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"Une sœur si dévouée" plonge le lecteur au cœur d’une romance brisée entre Éloïse et Marc, parents de quatre enfants. Malgré l’arrivée d’un dernier-né, la trahison de Marc, cupide, scelle leur destin. Éloïse et ses enfants gardent néanmoins des liens étroits avec l’oncle de son ex-mari, qui leur lègue sa maison plutôt qu’à sa propre sœur qui a tout sacrifié pour lui. La jalousie de cette dernière entraîne un dénouement inattendu…
À PROPOS DE L'AUTRICE
Lucie Durand trouve dans l’écriture un moyen de laisser libre cours à son imagination. Son intérêt pour les mystères et les crimes transparaît dans son œuvre Une sœur si dévouée.
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Seitenzahl: 169
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Lucie Durand
Une sœur si dévouée
Roman
© Lys Bleu Éditions – Lucie Durand
ISBN : 979-10-422-3154-5
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Le 12, rue de Bagatelle – Vincennes – maison de maître individuelle de 233 m² environ au cachet préservé, de grandes grilles noires protégeaient le tout.
La demeure offrait au rez-de-chaussée, un hall d’entrée, un vaste salon meublé avec goût, donnant sur une véranda, avec un atelier d’artiste, en effet la maîtresse des lieux aimait beaucoup peindre et sculpter, elle disait que la lumière dans cette pièce était extraordinaire.
C’est un peu grâce à cette pièce que la famille acheta cette bâtisse. Éloïse avait eu un vrai coup de cœur et envisageait déjà les lieux comme elle le souhaitait.
Celle-ci donne sur l’extérieur, une arrière-cuisine, équipée et aménagée, une salle de bains et un WC, un bureau, une bibliothèque et une buanderie.
À l’entrée sur la droite, une très grande cuisine très bien équipée en partie ouverte vers le salon, qui abritera les tableaux de la maîtresse de maison. Le tout meublé avec goût et raffinement dans des couleurs chaudes et agréables à l’œil. Des couleurs qui font se sentir bien.
Au premier étage, un palier spacieux desservant une lingerie, trois chambres, une salle de douche et un dressing. Dans les combles, trois chambres avaient été créées, un grenier, une salle de jeux.
Cette maison de caractère dispose également de 4 caves, deux garages pouvant contenir trois véhicules, une cour, une grande terrasse, un abri de jardin de 1700 m² et d’un superbe jardin, qui serait entretenu par Marc le mari.
Certes, cette maison possédait un grand nombre de chambres, mais c’était sans compter sur le désire de ce couple à fonder une très grande famille, donc tout aurait dû aller dans le meilleur des mondes, ces enfants seront malgré eux au cœur de nombreuses crises de ce couple.
Cette maison fut acquise par la famille Kayak, par chance l’ancien propriétaire était tellement pressé ne souhaitant pas conserver cette demeure, trop de mauvais souvenirs, incendie, décès d’un enfant, il la laissa à un bon prix et ne contesta pas l’offre émise par les acheteurs et à y réfléchir quelques travaux de rafraîchissement étaient quand même à prévoir.
Avec l’aide de leurs copains, elle fut vite restaurée, cette bande était au nombre de cinq qui venaient de tout horizon, aidée de leur nouvelle voisine Mamie Anna, la bonne cuisinière qui venait nourrir cette équipe.
Madame Éloïse Kayak travaille au musée Bourdelle, qui se trouve dans le jardin où Antoine Bourdelle vécut et travailla.
Chargée de découvrir des talents.
D’une beauté incroyable, elle ressemble à la peinture portrait de Nicolas Largilliere « Portrait de femme », de beaux yeux noirs pétillants, un petit nez, une bouche toujours maquillée d’un rouge à lèvres discret, de longs et beaux cheveux châtains, qui descendent jusqu’aux fesses, bouclant naturellement au moins 1,70 de hauteur et toujours branchée sur le 220 volts.
Quant à monsieur Marc Kayak, il est plutôt enrobé, des yeux vert émeraude, des cheveux frisés également, un peu plus petit que sa femme, toujours un chapeau de cow-boy vissé sur sa tête qu’il pleuve, qu’il neige ou fasse soleil. Un couple atypique en quelque sorte.
Un éclair au café fut responsable de leur rencontre. Tous deux dans la même pâtisserie un soir de fête de la musique, plus qu’un éclair au café demandé en même temps. Par galanterie, Marc là lui offrit, par pitié, Éloïse lui offrit la moitié, le soir même ils se retrouvaient au pied de la tour Eiffel qui fut témoin de leur premier baiser qui arriva au début du feu d’artifice. Le véritable coup de foudre.
De cette union naquirent cinq enfants, la vie avait bien fait les choses, deux jumeaux, jumelles et une petite sœur qui vit le jour deux mois avant terme, une petite crevette qui fut obligée de rejoindre une couveuse, avant de pouvoir intégrer sa famille.
Tous ont reçu des prénoms d’artiste peintre, leur père avait réussi à imposer Vincent plus commun à son goût.
Les jumelles reçurent comme prénom Constance-Marie, Camille, les garçons Raphaël et Vincent.
La petite dernière répondait quant à elle au doux prénom de Céleste.
Malgré qu’ils soient frères et sœurs, surtout jumeaux et jumelles, leurs enfants sont franchement différents les uns des autres, les filles, Constance-Marie était beaucoup plus petite que sa sœur Camille et un peu plus enveloppée quant aux garçons, Vincent avait pris la chevelure de son père ce qui lui avait valu un surnom très mignon de la part de sa maman, mon petit mouton. Raphaël, lui, c’était le caractère fort et entier dont il avait hérité, même déjà tout petit, sa mère s’en était aperçu et s’en inquiétait déjà.
La petite dernière était d’un calme olympien.
Éloïse avait eu pour cette dernière grossesse beaucoup de problèmes et d’allers-retours à l’hôpital, quasiment allongée pendant toute cette période. Heureusement que ses enfants avaient pris le relais.
Cela faisait une semaine qu’elle était rentrée de son accouchement. Enfin délivrée.
Debout dans sa véranda à regarder la vie du dehors, son esprit vagabonda, des pleurs la firent revenir très vite à la réalité.
Céleste avait faim.
En se dirigeant dans la salle à manger, Éloïse passa devant le miroir de l’entrée s’arrêta et se fit la réflexion qu’il fallait absolument qu’elle se remette en forme, les 15 kilos pris pendant cette grossesse lui étaient insupportables.
Elle se prenait vraiment pour une baleine ; elle en avait pris deux fois plus pour Céleste que pour les jumeaux et jumelles réunis et pourtant elle avait accouché d’un minuscule bébé ce qui la fit sourire.
Éloïse se rappelait à cet instant la première fois où elle avait pu soulever cette petite puce, elle était tellement émue et intimidée tant elle l’avait attendue, qu’elle ne savait pas s’y prendre comme si ce bébé était le seul enfant qu’elle avait.
Le visage restait encore un peu fripé, des mimiques étranges apparaissaient comme un début de sourire quand la petite sentait le souffle de sa maman se pencher sur elle, en même temps elle agitait ses petites mains dans tous les sens comme pour lui dire qu’elle était heureuse de sentir sa maman.
Tous ses souvenirs la boostaient à se bouger et retrouver sa forme d’antan.
« J’arrive, ma chérie. »
Éloïse se dirigea vers le canapé où elle avait déposé le berceau de sa fille, se pencha, la prit délicatement.
Une fois assise, elle se mit en position pour lui donner le sein, la petite but un peu, mais pas comme à son habitude.
Heureusement que le médecin l’avait prévenu, que de tels comportements pouvaient arriver, elle ne s’en inquiéta pas.
Une petite demi-heure après, Céleste rejoignit les bras de Morphée, sa maman put reprendre ses occupations.
De retour dans la véranda, elle se leva s’étira, commença ses exercices. Il lui semblait que toute sa machine corporelle grinçait à toutes les jointures.
Ensuite autre position couchée sur le ventre, elle essaya les tractions, il n’y a pas si longtemps de cela elle excellait dans cette discipline, mais aujourd’hui c’était tout autre, elle dut abandonner au bout de trois, et se remit debout tout essoufflée, malgré toute sa conviction.
Un instant, elle maudit sa grossesse.
Courageuse, après avoir bu trois verres d’eau glacée, elle reprit place, se rallongea, les bras le long du corps, fit une série de ciseaux sur le dos et finit par le twist du bassin pour assouplir le bas du dos et mobiliser ses muscles abdominaux.
Le tout en musique Survivor – Eye of the Tiger.
De là où elle se trouvait, sa fille était toujours dans son champ de vision.
Pendant sa période de congés maternité, trois heures le matin étaient consacrées à l’entretien du corps, pause repas pour toutes les deux, et l’après-midi à dessiner, avec une sieste entre mère-fille, elles dormaient l’une à côté de l’autre.
Sans oublier de se tenir informée de son boulot en appelant et consultant ses mails au moins une fois par jour.
Ce début de routine était interrompu régulièrement, il fallait s’occuper de Céleste, la petite demandait encore beaucoup de soins. Des rendez-vous médicaux étaient programmés pour vérifier que tout allait bien, poids et mensurations étaient à surveiller de près.
Cette petite Céleste allait vraiment bouleverser le quotidien de la famille, même l’éclater.
Les premières disputes arrivèrent dans le couple, avec cette petite fille, en effet Éloïse ne voulait plus d’enfant. Quant à son mari, il se voyait déjà à la tête d’une famille de dix voir plus d’enfants, il disait à qui voulait l’entendre que sa femme était beaucoup plus sexy et désirable quand elle était enceinte. Éloïse lui fit remarquer en plus qu’il faudrait déménager encore une fois et que personnellement elle n’en avait plus la force, et que le quartier était tranquille, les enfants avaient leurs copains, et adoraient Mamie gâteaux ce qui était réciproque.
« Et moi j’ai confiance en elle, quand je lui demande de prendre en charge les enfants enfin nos enfants je n’ai aucune crainte et sais qu’ils seront en sécurité. »
Elle enchaîna en lui demandant s’ils retrouveraient une telle personne par la suite.
Mais Marc s’enfichait de tout ce que pouvait dire sa femme, son idée était arrêtée.
Toutes ces discussions se déroulaient au coucher comme si Marc voulait piquer sa femme à ce moment précis, comme pour la punir et l’empêcher de dormir.
Et encore une fois, ce soir de leurs chambres, les enfants pouvaient entendre :
« Je t’ai dit non, que ce serait la dernière. »
« Rappelle-toi quand nous nous sommes rencontrés, on avait dit huit, on est loin du compte. »
« Non petite précision, c’est toi, le mâle dans toute sa splendeur qui en voulait autant. Est-ce que c’est toi qui te fatigues à porter l’enfant ? »
« Oh, arrête, tu exagères, il n’en reste plus que trois à faire et hop, soit un total de 27 mois, ou deux ans et trois mois… »
« Et c’est comme cela que tu me vois, une poule pondeuse ! »
Éloïse fut choquée par sa dernière réponse, se retourna, se leva, ce qui mit fin à la discussion.
Prit le berceau de Céleste descendit le plus doucement possible l’escalier pour ne pas réveiller ses autres enfants.
Mais elle aperçut un rai de lumière sous leur porte. Elle s’arrêta un instant, voulant entrer dans leur chambre pour les rassurer, mais n’en fit rien, elle n’avait pas envie de se justifier même auprès d’eux.
Éloïse continua de descendre. Préparât le biberon de sa petite, une fois de plus son mari s’était trompé dans le choix du lait maternel. Éloïse commença donc par lui donner le sein pour pallier le manque de lait en poudre et fut bien obligée de finir par le lait en poudre.
Elle pesta contre lui.
Elle ferait une commande dans la matinée en appelant la pharmacie.
La petite Céleste faisait une allergie à certaines marques de lait infantile, le médecin avait proposé d’en tester quelques-unes pour éliminer celles qui ne lui convenaient pas. Les parents avaient accepté.
Éloïse finit sa nuit dans la véranda, sa petite couchée sur elle.
Mais sa nuit fut agitée, et au petit matin elle dut se résoudre à se lever, puis alla recoucher sa fille dans son couffin installé dans la cuisine.
Ne voulant pas tomber dans une espèce de dépression, Éloïse entreprit de cuisiner et de préparer un petit-déjeuner exceptionnel pour sa tribu.
Son mari était parti à la boulangerie pour faire son pain, depuis quelques mois il avait trouvé ce travail, étant instable il changeait tous les quatre matins, cela aussi énervait sa femme.
Comme elle lui avait dit la veille, il va falloir que cette situation cesse, car nous avons un crédit à rembourser. Gagnant bien sa vie, elle ne voulait pas tout endosser.
En se levant ce matin, les filles sans en avertir leurs frères décidèrent de parler à leur mère.
Constance-Marie la plus âgée des filles, comme elle aimait à le dire, puisqu’elle était née quelques minutes avant sa sœur, prit la parole.
Camille lui prit la main pour avoir plus de force et de courage. Il fallait parler avant que les frères descendent.
« Maman, on peut te parler. »
Éloïse assise devant son bol de chocolat, leur sourit et leur répondit par l’affirmative :
« Mais qu’avez-vous, les filles ? »
« Maman, on voudrait te dire que… »
Constance-Marie s’arrêta indécise :
« Continuez, que vous arrive-t-il, vous m’inquiétez ? »
La petite du haut de ses 10 ans prit sa respiration :
« Maman, on t’entend le soir te disputer avec papa au sujet d’un futur bébé. »
« Ce n’est rien, les filles, il ne faut pas vous inquiéter. »
« Oui, mais nous on ne veut pas te perdre. Si jamais tu as un autre bébé, tu risques de mourir ? Comme avec Céleste. »
« Oh, mes filles, venez près de moi que je vous aime. Il n’y aura plus d’autres bébés. »
« On n’osait pas te le dire, mais c’est ce que nous voulions. »
« Allez, rassurez-vous, votre petite sœur sera la dernière. »
Elle ne leur dit pas, mais le pensa – quitte à se séparer de son mari – le sujet fut clos, les petites filles heureuses s’assirent autour de la table, et leur mère les servit, quelques minutes plus tard leurs frères descendirent à leur tour.
Éloïse mit un doigt sur sa bouche regarda en direction de ses filles comme pour dire de ne rien répéter aux garçons.
Les petites se mirent à rires.
« Ce sera notre secret, maman. »
Les garçons étaient en bas de l’escalier, Éloïse changea de conversation :
« Alors, mes fils, c’est l’odeur du pain grillé qui vous a fait vous lever ? Dites bonjour à vos sœurs avant de vous mettre à table pour le petit-déjeuner. »
En les regardant se chamailler pour avoir la plus grosse part de brioche, Éloïse se dit que son bonheur était sous ses yeux et que c’était bien la vie avec ses petiots.
Et que peut être, elle pourrait encore une fois engendrer la vie, mais avec un autre père allez savoir !
L’idée du divorce germait dans sa tête, la vie était devenue vraiment insupportable avec Marc.
Le docteur Dordan était un homme d’un certain âge, l’ancienne génération de praticien, il tenait à fêter les anniversaires de ses patients, hommes comme femmes, il disait que cela faisait partie du processus de guérison, la première fois qu’elle reçut un ballotin de chocolat, de chez Léonidas, les petits blancs avec la crème au café à l’intérieur, elle fut surprise, c’étaient ses préférés, le docteur s’en expliqua avec elle.
« Je retiens ce que vous me dites en consultation, Madame. »
La pharmacienne d’Éloïse lui avait recommandé ce médecin, cette dernière avait fait sa connaissance à la suite d’un mal être général, un sentiment de ne plus être utile à quiconque, les séances lui avaient fait beaucoup de bien, et elle n’hésitait pas à le recommander.
Éloïse se rappela les raisons qui l’avait poussée à demander son divorce.
C’était un mardi matin en se rendant à sa boîte aux lettres, quelques publicités, une lettre du beau-père et un relevé de compte bancaire qui annonçait un solde débiteur de 22 000 euros, elle crut faire une crise d’apoplexie quand elle lut ce chiffre. Elle vit rouge, cette fois c’en était trop, ce fut la goutte d’eau qui fit déborder ses nerfs.
Depuis quelques mois, elle soupçonnait son mari de la tromper, tellement il empestait le parfum bon marché le soir en rentrant, elle aurait pu pardonner, car son Marc, elle l’aimait encore, mais l’argent c’était trop important, elle savait elle la valeur des biens et des choses tant elle avait souffert de manque, son mari lui n’avait pas besoin de compter l’argent coulait à flot chez ses parents. Sa décision était prise.
Elle fit sa petite enquête, relevant le compteur tous les soirs de leur voiture, de chez eux à la boulangerie, il n’y avait que 20 kilomètres, certain soir le compteur en indiquait le triple, elle eut vite la confirmation.
Ce fut un matin lorsque la sonnerie de son radio réveil retentit, Éloïse tendit son bras droit hors du lit, ouvrit un œil 6 h 30 était affichée, l’élan de son bras fit chuter le radio réveil ce qui produisit sur ce dernier le fait d’éteindre le buzz et le son s’arrêta.
Elle serait bien restée encore un peu, tant elle avait bien dormi dans la chambre de ses filles, mais beaucoup de choses l’attendaient en cette semaine de Noël, elle était en vacances, ses enfants étaient chez la voisine, même Céleste, ils avaient eu envie de passer quelques jours chez Anna, leur père avait dit non se plaignant que ses parents ne voyaient pas suffisamment leurs petits-enfants.
Éloïse n’aimait pas les leur laisser à chaque fois qu’ils y allaient, ils revenaient tout chambouler, heureusement qu’ils se confiaient à leur mère, et c’est ainsi qu’elle savait la manipulation mentale qu’ils essayaient de faire sur ses enfants, en dénigrant la façon de s’habiller, et surtout la proximité avec « cette voisine », à qui on disait oui.
Elle replongea dans un petit sommeil.
Son mari n’était pas rentré de la nuit, peut-être était-il en train de cuver quelque part ou avec une de ses maîtresses, heureusement qu’ils faisaient chambre à part depuis quelque temps, sans se parler la vie avait décidée pour eux et Marc étonnamment avait accepté, la petite Céleste en était un peu responsable sans le vouloir et c’était tant mieux.
Donc Éloïse, émergea, se frotta les yeux, posa ses pieds à terre, enfila ses lunettes, normalement elle serait descendue pour prendre son petit-déjeuner, mais là elle se rendit dans la salle de bains et prit une douche histoire de bien être réveillée. S’habilla en jogging, descendit l’escalier en entrant dans la cuisine un pied puis l’autre, Chips, la petite minette de la maison recueillie par les jumeaux, sur le chemin de l’école, et déjà âgée de 10 ans, descendit de son panier, alla se caresser ses jambes tout en ronronnant.
La petite minette poussa un miaulement comme pour réclamer ses croquettes. Éloïse se baissa et la prit dans ses bras, le ronronnement doubla de volume, puis alla se caresser le menton contre les joues de sa maîtresse. Éloïse s’assit avec la minette dans ses bras, cette scène dura quelques minutes, puis Chips fut mise à terre, sa maîtresse lui servit ses croquettes et la minette mangea. Pendant ce temps, Éloïse mit une casserole d’eau sur le feu et tourna le bouton de la radio. Pas trop habillé, elle commença à frissonner, la radio diffusait des publicités pour Noël, elle attendait que l’eau chauffe pour boire rapidement son chocolat, sa tasse dans les mains, la chaleur de celle-ci se répandait dans tout son corps en commençant par ses mains, puis monta tout doucement dans ses bras, que du bonheur.
Cela lui faisait bizarre de n’avoir à s’occuper de personne, juste prendre soin d’elle.
Elle se posa sur le rebord de la fenêtre pour admirer son jardin sous la neige, cela faisait trois jours qu’elle tombait par intermittence, au moins c’est un temps normal pour cette période, pensa-t-elle, ce paysage la rendait sereine, elle posa une petite assiette avec tartines et croissants qu’elle mangea en faisant le programme de la journée. Elle était décidée à se venger, elle annoncerait sa volonté de divorcer à son mari pour la Noël, un petit mot posé au pied du sapin. Elle s’en réjouissait d’avance.
Un sourire de satisfaction lui traversa le visage.