Un gentil terroriste en France - Ulrich Ongania - E-Book

Un gentil terroriste en France E-Book

Ulrich Ongania

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Tilyp, citoyen anglais, traverse une série d’événements bouleversants après avoir perdu son emploi et déménagé en France avec sa famille. Alors qu’il commence une nouvelle vie en enseignant à la Sorbonne et en militant pour la lutte contre les changements climatiques, il est soudainement enlevé par des terroristes venus du Moyen-Orient. Leur objectif : perpétrer des attentats à Paris. Dans cette lutte pour sa survie, Tilyp devra faire preuve de courage et de détermination face à l’adversité.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Ulrich Ongania milite pour un monde axé sur le strict respect de la vie humaine et la volonté politique à rechercher âprement le bien-être social. Son œuvre, "Un gentil terroriste en France", s’inscrit dans la continuité de cet engagement.

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Ulrich Ongania

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un gentil terroriste en France

Roman

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

© Lys Bleu Éditions – Ulrich Ongania

ISBN : 979-10-422-3340-2

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite et pure coïncidence.

 

 

 

 

 

Du même auteur

 

 

 

– Les bénéfices du grand salut de Dieu, Éditions Publibook, 2021 ;
– Voyage vers l’horizon du bonheur sans voyager, Éditions Baudelaire, 2022 ;
– Quand un missile dévastateur s’invite en Ukraine, Éditions du Panthéon, 2023.

 

 

 

 

 

Avant-propos

 

 

 

Notre monde va mal et même très mal. Il est actuellement en proie à un chaos fort inquiétant allant crescendo. À cette cadence, si l’on ne prend garde, l’avenir de notre monde sera exposé à plusieurs situations ou phénomènes extrêmes en l’occurrence le terrorisme international et la crise climatique, source majeure de son inexorable descente aux enfers.

D’une part, l’homme dans son action outrancière ou sa poursuite aveugle sans précédent du développement et de la croissance est le seul responsable des changements climatiques. Aussi, il est mis au banc des accusés pour les dommages colossaux et irrémédiables qu’il fait subir à l’environnement : facteur essentiellement vital pour la survie de l’humanité.

Par ses diverses activités, l’homme est en train de tracer discrètement, lentement, mais progressivement de profonds sillons en matière écologique ou climatique, dont toutes les ampleurs sont désormais mises à nue et connues de tous : sécheresses, inondations, tempêtes, canicules et bien d’autres phénomènes de cet ordre, provoquant par ricochet la famine et la pauvreté surtout dans les pays en développement. En d’autres termes, il est le principal assassin écologique mettant ainsi en danger sa propre vie. Le manque de lucidité accru de l’homme dans ce sens lui fait ignorer que toutes les actions néfastes sur l’environnement ont des effets boomerang sur son propre bien-être.

Si dominer la nature au service de la croissance et du développement est la condition de l’essor de toutes sociétés humaines ; le temps de l’euphorie qui consistait alors à vanter les mérites des progrès scientifiques et des prouesses technologiques (motifs de notre développement) est révolu. Les images impressionnantes des accidents écologiques militent vivement pour la préservation de notre précieux environnement. Autrement, celles-ci sonnent la sonnette d’alarme visant à réveiller la conscience collective, notamment les organismes voués à cette cause à mettre les bouchées doubles pour la régénérescence de l’écosystème.

D’autre part et plus fondamentalement, l’avancée fulgurante du terrorisme international constitue une gangrène mondiale. Non seulement il touche toutes les régions du monde avec la cooptation ou l’adhésion massive des jeunes en quête d’une vie meilleure, mais aussi il ne cesse de faire des ravages dans un contexte marqué par l’impuissance de l’Organisation des Nations Unies (ONU) qui peine à assurer sa mission principale à savoir, le maintien de la paix et de la sécurité internationales. Une incapacité retentissante de ladite organisation qui est traduite sur le terrain par la multiplicité des conflits armés dans le monde. En l’occurrence, il ne se passe plus un seul jour sans que les actes terroristes ou armés soient commis dans le monde, hypothéquant par la suite la construction d’un monde de paix, de justice et de progrès.

C’est finalement dans le cadre d’apporter la pierre à la dynamique internationale, d’éradiquer le chaos sévissant et de bâtir un monde rayonnant, que s’inscrit l’ouvrage Un gentil terroriste en France. Un véritable chef-d’œuvre dans lequel l’auteur met en relief (épingle) deux fléaux majeurs qui ne cessent de ronger systématiquement l’équilibre de notre monde. À travers cette contribution scientifique, l’auteur ne se limite pas seulement à énumérer les causes des fléaux (problématiques) suscités qui constituent un enjeu planétaire. Il s’évertue également à dresser un tableau panoramique des conséquences apocalyptiques qui en découlent. Il s’agit d’une invite à la communauté internationale qui doit faire tout son possible pour trouver des palliatifs à ces problèmes qui rapprochent de plus en plus le monde vers l’hécatombe.

Dans un style satirique et pédagogique, l’auteur propose quelques pistes de solutions pour sauver le monde. In fine, cet ouvrage constitue une réponse musclée à la crise climatique et au terrorisme international tout en signifiant que le temps est le maître de toute chose. Nonobstant tous les problèmes auxquels l’homme peut être confronté, il ne doit pas perdre espoir : le dévouement et l’engagement sans faille du personnage Tilyp et sa capacité à surmonter les difficultés devraient nous servir d’exemple.

 

 

 

 

 

Chapitre 1

L’instant de chômage

 

 

 

Tilyp a épousé Diana, il y a vingt ans. Ils résident en banlieue de Bournemouth, ville côtière du Royaume-Uni, située sur la côte sud de l’Angleterre, dans le comté de Dorset avec leur fils unique. Ils habitent une luxueuse villa disposant d’une superficie de 100 mètres carrés, de trois chambres, d’une cuisine et d’un vaste salon. Cerise sur le gâteau, c’est une résidence idéalement située à 250 mètres de la mer, offrant un paysage à la beauté sublime, de nature à couper le souffle. Cela fait bien exactement trois ans que les Tilyp ont acquis cette propriété. Et simultanément, lui et les siens y ont emménagé. Depuis, Tilyp et sa famille mènent une éclatante et joyeuse vie.

Telle était tout bonnement la situation de leur vie, avant que les choses n’eussent basculé, à partir du moment où Tilyp perdit son emploi. Il y a environ deux ans, l’agence métrologique où il travaillait a mis la clé sous la porte et il vivait dorénavant dans l’attente permanente d’un nouvel emploi. Suite à cela, le contexte de sa vie et de son foyer a pris sérieusement un coup. Au jour le jour, leur situation ne cessait de s’enfoncer dans l’instabilité. Ainsi, les jours passaient, sans leur augurer une certaine lueur d’amélioration.

Aujourd’hui, c’est un jour suivant qui s’annonce. Au crépuscule d’une nuit épouvantablement épaisse qui s’est abattue sur l’Angleterre, la ville de Bournemouth s’éveillait au rythme des rayons plus ou moins dorés de l’aurore reflétés par la surface de la mer et qui se faufilaient dans les maisons. En plus, l’écho combien fracassant des vagues de la mer brisait graduellement le sommeil des habitants de la ville, les portant à accomplir très tôt diverses tâches. La ville s’animait de plus en plus, à mesure que plusieurs personnes gagnaient bruyamment ses différentes artères, pour aller vaquer à leurs occupations quotidiennes. Pendant ce temps, le couple Tilyp continuait à savourer son sommeil.

Au bout d’un certain moment, il se fait entendre un bruit plus ou moins distinct à la porte de leur chambre. Et, la femme de Tilyp se tire du sommeil. Aussitôt, celle-ci d’une voix marquée par la pâleur du sommeil, réagit :

DIANA : Qui est-ce ?

 

Après une brève réponse de son interlocuteur, elle se rend compte qu’il s’agit de Andrew, leur fils. À l’instant où elle s’apprête à le rejoindre, Tilyp sort de son sommeil. Ensuite, tout en s’étirant, il adresse d’une voix grave à sa femme Diana cette question :

TILYP : Chérie, j’ai cru t’entendre tout à l’heure parler avec quelqu’un. N’est-ce pas ?

 

DIANA : Si mon cœur, c’est tout à fait exact.

 

TILYP : Ah, je vois ! Avec qui parlais-tu ?

 

DIANA : Je parlais avec Andrew.

 

TILYP : Ah, je vois. Que veut-il ?

 

DIANA : Maintenant, je n’en sais rien. Je l’ai juste entendu toquer à notre porte ; c’est pourquoi je m’en vais auprès de lui, m’enquérir de l’objet de son appel.

 

TILYP : Eh bien chérie, c’est compris. Et alors, tâche d’y aller maintenant.

 

Sur cette parole, Diana laisse Tilyp après lui avoir donné un tendre baiser, pour se diriger vers la porte. L’ayant ouverte, elle voit immédiatement Andrew debout en train de l’attendre. Après l’avoir chaleureusement embrassé, Diana lui formule l’interrogation suivante :

DIANA : Que se passe-t-il mon bébé d’amour ?

 

D’un geste ferme de la main, celui-ci lui montre l’horloge accrochée au mur du salon conduisant à la cuisine. Et ceci, tout en lui donnant cette indication :

ANDREW : Regarde toi-même, quelle heure est-il ?

 

D’un air souriant tout en caressant ses cheveux, Diana lui répond :

DIANA : Ah, je te comprends. Tu veux me dire qu’il est assez temps pour le petit déjeuner.

 

ANDREW : Bien sûr que oui ! Il est déjà onze heures. J’ai fait preuve de beaucoup de patience, sans que tu te réveilles pour t’atteler à dresser la table. Finalement, je me suis vu obligé de venir briser ton sommeil. Question que tu le saches, j’ai grandement faim.

Au bout de leur échange, Diana se débarbouille. Après quoi, elle se porte à la cuisine pour préparer le petit déjeuner. Lorsqu’elle a fini d’apprêter les mets, elle fait appel à Tilyp et Andrew, de sorte que tous les trois montent à table.

Ayant fini de petit-déjeuner, chacun d’eux se met à vaquer à ses occupations. Plus tard dans la journée, pendant que Diana s’affaire dans la cuisine, Andrew vient au-devant d’elle. D’un air fort souriant, cheveux et barbe bien coiffés, il est superbement vêtu d’une veste bleuâtre assortie d’autres accessoires moulés sur sa silhouette. Lorsque celle-ci l’a vu, sous l’effet de la surprise, elle s’écrie :

DIANA : Waouh ! Qu’est-ce que tu parais super beau dans cette tenue ! (S’étant remise de l’éclat de cet effet, elle adresse cette question à son fils.) Mon bébé d’amour, que signifie cet habillement ?

 

ANDREW : Il vaut simplement le symbole, que j’ai une sortie à faire sous peu.

 

DIANA : Euh, pourtant tu n’as aucunement tenu au courant ni ton père ni moi.

 

ANDREW : Oui maman, tu as indiscutablement raison. Je te prie de bien vouloir me pardonner, pour ce péché que j’ai commis. Dans l’avenir, je ferai tous les efforts possibles, pour que pareil comportement ne se reproduise plus.

 

DIANA : Comme on le dit assez souvent, une faute avouée est à moitié pardonnée. Alors, je te pardonne. Ceci étant dit, j’aimerais bien maintenant savoir : quel est l’objet de ta sortie ?

 

ANDREW : Pardon maman ! Je n’ai pas compris le sens de ta question.

 

DIANA : Par cette question, j’aimerais savoir : où penses-tu aller ?

 

ANDREW : Avant de te répondre, je me dois maman, de te remercier grassement pour ton pardon accordé. Et, pour revenir à ta question, je réponds à l’invitation d’un de mes amis de classe qui fête son anniversaire de naissance aujourd’hui.

 

DIANA : Euh, où aura lieu cette célébration ?

 

ANDREW : Elle aura lieu à leur domicile.

 

DIANA : Est-il loin d’ici ?

 

ANDREW : Oh, à mon avis, pas vraiment ! C’est à environ une heure d’ici.

 

DIANA : Iras-tu là-bas seul ?

 

ANDREW : Non maman, je m’y rendrai avec un certain nombre de nos amis communs de classe.

 

DIANA : Eh bien, où sont-ils ?

 

ANDREW : Ils m’attendent déjà à quelques poussières de minutes d’ici, selon l’indication qu’ils viennent de me donner au téléphone tout à l’heure.

 

DIANA : Ah ! Comme tu seras en compagnie de tes amis, mon cœur est vidé de toute inquiétude. Alors, je te souhaite une excellente sortie. Sur ce, elle couvre affectueusement Andrew de baisers, tout en lui remettant de quoi payer son déplacement.

 

Ainsi, Andrew s’en va. Et, Diana se relance éperdument à s’affairer dans la cuisine, pendant que son mari ne cesse de tirer en longueur sa sieste. Deux heures plus tard à son réveil, il prend place au salon pour suivre la télévision.

À la nuit tombée, Diana apprête la table pour le dîner. Ensuite, elle rejoint son mari à l’énorme canapé installé en face du poste téléviseur, dans l’intention d’attendre leur fils pour s’attabler. Comme celui-ci tardait à rentrer, les deux amants ont profité de parler de tout et de rien. À mesure que leur attente perdurait, leurs cœurs commençaient à être gagnés par tant d’inquiétudes, se posant mille et une questions au sujet d’Andrew.

Finalement, c’est à 22 h 30 qu’ils l’entendent toquer à la porte centrale de la maison. Alors, Diana se précipite pour aller la lui ouvrir. Puis, à son entrée, elle accueille Andrew avec grande joie et le couvre de tendres câlins. Ayant refermé la porte à clé, Diana regagne sa place et prie Andrew de bien vouloir s’asseoir à côté d’eux. Par la suite, Tilyp prenant la parole et lui dit :

TILYP : Ta mère m’a mis au courant que tu as été à une fête. Est-ce bien cela ?

 

D’un air dégagé, Andrew répond :

ANDREW : Oui papa, c’est exact !

 

TILYP : Eh bien, comment s’est-elle passée ?

 

ANDREW : Oh, super bien, papa !

 

TILYP : En revanche, ta maman et moi avions été très inquiets de voir que tu tardais à rentrer.

 

ANDREW : Désolé papa ! J’avoue que c’est une grande maladresse de ma part de ne vous avoir pas avertis que mon retour allait traîner.

 

Avec un temps soulagé, son père lui répond :

TILYP : Bon ! Tout compte fait, notre joie est immense de savoir que tout s’est bien passé là-bas et surtout de te voir être rentré en parfait état.

 

Après cette séquence, Diana prend la parole, disant à Andrew :

DIANA : En fait, nous n’attendions que toi pour le dîner. (Ayant dit cela, elle marque une petite pause. Ensuite, elle renchérit à l’égard de ses interlocuteurs.) Il est grandement temps pour nous de passer à table. (Comme ceux-ci continuaient à traîner dans l’inaction, elle leur fait pression.) : Allons-y mes deux bébés d’amour, le temps vraiment nous presse.

 

En réponse à ceci, Andrew lance à sa mère :

ANDREW : Oh maman, je n’en pourrai plus. Car, j’ai déjà un ventre plein à craquer. Vous feriez mieux de vous restaurer sans moi ; au besoin, gardez ma part pour demain. À mon réveil, je vais m’en régaler copieusement. Question de ne plus être porté à l’idée de venir troubler ton sommeil pour chercher à manger, comme cela a été le cas le matin d’aujourd’hui.

 

Sur cette parole, celui-ci fait des câlins à ses parents, puis se rend à sa chambre. Au même moment, le couple se tient debout et s’attable. Après avoir dîné, la femme débarrasse la table. Ensuite, l’un et l’autre prennent la douche puis partent dormir.

Le lendemain, il est environ cinq heures du matin, visiblement tout le monde dort encore dans la ville. Ainsi, l’atmosphère reste lourdement marquée par le concert retentissant des vagues de la mer, les cris perçants des oiseaux et le tout fracassé de temps en temps par les aboiements des chiens. Bientôt, les premières lueurs de l’aurore commencent à traverser les ténèbres combien épaisses de la nuit, pour s’introduire dans des maisons. L’expression de ces lueurs ne cesse graduellement de faire rayonner de leur blancheur les murs de la pièce dans laquelle Tilyp et Diana dorment paisiblement. C’est dans ce contexte que Tilyp se réveille en sursaut à la manière de quelqu’un qui est pourchassé dans son sommeil. Brusquement, sa femme se réveille aussi avec le réflexe de prendre sa main et d’une voix fort cassée, elle lui demande instinctivement :

DIANA : Qu’est-ce que c’est que cette drôle de manière de te réveiller ? Que se passe-t-il mon cœur ?

 

TILYP : Oh, il n’y a rien de spécial ma tendre chérie !

 

DIANA : Et alors, où veux-tu aller avec autant d’empressement ?

 

TILYP : Je m’en vais juste faire du jogging. Cela fait bien un certain temps que je ne me suis plus livré à l’exercice physique.

 

DIANA : Euh, euh ! Je veux bien te laisser partir, seulement j’ai une préoccupation qui me tracasse. Et, toute la nuit, j’ai eu un sommeil fort troublé à ce sujet. Aussi, je veux bien que l’on en parle, avant que chacun de nous déroule ses occupations d’aujourd’hui. À cette parole chargée de chagrin de sa femme, Tilyp qui se tenait déjà debout revient s’asseoir à ses côtés. Et, d’un ton de nature à apaiser sa femme, il lui adresse cette parole.

 

TILYP : Dis-moi alors chérie, ta préoccupation est de quel ordre ? Sinon, qu’est-ce qui t’embête ?

 

DIANA : En fait, je suis fortement brisée à l’idée de me rendre évidemment compte que je suis enceinte !

 

TILYP : Est-ce que tu t’es déjà rendue à l’hôpital pour besoin de consultation, afin de soutenir justement cette affirmation ?

 

DIANA : Oh, je suis relativement grande, pour déceler lucidement ce genre d’éventualité.

 

Comme elle continuait à parler, elle glisse la main dans son sac se trouvant à côté et en retire un petit objet blanc. Ensuite, elle le tend à son mari, lui disant :

DIANA (d’un regard candide) :Tiens !

 

Celui-ci répond :

TILYP : Qu’est-ce que c’est ?

 

DIANA : C’est le test de grossesse que j’ai réalisé, attestant bel et bien que je suis enceinte.

 

TILYP : Ah, je vois. (Après y avoir jeté un coup d’œil, il renchérit d’un air sérieux.) en quoi alors cette heureuse nouvelle te tracasse-t-elle chérie ?

 

DIANA : Eh bien, elle me tracasse vraiment au plus haut point. Il en est ainsi en raison justement de notre contexte financier. Depuis que tu as perdu ton emploi, il y a environ deux ans, tu es sans ignorer que notre condition de vie ne fait que drastiquement et piteusement plonger. Et cela, à un tel point que nous vivons dorénavant dans l’incapacité permanente ou quasiment absolue de nouer les deux bouts du mois. Nous sommes actuellement en situation où nous manquons l’essentiel de ce qui fait une vie confortable, hormis la maison que nous avons.

 

Après ce propos, elle tousse petitement pour se racler la gorge et par la suite, elle renchérit :

DIANA : Mon cœur, à mon avis, notre situation devient très alarmante. Et, quand je la considère un instant sous le prisme de l’hypothèse d’avoir un bébé ou un autre enfant, je me sens vidée de toutes mes forces.

 

TILYP : Zut ! Chérie, je te conjure de ne pas être alarmiste à cette situation. À mon avis, elle n’est rien du tout.

 

DIANA : Mon cœur, je ne suis pas alarmiste. C’est la configuration réelle de notre condition de vie actuelle qui m’a portée à ce jugement. Et somme toute, c’est un jugement nettement vrai et implacable : notre situation devient bien alarmante et tu n’as aucun intérêt à t’en voiler la face.

 

TILYP : Euh ! Qu’il en soit ainsi aujourd’hui, je te prie de garder à l’esprit que les choses sont vouées à changer un jour.

 

DIANA : Je veux bien croire à ton optimisme, seulement j’aimerais savoir : le fameux jour-là, c’est quand ? J’ai vraiment hâte de sortir de ce pétrin.

 

Après avoir lancé un petit sourire narquois à son interlocutrice, Tilyp lui dit avec un ton particulièrement serein :

TILYP : Chérie, s’il y a une des choses à absolument éviter dans la vie, c’est d’être émotive. Cet état d’être constitue un poison dévastateur. Il empêche de grandes réalisations. Par ceci, il faut entendre que dans la vie, on ne définit ou on ne détermine pas son avenir suivant le sens des circonstances de nature fâcheuse et factice. Le caractère hostile des circonstances ne constitue guère un sceau à un futur précaire. Les circonstances hostiles de la vie ont fondamentalement une essence passagère. Elles finissent toujours par se dissiper au fil du temps. En revanche, ma chérie, sache-le, la vie se construit sur la base des principes éclairés. Autrement, elle obéit essentiellement aux principes. C’est notamment le type de principes que tu places au cœur de ta vie qui détermine la nature radieuse de son futur. Comme quoi, chaque personne représente le vecteur principal ou la pièce maîtresse de l’orientation de sa vie. Refuser de jouer sa vie sur des principes conduit inexorablement au fiasco. Par ailleurs, la réussite tient à un élan spécifique de pensée, sachant notamment jouer sur des principes à effets susceptibles de propulser la vie sur l’horizon en rose.