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Une enfance des plus triste La lumière m’a toujours guidée Lire et écrire a été ma force Timidité et manque de confiance Ont freiné cette soif d’aboutir Un jour à imprimer ce lourd fardeau Qui était le mien
À PROPOS DE L'AUTEUR
Cathy Tara - Fuir sa souffrance et tout en silence Même si parfois le doute s’installe À travers l’écriture, la confiance Prend le dessus et finalement La victoire prend place dans la lecture.
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Seitenzahl: 71
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Cathy Tara
Toc, toc, toc !
© Lys Bleu Éditions – Cathy Tara
ISBN : 979-10-422-3456-0
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Depuis mes 10 ans, tu fais partie de ma vie.
Mais, qui es-tu ?
Chaque jour que Dieu veut, tu viens me hanter, me perturber au quotidien.
Sans aucun moment de répit.
Qu’ai-je fait pour mériter cela ?
Tu as pu te glisser dans mon existence, à un moment de vulnérabilité.
J’étais obnubilée par la maladie de ma mère et je n’ai pas su déceler, ta stratégie !
Petit à petit, tu as commencé à tisser ta toile autour de moi et progressivement, tu m’as piégée.
Inconsciemment, je me suis retrouvée prisonnière de tes filets.
Chaque journée qui passe est un calvaire !
Mais lorsqu’on a dix ans, comment mettre un nom à cette douleur ?
On vit avec et toute notre vie sera manipulée par ce phénomène.
Je fais un pas en avant et boum, me voilà reculer.
La peur me fait perdre pied.
Et pourtant, je m’accroche !
Mais cette sangsue ne veut pas me lâcher.
Je suis sous son emprise et pour rien au monde, elle se détachera de moi.
Manque de confiance en moi, peurs multiples.
Mais malgré tout ça je survis !
J’aimerais tant être comme tout le monde !
Pouvoir penser qu’à moi, quitte à être égoïste.
Mais non, ce n’est pas permis.
Pas en ce qui me concerne.
Tu m’épuises tellement que, seules les nuits sont là pour me recharger les batteries.
Et lorsque le jour se lève de nouveau, je débute encore et encore ma journée de pénitence.
Parfois il m’arrive de te résister, mais je ne tiens pas longtemps.
La culpabilité me rejoint rapidement et à ce moment-là, je me pose tout un tas de questions.
Je m’exécute et je repars dans ce cercle de non-retour.
Personne ne se rend compte de rien, de ma souffrance, de ma façon d’être.
Mon cœur saigne, ma tête explose et je m’épuise de jour en jour.
Tu me pourris la vie, et jusqu’à quand ?
Qui sait, peut-être même après ma mort, tu continueras à me hanter ?
Faire le vide, ce n’est pas pour moi et pourtant, j’essaie.
Mais, il n’y a rien à faire.
Ce sera toujours lui, le vainqueur.
Un, deux, trois, me voilà repartie dans mes calculs savants.
Il faut me croire, ce n’est pas si simple.
Trois, deux, un, une autre formule et là, c’est plus compliqué.
Je vérifie tout et même plutôt deux fois, qu’une.
Je ne peux pas me permettre de laisser une faille, car sinon il prendrait le dessus.
Tu es venu à moi sans crier gare et ma vie a été toute chamboulée.
Quel adjectif pourrais-je te donner ?
Pervers, diabolique, calculateur, etc.
La liste est longue, c’est le diable en personne.
Personne ne viendra me sauver !
Mon esprit est souvent ailleurs déjà, par mon goût à la rêverie et surtout, par le monopole de cette chose.
La plupart des gens qui ne connaissent pas ce dont je souffre pourraient dire que je suis dérangée, mais ils ont tout faux.
Ils sont ignares.
Même si à longueur de journée, mon cerveau se trouve sans cesse en ébullition, je reste disponible pour toutes personnes qui me côtoient.
Je m’acquitte de mes tâches sans aucun problème.
Ni vu ni connu !
Si je suis en compagnie, je dois dire que cette gangrène s’efface un peu, mais, une fois toute seule, elle reprend du poil de la bête.
Pour mon plus grand désespoir !
Bien longtemps, j’ai cru appartenir aux cas les plus désespérés, mais, je me suis rendu compte que cet héritage, m’est tombé comme ça.
Je sais pertinemment que je ne suis pas un cas unique et que ce deuxième moi m’a certainement aidé à affronter de nombreuses épreuves douloureuses de ma vie.
Quelque part sans doute, je l’en remercie.
Je râle et je peste en silence, mais, cet étranger est ancré au plus profond de mon être et quoique je fasse ou que je dise, il sera toujours présent.
Sensible, stressée, empathique et tant d’autres traits de mon caractère font, que la force que je déploie dans ma vie de tous les jours me permet d’exister, de me sentir en vie.
Non, je ne suis pas suicidaire, loin de là !
Simplement lucide quant au fait, que je ne pourrai jamais échapper à cette emprise, mais à quoi bon me lamenter.
Tant de gens souffrent dans ce monde, qui regorge de maladies incurables et surtout, l’impuissance des médecins, face aux remèdes.
Mais il n’y a pas que ça.
L’homme se veut toujours en guerre et par n’importe quel moyen il détruira des petites âmes avec atrocité, la plupart du temps.
Alors moi, petit bout de femme, harcelée par le pire de mes cauchemars, n’y aurait-il pas une forme de télépathie de façon à me permettre de contaminer, ces horribles monstres avec un peu de mes troubles.
Toutes ces guerres seraient évitées et la paix pourrait régner.
Malheureusement, cela ne fonctionne pas ainsi !
Et si j’en revenais à moi ?
Qui suis-je pour intéresser autant ce monstre qui gâche ma vie ?
Le fait d’être trop sensible lui a ouvert les portes et aujourd’hui il en profite.
Il s’amuse avec moi, comme un marionnettiste avec ses pantins.
Tu n’en as pas assez de pénétrer dans mon esprit et ainsi manœuvrer, pour satisfaire tes besoins.
Insatiable que tu es, tu ne me laisses pas le choix.
Tic, tac, dans ma tête et de nouveau, un, deux, trois, trois, deux, un.
Combien de temps se passe-t-il ?
Je ne sais pas, l’ai-je su un jour ?
Tu m’entraînes et je m’abandonne tout entière.
Nous ne faisons plus qu’un et je sais parfaitement que je devrais te résister !
J’essaie de penser à autre chose, mais j’en suis incapable.
Plusieurs fois par jour, je suis entraîné dans ton délire et cela m’use tellement que je dis parfois ?
Y a-t-il un moyen de me libérer ?
Me lobotomiser serait une éventualité.
On se croirait dans les films d’horreur !
Et pourtant, ce serait une possibilité.
Terminé ce rituel, terminé cette obsession.
À moi la liberté, de penser et d’agir comme bon me semble.
Je pourrai respirer normalement et ne plus perdre de temps inutilement.
Ah, si je pouvais t’extraire de ma tête !
Je l’aurai fait depuis longtemps et sans regret.
Quel mal es-tu pour perturber ainsi, le quotidien de certaines personnes ?
Tu as jeté ton dévolu sur moi, sans crier gare.
Tu jubiles à chaque instant, lors de ton stratège et grâce à moi, tu es en vie.
Où se trouve cette clé qui pourrait ouvrir ce tiroir, afin de t’extirper de là ?
Je n’ai pas dit oui, pour accepter ton intrusion.
Sale vermine, qui se nourrit de la faiblesse et de la bienveillance de tes hôtes.
Au doigt et à l’œil, nous acceptons tes requêtes.
Aucune sensibilité de ta part, il faut répondre présent à chaque fois.
Un petit carré bien droit par ci, un alignement parfait, rien ne doit déborder.
Au millimètre près !
Chacun ses rites.
Je suis sa chose, tout simplement.
Si le diable existe, alors c’est bien celui-là.
Il rôde dans ma tête et attend le moment propice pour se manifester.
Toutes les occasions sont bonnes et en bon petit soldat, je capitule.
Toutes ces longues années que je subis tes dictats, il faut absolument que je me réveille.
Mais, j’ai peur !
Peur que tu t’en prennes à ma famille, que j’aime plus que tout, plus que ma vie.
Laisse-les tranquilles surtout, tu as d’autres chats à fouetter.
Je me méfie de toi, mais je sais qu’un jour je trouverai une solution.
En attendant, régale-toi bien, amuse-toi comme tu sais si bien le faire.