1793 - Ploma Libali - E-Book

1793 E-Book

Ploma Libali

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Beschreibung

Plongeons au cœur des révolutions de 1793. La Vendée saigne des soulèvements des insurgés, parmi lesquels figurent Émile et Agnès. Dès lors, leur destin est-il promis à la survie malgré les multiples batailles qui les attendent ?


À PROPOS DE L’AUTRICE


Avec une âme libre et imaginative, Ploma Libali nous transporte dans des récits romantiques qui apportent du réconfort et de l’inspiration. Après près de quinze années à écrire pour ses proches et ses fidèles lecteurs, elle partage désormais son univers à travers des écrits captivants, empreints d’émotions intenses et de rebondissements, en puisant son inspiration dans des lieux historiques qui marient habilement le passé et la fiction.

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Ploma Libali

1793

Roman

© Lys Bleu Éditions – Ploma Libali

ISBN : 979-10-422-0332-0

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Chapitre I

En ce début d’après-midi, deux jeunes femmes se rendent au marché d’une petite commune. Nous sommes le 30 février 1793, Thouars abrite l’un des sièges de l’armée républicaine depuis la révolution de 1789.

— Autorisation.

Un soldat républicain, dit « bleu », barre la route aux deux paysannes.

— Je vous demande pardon ? s’exclama Philippine, outrée.
— Vous avez une autorisation pour pénétrer dans le marché ? réclama le soldat qui nous faisait face.
— Depuis quand il en faut une ? m’indignais-je.
— Le marché n’est pas ouvert à tous les roturiers. Pas d’autorisation, pas d’accès. Passez votre chemin ! repoussa-t-il.
— De toute ma vie, je n’ai rien entendu d’aussi odieux ! Sans nous, vous ne mangez pas, ingrats !
— Philippine, calme-toi. Ça n’en vaut pas la peine,
— entraînais-je mon amie à bout de bras.

Alors que nous nous éloignons, Philippine continue à déferler sa rancœur.

— La république, mes fesses !

Furibonde, Philippine marchait au petit trot en effectuant de grands gestes.

— « Lippine », inutile de te mettre dans cet état. Tu m’entends ? suppliais-je en tentant de la rattraper.
— Oui, « Ani », je t’entends mais je refuse de t’écouter ! s’exclama-t-elle à demi-retournée.
— Au moins, tu es franche, soupirais-je, lasse.
— Ne me dis pas que tu cautionnes ça, vociféra-t-elle en agitant son index sous mon nez.
— Ce n’est pas ce que j’ai dit. En revanche, t’énerver ne changera pas la donne. Tout ce que tu gagneras, c’est te faire enfermer. C’est ce que tu veux ?
— Non…
— Moi non plus… Tu sais, j’ai peur de te perdre, murmurais-je avec inquiétude.

Son caractère, un jour, l’emportera.

— Tu ne me perdras pas, me rassura-t-elle en me prenant dans ses bras.

Depuis la grande révolution, les républicains cernent la France. Seulement, les avantages que la république était censée nous apporter à nous « roturiers » sont bien loin de ce qu’ils nous avaient promis. Nous sommes toujours soumis à des seigneurs. Nos métairies1 leur appartiennent. La liberté à notre faible niveau n’existe pas. D’ailleurs, nous mourrons presque de faim puisque les intérêts sont bien supérieurs à nos moyens.

Les marchés locaux étaient accessibles à tous jadis. Cependant, les bleus ont plus que besoin de vivres et de soldats à cause des conflits contre les royalistes, dits « les rouges ». Nous pensions que le pire était déjà là, mais ce matin-là du 3 mars 1793 :

— Veux-tu de l’orge ce matin ? demandais-je à mon amie qui se lève tout juste.
— Oui. Du lait pour toi ?
— Oui, s’il te plaît, acquiesçais-je pendant qu’elle verse le liquide dans un bol en terre cuite.

Soudain, la porte de la petite maison s’ouvrit dans un fracas. Arthur, un adolescent de Luchon2, semblait tout affolé :

— Les bleus, ils sont là ! lança le garçonnet aux cheveux blonds.
— Et alors quoi ? lança Philippine les sourcils froncés. Elle n’a jamais aimé être brusquée dès l’aurore.
— Ils viennent chercher des hommes ! poursuivit Arthur.

Il fit demi-tour au pas de course pour sonner à chaque maisonnée.

— Il a perdu la tête ? demandais-je afin de justifier son comportement.
— Je ne crois pas.

Philippine se dirigea vers l’entrée pour lorgner de part et d’autre de cette dernière.