Sur le chemin de l’amour de soi - Eve Anne - E-Book

Sur le chemin de l’amour de soi E-Book

Eve Anne

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Beschreibung

Nous souffrons tous d’un manque d’amour. Pourtant, dans notre quête, nous nous égarons souvent en cherchant cet amour à l’extérieur de nous-mêmes. En réalité, cet amour doit naître en nous, car comment offrir ce que nous ne connaissons pas ? "Sur le chemin de l’amour de soi" est un témoignage sincère où l’auteure partage les enseignements tirés de ses propres expériences et souffrances, nous guidant vers un amour inconditionnel de nous-mêmes.

À PROPOS DE L'AUTRICE

La soif de connaissance, le partage et la compréhension de la vie sont les forces motrices de la plume d’ Eve Anne. Son premier livre, un guide pour l’amélioration de soi, en est le témoignage.

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Eve Anne

Sur le chemin de l’amour de soi

© Lys Bleu Éditions – Eve Anne

ISBN : 979-10-422-3540-6

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Que serions-nous sans amour ? Un océan vide de soi.

Une âme en peine ayant perdu sa lumière et sa foi.

Puissent tous les Êtres de tous les mondes,

incarner l’amour divin afin que la paix règne.

Préface

« Si vous cherchez la lumière,

Si vous cherchez le bonheur,

Et si vous cherchez à aimer de manière plus authentique et plus lumineuse

Voici un livre qui décrit un chemin pour dépasser votre égo

Et qui décrit comment l’auteure est parvenue progressivement

À s’aimer, d’abord un petit peu

Et puis de plus en plus profondément.

Ce livre est un témoignage émouvant,

Car tellement humain, avec ses hauts et ses bas

Mais qui nous fait apparaître une auteure

Qui se transforme progressivement

Et devient de plus en plus

Capable d’incarner l’Amour en elle.

Et Capable d’incarner la lumière divine

De cet Amour transformateur

Ce livre nous offre aussi un chemin

Un chemin de guérison

Avec une grande richesse d’étapes (24) !

Bravo à l’auteure pour ce merveilleux témoignage. »

Marc Luyckx-Ghisi

Louvain La Neuve

Belgique

Avant-propos

L’amour est le miracle de la civilisation.

Stendhal, De l’amour

Avant de débuter votre lecture, j’ai envie de partager avec vous, ce qui m’a amené à l’écriture de ce livre. Adolescente, je me rêvais en écrivaine et comme de nombreux rêves, certains vont et viennent. Cependant, pour quelques rêves, il reste parfois au fond de soi une empreinte indélébile. Comme un leitmotiv, ce désir, ce besoin, oserais-je dire, revient telle une onde, de plus en plus insistante. D’accord, j’ai envie et besoin d’écrire, mais écrire quoi ? Longtemps, je n’ai pas trouvé de réponses à cette question et les réponses que me suggérait ma tête étaient insatisfaisantes. Je ne ressentais rien. Il est difficile d’écrire dans ces conditions. La vie est mystérieuse et elle nous apporte son lot d’expériences. Parfois heureuses, tantôt et peut-être même souvent à notre goût, malheureuses et dévastatrices. J’ai eu ma période de ravage parce que je ne m’écoutais pas. Après être tombée plusieurs fois, après avoir traversé des méandres de sécheresse, de solitude, je me suis posée et « pausée ». Ma chrysalide est encore présente, mais je sens, je ressens la transformation qui s’est initiée en moi. C’est à ce moment que l’idée d’écrire est réapparue. Cette idée tenace, qui s’est accrochée au fil des années, s’est faite plus précise. Des thématiques sont alors venues à ma rencontre sous forme de mots-clefs : la dépression, l’apocalypse, l’ombre, la lumière, les croyances, la spiritualité… Un début d’appel timide jusqu’à ce jour où une réflexion m’amène à regarder ma vie, mes expériences. Je m’interroge : pourquoi ces comportements ? Une réponse arrive : LE BESOIN D’AMOUR ! C’est alors pour moi la révélation. Voilà le sujet du livre que j’ai envie d’écrire, mais surtout de partager. Oui, partager en toute humilité et modestie mes réflexions personnelles, mes croyances… sur le thème de l’amour et plus précisément notre besoin d’amour.

Soudain, des mots surgissent, sans effort, de façon libre et spontanée. Alors, j’ouvre mon ordinateur et je commence à écrire. Je me laisse porter, je me laisse conduire. Je comprends que l’écriture que je m’apprête à débuter sera dictée par un seul et unique organe : mon cœur. Il ne peut en être autrement. Comment écrire un livre sur le besoin d’amour si j’écris avec ma tête, avec mon mental ? IMPOSSIBLE ! C’est même inimaginable, inenvisageable. Le processus d’écriture du cœur vient donc de m’être révélé et je l’accepte pleinement et entièrement. J’ai rédigé les premières lignes le 22 juin 2023. Combien de temps prendra ce processus ? Je n’en ai aucune idée, même si je me fixe, un délai pour terminer ce livre : été 2026. Mais, à ce stade, je ne suis sûre que d’une chose : c’est avec le cœur que j’écris, que j’ai écrit ce livre.

Quand la tête tentait de reprendre le dessus, je m’arrêtais et cessais l’écriture. Quand les mots surgissaient, sous forme de phrases, d’idées, je me remettais à l’ouvrage avec bonheur et sérénité. Une forme de plénitude envahissante. Quel que soit le moment de la journée, j’ai toujours à portée de moi, une feuille, un stylo, pour écrire, gribouiller les pensées du cœur qui s’expriment et viennent à moi. Lorsque la nuit il m’arrive de me réveiller et que mon cœur me parle, je l’écoute. Je retranscris ce qu’il souhaite me dire, me communiquer. Non, ce n’est certainement pas ma tête ni mon cerveau qui m’ont dicté les mots que vous lisez. C’est mon cœur, lui et lui seul qui a été l’unique maître à bord ! L’amour est donc le sujet que mon cœur a décidé. C’est presque une évidence finalement pour une première fois. Je m’adresse maintenant à mon cœur. Puisse cet ouvrage refléter tes idées, tes convictions, tes croyances, le plus fidèlement possible. Je ne suis que l’humble auteure de tes pensées, dont voici les premières lignes.

Fou, passionné, magique, fusionnel, dévastateur, véritable, inconditionnel… sont quelques qualificatifs employés lorsqu’il est question d’amour. L’amour transporte, l’amour nous fait perdre la tête, l’amour est romance, l’amour est beau, parfois cruel… mais comment vivons-nous cet amour ? Comment procurons-nous cet amour aux êtres qui nous entourent ? Pour quelles raisons manquons-nous d’amour ? Pourquoi souffrons-nous d’amour ? Et finalement, qu’est-ce que l’amour ?

Je ne prétends pas détenir la vérité au sujet de l’amour ni sur d’autres sujets d’ailleurs. À travers la lecture de ce livre, je vous emmène dans mes réflexions personnelles, mes propres questionnements qui peut-être résonneront également en vous. Si vous lisez ces premières lignes, je crois sincèrement qu’il ne s’agit pas d’un hasard. Vous étiez destiné-e à cette rencontre. Nous étions destinés à nous rencontrer ! Cet écrit est une première pour moi : le style sera donc très certainement malhabile, enfantin, naïf, oscillant parfois entre simplicité et complexité, à l’instar des méandres des pensées de mon cœur et de la spontanéité qui viendra exploser et libérer les mots qui s’écrivent et s’inscrivent sur ces feuilles.

Lorsque je me retourne sur ma vie, j’ai l’impression d’avoir déjà vécu plusieurs vies, tant il m’est arrivé des évènements ordinaires et parfois si extraordinaires, qu’ils semblent tout droit sortis d’un scénario de film. La vie est un apprentissage et les leçons nous parviennent de façon plus ou moins légère. Libre à nous de les accueillir, de les accepter ou même de les rejeter, car nous disposons de notre libre arbitre. Mais selon moi, le seul et unique apprentissage que la vie tente de nous enseigner, c’est celui de l’Amour. Un amour sincère, un amour authentique, un amour sans limite, un amour sans attente, en résumé un amour sans condition ! Cet amour inconditionnel que l’on nomme aussi agapè.

Mais comment aimer lorsque l’amour est absent en nous, lorsque nous ne nous aimons pas ? Notre besoin d’amour peut-il être comblé par l’extérieur, comme un vase que des personnes rempliraient d’eau ? En quoi nos difficultés actuelles puiseraient-elles leur origine dans l’amour ou plutôt le manque d’amour ? À ce stade de ma vie, je n’ai qu’une seule certitude : l’amour est un besoin universel que nous partageons tous.

Chers lecteurs et lectrices, je vous propose de débuter notre voyage d’amour : un amour d’abord de soi pour qu’il puisse s’exprimer, rayonner et inonder le monde et les êtres que nous avons rencontrés et que nous rencontrerons. Et pour nous aider à cultiver cet amour de soi, mon cœur a souhaité créer « Les petites cartes pour cultiver l’amour de soi ». Chaque jour ou dès que vous en ressentirez le besoin, découvrez le message que votre cœur souhaite vous délivrer. Un message de réconfort, un message de compassion, un message d’amour pour qu’enfin vous puissiez exprimer votre amour de soi et ainsi transformer votre vie.

Puisse l’amour habiter notre être tout entier et nous permettre de nous reconnecter les uns aux autres.

Amour, amour, amour.

Comment définir l’Amour ?

Et vivre sans aimer n’est pas proprement vivre.

Molière, La princesse d’Elide

Mon cœur, pardonne-moi cette intrusion, mais pour entrer dans cet espace d’amour, il m’apparaissait comme important de faire un détour plus technique et scientifique, si j’ose dire, avant de poursuivre avec ton langage. Car aujourd’hui l’amour fait l’objet de nombreuses recherches et définitions. Par exemple, selon le dictionnaire Le Robert, l’amour est un « sentiment vif qui pousse à aimer (quelqu’un), à vouloir du bien, à aider en s’identifiant plus ou moins. ». Pour le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (CNRTL), l’amour se définit comme une « attirance affective ou physique, qu’en raison d’une certaine affinité, un être éprouve pour un autre être, auquel il est uni ou qu’il cherche à s’unir par un lien généralement étroit. ». L’amour a fait également l’objet d’une théorie élaborée par l’américain Robert J. Stenberg, psychologue et professeur de psychologie cognitive. Ainsi, trois composants seraient essentiels dans l’amour : l’engagement, l’intimité et la passion. Ces éléments sont incontestablement des variables. Critiquée, cette théorie est représentée par un triangle au sein duquel s’inscrivent les composants, un à un ou de façon combinée, formant dès lors une typologie de l’amour.

Figure 1. Théorie de l’amour : Sternberg, 1986, 1988 ; Sternberg & Grajek, 1984.

La science a également apporté sa définition de l’amour. Pour l’anthropologue Helen Fisher, l’amour serait une impulsion et non pas une émotion. Ainsi la phényléthylamine stimule les neurotransmetteurs comme la noradrénaline, la dopamine ou encore la sérotonine, qui en se libérant et combinant, créent un lien qualifié d’émotionnel et faisant apparaître les symptômes de l’amour : papillons dans le ventre, accélération du rythme cardiaque, sensibilité à fleur de peau… Mais malgré toutes les définitions possibles de l’amour, celui-ci conserve sa part de mystères.

L’amour est en effet complexe, multiforme, bien qu’il y ait une forme d’amour particulier : l’amour inconditionnel, l’agapè ! Considéré comme illusoire pour certains ou au contraire comme le seul et unique véritable amour pour d’autres, l’amour sans condition est un amour sans attente, un amour d’accueil et d’acceptation de l’autre, tel qu’il est dans son entièreté, un amour désintéressé. Cependant, afin de pouvoir offrir cet amour à quelqu’un et même au monde, il est nécessaire d’abord de se l’offrir à soi-même ! Or, il s’agit là d’une réelle problématique car qui peut dire réellement et en toute sincérité qu’il s’aime de manière inconditionnelle ? Parfois nous n’aimons pas notre corps physique : nos cheveux sont trop raides ou trop frisés, nos cuisses sont trop grosses ou trop minces, notre bouche est trop grande ou trop petite, notre visage est trop rond ou trop carré, etc. D’autres fois, c’est une partie de notre personnalité que nous n’apprécions pas ou encore un trait de caractère et nous faisons ainsi la liste de nos défauts : colère, impatience, excessivité, émotivité, gourmandise, paresse, etc. La liste peut être longue ! Peut-être avez-vous aussi remarqué que nous pensons ne pas mériter l’amour. Quel drôle d’idée ! Pour quelles raisons ? À cause de nos actes ? Parce que nous en sommes indignes ? Autant de croyances limitantes qui nous empêchent d’accéder à cet amour authentique !

Conclusion, puisque notre amour de soi n’est pas inconditionnel et que le prérequis, selon moi, pour aimer sans condition est d’abord de s’aimer soi-même de façon inconditionnelle, alors l’amour inconditionnel est effectivement potentiellement une utopie ! Mais, personnellement cela ne me contente pas. Et vous ? Ce constat étant posé, je vous propose une nouvelle définition de l’amour inconditionnel, qui est selon moi la plus grande énergie et la plus grande force qui existe dans le monde, dans l’univers. Cela m’amène donc à définir l’amour non plus comme une impulsion, un sentiment ou ni même une émotion, mais comme une force énergétique. Cette définition de l’amour, c’est mon cœur qui me l’a dictée.

L’amour inconditionnel est une force énergétique vivante, infinie, intense, vibrante, multidimensionnelle que nous pouvons incarner et partager : une Lumière dont le monde a besoin, dont NOUS avons TOUS besoin.

Les besoins universels

Le besoin d’amour est le fondement qui nous lie les uns aux autres.

Dalaï Lama Tenzin Gyatso

Le psychologue américain Marshall B. Rosenberg a présenté une liste de quelques besoins fondamentaux dans son ouvrage «Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs)» (2016). Autonomie, célébration, intégrité, interdépendance, nourriture sur le plan physique, jeu et communion d’esprit… font partie des besoins fondamentaux qui nous animent.

L’autonomie est notre capacité à réaliser des choix pour la concrétisation de nos rêves, que nous pouvons donc célébrer par la suite. L’intégrité comprend l’authenticité, la créativité, le sens ainsi que l’estime de soi. Pour l’interdépendance, les mots-clefs sont acceptation, communauté, empathie, honnêteté, confiance, respect, compréhension, amour… Sur le plan physique, la nourriture, l’air que nous respirons, avoir un abri ou encore se protéger des menaces comme les virus, les bactéries et les animaux prédateurs sont associés à ce besoin. Amusement et rire relèvent du jeu. Beauté, harmonie ainsi que la paix sont des exemples du besoin de communion d’esprit.

Pour Abraham Maslow, psychologue américain humaniste, cinq besoins fondamentaux seraient nécessaires à l’être humain. Le premier besoin correspond aux besoins vitaux : se nourrir, se désaltérer, se loger… Le second besoin est un besoin de sécurité et de protection, une sécurité non seulement physique, mais aussi psychologique, associée à un environnement (familial, social, professionnel) qualifié de stable. Le besoin d’amour et d’appartenance est un besoin de troisième niveau, tandis que le besoin d’estime de soi et celui de se réaliser correspondent respectivement au quatrième et au cinquième et dernier besoin.

Nous avons donc des besoins universels, c’est-à-dire qui nous animent, chacun d’entre nous, mais ces besoins à quoi peuvent-ils être reliés ? Quelle pourrait être leur genèse ? Un début de réponse pourrait être recherché dans les textes védiques.

Selon l’ayurveda (science de la vie), nous sommes constitués de cinq enveloppes appelées koshas en sanskrit, formant trois corps, sharira. Notre premier corps est un corps physique, sthula-sharira en sanskrit. Ce corps est qualifié de grossier. Une seule et unique enveloppe est présente au sein de ce corps physique. Il s’agit de notre enveloppe physique appelée, anna maya kosha, la matière organique ou encore la nourriture. L’élément terre est l’élément prédominant au sein de cette enveloppe. Notre âme est véhiculée par cette enveloppe physique.

Au sein du second corps, sukshama-sharira, trois enveloppes sont présentes. Ce corps plus subtil est un corps vital et énergétique. La première enveloppe de ce corps est prana maya kosha. Prana est le souffle de vie, cette énergie vitale qui nous anime. Cette vitalité est associée à l’élément eau. Nos chakras, par exemple, siègent au sein de cette enveloppe.

La seconde enveloppe de ce second corps, appelée mano maya kosha est associée au mental, mais un mental qualifié d’inférieur. Notre ego fait partie intégrante de cette enveloppe. Son siège est notre cerveau. Sensations, émotions, pensées… en sont des constituants. Cette enveloppe est la plus instable de toutes, tant et si bien qu’elle a des répercussions non seulement sur les enveloppes inférieures à elle, mais aussi à celles qui lui sont supérieures ! Par exemple lorsque la colère nous anime, sa source est localisée au sein de cette enveloppe, mais, notre rythme cardiaque peut s’accélérer (incidence sur la première enveloppe du second corps), notre corps peut rougir (incidence sur le premier corps), notre intuition est complètement bloquée (incidence sur la troisième enveloppe du second corps) et la joie, la béatitude ont alors complètement disparu (incidence sur le dernier corps et notre dernière enveloppe) ! Quel bazar ! Le feu est l’élément associé à cette enveloppe.

Sukshama-sharira, notre second corps, accueille une dernière enveloppe : celle du mental supérieur appelée vijnana maya kosha. Cette enveloppe est celle de l’intuition, de l’intelligence, logée dans notre cœur. Cette intuition c’est notre petite voix intérieure, que nous n’écoutons pas toujours, hélas. Cette enveloppe est donc un guide ; elle est aussi la connaissance. Ce corps subtil sukshama-sharira est un véritable indicateur de notre état de santé ! L’air est l’élément associé à cette enveloppe.

Enfin, notre dernier corps karana-sharira correspond à un corps dit spirituel ou encore causal. Celui-ci abrite notre dernière enveloppe, ananda maya kosha, une enveloppe de félicité, de béatitude et de joie, qu’il nous est souvent difficile d’atteindre ! Son élément est l’éther.

Nos trois corps, se combinant autour de notre âme individualisée, jivatman en sanskrit, sont interdépendants, formant dès lors un système complexe. Cette connexion entre nos corps peut être source d’équilibre ou de déséquilibre.

Essayons maintenant de relier nos besoins universels à nos trois corps et nos cinq enveloppes. Illustrons cette possibilité. Le besoin de notre corps et de notre enveloppe physique est un besoin lié à la matière, donc lié au fait de se nourrir, de se désaltérer, de se vêtir, de se loger, etc. Tout ce qui provient de la terre est associé à ce besoin.

Le besoin de notre corps énergétique et vital est associé aux trois éléments liés à chacune des trois enveloppes de ce second corps : l’air, le feu et l’eau. Sachant que les besoins primaires relèvent des besoins de notre corps physique, il s’agit donc ici d’un besoin différent. Ces trois éléments doivent être en équilibre et en harmonie pour que l’expression de ce besoin soit facilitée. Quant à notre corps causal et son enveloppe, l’objectif est d’atteindre la joie. Aurore Roegiers, médium et artiste, nous a transmis des messages provenant de la Source, dans son magnifique ouvrage « Espoir, la voie de la réalisation » (2020). Un de ces messages est : « La joie est la voie. ». Notre but ultime serait donc de l’atteindre. Il me semble qu’il est impossible d’atteindre la joie, sans l’amour, cette force énergétique puissante et infinie. L’amour ou plus précisément cet amour inconditionnel serait, dès lors, le besoin universel de nos corps énergétique et causal. Cette énergie vivante, infinie, intense, vibrante et multidimensionnelle puise sa force dans les cinq éléments que sont l’éther, l’air, le feu, l’eau et la terre. L’éther, akasha en sanskrit, est l’espace au sein duquel tout s’est produit et tout est né. Il s’agit du premier élément. C’est donc au sein de l’éther que l’amour a pu naître. L’air, vayu en sanskrit, est le second élément. L’air ne se réduit pas à une simple composition chimique : azote, oxygène et gaz rares. L’air est l’essence même de la vie et l’essence de la vie est l’amour lui-même. L’air est infini, sans limite, comme l’amour. Prana vayu se loge au niveau du cœur, siège de l’amour. Le feu, agni est le troisième élément. L’amour lui-même est un feu sacré, une lumière intense, brillante, qui nous réchauffe, nous réconforte, nous sécurise, tout comme le feu. L’eau, jal, correspond au quatrième élément. Transparente, limpide, infinie, l’eau est un fluide source de vie. L’amour est aussi un échange de fluides entre deux êtres. Le dernier élément, prithvi, la terre, est né des quatre autres éléments. La terre est structurée ; elle est une fondation au sein de laquelle la croissance et le développement sont possibles. Ainsi, l’amour peut reposer sur ce dernier élément structurel afin d’en assurer sa stabilité, sa robustesse et son déploiement.

Ces réflexions partagées m’amènent alors à penser et à croire que le seul et unique besoin universel de notre être dans son entièreté est l’amour ! Ma tête et mon cœur finissent par se rencontrer et à être en accord en cet instant. Notre vision limitante de notre corps, réduit à sa seule expression visible, est incorrecte et simplifie nos besoins à notre enveloppe matérielle, considérant dès lors que notre unique besoin est un besoin lié à la matière (se nourrir, se vêtir, se loger…). Or, si nous considérons notre Corps comme un ensemble de corps et d’enveloppes associés, intimement liés, interconnectés et au sein duquel, notre Âme individuelle recherche la félicité par l’atteinte de la joie, alors nous comprenons que :

Notre seul et unique besoin est un besoin d’amour inconditionnel.

C’est cet amour véritable que nous cherchons tout au long de notre vie.

La quête d’amour

Il n’y a qu’un bonheur dans la vie, c’est d’aimer et d’être aimé.

George Sand, La petite Fadette

Il est temps à présent de poursuivre notre sujet uniquement avec le cœur en laissant derrière nous, les aspects précédemment présentés, dont l’expression mentale qui s’est associée avec le cœur, avaient l’unique vocation d’introduire le sujet de l’amour. Mon cœur, je te cède désormais l’entière place.

L’amour est ce qui nous relie, nous connecte de cœur à cœur, d’âme à âme. Nous ne sommes pas faits pour vivre dans un système économique, financier où l’argent régit tout. Nous ne sommes pas faits pour vivre dans un monde de guerre, de haine, de jalousie, de destruction. Nous sommes faits pour vivre sur une terre d’Amour. L’amour est le seul et unique vrai système. Un système au sein duquel chacun apporte ses dons, ses qualités, sans attente, sans jugement et où chacun est libre de ses choix de vie, de métier… L’argent n’a pas besoin d’exister. Offrons, donnons avec le cœur, sincère, pur, honnête, authentique et accueillons, recevons ce qui se présente à nous.

Toutefois, pour pouvoir offrir cet amour unique au monde et à tous les êtres, il est un préalable indispensable : l’amour doit déjà être présent en nous ! Cependant, nous n’en sommes pas toujours conscients et c’est ainsi que nous pensons avec sincérité, le donner aux êtres qui nous sont chers, alors que nous sommes vides d’amour à l’intérieur de nous. Oui, nous nous dupons nous-mêmes jusqu’à ce qu’un jour, l’éveil arrive. Un éveil d’abord craintif et timide, puis grandissant et laissant l’expression divine de notre être se manifester. Mais avant d’en arriver à ce stade, notre être aura inlassablement cherché l’amour pour s’en repaître, s’en emplir et le redistribuer comme un principe de vases communicants. C’est ainsi que débute notre quête d’amour. Les déceptions et les malheurs que nous subissons seront des révélateurs, des marqueurs criants d’un manque d’amour. De multiples situations se présenteront à nous avec plus ou moins d’intensité pour nous aider à comprendre que l’amour est le seul et unique besoin auquel notre être aspire. Mais le commencement de cette quête sera erroné puisque c’est à l’extérieur de nous que nous cherchons cet amour.

Cette recherche débute dès l’instant où notre âme investit notre corps, très certainement quelques jours ou semaines après la conception. L’incarnation est une amnésie. Tout ce qui nous reliait à la Source, tout notre savoir et nos connaissances sont oubliés, comme évaporés, volatilisés ! L’enfant se construit dès qu’il y a fusion entre deux cellules (mâle et femelle) : la magie de la procréation. Notre âme entre alors dans la matière et recherche dès les premiers moments l’amour. D’abord dans le ventre de sa mère, l’amour sera recherché à travers un geste, une caresse, un mot tendre et doux que les parents pourront donner, prononcer. Car oui, je crois que nous nous développons déjà spirituellement dans le ventre de notre mère. Nous ressentons son énergie et celle-ci peut d’ores et déjà nous influencer. Penser que seul l’ADN transmet un capital serait une hérésie. Nous sommes bien plus que de la matière ! Dès lors, les énergies plus ou moins favorables qui s’expriment au moment de la conception auront une incidence sur notre être, tout comme le vécu de la grossesse par la mère, le père, la famille et même notre entourage social ou encore professionnel. Mais cette influence énergétique va bien au-delà encore. S’il ne s’agit pas de notre première incarnation, alors nos bagages passés viendront altérer de façon plus ou moins impactante, notre quête d’amour. Toutes les émotions et nos vécus passés s’inscrivent profondément dans notre être et donc au sein de notre âme. Un réseau complexe que nous n’arrivons pas toujours à dénouer ni d’ailleurs à percevoir ou encore moins comprendre. Cette soif insatiable d’amour proviendrait selon moi de la Source, de l’Univers, de Dieu. Notre âme a connu en effet l’amour inconditionnel, un amour si grand, si infini, que nous avons dû mal à l’imaginer, à le concevoir sur un plan terrestre. Notre âme est liée à la Source. Elle aspire à y retourner pour l’éternité, mais curieuse, elle éprouve aussi le besoin d’expérimenter. Cet amour auquel notre âme est reliée est d’une puissance merveilleuse et d’un tel rayonnement, comment pourrait-elle complètement l’oublier ? IMPOSSIBLE ! Sa mémoire n’est pas complètement effacée lorsqu’elle vient s’incarner. Elle est simplement altérée. De fait, cet amour qu’elle a quitté, a laissé une empreinte indélébile. Une résonance. Une inscription. L’âme sent qu’il lui manque quelque chose. Elle sait même parfaitement ce qu’il lui manque, mais notre être étant composé de différents corps, notre âme vit aussi avec le mental. Notre ego prend une place importante dans notre existence. Il n’entend pas l’appel de notre âme. Malgré les signes que notre âme nous envoie, malgré les signes que nous transmettent également nos guides et même l’Univers lui-même, nous ne voyons rien, nous n’entendons rien, nous ne percevons rien ! C’est à cause de notre ego que notre quête d’amour s’est inversée. Notre quête nous conduit à rechercher cet amour à l’extérieur de nous. Or notre âme qui est toujours reliée à la Source, même une fois incarnée, sait qu’elle est amour et que cet amour intérieur doit s’exprimer pour rayonner à travers le monde.

Voilà pourquoi, nous cherchons des signes extérieurs d’amour, et ce dès notre plus jeune âge.

Rappelons-nous.

Bébé, nous observions notre mère, notre père ou les personnes qui nous ont élevés et même entourés, à la recherche de signes : un sourire, une caresse, un son doux et mélodieux, un regard… Dans les bras d’un être différent de nous, c’est la chaleur de son corps que nous ressentions, la chaleur de son cœur ou peut-être parfois la sécheresse de son cœur… Nous étions déjà affectés par ce qui nous entoure, ce que nous recevions ou plutôt croyons recevoir. Car nous n’interprétons pas toujours de façon adéquate les signes qui nous sont adressés. En grandissant, l’enfant que nous sommes devenus a poursuivi sa quête d’amour, toujours par l’observation, mais aussi l’écoute, le toucher… bref, nous avons mobilisé tous nos sens lors de cette quête. Un sourcil froncé, une moue, une attitude ou posture de fermeture, la tristesse, la colère et bien d’autres signes seront interprétés. Certains signes seront donc perçus comme négatifs et d’autres positifs voire neutres. Cette qualité de perception aura des conséquences fortes et insoupçonnées sur notre développement et l’adulte que nous deviendrons. À cela s’ajouteront les traumatismes vécus pendant notre petite enfance qui viendront fragiliser l’être en devenir que nous sommes. Parfois nous pensons à tort que nous avons perdu notre instinct animal, mais il est bien plus présent que nous le pensons, notamment à travers l’observation. Nous passons notre existence à décrypter les comportements des personnes que nous rencontrons. Cela débute avec l’entourage familial, puis social et professionnel. Inconsciemment ces signes nous envahissent quotidiennement. Certains signes seront quant à eux conscientisés, puis interprétés et s’exprimeront alors dans tout notre être sous forme de bien-être, de mal-être ou sans laisser de traces particulières. Mais le bien-être sera souvent de courte durée, tandis que le mal-être s’ancrera profondément en nous. Ainsi, les relations que nous entretenons avec notre famille, parents, frères et sœurs, grands-parents, oncles, tantes, cousins et cousines, etc., seront passées au crible de notre ego. Celui-ci élaborera des suppositions sur la base du vécu, de son vécu, puisque notre ego n’entend pas la voix de notre âme. Quand la voix de notre âme tente de poindre, l’ego la fait taire, se privant alors par la même occasion de la voix du cœur. Ainsi, nos relations deviennent difficiles, compliquées, car notre ego analyse tout. Pourquoi n’ai-je pas reçu telle marque d’affection, de reconnaissance alors que mon frère, ma sœur, mon ami, mon collègue… l’a reçue. Je suis donc moins bien que l’autre ? Qu’ai-je fait ou n’ai-je pas fait et qu’aurais-je dû faire ? Nous nous comparons sans cesse. Pourtant la comparaison est tellement inutile ! Ce mécanisme de comparaison nous incite à être le ou la meilleur-e, le ou la premier-ière, un esprit de compétition redoutable qui nous éloigne, qui nous sépare les uns des autres, qui au lieu de nous unir, nous divise. Quelle tristesse !