Tartessos et l’Atlantide - Sylvia Camiret - E-Book

Tartessos et l’Atlantide E-Book

Sylvia Camiret

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Beschreibung

Imaginez une théorie audacieuse reliant l’Atlantide de Platon à une lointaine civilisation au-delà des Colonnes d’Hercule. En plongeant dans des textes anciens et des découvertes archéologiques, l’auteure dévoile des similitudes étonnantes entre ces deux mondes. Le récit explore des artefacts intrigants et des pratiques religieuses fascinantes, tout en offrant une perspective nouvelle sur l’un des plus grands mystères de l’histoire. Préparez-vous à être emporté par cette enquête qui pourrait bien reconsidérer la légende de l’Atlantide.

À PROPOS DE L'AUTRICE

Ayant obtenu des diplômes en littérature, histoire, histoire de l’art et philosophie analytique, Sylvia Camiret s’est sérieusement intéressée aux traditions, aux croyances, au paranormal et au phénomène ufologique. Déjà auteure de plusieurs autres ouvrages, elle livre cette fois une analyse particulièrement saisissante sur une des plus mystérieuses civilisations de l’histoire.

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Morgane Sylvia Camiret

Tartessos et l’Atlantide

Deux légendes, un seul site mythique

Essai

© Lys Bleu Éditions – Morgane Sylvia Camiret

ISBN : 979-10-422-4080-6

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Avant-propos

L’étude de l’histoire ne doit pas rester figée. L’archéologie, une science relativement récente faite actuellement des pas de géants. Il serait dommage de ne pas en profiter et revoir à la lumière de nouvelles fouilles nos a priori et surtout nos délires et fausses suppositions. Mais d’où nous vient la tradition qui voudrait que l’Atlantide fût une utopie ? Au 19e siècle, l’époque où un esprit contre scientifique voit le jour est propice à accueillir la fantasmagorie. C’est donc en 1882, qu’Ignatius Donnelly publie Atlantis : The Antédiluvien World dans lequel l’auteur propose treize scénarii, alors que la spéculation l’inspire. D’autres écrits feront l’objet de controverses. La découverte du Nouveau Monde a excité les esprits ; du coup, chacun veut sa part du rêve d’où une résurgence de l’Antiquité celtique ou grecque pour y trouver un modèle de société idéale qui viendrait remplir le vide laissé par la paléontologie et le darwinisme qui anéantissaient toute foi en une Providence. L’homme a besoin de se raconter des histoires du passé, du futur et finalement cela a bloqué la voie des recherches sérieuses d’une pléthore de projets.

On peut citer aussi une autre dérive en lien avec ce sujet. En 1990, l’ingénieur Jean Deruelle fait publier De la préhistoire à l’Atlantide des mégalithes. Il cite de nombreux lieux localisant l’île de l’Atlantide en passant très rapidement sur ce que les archéologues ont récemment découvert à l’embouchure du Guadalquivir. Il s’agit de vestiges plus convaincants, qui concernent un port antique et opulent du 1er millénaire avant J.C. Par préférence personnelle, il mettra, par contre, à l’honneur l’allemand Jurgen Spanith qui a identifié l’Atlantide à la civilisation mégalithique. Son étude se limite à décerner l’île Royal d’Atlantide à l’île Helgoland, en mer du Nord. L’auteur opte pour cette dernière thèse à la fois mal défendue et erronée par lubie. La mer du Nord suite à des variations de réchauffement du climat voit fondre les glaciers scandinaves et très particulièrement le sol de la mer du Nord s’enfonce. Il propose donc que l’Atlantide est actuellement le Dogger Bank. Il prend au pied de la lettre la description de Platon qui nous dit de façon très littéraire que l’Atlantide a disparu « en une seule nuit terrible ». L’auteur invoque des digues qui auraient cédé comme pour le Zuiderzee des Hollandais actuels. Mais Platon n’a aucune source scientifique pour vérifier l’âge de l’Atlantide, pas plus qu’il ne peut en avoir concernant l’âge des Mégalithes. De plus, dans le Timée et Critias, Platon décrit non un habitat mégalithique, mais une cité très active et magnifique. Elle est aménagée de systèmes sophistiqués hydrauliques et est entourée de canaux enjambés par des ponts. Quant à l’auteur, il n’a jamais vraiment lu le texte ou alors il a manqué d’attention ou juste d’honnêteté intellectuelle. Les bâtiments de la cité comportent des palais, des temples, des jardins… Ces élégantes constructions de style antique n’ont aucun rapport avec les mégalithes. Cependant, ce type de spéculation fantaisiste continue de faire des émules et d’allonger la liste des livres sur l’Atlantide.

Ici, la démarche est toute différente. Elle propose un volet littéraire qui se trouverait finalement éclairé par la science. On avance graduellement sans préconceptions. En quelques mots, on commence cet essai par explorer l’état d’être ou de ne pas être de l’Atlantide dans le monde réel. Autrement dit la question tourne autour de l’assertion supposant que l’Atlantide aurait pu exister. Si elle a une existence, de quel type est-elle ? Appartient-elle au monde du mythe ? Est-elle de type futuriste ? Ou bien est-elle juste une Utopie née de l’esprit fertile et non futile de philosophe et politique Platon ? Comment diriger nos recherches alors que la ville est supposément perdue et que par conséquent nous ignorons à quel type d’existence elle se rattache ? En d’autres termes, où chercher dans les ténèbres des temps archaïques une ville enfouie ? Nous proposons ici de mettre entre parenthèses husserliennes, nos fertiles imaginations et nos vœux les plus anxieux pour découvrir un improbable paradis terrestre. L’important est de garder le cap et de soutenir une voie raisonnable dénudée de toutes croyances ou a priori. Le développement du questionnement va suivre la formulation de ce que prétendument on entend par l’Atlantide. Il nous faut d’abord scruter, tels des détectives, la description de l’objet perdu. On verra au fur et à mesure de notre investigation comment les choses s’imbriquent d’elles-mêmes. En élaborant la question, nous allons rentrer de plus en plus dans le détail, puis découvrir des indices, puis des preuves, qui vont faire entrer l’objet de notre quête dans la réalité. Le développement de notre investigation consiste à présenter les données que nous avons à disposition. La question se porte sur le postulat de Platon qui nous signifie qu’il existerait un lieu appelé Atlantide. C’est ainsi qu’on la présente aux lecteurs. Mais, Platon aurait-il menti pour des raisons tout à fait personnelles et honorables ? L’écriture est impliquée dans la formulation. Il faut donc revenir encore et encore vers le texte et le décortiqué afin d’y trouver la formulation du lieu, du sens du texte, donc jusqu’à ce que l’on réussisse à la formuler, à la nommer explicitement. Autrement dit, sortir l’Atlantide de sa forme implicite pour la révéler de façon explicite. Le fait que l’on dépasse l’Atlantide du récit platonicien, elle s’historialise. La question dans sa formulation avance, se déplace lentement en donnant des indices et en faisant rentrer de plus en plus la ville dans un contexte historique. L’auteur pousse le lecteur à se questionner, à remettre en question ses préjugés. L’auteur et le lecteur avancent ensemble vers la découverte, car nous faisons partie du même monde, et partageons une capacité à avancer vers le savoir. Au bout d’un moment, nous réalisons que nous y sommes. Une première intuition est en train de se transformer en Eurêka. Des déterminations essentielles reliées à l’existence de ce lieu commencent à ressortir dans la réalité. Effectivement, c’est une vraie cité, un lieu qui existe ou a existé géographiquement et dans le temps. On y perçoit une façon d’être et un mode de vie qui lui sont propres. Puis, on se rend compte qu’un endroit très précis correspond sur une carte au lieu que nous cherchons. On y entrevoit une attitude, une atmosphère en symbiose avec le style de vie de la ville mythique. C’est du copié-collé. Alors l’Atlantide fait irruption dans le monde historique. Elle vient elle-même de percer son propre mystère replissant ainsi les réquisitions essentielles et démontrant qu’elle est bien là, dans une partie du monde connue de l’époque de Platon.

C’est pour cela que la recherche doit être tranchante, claire, et scientifique. Ici, on parle d’attitude historienne qui est la seule à pouvoir démontrer le rapport entre le mythe ou la ville analogique de Platon qui vit dans un néant, ou du moins dans le monde des penseurs, et a capitale d’un empire qui elle n’est pas rien.

Alors que les historiens refusaient de se pencher sur la possible réalité d’un mythe qui le nie même encore parfois, tout confus qu’ils sont et restent en reléguant l’île mythique à une irréalité ou monde du rêve ; ils manquent de curiosité historique et nient en fait une description parfaite d’une réalité. En se laissant aller à un refoulement de la négation qui décrit ici l’œuvre littéraire, qui en fait, nous proposer un questionnement, ils refusent en fait à l’Atlantide de rentrer dans une véritable démarche de recherche scientifique et historique. Pour désenliser l’objet, il suffit de lui permettre de se présenter, comme les archéologues le font à l’aide de leurs truelles et de leurs brosses, et de démontrer sa propre vitalité en se tenant devant nous en une évidente réalité. Toutes les objections devront éventuellement et au cours de la lecture s’en remettre à la logique et aux résultats scientifiques des archéologues suivis des conclusions des historiens auxquels j’ajoute mon humble essai qui se veut surtout informatif. Bien sûr, ma réflexion doit beaucoup à la méthodologie du brillant philosophe, Martin Heidegger, prompt à résoudre les énigmes existentielles les plus ardues. Finalement, si on doit résumer, cet essai propose une ville dont la réalité ne serait pas contestée et qui possède donc une réalité historique, mais qui coïncide de façon adéquate au texte de Platon.

La signification authentique d’un mythe se situe dans « une prise de conscience » d’une certaine situation. Tandis que Mircea Eliade parle de cosmos, il faut ici dire une situation qui se révèle dans le monde, dans un lieu précis et qui détermine non pas une position métaphysique, mais une position philosophique et politique. C’est ici le cas de Platon. Évidemment les concepts philosophiques et politiques se trouvent formulés ici dans un langage qui appartient aux philosophes archaïques, c’est-à-dire, celui du conte. Car avant d’être un mythe, l’Atlantide est un conte. Mais entendons-nous bien, un conte qui contient pour mieux le déployer et le conserver, une histoire qui illustre abondamment un concept politique et une histoire basée sur une observation. Platon est un homme de la raison, pas de l’imagination. Son souci de la société est bien solide. L’écriture de Platon est une participation à la quête de sens uniquement. Elle est façonnée à partir d’un modèle par un grand penseur qui y déverse en quelque mesure sa propre identité alors qu’il participe lui-même à cette réalité qu’il décrit, qu’il vit, qu’il observe et qu’il rapporte comme le ferait tout bon reporter moderne sur le terrain face à des évènements graves. Il décrit une réalité historique qu’il transcende en en faisant un modèle sublime et parfait qu’il offre en imitation à la postérité. L’Atlantide est l’opposé d’un modèle imaginaire, chaotique, inventé de toutes pièces par un hurluberlu. Platon a voyagé en terre inconnue pour lui, puis parle de rite de l’écriture, il l’a sacralisée. La fascination que produite l’Atlantide sur les esprits provient surtout de l’alchimie crée par l’écriture qui nous dit le dieu Toth égyptien est un acte magique en ce qu’il se meut d’un domaine l’autre, du fait à sa représentation symbolique, l’œuvre. Le même processus s’applique aux mythes grecs dont les dieux sont des forces de la nature qui interagissent et qui, une fois apparaissant sous formes anthropomorphiques, semblent raconter une fantasmagorie. Ils se combattent, se heurtent pour produire l’étincelle créatrice grâce à la friction ; toutes les régions où s’installe l’homme primitif, vallées, collines, embouchures fluviales ou vastes plaines irriguées de cours d’eau, vont être introduites dans ce paradigme intellectualisé qui métamorphose en mythe tout ce qu’il perçoit, ordonne et analyse.

Les mythes inspirent génération après génération. Les mythes fondateurs connectent entre eux des lieux dans le monde qui partagent une partie de leur historicité. Là, il s’agit des Phéniciens, des Grecs et des tartessiens. Les mythes en l’occurrence évitent un processus destructeur qui voudrait réinventer des origines erronées à un peuple et ainsi lui voler son histoire. Les mythes veillent sur l’identité d’un pays et de sa population, car aucune histoire n’est semblable à une autre. Les divinités qui en sont selon les mythes les fondateurs mettent ces terres sous leur divine tutelle leur garantissant une existence et une continuité dans le temps ; se débarrasser de ses dieux serait condamné un peuple à sa ruine voire à sa disparition. C’est bien de quoi il s’agit ici d’une terre retrouvée grâce aux écrits entre aux des divinités dont elle partageait le culte avec d’autres terres. La menace de la mise en abîme cette fin ultime et irrémédiable est surmontée par la transposition de la réalité des faits observés et enregistrés par Platon dans le domaine des idées où elles demeurent éternellement vivifiantes ; en procédant à cette alchimie, Platon transmute Tartessos en l’Atlantide et lui permet de survivre à sa propre dissolution physique pour entrer dans l’histoire et la conscience collective. Dernière, mais pas moindre remarque, cet essai s’appuie sur des textes anciens et les réflexions des historiens espagnols, sur les découvertes archéologiques, mais ne prétend rien d’autre dans ces domaines que d’ajouter une autre vision du lieu, au niveau historique, mythique, religieux et sur l’origine probable de son écriture et de sa langue tout en restant très humble.

Chapitre 1

Platon et le mythe de l’Atlantide

Platon vécut entre 428 et 347 avant notre ère. Il fut le premier philosophe immense dont l’immense et très importante œuvre fut préservée pour la postérité. Il est lié de par sa famille à Solon, le législateur d’Athènes. Il fait donc partie d’une des familles riches et puissantes d’Athènes. L’Académie qu’il créa à Athènes prolongea son influence pendant près d’un millénaire. Il s’agit donc d’un personnage issu d’une famille riche et puissante. Selon la définition de la démocratie grecque, ce sont exclusivement ces grandes familles qui sont impliquées dans la gérance et donc la politique de la cité. Platon est donc un philosophe politique avant tout et cela coule dans ses veines. Les racines sont profondes et la pensée platonicienne perdurera à travers les millénaires. La suite fut très vite assurée par le stoïcisme qui hérita de sa vision fataliste du monde qui allait de pair avec ses croyances aux lois, à la Providence et à un ordre naturel. À la suite de la condamnation à mort de Socrate par un tribunal, les disciples endeuillés font une retraite à Mégare. Puis, Platon, désabusé par la politique de la ville-cité, s’éloigna d’Athènes pour une longue période. Platon voyage pendant deux ans. André Bonnard nous dit qu’il veut recueillir les expériences politiques, les notions scientifiques des peuples étrangers. Il devint promptement l’un des plus grands érudits que le monde ait connus. C’est pourquoi, sans doute, il n’enseigna que tard.

Il visitera l’Égypte, puis se dirigera vers la Grande Grèce. En Sicile, il prit contact avec les Pythagoriciens. Il refusa de s’impliquer au coup d’État que fomentait Dion contre Denys l’Ancien à Syracuse. Finalement, expulsé de Syracuse, Platon revint enrichi d’une plus vaste expérience politique, mathématique, stratégique et philosophique. On peut aussi supposer qu’à la cour du philosophe-roi, Denys de Sicile, Platon ait entendu les récits d’un passé de la bouche du gardien de la mémoire de son peuple. L’île avait prospéré alors qu’elle traitait commercialement avec une puissance maritime, Tartessos à qui Carthage la convoitait. À l’époque de Platon, la Sardaigne et la Sicile faisaient partie de la Grande Grèce. Mais, se remémorait Denys, le philosophe-roi, dans un passé lointain désormais elles avaient profité de l’Empire commercial et culturel Tartessos. Ce fut cette même Tartessos qui fut détruite par une guerre menée par un peuple fourbe et envieux, une guerre ou plutôt une attaque brusque autant que brutale à laquelle une civilisation aussi finement civilisée et non belligérante ne s’attendait pas. Dans le Timée dont le prologue évoque la lutte héroïque d’Athènes contre les Atlantes, en des temps préhistoriques, un pythagoricien expose la cosmologie platonicienne. À la suite, le Critias qui restera inachevé décrit la cité Atlantes.

Platon ménage ses lecteurs. Il veut faire renaître en eux un idéal. De ce fait, il faut créer une impression, un regret du passé. Il a recours à une évocation du passé glorieux d’une ville exemplaire. En plus, ce véritable modèle qu’il offre est possible à émuler puisqu’il a bien existé. Aurait-il donc été vraiment le témoin de ce lieu génialement géré, vivant dans l’aisance, le bonheur et la paix. Pour lui, il faut commencer par rééduquer les Athéniens. Tout est question de valeurs et d’idéaux. Pour mieux les nourrir et espérer formater toute une nouvelle génération de penseurs, en 387, Platon s’installe à l’Académie, et fonde son école. Pour ne pas heurter la sensibilité et l’orgueil grecs, il va prendre un biais, celui de changer le nom de la ville modèle. Cette ville idéale vivait sous le contrôle d’une hiérarchie bienveillante. Riche et ouverte sur la mer, elle présentait des caractéristiques semblables à Athènes. Il était donc facile de faire consciemment ou inconsciemment la comparaison. Pour éviter de citer le nom de cette ville une fois rivale d’Athènes et qui dominait sur toute la Méditerranée, Platon usa de sa diplomatie et la nomma Atlantis en Grec parce qu’elle s’étendait sur une vaste et plane terre, le long de l’Atlantique, dans la face sud-ouest de la péninsule habitée par les Celte-Ibères.

La religion grecque tout comme son histoire plonge ses racines dans la pensée la plus lointaine. Cependant c’est bien le philosophe grec Platon (427-375 avant notre ère), haut initié des écoles de mystères, appartenant à l’élite, qui va nous décrire l’Atlantide comme une immense terre, regorgeant du sol au sous-sol de richesses et fourmillant d’hommes très évolués. Sous son stylet, elle devient le topo de l’intelligence, de l’ordre et de la vertu. L’île des Atlantes est celle des rois nés de Poséidon, grand potentat des lieux, et d’une mortelle nommée Clétio. Le mythe de l’Atlantide, Atlantis, en grec, semble naître de l’imagination fertile de Platon. Dans les écrits de Platon, de la Timée et du Critias, il relate l’histoire de l’Atlantide qui aurait existé quelque 9 000 ans avant, au-delà des colonnes d’Hercule. Décidément, les mythes trouvent des voies pour se propager par toute la terre. Mais s’agit-il bien d’une sorte de rêverie ou d’allégorie aux buts sociopolitiques ? D’ailleurs à y regarder de plus près Platon lui-même détient l’information de l’orateur Critias dont les sources se sont perpétuées oralement pour venir jusqu’à lui via le législateur athénien Solon. Beaucoup de Grecs qui vivaient dans le Delta du Nil et les Grecs de Métropole visitaient la région pour se faire initier dans les Écoles de Mystère qui y étaient installées. Rien d’étonnant donc à ces échanges et la continuité de la transmission semble parfaitement crédible. Il semblerait donc que rien ne pousse à mettre en doute la parole de Platon. Effectivement, à premier abord, il semblerait que le nom de cette île mythique provienne du grec et qu’elle soit devenue pour Platon le lieu de prédilection et rêvé de la véritable démocratie. Le philosophe en parle dans ses Dialogues, la Timée et le Critias. Elle est conçue comme une cité idéale sans que sa situation exposée soit très évidente au premier abord. Selon le récit que nous en fait Platon à un moment donné, une catastrophe naturelle aurait été à l’origine de la disparition de sa population. On a même parlé de tremblement de terre suivi d’un tsunami. C’est dire que toutes les hypothèses ont été avancées pour tenter d’expliquer l’engloutissement d’une cité platonicienne, objet de tous les délires et de toutes les espérances. Alors, guerres meurtrières entre des peuples qui pourraient se jalouser les marchés maritimes. Alors, jalousie envers une nation maritime commercialement prospère ? Route commerciale convoitée ? Le récit invoque l’un et l’autre de deux suppositions ; à la fois il nous parle de l’arrogance de la ville qui déplaît à la divinité et d’autre part, il nous donne des indices sur les faits qu’ils soient liés à des guerres d’ambition ou bien à des cataclysmes naturels. Mais, comment se passa donc la disparition de l’Atlantide ? Même si l’on a prétendu jusqu’à récemment que sa situation géographique est peu précise, voire vague, le fait qu’elle se situait à proximité d’une mer tumultueuse se confirme sans l’ombre de plus en plus. Dès le démarrage de notre enquête, la Méditerranée qui est quasiment fermée n’apparaît pas comme le candidat idéal. Alors où se situe vraiment l’Atlantide ? C’est bien sûr un mystère qui perdure qu’en bon détective de l’histoire il nous faut élucider.

Selon Platon, la cité aurait été engloutie vers 9600 avant J.-C. Nonobstant, les chiffres proposés ne sont pas entièrement fiables. On soupçonne que Platon présente surtout un idéal politique et qu’il se calfeutre derrière le paravent du temps. On sait d’ailleurs que Platon mettait en scène Socrate qui, condamné à mort par empoisonnement, périt pour ses divergences avec une doxa totalitaire. Il soutenait ainsi le droit aux philosophes de s’ériger contre un autoritarisme extrême. En fait ce personnage raconte ce qu’il a entendu d’un Critias qui l’a entendu d’un prêtre égyptien. Il serait intéressant ici d’appliquer la méthode d’évaluation temporelle préconisée par Gonzalez Ruys Zapatero, un historien de renom espagnol qui se plaît à dire qu’il préfère prendre la longévité d’une vie humaine comme unité mesure (pour lui vingt-cinq ans). Afin de nous rapprocher de la vérité énoncée par les protagonistes plasticiens pour retrouver le site, faisons de même avec un minimum de variante. Rappelons que d’un vieillard à l’autre, et de l’aïeul de Critias à lui, on compterait quatre-vingt-dix ans. Le petit fils ne serait pas lui-même dans sa première jeunesse. On entend aussi dire, que Solon de la génération de Dropidès, l’arrière-grand-père de Critias participait à cette chaîne de transmission orale. Si on multiple par trois ces 90 ans, on arrive à 270 ans ce qui nous fait remonter à 610 avant notre ère en partant de 340, époque où Platon écrit son texte. Comme Critias avait dix lorsqu’on lui narra le récit, on peut retirer ces quelques années. Le conte l’avait profondément marqué et on a donc là la narration d’une réminiscence, soit d’un souvenir d’enfance enfoui dans l’inconscient. Cette date d’environ 600 avant notre ère, est très significative pour le reste de notre démonstration. Pour ce qui est du message transmis, nous nous proposons de vérifier ces dires en scrutant les textes anciens. Le mythe veut que Poséidon se soit uni dans la région de l’Atlantide avec une mortelle, donc une terrienne. Ce mariage entre le divin aqueux et la terre fertile suggère un lieu fertile et probablement riche. Peut-être un comptoir côtier ou du moins une ville fort admirable et commerçante facilitant les échanges commerciaux et culturels et qui aurait été fréquenté par les marins depuis des temps très anciens.

Mais d’abord, situons la scène et le lieu donc où naquit le mythe. Elle se déroule au Pirée, le port d’Athènes où se rencontrent des amis de Socrate venus célébrer un nouveau culte à une déesse, une fête nocturne ? Ces amis entament une discussion sur la dépendance du politique et de la métaphysique dans la cité. Ils devisent sur la spécialisation des tâches, l’éducation réservée à une élite, les gardiens élevés dans l’harmonie de la gymnastique avec la poésie, la justice vertueuse, et se demandent si ce sont bien les éléments nécessaires à la formation du gouvernement de philosophes-rois. Platon ici parle surtout d’une cité originelle l’Atlantide. La question que nous nous posons est simple ; Platon a-t-il en tête une cité qui effectivement tiendrait de modèle à la cité idéale ? Et dans ce cas de quelle cité s’inspire-t-il ? C’est le sujet dont traite cet essai.

Chapitre 2

Les fausses hypothèses relatives l’Atlantide

De nombreux candidats ont été avancés pour résoudre le mythe de l’Atlantide. Cependant, chacun d’eux présente sa propre problématique. Pour certains historiens de l’antiquité, l’Atlantide n’est qu’un mythe servant de critique politique sous couvert de récit abstrait et rien d’autre. Pour d’autres, il s’agirait d’une cité mythique qu’ils ne cesseraient d’atteindre dans leurs rêves les plus fous. Ils mettent au service de ces fantasmes les entreprises les plus sophistiquées. D’ailleurs, déjà en 1779, Giuseppe Bartoli publia un Essai sur l’explication historique que Platon a donnée de sa République et de son Atlantide, postulant que Platon proposait là une critique d’Athènes1. Ils partent souvent en quête de cette perle perdue, mais valorisante. Quant à certains romanciers, tel José Ruiz Mata2, ils préfèrent entretenir la légende, et laisser libre cours à leur imagination. Pour ceux qui s’adonnent à de la pseudo-archéologie, ils fouillent les océans, érigent des thèses ubuesques et trompent souvent leur public naïf ou juste inaverti. Ce n’est pas parce que des spéculations sont présentées sous forme de documentaires qu’elles ne sont pas en train de phagocyter l’enquête. Alors bien que l’anticonformisme puisse parvenir à des résultats dans certains domaines, il ne semble pas que cette attitude soit profitable dans le cas de l’Atlantide. Et pourtant, la science et l’archéologie ont fait des avancées intéressantes qui démontrent que cette civilisation avancée et riche a bien existé. Pour le démontrer, il suffit de faire preuve d’honnêteté intellectuelle et de s’ouvrir à l’évidence. On découvre alors non seulement un lieu exceptionnel, mais en plus que la réalité dépasse souvent de loin la fiction. Il nous faut donc à présent passer en revue toutes les hypothèses avancées par des aficionados du thème de l’Atlantide.

Pharos, cité portuaire d’Égypte

Donnons la priorité à la plus ancienne des candidates avancées comme étant probablement le modèle pour la fameuse Atlantide. Il a existé une légende égyptienne de l’Atlantide datant du 3e millénaire avant notre ère. Les Crétois minoens très influents le long des côtes méditerranéennes auraient élargi leur zone d’influence jusqu’en Égypte et même jusqu’en Italie. Une coalition hellénique à la tête de laquelle se trouvait Athènes, souhaitant assurer leur suprématie, parvint jusqu’aux gigantesques installations de Pharos. Les Crétois et leurs alliés périrent dans un séisme qui engloutit les colonisateurs et la ville portuaire de Pharos. Des plongeurs ont fait des trouvailles sous la mer qui ne correspondent ni au plan ni aux constructions décrites par Platon. L’identification de Pharos avec l’Atlantide n’a par conséquent pas été retenue par les archéologues.

Les îles de la mer Noire

Selon ces indications, il semblerait déjà que la mer Noire du fait de son nom et de sa situation au nord de la Méditerranée située au nord de l’Empire Ottoman et le lieu indiquant ce point cardinal ou Karga en turc, ne peut être retenu. Le déversement de la mer Méditerranée dans la mer Noire qui eut lieu il y a des millénaires, on va le voir, ne peut correspondre à ce lieu légendaire présent dans les textes sacrés vu que cette mer fermée ne correspond pas à la description. La mer Noire et sa région du Pontique encore moins si l’on se réfère à certains critères. D’autres détails vont finir de disqualifier la mer Noire. Ses eaux au-delà de 200 mètres de profondeur sont anoxiques, c’est-à-dire pauvres en oxygènes, ce qui permet l’excellente conservation de matériaux divers. Par conséquent, si l’Atlantide avait existé en ce lieu, les archéologues auraient récupéré des artefacts de tout genre voire en bois. Or, il n’en est rien. Il est vrai que parfois cette mer soit très hostile et que des vents violents participent à la formation de vagues d’une hauteur de plusieurs mètres de haut qui sont non seulement dangereuses, mais qui n’auraient sûrement pas suffi à engloutir une île entière.

Maintenant passons en revue les diverses îles que l’on trouve dans cette mer pour nous assurer du fait qu’elles ne sont pas et ne peuvent pas être des reliquats de l’Atlantide. L’île de Berezan s’élève à 21 mètres au-dessus du niveau de la mer. C’est peu et sa superficie de 0,2 kilomètre peut être facilement recouverte par les vagues lors de tempêtes. L’île de Touzia n’est qu’un banc de sable de 7 kilomètres. D’antan, elle était très fréquentée par les pécheurs. L’île de Fédération représente une présence russe, mais reste inintéressante de par ailleurs. L’île de Saint-Yvan appartient aujourd’hui à la Bulgarie et est militarisée, on y a mené des recherches archéologiques. Mais, les ruines retrouvées remontent à peine au 13e siècle. L’île de Kefken était connue à l’époque grecque, romaine et byzantine et s’appelait alors Daphnusia. Elle est citée par Ptolémée, par Pline, par Strabon et par Stéphanus de Byzance, sans qu’aucun de ces derniers ne fasse l’équation avec une certaine Atlantide. Également mentionnée dans les poèmes épiques grecs Argonautica et Argonautica Orphica, Kefken n’a cependant jamais atteint la dénomination de ville-cité comme l’Atlantide. Ceux qui voudraient y voir le site de la ville mythique se fourvoient bien évidemment. Quant à l’île des Serpents, elle est composée d’une ancienne colline du grès devenue une île lors de la montée des eaux en mer Noire, il y a 6 000 ans comme le prouvent les amas de coquillages. Mais toujours pas de ville même si elle fut fréquentée dès le Néolithique par des pécheurs. Les autres îles comme l’île Saint-Pierre sont insignifiantes avec une superficie de 0,025 kilomètre. Sur l’île de Saint Yvan, des fouilles ont mis à jour des ruines de caractère religieux datant du treizième siècle. En conclusion, il n’existe aucune preuve archéologique ou géographique de la présence de l’Atlantide en cette région du Pontique.

L’île de Santorin

L’île de Santorin a été avancée comme une probable Atlantide retrouvée. Cette île volcanique se dresse hors des flots de la mer Égée avec une grandiose arrogance. Santorin est magnifique et a été avancée comme une probable Atlantide retrouvée. Baignée de soleil et encerclée par la mer Égée, elle se dresse sombre et mystérieuse sur un miroir aqueux. Rappelons que le roi Égée, voyant que le bateau ramenant son fils parti guerroyer à Troie, arborait un étendard endeuillé, se jeta dans la mer qui porte dès lors son nom. En Grèce, les dieux et les hommes marchaient côte à côte et par conséquent la réalité et les mythes se mêlent à l’infini. La question alors se pose ; s’agirait-il d’un simple vœu pieux ou de la cité perdue ? Il y a 3 500 ans, l’île de Santorin présentait un aspect bien différent d’aujourd’hui. Sa géographie circulaire s’ouvrait en une anse vers les eaux égéennes du sud rappelant le plan de l’Atlantide selon la description qu’en fit Platon. Mais, en 1 550 avant J.-C., le volcan central se mit en activité. La violence de l’éruption détruisit une partie de l’île. En fait, la caldera s’effondra dans la mer en témoignent encore la présence de cendres volcanique dans les profondeurs entourant l’île. Notons, ici, les travaux de recherche de Charles Pellegrino. La montagne de 1 500 mètres fut pulvérisée. Suivit un tsunami dont la vague s’éleva à quelques 200 mètres de hauteur qui s’abattit sur ce qui restait de l’île dévastant tout sur son passage et cela jusqu’en Crète et même l’Égypte. Des cités minoennes furent réduites à néant. Aussi importants que fussent le choc et la destruction, rien ne prouve que nous soyons au bon endroit quand nous sommes en quête de l’Atlantide. Il est vrai que le site autant que le cataclysme sont impressionnants et que l’on peut être excusé de rêvasser, mais les faits en tant que tels ne démontrent pas que Santorin correspond à l’Atlantide. D’autant plus que Platon parle aussi d’une vaste région contrôlée par la cité. On passe dans les hypothèses de cité-nation du style athénien à une ville prospère et très fréquentée, régnant sur toute une région. Alors si certains trouvent que Santorin fait l’affaire, ce serait surtout pour mieux mettre en valeur sa beauté envoûtante et l’orner des oripeaux d’une cité maîtresse de l’antiquité. Certes un village de l’âge du bronze y a été conservé sous les cendres volcaniques à la façon de Pompéi, mais encore une fois les dimensions de la surface bâtie n’ont aucune comparaison avec l’Atlantide décrite par Critias. Même si les maisons à étages, des objets du quotidien et des fresques polychromes ont été découverts sur place. Les fouilles n’ont mis à jour aucun corps suggérant que des tremblements de terre précurseurs avertirent la population que l’on évacua sans attendre. Il faut insister sur le fait qu’en dépit des deux hectares fouillés, la superficie de ce village n’a rien de comparable avec la vaste Atlantide. De nombreux détails ne collent donc pas lorsque l’on adresse la géographie ou même le commerce des produits. De plus Santorin n’avait pas à sa disposition une flotte rivalisant avec Tyr ou Carthage et ne fournissait pas l’Égypte avec des objets de culte en métaux précieux ou semi-précieux. Elle n’était pas non plus une ville jalousée du commerce maritime d’alors. Platon craignait qu’Athènes ne perdît ses traditions alors qu’elle se tournait de plus en plus vers l’extérieur. Ce n’était pas non plus le cas pour Santorin qui vivait bien de son commerce, mais qui n’avait aucune prétention à conquérir les mers ou de mesurer ses forces contre celles des maîtres de la mer d’alors. Sans exagération, Santorin n’a jamais péché par orgueil pour attirer la vengeance ou la jalousie des dieux et des hommes du monde antique. Santorin n’a pas attisé les jalousies, elle n’était pas sise au-delà du détroit de Gibraltar, et elle n’a pas subi les attaques des peuples de la mer. Il lui reste en commun avec l’Atlantide, son ancienne circularité et son anse et le fait qu’elle est vécue un cataclysme naturel. En conclusion, tous les éléments ne sont pas réunis pour en déduire qu’il s’agit de l’Atlantide.

Le triangle des Bermudes

Le fameux dit triangle des Bermudes est une zone géographique de l’Océan Atlantique proche des Caraïbes où se produisent des évènements inexpliqués. Face à la Floride, des avions seraient happés par une force inexpliquée. Des navires disparaissent aussi emportés par des puissances invisibles sans que l’on n’en retrouve jamais la moindre trace. Du coup le site attire l’attention des curieux par son caractère de mythe moderne. Et ceci même si scientifiquement des hypothèses ont été avancées démontrant quasiment que le paranormal ne serait pas impliqué. Là, à 500 pieds sous les eaux étranges émeraude, une anomalie a été décelée. La découverte de ce qui semble être des monolithes rocheux polis par la main de l’homme jonchent les fonds. Le calcaire a été parfaitement découpé avec des bords droits et réguliers. Cela pourrait faire partie d’une ancienne structure sous-marine ou bien un bâtiment ayant sombré. Mais rien ne confirme l’hypothèse d’une Atlantide engloutie dans le golfe de Porto Rico. Encore une de ces fausses certitudes qui ont pu s’ancrer au cours des âges dans les esprits.

Une île submergée par flots de l’Atlantique

Et qu’en est-il de cette prétendue île enfouie sous les flots de l’Atlantique ? Les légendes ayant trait à l’Atlantide sont pléthores. Tout naturellement, vu le toponyme, plusieurs ont dirigé leur curiosité vers l’Atlantique. Robert Graves rappelait dans ces que : Jusqu’à une période récente, on croyait que la barre de l’Atlantique (qui s’étend de l’Islande aux Açores puis s’incurve vers le sud-est en direction de l’île de l’Ascension et Tristan da Cunha) en était un vestige ; les études océanographiques montrent qu’en dehors de ces crêtes qui émergent à la surface de la mer, tout le récif se trouvait recouvert par la mer depuis au moins soixante millions d’années. 3 Si une grande île a disparu au milieu de l’Atlantique, on l’a reconnue en un plateau surnommé le Banc du Dogre. Cependant, les outils et restes humains récupérés dans des filets font remonter cette perte à un cataclysme qui serait survenu au Néolithique. Les distances dans l’espace et dans le temps sont trop grandes pour que les nouvelles soient parvenues vers les pays méditerranéens. Il faut donc définitivement écarter cette hypothèse.

Les îles japonaises de Ryuku

À des milliers de miles de là, des explorateurs ont découvert près des côtés du Japon, de nouvelles traces d’un royaume submergé. Les îles japonaises de Ryuku s’étendent presque jusqu’à Taïwan. En 1986, Deborah Dickson-Smith fut invitée à faire un tour officiel du site nommé Yonaguni. Selon elle, il existerait un portail vibratoire qui permettrait de voyager dans le passé à partir de ce bizarre amas de monolithes. Des marches, des angles aigus, des lignes droites contribuent à émettre l’hypothèse que l’ingénierie humaine a été ici à l’œuvre. Cette mégapole inspire les mégalos. M.J. Banias, un investigateur et journaliste en serait convaincu. En tous les cas, le lieu inspire les artistes ; l’un d’eux aurait représenté le locus avec en son centre une pyramide. Ici comme ailleurs, le site a beau être connecté à une très ancienne légende comme la civilisation japonaise des Yamatu, cela n’a strictement rien à voir avec l’Atlantide, ni non plus avec l’ancienne Égypte.