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"Une enfance détruite" est le témoignage poignant de
Cédric Blanc qui partage sans détour les cicatrices émotionnelles de son enfance marquée par la violence et les blessures invisibles. Malgré son courage et sa gaieté apparente, les stigmates affectifs demeurent, rappelant que certaines expériences ne s’effacent jamais vraiment. Êtes-vous prêt à explorer ces profondeurs émotives ?
À PROPOS DE L'AUTEUR
Cédric Blanc a décidé de donner libre cours à sa plume pour dénoncer les réalités brutales qu’il a observées dans son environnement, notamment la violence infligée aux enfants. Une enfance détruite est sa première réalisation littéraire.
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Seitenzahl: 70
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Cédric Blanc
Une enfance détruite
© Lys Bleu Éditions – Cédric Blanc
ISBN : 979-10-422-2876-7
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Coucou, c’est parti pour vous raconter toute mon histoire.
Avant tout, je dois vous dire que j’ai dû changer mon nom et mon prénom, ceci pour éviter d’avoir des problèmes graves avec mon entourage, et aussi parce que j’ai honte d’avoir vécu tout ça sans rien pouvoir faire ou dire.
Voilà, je me présente, je m’appelle Cédric et j’ai quarante-deux ans.
Je suis né en Normandie, je ne peux pas vous dire exactement la ville, car je ne veux pas qu’on fasse le rapprochement.
Je ne peux pas vous raconter comment était ma vie de bébé avec mes propres mots, car les seuls souvenirs qu’il me reste sont ceux que mes grands-parents maternels m’ont racontés à l’âge de mes quinze ans quand je suis parti vivre chez eux.
Rappelez-vous bien cet âge ! Celui-ci est important.
Donc, je vais tout vous dire grâce aux souvenirs de mes grands-parents et mes propres souvenirs que j’ai de mes cinq ans jusqu’à mes dix-sept ans. Je me souviens exactement de tout ce que j’ai vécu.
Je dois vous dire aussi que j’ai un grand frère avec qui j’ai très peu d’écart d’âge, car ma mère l’a mis au monde à seize ans et moi à dix-sept ans et demi.
La vie de mon frère a été différente et surtout plus facile que la mienne parce qu’il était un enfant désiré, ce qui n’était pas mon cas. Mais bon, c’est la vie qui est comme ça et moi je n’ai pas demandé tout ce qui va se passer.
Déjà, je n’étais pas souhaité, j’étais un « accident de la vie », comme ma mère ne cessait de me répéter : « Tu es le résultat d’une capote trouée. »
Ce n’était pas prévu que je vienne au monde, car comme mes grands-parents m’ont dit : « Tu es arrivé au monde et trois mois après ta naissance, ton père est parti en prison pour vol aggravé. »
Je ne l’ai donc pas connu, étant bébé, et jusqu’à mes trois ans, car il est ressorti au bout de deux ans et demi. Entre-temps, ma mère avait refait sa vie et avait demandé le divorce. Elle avait eu la garde de ses enfants, donc de mon grand frère et de moi.
Cela n’a pas dû être facile pour mon père de savoir que ma mère avait refait sa vie pendant qu’il était en prison, mais le pire a dû être pour lui la perte de la garde de ses enfants. À cause de cela, mon père n’a pas arrêté les bêtises et a fait des allers et retours en prison pendant une dizaine d’années.
Ma petite enfance a donc été très douloureuse et triste, car j’ai été abandonné par mon père qui était en prison et par ma mère qui nous a placés chez ses parents de mes un an et demi à mes quatre ans.
Si je n’avais pas eu la chance d’être recueilli par mes grands-parents, j’aurais dû aller vivre en foyer, et aucun enfant ne mérite cela.
Très jeune, ma mère a rencontré mon père, elle avait à peine quinze ans. Ensuite, elle est rapidement tombée enceinte de mon grand frère, puis de moi. Entre les deux naissances, mes parents ont décidé de se marier sous la pression de la famille de mon père.
De ce que je sais, la vie de couple de mes parents n’a pas été simple tous les jours, mon père frappait régulièrement ma mère à cause de l’alcool et de la drogue. À l’époque, il faisait déjà beaucoup de grosses bêtises, ce qui l’a conduit en prison quelques mois après ma naissance.
Ma mère a rencontré mon beau-père, lorsque mon père était en prison et elle a demandé le divorce très peu de temps après. Je sais aussi que la vie de ma mère avec mon beau-père était tout aussi douloureuse que lorsqu’elle vivait avec mon père, puisque mon beau-père lui aussi la battait très souvent à cause de l’alcool et de la drogue.
Donc voilà tout a commencé à partir du moment où ma mère a rencontré mon beau-père et quand ils ont décidé de s’installer ensemble pendant que mon père était en prison, et que le divorce avait été prononcé.
Un jour, ma mère a décidé à mes un an et demi (quand je vivais chez ses parents) de faire un parloir avec mon père seulement nous trois. Mais qu’une seule fois à mon plus grand regret, car du fait de mon jeune âge, je n’ai aucun souvenir de ce moment passé avec mon père, et ce fut hélas le seul moment avant que je puisse le revoir à mes treize ans.
C’est à l’âge de mes quatre ans que ma mère a décidé de nous récupérer mon frère et moi chez mes grands-parents pour qu’on puisse aller habiter avec mon beau-père et elle.
Mais là, tout a été chamboulé pour moi parce qu’en y réfléchissant je vivais bien chez mes grands-parents.
Comme je l’ai déjà dit, mon arrivée n’était pas prévue et encore moins désirée. Ma mère aurait préféré que je ne vienne pas au monde.
Mais, voilà, je devais accepter que je ne sois pas un enfant qui soit le fruit de l’amour de mes parents. C’était vraiment très dur de grandir avec cette idée, car à mes cinq ans, ma mère a eu une petite fille, et peu de temps après, environ un an et demi après, mon demi-frère est né.
L’arrivée de ma demi-sœur et de mon demi-frère a bousculé encore plus la suite de mon enfance, car ils étaient les rois de la maison tout comme mon grand frère. Je ne pouvais jamais jouer avec eux, je devais vraiment faire attention à tout ce que je faisais, ne pas leur manquer de respect et surtout j’avais une interdiction totale de les embêter. Et, lorsqu’ils faisaient des bêtises, je ne pouvais rien dire parce que dans tous les cas, j’étais puni ou plutôt maltraité à leur place.
La vie avec mon beau-père était très difficile. Il était alcoolique, mais vraiment, il buvait du matin au soir.
Contrairement à mes frères et à ma sœur, je n’avais pas de complicité avec mon beau-père et ma mère. Je n’avais jamais de cadeaux ni à mon anniversaire ni à Noël. Je ne faisais aucune sortie avec eux, quand ils sortaient tous les cinq, je devais rester à la maison enfermé à clé dans ma chambre. Je ne pouvais donc ni manger, ni boire, ni même faire mes besoins naturels.
J’étais complètement rejeté par ma mère, mon beau-père, mon grand frère et ma demi-sœur et mon demi-frère.
Je peux vous dire que pour un enfant c’est dur de voir et de subir tout ça, je souffrais terriblement.
C’était déjà à ce stade-là de la maltraitance physique et psychologique.
Un jour, mon beau-père décide d’inviter sa famille pour un repas familial. À cette date, j’avais environ sept ans et je m’en souviens vraiment bien, car c’est là que tout a vraiment commencé.
Je pense que pour moi ce jour restera gravé à tout jamais dans ma mémoire.
Et je ne souhaite à personne ce que j’ai vécu juste après le repas, de telles choses, de telles horreurs.
Donc, toute sa famille arrive et on s’installe à table. Mon beau-père avait préparé un couscous maison. À noter que bien cuisiner était vraiment sa seule qualité.