédie à mon père ce premier livre,
à mon petit frère Kendrick Estimé
et à mon amie Gabriëlla Molisse,
qui m’ont toujours encouragée
à suivre mes rêves
et à les faire passer en premier.
Et surtout à Kens Jean Baptiste
qui m’a beaucoup aidé
à publier ce premier bouquin.
Huit ans plus tôt
J’ai toujours pensé que Ray était l’homme de ma vie, on en a tellement partagé, nous étions heureux ensemble. Mais il était trop bien pour moi. Je me suis juste trompée. Il a été la tornade, je n’ai pas eu le temps de m’enfuir et il a dévasté ma vie.
Je me souviens encore de cet été où il est venu me dire qu’on devrait rompre, parce qu’il était fiancé avec une autre fille.
Flash-back
— Tu t’es foutu de moi ! Tu t’es foutu de… Mais je n’ai pas réussi à terminer ma phrase, car je suis très en colère et j’essaie de respirer.
— Honey… dit-il en s’approchant de moi pour prendre mes mains.
— T’es qu’une ordure ! Ne t’avise plus jamais de me toucher ! Je te déteste !
— Honey !
Je sors vite de sa maison, monte dans ma voiture. Il court derrière moi et place ses mains sur ma portière.
— Honey ! Je t’en supplie reste. Reste, supplie-t-il.
— Lâche cette voiture ! criai-je.
— Non…
Je démarre la voiture et il manque de tomber.
Fin du flash-back
Ce fut le dernier jour que je l’ai vu. J’ai eu de la chance d’avoir à mes côtés mes meilleurs amis : Ryland et Wenskie.
Je remets au patron les dossiers puis je me sauve, sans même le dire à Wenskia. On s’est encore disputées à cause de James, son fiancé, qui est aussi l’ex de ma cousine à qui ce connard a brisé le cœur. Je le porte pas trop dans mon cœur et j’essaie d’empêcher leur mariage, en vain.
J’ai rendez-vous avec Zack, mon petit copain. Je prends ma voiture dans le parking et je vais dans le bar de « Chez Jacky’s », je suis un peu en avance donc je m’assieds à une table et l’attends.
Quelques minutes plus tard, Zack apparaît, je lui fais un signe de la main, mais il ne me remarque pas, je me lève pour le rejoindre, mais ce que je vois me cloue sur place. Zack va trouver une autre femme, les cheveux roux bouclés, ils s’embrassent et s’assoient. J’arrive toujours pas à y croire que Zack m’ait trompé !
Je m’approche de leur table.
— Quoi ? Tu avais oublié si tu m’avais donné rendez-vous ici ? demandai-je avec sarcasme.
— Tu vas pas lui dire qu’on sortait ensemble ?
— Quoi ? s’offusqua la jeune femme.
— Ne l’écoute pas mon amour. J’étais avec elle juste pour passer du bon temps, lâche-t-il.
Juste pour passer du bon temps ? Non, mais il se permet ! Mon sang ne fit qu’un tour, je me retourne, prends son verre et jette le contenu sur sa tête.
— Pauvre mec ! criai-je.
Ils poussent des cris de stupeur. Je me retourne et remarque que tout le monde me regardait. Je sors vite de ce restaurant, monte dans ma voiture, et roule jusqu’à mon petit coin secret.
Assise sur un rocher, je bois mon whisky en réfléchissant. J’avais honte. Honte parce que j’avais attiré l’attention sur moi et honte pour ce que Zack a dit : « J’étais avec elle juste pour passer du bon temps » le connard ! À l’entendre, on dirait que c’est vrai. Zack n’était qu’un amour éphémère, j’étais un peu naïve pour le croire quand il disait qu’il m’aimait. Je voulais sortir avec lui pour oublier Ray.
Comment pourrais-je l’oublier alors que cette ville est remplie de souvenirs… de nos vieux souvenirs ?
Je descends de la voiture et m’approche de la maison quand je vis un homme de dos sur le perron.
Je plisse mes yeux, j’ai passé une mauvaise journée, je ne suis pas d’humeur à parler et d’ailleurs qui cela peut-il être ? Je n’ai rendez-vous avec personne. Je continue à avancer en soupirant, si cette personne vient me taper sur les nerfs je…
Il se retourne. Un homme châtain, musclé et avec un tatouage au bras gauche, les yeux marron, ces yeux que j’aime tant. Ray…
Je reste figée sur place. Mon cœur bat la chamade et une étrange chaleur s’empare de moi. C’est comme si j’avais de nouveau 19 ans.
Non Honey, tu ne vas pas ressentir ce genre de chose pour un homme qui t’a laissé tomber… pour qui tu étais prête à sacrifier ta vie.
Je ferme les yeux, ok je vais compter jusqu’à cinq et après il disparaîtra.
Mon Dieu faîtes que je me réveille et que ça soit un rêve !
Zack…
La honte que je me suis procurée dans le restaurant il y a quelques heures.
Il émane aujourd’hui de son corps athlétique d’une certaine puissance, on le voit bien à la largeur de ses épaules, à ses muscles saillants au-dessous de sa chemise. Je suis si heureuse de le revoir, mais une douleur m’envahit,de la nostalgie, des regrets amers, malgré tout ce qui s’est passé, je n’ai qu’une envie c’est de me blottir dans ses bras. Pourquoi je n’arrive pas à ressentir la même chose pour un autre homme ?
Je diluerai le pouvoir de ses baisers dans des centaines d’autres baisers, de dizaines de corps, de lèvres et de mains.
Hélas, il est le seul, l’unique. Le seul que j’aime, le seul qui a mon cœur, le seul qui me comprenait, le seul pour qui je baisse les armes, mais je dois le fuir, avant qu’il ait l’opportunité de me briser le cœur à nouveau.
— Wenskia, grognai-je, soupirant en ouvrant la porte.
— Je peux rentrer s’il te plaît ?
— Honey, s’il te plaît.
— Si, tu es parti sans que je puisse t’expliquer ce qui se passait.
— Tu me l’avais très clairement expliqué. Tu étais tombé amoureux de quelqu’un d’autre et tu voulais l’épouser…
— Je ne veux rien entendre ! j’ignore pourquoi tu es venu, mais je ne veux plus te parler.
— Si tu me donnais une chance…
Je soupire et m’assois sur mon sofa.
— Je suis un homme divorcé Honey.
— Tu quoi ? demandai-je la gorge nouée tout en le laissant rentrer.
— Je ne suis plus avec Alicia.
— Je suis désolée pour toi. Je pensais que ça allait bien entre vous.
— Non… répondit-il déçu.
J’ai envie de caresser son beau visage parfait. Ressaisis-toi Honey, me dit ma conscience. Cet homme t’a déjà laissé tomber une fois. Tu ne dois pas l’aimer, il te fera souffrir, tu n’es pas bien pour lui.
— … Honey, veux-tu dîner avec moi ce soir ? me demande-t-il.
Mon rire sonne faux.
— Tu peux toujours rêver. Je ne te laisserai pas me briser une autre fois. Je ne suis pas ton second choix. Tu penses que tu peux débarquer ici après tout ce que tu m’as fait ? criai-je. Quel culot !
— Tu penses que tu es la seule qui a eu souffert pendant toutes ces années. Je n’ai pas arrêté de penser à toi.
Un frisson parcourt mon corps. Il n’a pas arrêté de penser à moi ?
— Tu mens, tu mens. Tu peux faire tout ce que tu veux jamais je ne dînerai avec toi.
Il franchit la distance entre nous en quelques pas, il s’empare de moi, me soulève et me plaque contre le mur tout en écrasant ses lèvres sur les miennes. Je chancelle et m’abandonne tout à lui. En un instant c’est comme si le temps s’arrêtait et qu’il y avait que nous deux, sa bouche me dévore, m’absorbe et m’engloutit. J’essaie tant bien que mal de ne pas répondre à son baiser, mais c’est plus fort que moi.
Il se détache de moi et me regarde droit dans les yeux avant de me dire.
— Tu es à moi, tu auras beau tout faire, faire semblant que tu ne ressens rien pour moi, mais tu ne peux pas me mentir. Tu seras toujours à moi.
Il me donne un ultime et vibrant baiser. Il saute sur son pick-up et s’en va. Je me glisse contre le mur, le corps brûlant de l’empreinte de ses mains, les lèvres gonflées par l’intensité de son baiser.
Il a raison, je lui appartiens.