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Une enfance et une vie violée retrace le parcours de vie d’Aniela Cohen, son auteure. Il explore les conséquences d’une enfance marquée par un manque d’affection parentale, d’assurance et de confiance en soi, déclencheurs d’un profond mal-être. Entre maltraitance et viol, traumatisme et blessure, l’auteure revient sur une période significative de sa vie et nous entraîne sur le chemin de sa résilience…
À PROPOS DE L'AUTRICE
Aniela Cohen se sert de l’écriture pour exprimer les douleurs, les malheurs et les joies qui étaient autrefois enfouis au plus profond de son âme. À travers ce livre, elle partage son vécu, dans le but de se libérer de ce fardeau émotionnel.
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Seitenzahl: 73
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Aniela Cohen
Une enfance et une vie violée
© Lys Bleu Éditions – Aniela Cohen
ISBN : 979-10-377-9611-0
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Je suis née en l’an 1952
Je suis une femme et aujourd’hui
Je me dois d’écrire cette biographie de mon histoire
Car toute ma vie, je me suis posé des questions
Alors voici mon histoire. Lorsque je suis née d’une famille d’immigrés pour certains de ma famille, je fus mise après quelques jours dans un grenier. En effet, il paraît que je pleurais tout le temps et c’est pourquoi je me suis retrouvée dans ce grenier où il y avait très peu de jours. Néanmoins, on me donnait à manger et on me changeait, malgré tout je n’étais pas en âge de comprendre. Je ne me souviens de rien de cette époque passée dans ce grenier. C’est comme un grand trou noir ou il n’y a rien dedans, je ne me rappelle que du jour où je me suis retrouvée derrière la cuisinière à charbon. C’est comme si ma vie avait commencé ce jour-là.
Je suis la seconde d’une fratrie de six enfants en me comptant. J’y suis restée j’ignore combien de temps, mais vint le moment où l’on me redescendit de suite j’ai eu peur du jour. J’ignore quel âge j’avais, mais je me souviens que mon seul jeu favori était d’aller derrière la cuisinière à charbon ou je me peignais tout en noire avec les boulets.
Eh oui nous habitions chez la mère de mon père et elle ne pouvait pas me supporter. Je me souviens qu’un jour j’ai voulu sortir de derrière la cuisinière, mais je suis coincé la tête et le poignet en voulant sortir. Ils ont dû être à plusieurs pour me dégager, car la cuisinière était lourde. Après ce jour où j’ai eu très peur, je n’y suis plus jamais retournée. Mon enfance fut très dure, car mes parents m’avaient bien fait comprendre que je n’avais pas été désirée d’où les problèmes de maltraitances continuelles. J’avais un autre frère qui se prénommait Jean et nous n’avons que 13 mois d’écart. Il était donc mon cadet. Je l’aimais beaucoup, car il était lui aussi victime de maltraitances physiques.
Un jour sur deux, nous recevions pour d’obscures raisons que je ne comprends toujours pas une correction très sévère nous laissant des traces. Je me rappelle qu’une fois mon père m’a mis un grand coup de pied dans le coxis et qui a été cassé. Du coup à l’école dans cette époque d’après-guerre, les enseignants se fichaient pas mal si nous étions battus, voire martyrisés par nos parents. Donc ne pouvant pas m’asseoir correctement sur le banc (tout juste une fesse) la maîtresse pour me punir m’avait sans arrêt donné des temps à conjuguer et j’en ai eu 48. Je devais avoir 11 ans, pas plus c’est pour et à cause de cela que j’ai aimé le français et le vocabulaire ainsi que la grammaire.
Un jour, car nous habitions à la campagne nous avons déménagé en ville et le premier bulletin scolaire que j’ai eu j’étais 42e/42 et lorsque je suis rentrée et que j’ai montré mon carnet à mon père il m’a collé une sacrée raclée dont je me souviens. Il faut dire que mes parents étaient très durs et que mon frère et moi-même devions faire toutes les corvées y compris bêcher, sarcler, désherber, tracer des rayons droits pour les semis, etc., à l’âge de 10 ans j’ai connu des forains qui possédaient 3 stands dont un manège. C’est à ce moment-là que je fis la plus belle rencontre dans mon désespoir. En effet, j’ai rencontré le fils des forains qui se prénommait JP. Un beau brun aux yeux bleus. Il avait 4 ans de plus que moi, mais j’étais tellement en manque d’affection que je me suis mise à l’aimer. (Que connaissons-nous de l’amour à cet âge !) Mais c’était mon amour de 10 ans et nous nous rencontrons régulièrement chaque jour et nous passions du temps ensemble avec mes frères et sœurs et nous jouions dans un bois situé derrière chez mes grands-parents qui s’appelait le trou des loups. Nous n’avions pas peur et j’allais régulièrement voir ses parents qui me faisaient faire des courses comme aller chercher le lait tous les jours et des volailles à la ferme de la campagne. J’étais heureuse de le faire de bon cœur et en échange ils me donnaient des tickets de manège. Mon père me sermonnait sévèrement et puis il a fini par m’autoriser à y aller en échange que je partage mes tickets avec mon frère et ma sœur. Tout ceci a duré 4 ans, car lorsque nous avons déménagé en ville tous les ans nous continuions à aller camper derrière chez mes grands-parents et j’attendais à chaque fois son arrivée. C’était toujours la 3e semaine du mois d’août. J’étais heureuse de les revoir et surtout JP. Puis le temps nous a séparés pour certaines raisons, mais malgré tout je n’arrivais pas à l’oublier, car j’étais tellement en manque d’affection que je me serais accrochée à une branche d’arbre pour m’aider à souffrir en silence. Je ne l’ai plus jamais vu après, mais le souvenir de JP reste toujours présent dans mon cœur et jamais je ne l’ai oublié même encore à ce jour, car c’était en quelque sorte mon port d’attache puis nous sommes arrivés en ville. Nous étions toujours de corvée scier les stères de bois et le casser en morceaux et si nous avions le malheur de casser une scie nous ramassions une bonne trempe ou devrais-je dire je, car ma grande sœur qui m’aidait était la préférée de la famille. Mon frère et moi on continuait un jour sur deux de descendre la chaudière et de casser du petit bois pour l’allumer avec du papier journal. Et petit à petit, nous nous sommes habitués à prendre des raclées pour x raisons un jour sur deux chacun notre tour. Mais dès qu’on le pouvait, nous sortions dehors faire des bêtises avec les enfants du voisinage. Nous jouions à la balle au prisonnier à la marelle aux osselets. Nous nous fabriquions des échasses avec des tiges de bois épaisses des boîtes de conserve de la ficelle et des clous et avec un marteau on réussissait à mettre les clous en travers de la boîte de conserve et on ajoutait de la ficelle et ça tenait. C’étaient nos simples loisirs. À l’école, j’avais retrouvé mes bonnes habitudes et tous les mois je ramenais mon carnet de notes où j’étais toujours première. Mais un jour, mon père m’a fichu une grande claque dans la figure. Je lui ai dit, mais je suis première papa. Et il m’a répondu j’en ai rien à faire, car c’est ta note de conduite qui est de 3/10 qui a fait ça et il a rajouté à l’école sans se fatiguer. Peu avoir 10/10. Alors peu après je suis retournée l’après-midi en cours et mes camarades de classe m’ont fait remarquer que j’avais la trace d’une main bleue sur ma joue droite. Je n’ai su que dire et comme toujours la maîtresse n’a rien signalé étant donné qu’à cette époque ils ou elles étaient méchants avec nous, car ils tapaient aussi sévèrement… Nous grandîmes tant bien que mal et puis un jour mon père m'envoya à un kilomètre de chez nous pour aller chercher une bombonne de gaz. Je devais avoir 12 ans et la bombonne était déjà lourde à porter vide. Alors vous pouvez imaginer que pour la porter pleine c'était encore plus dur. Mais pleine j’ai dû m’arrêter plusieurs fois et quand j’arrivais à la maison je prenais une bonne trempe par ce que je rentrais tard. Bizarrement, ce fut toujours moi pour cette corvée qui était réquisitionnée. Et les jours de congés, mon père emmenait mon frère Jean pour travailler avec lui.